Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

M. Guéant, en Martinique vous ne serez pas le bienvenu 08.02.12

Lire sur le site de Mediapart la lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur par Serge Letchimy, député et président du Conseil régional de la Martinique ICI.

Ainsi que celle de messieurs Victorin Lurel et Jacques Gillot, présidents du Conseil régional et du Conseil général de la Guadeloupe ICI.

 

Mouammar Ollier 22.02.11

« Kadhafi n’est plus le même qu’il y a vingt ans et a soif de respectabilité. Il lit d’ailleurs Montesquieu ». Patrick Ollier, compagnon de Michèle Alliot Marie à la ville, et Ministre chargé des relations avec le Parlement. (1)


Marianne.fr prend la peine de nous le rappeler : Patrick Ollier est le véritable Monsieur Libye du gouvernement. Vieil ami de Kadhafi, président du groupe d’amitié France-Libye, qu’il a fondé, jusqu’à son entrée récente au gouvernement, il est pour certains l’ambassadeur « officieux » du Guide en France. Médiateur très actif, « facilitateur », il a été présent derrière toutes les reprises de contacts avec la Libye depuis 2002 et les négociations de contrats  civils ou militaires, après la levée de l’embargo sur les ventes d’armes décidée le 11 octobre 2004 par l’Union Européenne.

(1) Le 16 novembre 2007 lors d’une interview au journal Le Monde.

 

 

Festival Bobines Sociales 19.01.11

8ème édition du festival Bobines Sociales, Paris.

Propriété privée, défense d’entrée ?

Cette année on met notre nez dans les exploitations minières, pétrolières, les plantations de canne à sucre, les laboratoires d’agronomie. À travers une dizaine de films, on suit le flux des matières premières, en naviguant de secrets bien gardés en guerres ouvertes, de Monts du Katanga en plaines d’Argentine, de Françafrique en système Poutine, de traités violés en privatisation du vivant.
Autant d’ étapes pour envisager, avec les peuples en lutte, d’autres façons de partager l’énergie ou les fruits du sol et du sous sol.
Bref on se mêle de ce qui nous regarde : à quoi veut-on carburer ?
Comment veut-on gérer les ressources naturelles ? Et pas seulement pour se soucier de l’air qu’on respire. Mais aussi pour poser un principe simple et efficace de résistance à la marchandisation : celui de bien commun.
Autre bien commun précieux : l’éducation. On fera l’école buissonnière et on ira à la rencontre de lieux où le partage du savoir est géré de façon collective et démocratique.
Un programme énergétique qui nous laissera quand même le temps de boire des coups, de manger de la soupe aux courges et de danser le samedi soir.

LE SITE DU FESTIVAL

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Lundi 24 janvier – 19h

Autremonde
30 rue de la Mare 75020 Paris
Association de lutte contre l’exclusion
www.autremonde.org

Les Arrivants
Claudine Bories et Patrice Chagnard (2010 – Documentaire– 113’ – Les Films d’ici)

Claudine Bories et Patrice Chagnard ont planté leur caméra durant plusieurs mois dans les locaux de la CAFDA, plateforme d’accueil parisienne de demandeurs d’asile survivant avec les faibles moyens du bord. Des bureaux où des femmes et des hommes, débordés par leur tâche, font face à d’autres femmes et hommes en situation d’urgence, débarqués, avec ou sans passeport, avec ou sans bagage, du Sri Lanka, de Mongolie, d’Afghanistan ou d’ailleurs.
Ce film a été choisi par les participants de l’atelier de programmation organisé avec des usagers du café Autremonde.

Rencontre avec les réalisateurs Claudine Bories et Patrice Chagnard.

Mardi 25 janvier – 20h

Espace Khiasma
15 rue Chassagnolle, 93260 Les Lilas
M° Porte des Lilas ou Mairie des Lilas Tél:0143606972
www.khiasma.net

Pétition : La cour des plaignants
Zhao Liang (2009 – Documentaire – 120’- Arte France, INA)

Paysans chassés de leurs terres, ouvriers licenciés, petits propriétaires dont on a démoli sans compensation les maisons… venus de toute la Chine, ils se retrouvent à Pékin pour porter plainte contre abus et injustices des autorités locales. Pendant plus de 10 ans, Zhao Liang a filmé ces plaignants logés dans leurs abris de fortune qui s’obstinent pour obtenir justice malgré les intimidations les plus brutales des pouvoirs locaux.

Rencontre avec Sylvie Blum, productrice du film (sous réserve).

Pour se rendre à L’Espace Khiasma : Depuis le Métro Porte des Lilas. Traverser le périphérique. continuer sur la rue de Paris. Prendre à droite la rue des Frères Flavien, puis à gauche l’avenue Pasteur. La rue Chassagnolle est la première à droite.

Mercredi 26 janvier – 19h

Bibliothèque Couronnes
66 rue des Couronnes, 75020 Paris Tél : 01 40 33 26 01
bibliotheque.couronnes@paris.fr

Noir coton
Julien Després et Jérôme Polidor (2009 – Documentaire – 54’ – La Mare aux canards/Anatone)

Au cœur de ce voyage dans la région cotonnière du Burkina Faso : les conditions de vie et l’avenir des paysans du Sahel. Au gré de rencontres avec cultivateurs, agronomes, syndicalistes, Noir coton examine les enjeux sociaux et économiques d’une agriculture axée sur l’exportation et aborde des questions majeures : indépendance alimentaire, privatisation, OGM, culture bio, agro-écologie…

Rencontre avec Julien Després et Jérôme Polidor, les réalisateurs, et Silvia Pérez-Vitoria, économiste, sociologue, auteur notamment de La Riposte des paysans (éd Actes sud).

Jeudi 27 janvier – 20h

www.lelieudit.com

Les Pirates du vivant
Marie-Monique Robin (2005 Documentaire – 55’ – Galaxie Presse et ARTE)

Comment des firmes, majoritairement des multinationales de l’agroalimentaire et des entreprises pharmaceutiques, pillent les ressources naturelles et les savoir faire des pays émergents en se les appropriant via le mécanisme des brevets. Cette enquête a conduit Marie-Monique Robin à s’intéresser ensuite plus précisément aux méthodes d’une de ces firmes, Monsanto, dans Le Monde selon Monsanto.

Rencontre avec des membres du réseau « Semences paysannes » et avec la réalisatrice Marie-Monique Robin (sous réserve).

Vendredi 28 janvier

18h

Kafka au Congo

Marlène Rabaud, Arnaud Zajtman (2010 – Documentaire – 59’– Eklektik Productions, RTBF Bruxelles)

Sur la parcelle de terre où vit Gorette Mawazu, un nouvel habitant s’est installé et prétend être, lui aussi, chez lui. Trop pauvre pour s’offrir les services d’un avocat, Gorette se défend seule devant les tribunaux de son pays, la République Démocratique du Congo, depuis… 15 ans. Dans le même temps, le député questeur Bahati Lukwebo tente de conserver son poste brigué par de nombreux candidats. Une plongée non sans humour dans les méandres kafkaïens de la justice et les coulisses de l’administration de la RDC.

En présence des réalisateurs (sous réserve)

19h

Katanga Business

Thierry Michel (2009 – Documentaire- 120’ – Les Films de la Passerelle)

Très riche en ressources minières, le Katanga, province du Sud de la République Démocratique du Congo, est l’objet de toutes les convoitises. Notamment celle d’investisseurs étrangers qui tentent de s’y implanter et de ressusciter une économie colonialiste. Face aux milliards de dollars en jeu, le gouverneur de cette région arrivera-t-il à mettre en place une politique susceptible de préserver les intérêts régionaux?
Un documentaire en forme de thriller sur fond de mondialisation.
Rencontre avec Saïd Abass Ahamed, géo-politologue, consultant en médiation des conflits, et spécialiste de la région des grands lacs, et Zobel Behalal, chargé du plaidoyer paix et conflits au CCFD Terre Solidaire.

22h

Jaffa, la mécanique de l’orange

Eyal Sivan (2009 – Documentaire– 90’ – The Factory, Trabelsi Productions, Alma Films, Luna Blue Films)

Une enquête sur l’orange comme symbole de l’histoire des territoires israéliens et palestiniens. Raconter l’histoire de ce symbole, c’est raconter cette terre. L’orange de Jaffa, les orangeraies et, avant tout, le label JaffaTM servent de trame pour révéler le récit d’une convoitise coloniale, l’histoire d’un effacement, d’une nationalisation, puis d’une négation et, peut-être la genèse d’une histoire commune. Un documentaire où se rencontrent la poésie, la peinture, le cinéma, les travailleurs de l’agrume et les historiens, la mémoire et le présent.

Samedi 29 janvier

11h

Françafrique

Patrick Benquet (2010 – Documentaire – 2×80’ – Compagnie des Phares et balises – INA)

Il y a cinquante ans, les quatorze colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de ces pays dont le pétrole et les matières premières sont vitaux pour la France. Ce système, que l’on appellera la Françafrique, perdure jusqu’à aujourd’hui.

11h00 : Françafrique, 1ère partie : La Raison d’Etat

12h45 : Françafrique, 2ème partie : L’Argent roiRencontre avec Patrick Benquet, réalisateur du film, Kofi Alouda membre de la Plateforme Panafricaine et président du bureau provisoire du MoliTo (Mouvement du 4 mars pour la Libération du Togo), et Benjamin Moutsila délégué national de la Fédération des Congolais de la Diaspora.

15h

Arlit, deuxième Paris

Idrissou Mora-Kpaï (2005 – Documentaire – 78’ – MKJ films – Noble Films)

Arlit, eldorado minier du Niger en pays Touareg, n’est plus qu’une ville fantôme, un lieu de transit dont les habitants
attendent une improbable renaissance. Alors que cet espoir s’efface peu à peu, s’imposent à tous dégâts humains, sanitaires et environnementaux provoqués par les mines d’uranium toutes proches, exploitées par Areva.

Rencontre avec des membres des collectifs «Areva ne fera pas la loi au Niger» et «Sortir du nucléaire».

18h

La Nation Mapuche

Fausta Quattrini (2008 – Documentaire – 96’ – Daniele Incalcaterra)

En Argentine, le peuple Mapuche lutte pour faire respecter son droit ancestral à la terre, selon un principe non pas de propriété mais d’usage commun des territoires et des ressources naturelles. Ce combat d’un peuple contre un Etat nous aide à repenser les vertus des biens communs.

Rencontre avec Ana Guevara, chercheuse en anthropologie (tra- vaillant sur le peuple Mapuche habitant en Argentine et au Chili) et des membres de collectifs de soutien au peuple Mapuche.

20h30

Un Dragon dans les eaux pures du Caucase

Nino Kirtadzé (2005 – Documentaire – 90’ – Roche Productions, Arte France)

Le dragon, c’est l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan. Il sème la zizanie dans un petit village de la vallée de Borjo- mi, en Géorgie. Les paysans accueillent le représentant de la compagnie pétrolière BP avec méfiance, voire hos- tilité. Tous espèrent en tirer profit. Chacun commente, se lamente et s’enflamme… Incisive et facétieuse, Nino Kirtadzé nous livre une tragi- comédie au sein d’une petite communauté prise dans les tourments de la mondialisation.

Rencontre avec la réalisatrice Nino Kirtadzé.

22h Concert

Beltuner

Entre swing manouche, tango, folk et bien d’autres influences, Beltuner essaime depuis dix ans une musique sans conces- sion avec une énergie et une générosité surprenantes. De quoi ré- chauffer les corps pour cette soirée musicale du festival.

www.beltuner.com

Dimanche 30 janvier

11h
La Face cachée du pétrole

Patrick Barbéris et Eric Laurent (2010 – Documentaire – 51’ et 59’ – Sodaperaga/Arte)
Des premiers forages de Rockefeller en 1860 à la récente guerre en Irak, le pétrole peut-être vu comme un des moteurs principaux de l’histoire tragique du XXe siècle. La Face cachée du pétrole éclaire autrement un certain nombre de points cruciaux de l’histoire du siècle dernier, notamment du conflit mondial de 1939-1945, et donne des clés pour comprendre les enjeux d’aujourd’hui autour du pétrole, alors qu’une véritable guerre des ressources est engagée.
11h : La Face cachée du pétrole, 1ère partie : Le Partage du monde
12h
: La Face cachée du pétrole, 2ème partie : Les Grandes manipulations
Rencontre avec le réalisateur Patrick Barbéris et débat autour des enjeux actuels du pétrole

14h15
Lettres filmées de Dagana

(2007 – Cinéastes intervenants : Dyana Gaye et Issiaka Konaté- 3 x 5’)
Dagana 6, M’Bodje, le Cocher, Le Fleuve : trois courts-métrages extraits de Ici & là-bas, correspondances filmées. Un projet mené entre les écoles primaires Vitruve (Paris) et Dagana 6 (Dagana, Sénégal).

Les Enfants de Summerhill
Bernard Kleindienst (1997- France – 60’ – Les Films de l’interstice)
Bernard Kleindienst a recueilli les témoignages d’anciens élèves de Summerhill, une école autogérée fondée en 1921 en Angleterre, où les cours sont facultatifs et qui se dresse contre l’école traditionnelle. Illustré d’images
d’archives, ce document retrace le parcours d’enfants devenus adultes et montre ce qu’a représenté Summerhill dans leur existence, ce qu’ils sont devenus.
Débat sur la démocratie à l’école avec Gérard Delbet et les instituteurs de l’Ecole Vitruve/Jausseaume, le réalisateur, Bernard Kleindienst, Christiane Alinc (association Réunion Dagana), Claudie Le Bissonnais (Arcadi, Passeurs d’images) et les réalisateurs Maud Girault et Jonathan Duong (sous réserve).

16h15
On ne peut pas faire boire un cheval qui n’a pas soif

Maud Girault et Jonathan Duong – (2008 – Documentaire – 90’ – Olam productions)
A l’école Vitruve (Paris, XXe), depuis plus de 45 ans, enseignants et parents tentent de mettre en place une pédagogie différente au sein même de l’Education Nationale. Ils valorisent une éducation fondée sur l’autonomie, la responsabilisation de l’enfant, la démocratie, le travail collectif et l’élaboration de projets, comme la Braderie, un événement majeur dans la vie de l’école dont ce film retrace la préparation.

18h
No penguin’s land
Marcel Barelli (2008- Animation/Fiction- 9’- HEAD)
L’odyssée d’un pingouin sans-papiers qui souhaite aller en Suisse.

La Part du chat
Jérémy Hamers (2006 – Documentaire – 52’- Trikolon Productions)
Au Brésil, dans les champs de canne à sucre, les ouvriers saisonniers payent de leur sueur et de leur sang le prix de la richesse du pays : l’éthanol, le carburant «propre». Un film formellement étonnant sur le sens concret du mot exploitation.

19h15
Le Système Poutine

Jean-Michel Carré et Jill Emery (2007- Documentaire – 98’- Les Films du grain de sable
Qui est Vladimir Poutine? D’où vient l’homme qui réarme la Russie, contrôle aujourd’hui avec Gazprom 30% de l’approvisionnement en gaz de l’Europe et entend peser de manière décisive sur le nouvel échiquier géopolitique du monde? Une palpitante analyse de l’accession au pouvoir d’un président, dont nul ne doute que, même devenu premier ministre, il reste le maître d’un système impitoyable.
Rencontre avec le réalisateur Jean-Michel Carré.

21h30
La Guerre de pacification en Amazonie

Yves Billon (1973 – Documentaire – 80’ – Les Films du village)
Années 70, au Brésil. La construction de la route Transamazonienne et l’exploitation minière conduisent des multinationales à expulser les tribus indiennes de leur territoire. Le film est un document rare et fort sur les méthodes dites «de pacification» qui permettent d‘abord ces expulsions et ensuite l’asservissement des Indiens au monde dit «civilisé».
Rencontre avec le réalisateur Yves Billon (sous réserve).

 

Bakchich : Salut l’artiste ! 16.01.11

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Bakchich c’est fini…

 

Sarkozy, président antiamphigouri 08.01.11

Nicolas Sarkozy « maltraite » la langue française, allant parfois jusqu’à employer des « formulations vulgaires« , a estimé le député PS François Loncle dans une question écrite à M. Chatel publiée au Journal officiel en février 2010.

M. Loncle demandait au ministre de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au président de la République de s’exprimer au niveau de dignité et de correction qu’exige sa fonction« .

« Le président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen« , a répondu début décembre M. Chatel à M. Loncle, dans une lettre révélée lundi par Mediapart.

« Ses paroles relèvent de la spontanéité et, au contraire d’un calcul, sont le signe d’une grande sincérité« , écrit le ministre, qui salue « de grandes qualités rhétoriques, telle que la force expressive, la conviction, l’à-propos, la repartie ou la puissance d’évocation« .

Réponse « aimable, intelligente et travaillée« , estime M. Loncle. Mais « cela ne tient pas la route » selon le député, car « dans cette attitude qui consiste à malmener la langue française, la grammaire, la syntaxe, les accords, etc., il y a un manque de culture et d’éducation qui le caractérise et aussi une stratégie qui s’apparente au populisme« .

Source : L’Express

 

Nos papys font de la résistance 04.01.11

Sarkozy allait détruire les fondements et les fondamentaux du programme du Conseil National de la Résistance. Beaucoup l’ont dit, c’était écrit. Le 4 octobre 2007, dans le journal Challenges(1), en pleine période de décomplexitude, l’ancien numéro deux du Medef, Denis Kessler, se réjouissait de la politique de Nicolas Sarkozy, en étant limpide sur le pourquoi de sa joie : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! ».

À l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil National de la Résistance, adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944, treize résistants de la première heure avaient rédigé un appel aux jeunes générations. Devant le refus de la publication de ce texte par les médias dominants,  alternatives: images! l’avait alors mis en ligne et en image.

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Quelques années plus tard, le 4 novembre 2010, le documentaire de Gilles Perret Walter, Retour en Résistance, sort en salle. À travers l’histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique actuelle, deux questions se posent tout au long du film : « Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? » et « Résister se conjugue-t-il au présent ? ».

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BANDE ANNONCE :

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EXTRAIT : La pathétique visite de Nicolas Sarkozy sur le plateau des Glières.

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Sources : (1) Bakchich

 

Un Fakir sinon rien 25.12.10

Les périodes de fête ? Quel meilleur moment pour manifester à vos proches toute l’affection que vous leur portez ?

Pour ceux qui seraient en panne d’imagination, Le Sarkopithèque vous suggère d’offrir à ceux qui vous sont le plus chers un abonnement à FAKIR (http://www.fakirpresse.info/). Ça ne coûte rien, et ça apporte beaucoup !

 

Retraites Privilégiées 23.12.10

Grâce au merveilleux procédé d’empilement des retraite, Jacques Chirac touche 30.800€ par mois, talonné par Valérie Giscard d’Estaing et ses 29.000€.
Pour avoir effectué un simple mandat de 5 an, un député aura quant à lui le privilège de toucher 1548€ par mois dès ses 60 ans.

Et le temps venu, Nicolas Sarkozy pourra prétendre lui à 23.250€ par mois, et François Fillon 7973. 33€.

 

Gloire Au Guide Suprême Infaillible 18.12.10

Pourquoi Sarkozy ne veut plus de primaires à l’UMP pour 2012.

« Sarkozy ne veut plus de primaires. C’est ce qu’on appelle une volte-face ! » Une brève du Parisien l’affirme jeudi : le Président, qui louait jusqu’à maintenant les bienfaits d’élections internes pour désigner le candidat de l’UMP voire de la majorité en 2012, entend aujourd’hui faire machine arrière. C’est pourtant lui qui avait initié l’idée dès 2005, au prix d’un bras de fer avec les chiraquiens. A l’époque ministre de l’Intérieur, il déclarait au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI : « Je souhaite que la France devienne une démocratie exemplaire. Et il faut arrêter, me semble-t-il, avec une conception qui consisterait à dire qu’on cherche un guide suprême, infaillible. […] S’il y a un ou plusieurs candidats, il faudra bien que l’UMP décide qui elle soutient. […] C’est difficile de rassembler les Français si on n’est pas capable de rassembler sa famille. »

Une conviction qui ne devait pas valoir uniquement pour 2007 puisque Nicolas Sarkozy, alors également président de l’UMP, allait faire inscrire ce principe dans les statuts du parti. Comme le souligne LeMonde.fr, l’article 14 précise toujours : « Le congrès, […] composé de tous les adhérents à jour de cotisation, […] choisit le candidat soutenu par l’Union à l’élection à la présidence de la République. »

Pour ceux qui doutaient encore de la validité de la disposition et de la volonté du chef de l’Etat, François Fillon est venu les confirmer, pas plus tard que le 3 juin dernier, dans une interview à l’Est Républicain : « Le président de la République a toujours dit qu’il y aurait, le moment venu, des primaires à l’intérieur de l’UMP pour désigner notre candidat. » Le Premier ministre allait ainsi dans le sens du secrétaire général de l’UMP. Xavier Bertrand qui avait clairement affirmé le 29 mars au micro d’Europe 1 : « Ce n’est pas un scoop que je vais vous livrer : il a toujours été dit que pour 2012 le candidat à la présidentielle serait choisi par les militants et quel que soit le statut du candidat, qu’il soit ancien Président ou pas, il passera par le vote des militants. »

C’est malheureusement bien connu en politique : les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Les temps changent et les convictions avec. On retrouve désormais à la tête de l’UMP Jean-François Copé, qui a déclaré le 30 novembre sur France 3 : « Je ne crois pas du tout à l’intérêt des primaires dans une majorité qui a son candidat naturel, en l’occurrence le président de la République qui terminera son premier mandat. » Encore une initiative isolée du franc-tireur Jean-François Copé ? Non, l’ancien président du groupe UMP à l’Assemblée a depuis quelque temps rangé son pistolet. François Fillon lui a emboîté le pas mardi devant les parlementaires de la majorité : « Nous avons pour atout le président de la République. Dans l’attente de son ultime décision, nous ne sommes pas condamnés, nous, à improviser des primaires. »

Source : Extrait de l’article de Julien Martin I Rue89

 

LOPPSI 2 : pas en notre nom ! 22.11.10

[Communiqué du Collectif Liberté Egalité Justice (Clej) et de 63 organisations au 22 novembre 2010]

Le projet de « loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure » (dite « LOPPSI 2 ») sera examiné la semaine prochaine en deuxième lecture à l’Assemblée nationale.

Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ), inquiètes de l’absence de réel débat concernant ce texte, tiennent à alerter les citoyens sur les dérives dont il est porteur, qui mettent en péril les équilibres démocratiques de notre pays, et organisent une conférence de presse, le lundi 22 novembre à 14h30 devant l’Assemblée nationale.

Ce projet de loi se présente comme un agrégat hétéroclite de dispositions techniques qui justifie le terme, désormais consacré, de « fourre-tout législatif ». L’illisibilité qui résulte de cet assemblage a pour effet d’évincer les débats parlementaires et publics, en empêchant les différents acteurs de prendre le recul suffisant pour discuter des grandes orientations qui s’en dégagent. Or, comme l’a résumé le CLEJ en 24 points après la première lecture au Sénat mi-septembre, ce texte révèle une ligne politique particulièrement inquiétante : fichage, surveillance, contrôle, enfermement ! Les nouvelles valeurs que le gouvernement veut imposer à la société seraient-elles : répression, exclusion, stigmatisation, suspicion ?

La LOPPSI 2 relaie un discours politique belliqueux qui utilise la figure du délinquant pour entretenir le fantasme de l’ennemi intérieur et qui assimile, corrélativement, tout acte de délinquance à une atteinte à l’Etat. Au nom de la protection de la société contre ses « ennemis », les mesures dérogatoires au droit commun sont sur le point de devenir la norme, la surveillance et le contrôle social s’étendent et l’objectif de réinsertion assigné à chaque peine disparaît.

Cet énième fatras sécuritaire prévoit d’abord d’étendre considérablement les dispositifs de fichage et de vidéosurveillance (désormais appelée « vidéoprotection »). Non contente de reconduire les fichiers de police et de gendarmerie actuels (STIC et JUDEX) – pourtant détournés de leurs objectifs initiaux, truffés d’erreurs, incontrôlables et, de fait, incontrôlés – la majorité UMP s’apprête à les interconnecter et à les étendre. Les données relatives à un suspect innocenté ne seront pas systématiquement effacées : pourront donc être maintenues dans ces fichiers dits « d’antécédents » des personnes qui, en réalité, n’en auront pas ! De même, alors que les pays anglo-saxons reviennent sur le dogme coûteux de son efficacité, en France l’objectif est d’accroître au maximum l’espionnage de l’espace public : les autorités pourront placer des dispositifs de vidéosurveillance pratiquement partout sur la voie publique ; toutes les entreprises privées pourront installer des caméras aux abords de leurs établissements ; les préfets pourront faire de même le long du parcours des manifestations.

Il est particulièrement inquiétant d’entendre, en marge des discussions sur cette banalisation de la surveillance et du fichage, des membres du gouvernement affirmer que seuls ceux qui ont quelque-chose à se reprocher ont quelque-chose à craindre. Un tel discours, qui supprime la distance entre l’autorité de l’Etat et la conscience individuelle, est particulièrement malsain. Nous pensons à l’inverse que nous avons toutes et tous à craindre de cette extension du contrôle social car elle contribuera, demain, à réduire encore nos droits et nos libertés.

Le projet comporte aussi, bien sûr, un imposant volet répressif. Ainsi, en guise de « réponse » aux difficultés de certaines familles, ses rédacteurs ont imaginé un « couvre-feu » pour les mineurs de moins de 13 ans – qui ne manquera pas d’engendrer des contrôles abusifs, un nouveau « contrat de responsabilité parentale » – qui renforcera la marginalisation de certains parents – et une procédure proche de la comparution immédiate devant le tribunal pour enfants – qui achèvera d’aligner la justice des mineurs sur celle des majeurs, devançant ainsi le débat public sur la réforme prévue de l’ordonnance de 45. La création d’un délit de « vente à la sauvette », le sur-durcissement des peines pour les auteurs d’agressions ou de cambriolages à l’encontre de personnes âgées, l’introduction de confiscations automatiques en matière routière, l’invention de peines-planchers dès la première infraction, l’élargissement de la période de sûreté de 30 ans de réclusion à de nouveaux crimes ou encore l’extension des possibilités de placement sous surveillance électronique après l’exécution de la peine complètent ce sombre tableau d’un droit pénal transformé en outil de communication politique au péril de nos principes, de nos libertés et du simple sens de la réalité.

L’Etat abandonne certaines de ses missions régaliennes : augmentation des pouvoirs de la police municipale ; création d’une milice policière baptisée « réserve civile » ; instauration d’un vague « Conseil national des activités privées de sécurité » qui entérine et annonce la privatisation croissante de la sécurité ; possibilité pour les agents des transports en commun d’expulser des voyageurs par la force.

Enfin, ce projet confie à l’autorité administrative de nouveaux pouvoirs d’atteinte aux libertés individuelles en dehors de tout contrôle judiciaire : filtrage des sites internet, dépistages contraints, expulsion en 48h des occupants d’habitations hors normes – tels que campements, bidonvilles, mobil-homes, maisons sans permis de construire ou habitats choisis (yourtes, tipis, cabanes…) – et leur destruction.

L’idéologie primaire et dangereuse qui a présidé à l’élaboration de ce texte n’est pas nouvelle. La LOPSI, la loi Perben, la loi sur la sécurité intérieure, la loi Perben 2, la loi sur la « prévention » de la délinquance, la loi sur la récidive, la loi sur les peines-planchers, la loi sur la rétention de sûreté, la loi sur la récidive criminelle, la loi sur les « bandes »… en sont les (in)dignes ancêtres. Chaque fois, l’objectif affiché est de lutter contre la criminalité, de protéger les citoyens, de créer les conditions du bien-être général. La réalité est tout autre : le « sentiment d’insécurité » augmente avec l’insécurité sociale et nos principes démocratiques se réduisent comme peau de chagrin.

Comme les précédents, ce texte s’annonce inefficace du point de vue des fins qu’il prétend atteindre, mais très efficace au regard de ses fins réelles : il nous prépare une société du Contrôle, fondée sur une stratégie de la tension particulièrement nette dans le discours guerrier prononcé le 30 juillet dernier par le chef de l’Etat à Grenoble.

Les organisations membres et partenaires du Collectif Liberté Egalité Justice (CLEJ) alertent l’ensemble des citoyens sur le caractère à la fois inutile et inacceptable de ce projet de loi qui n’a pas donné lieu à un véritable débat public et qui, pourtant, devrait être bientôt adopté en leur nom…

- Pour en savoir plus : la synthèse du projet LOPPSI 2
- Visiter le site du CLEJ
- Télécharger le communiqué de presse au format .pdf

Liste des 63 organisations signataires :

Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national de l’ensemble des personnels de l’administration pénitentiaire (SNEPAP/FSU), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social – Protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP/FSU), Privacy France, Solidaires unitaires démocratiques – santé/sociaux (SUD santé/sociaux), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Syndicat national unitaire des collectivités locales, de l’intérieur et des affaires sociales (SNUClias/FSU), Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (GENEPI), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Collectif “Non à la politique de la peur”, Union syndicale Solidaires, Fondation Copernic, Parti de gauche, Europe Ecologie/Les Verts, Mouvement de la Paix, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Parti communiste français (PCF), Droit au Logement (DAL), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Droit Solidarité, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Gauche Unitaire, Inter LGBT, Libre Accès, MACAQ, SNJ-CGT, Association des Tunisiens en France (ATF), FASTI, FCPE, Confédération syndicale des familles (CSF), Habitants de logements éphémères et mobiles (HALEM), Intersquat Paris, Jeudi Noir, RESEL (Réseau Stop aux expulsions de logement), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT), GISTI, UNSA-éducation, ACT-UP, La Quadrature du Net, Parti communiste des ouvriers de France, Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), UNEF, Association des marocains en France (AMF), Collectif “La journée sans immigrés : 24h sans nous”, Les Aternatifs, VECAM (Réflexion et action pour l’internet citoyen), Imaginons un réseau internet solidaire (IRIS), Agir contre le chômage (A.C !), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Fédération générale des PEP, France terre d’asile, Cap 21, Collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE), La Gauche Cactus, Fédération des Associations Réflexion Action Prison Et Justice (FARAPEJ), CGT-pénitentiaire, CGT-Protection judiciaire de la jeunesse, SOS Racisme, Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions, Mouvement des jeunes socialistes (MJS).

Illustration from : IServices

 

Composition du Gouvernement 14.11.10

 

M. Sarkozy a précisé les critères qui seraient retenus pour compléter le gouvernement. Ils devront :

« répondre à des critères de diversité […] par leurs origines territoriales, leurs origines politiques et être représentatifs de la France multiple ».

Illustration : Luz

 

GOUVERNEMENT FILLON III

[14 NOVEMBRE 2010]

Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a nommé, le 14 novembre 2010, neuf nouveaux ministres. Quinze ministres quittent le Gouvernement. La nouvelle équipe gouvernementale se compose de 31 membres : le Premier ministre, 2 ministres d’État, 13 ministres de plein exercice, 7 ministres auprès d’un ministre et 8 secrétaires d’État.

François FILLON Premier ministre.

M. Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants ;

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes ;

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ;

M. Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ;

M. Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration ;

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie ;

M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé ;

M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ;

M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement ;

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

M. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire ;

M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication ;

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Maurice Leroy, ministre de la ville ;

Mme Chantal Jouanno, ministre des sports ;

M. Patrick Ollier, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;

M. Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique

M. Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération ;

M. Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales ;

M. Laurent Wauquiez, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes ;

Mme Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle.

Mme Marie-Luce Penchard, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer ;

M. Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce extérieur ;

Mme Nora Berra, secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé ;

M. Benoist Apparu, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement ;

M. Georges Tron, secrétaire d’Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé de la fonction publique ;

Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Thierry Mariani, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports ;

M. Frédéric Lefèbvre, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation ;

Mme Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative.

(more…)

 

Voyages, voyages… 12.07.10

Le budget voyage du Président de toutes les économies est passé de 14 millions d’euros en 2008 à 22 millions en 2009.

Source : Bernard Poirette et ses Polémistes [RTL]

 

La compagne du ministre du budget est une… éxilée fiscale ! 07.05.10

« À l’heure de la crise, l’actrice est à ses côtés« , titrait Paris Match en une. Michèle Laroque a donc préféré la solidarité conjugale à la solidarité nationale. En effet, selon Le Canard enchaîné du 5 mai, la compagne du nouveau ministre du budget et des comptes publics, François Baroin, s’apprête à mettre un terme à cinq années d’exil fiscal aux Etats-Unis. « Je déposerai ma déclaration en France en mai« , a annoncé la comédienne à l’hebdomadaire, qui s’apprêtait à révéler les avantages liées à sa domiciliation à Las Vegas, ville située dans l’Etat du Nevada, où Michèle Laroque possède un appartement.

Le journal s’appuie sur les contrats de travail de l’actrice, et reproduit celui du film Comme t’y es belle (2005), où l’adresse de Michèle Laroque est située sur un boulevard du centre de Las Vegas. Dans le Nevada, souvent considéré comme un paradis fiscal, les habitants de la « ville-casino » ne sont soumis à « aucun impôt sur le revenu, ni à la moindre taxe locale« , comme l’explique Le Canard, pour qui seuls les cachets de Michèle Laroque ont été déclarés et imposés en France. « Droits d’auteur, droits d’exploitations télé, droits de reproduction vidéo, pourcentage sur les entrées en salle, vente des films à l’étranger » auraient, eux, été perçus en tant qu’habitante du Nevada, sans être taxés.

Pour sa défense, Michèle Laroque a expliqué au Canard avoir « vécu plus de six mois par an aux Etats-Unis » où elle habite depuis 2002, et y avoir travaillé davantage qu’en France. Elle affirme y avoir créé une maison de production. Sa filmographie ne mentionne pourtant qu’une seule apparition dans un film américain depuis 2005, avec un rôle dans The Neighbor (2007). L’actrice avait évoqué dans une interview à TV Magazine une possible apparition dans la série américaine Grey’s Anatomy, qui n’a pas été confirmée depuis.

Source : Le Monde

 

Grandes Écoles 15.04.10

Moins de 1% des enfants d’ouvriers et moins de 4 % des enfants d’employés accèdent aux grandes écoles.

Source : Du Grain A Moudre, France Culture, 29.12.2009

 

Coincés dans un ascenseur avec Sarkozy 14.04.10

Illustration : Chappatte

Nils Minkmar, correspondant du Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (relayé par Courrier International), pointe l’étrange paradoxe d’un homme qui maitrise les nouvelles technologies de communication et se sent menacé par le plus vieux média du monde, la rumeur.

Dans le cas des rumeurs, la célèbre expression de ­Marshall McLuhan semble particulièrement adaptée : “le médium, c’est le message”. Ironie de l’histoire des médias, Nicolas Sarkozy, ce maître de la télévision en couleur, ce virtuose de l’image électronique qui a fait transformer le site Internet de l’Elysée en un portail vidéo ­entièrement dédié à sa personne, se sent menacé par le plus vieux médium de France : la rumeur. Et il a réagi comme un seigneur des temps anciens qui enverrait ses chevaliers bardés de fer lutter contre une invasion de sauterelles.

C’est un cousin français, que l’on ne peut pas vraiment considérer comme bien informé, qui m’a transmis la rumeur. “Tout le monde” à Paris parlerait d’un adultère parallèle, m’a écrit mon cousin : le président tromperait son épouse avec sa secrétaire d’Etat à l’Environnement, et Carla Bruni, elle, le tromperait avec le chanteur Benjamin Biolay. Mon cousin m’a raconté cela en janvier. A l’époque, personne n’avait couché la rumeur sur papier. A quoi bon ? La rumeur se suffit à elle-même. On la veut toute chaude, livrée personnellement par le bouche à oreille. Le scandale, c’est comme la photo d’une part de tarte : propre, précise, mais bien loin du vrai plaisir. Quant à savoir si la rumeur est effectivement fondée, on finira bien par l’apprendre un de ces quatre. Lancée à pleine puissance, une rumeur parisienne a en tout cas des implications symboliques et politiques qui sont tout sauf inoffensives. Nombre de livres ont été publiés par des spécialistes de l’histoire culturelle comme Robert Darnton et Arlette Farge, qui montrent comment les rumeurs de la capitale ont pu saper la loyauté envers la monarchie longtemps avant la révolution française de 1789. A l’époque moderne, Giscard, en particulier, a souffert de l’histoire des diamants africains. La rumeur a fait basculer l’image que l’opinion publique avait de lui. Brutalement, il a semblé dépassé, son avenir était désormais derrière lui.

Le médium de la rumeur est surtout efficace dans le camp de la droite, où l’on aime les présidents inaccessibles, qui peuvent être admirés tandis qu’ils s’occupent de leurs affaires tout en haut, au sommet de l’Etat, en laissant tranquilles leurs concitoyens. Lesquels ont déjà bien assez d’ennuis comme ça – pas la peine de partager en plus ceux du chef de l’Etat. Quand on s’entretient ces temps-ci avec des policiers et des commerçants en province, ils secouent la tête dès que le nom de Sarkozy est mentionné. Que l’on tombe partout sur des photos de la première dame nue est déjà pénible pour beaucoup de ses partisans. Qu’il ne se maîtrise toujours pas, qu’on le voie tout le temps à la télé, ça énerve aussi. Depuis plusieurs jours, la France a l’impression d’être coincée dans un ascenseur avec Sarkozy.

Le président a une tendance néfaste à confondre la vérité et sa représentation médiatique, ainsi qu’à se tromper de combat. Alain Genestar, ancien rédacteur en chef de Paris Match, a décrit dans un livre comment, en 2006, il avait perdu son poste à la suite de pressions de Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Il avait publié en une de sa revue une photo de Cécilia, épouse de Sarkozy à l’époque, en compagnie de son nouvel ami Richard Attias. “Tu m’as fait beaucoup de mal avec ça”, lui aurait dit Sarkozy au téléphone, comme si le cliché volé du couple était la cause de la liaison, et non sa conséquence. Ne pas publier le cliché n’y aurait rien changé. Pourtant, Genestar a perdu son emploi. Et, Richard Attias, aujourd’hui époux de Cécilia, se plaint que sa société, qui organise des galas et des sommets, ait perdu tous les marchés publics – non seulement avec Paris, mais aussi avec les Etats africains et arabes favorables à la France.

Dans le cas d’une rumeur, ce genre de vengeance est impossible. Cela n’a pas empêché Sarkozy d’essayer, d’où la pire crise de réputation de sa présidence. Ces malheurs sont personnifiés par Pierre Charon, son comparse et conseiller médiatique. Ce dernier a fait part à des journalistes de la fureur du président, le tout en termes belliqueux et cinglants, affirmant entre autres que toute l’affaire masquait un “complot international” de la finance, que la rumeur était considérée comme un “casus belli” et que l’on veillerait à ce que la peur “change de camp”. Un discours digne d’une cour de récréation, au lendemain de la diffusion d’un film sur la mafia à la télévision. Il est inquiétant de constater que l’entourage du président affirme disposer de preuves que Rachida Dati serait à l’origine de la rumeur. Citons Charon à ce sujet : “Voilà ce qui arrive quand on s’attaque à la Firme !” Charon et quelques autres, qui comme lui ne seraient rien sans Sarkozy, aiment se surnommer “la Firme”, ils ont tiré ça du roman de John Grisham [La Firme, 1991]. Puisque Charon parlait de preuve, on a pu penser que “la Firme” détenait plus que des témoignages ou que le téléphone de la politicienne, aujourd’hui députée européenne, avait été mis sur écoute. Sarkozy aurait ainsi suivi les traces de ses prédécesseurs. Cherchant à contrôler les rumeurs parisiennes sur sa fille adultérine, François Mitterrand avait fait placer sur écoute des journalistes, puis des amis au sein de son parti, puis de belles actrices, et pour finir près de la moitié de la ville. Mais il n’avait pas réussi à empêcher que circulent des rumeurs qui reflétaient la vérité.

Pendant que Paris perdait peu à peu la tête, Sarkozy est apparu sur son portail vidéo. Tout en noblesse et en distanciation, sur un plateau enneigé de Savoie où, le 8 avril, il a rendu hommage à Tom Morel, héros de la Résistance. On aurait dit une scène issue d’un rêve étrange. Dans un paysage de neige immaculée, Sarko marchait entouré de sapins, seul, détonnant avec son manteau bleu et ses chaussures de ville. De temps à autre, il haussait les épaules. “Les femmes, ça a toujours été son talon d’Achille. Mais il ne faut pas croire qu’il est fini. Il va reprendre le dessus. Même seul, parce que le spectacle doit continuer”, explique quelqu’un qui le connaît depuis plus de trente ans.

La seule chose que Sarkozy ne puisse pas faire, c’est se tenir à l’écart des médias et s’occuper de son “labyrinthe intérieur”, selon l’expression de son rival Dominique de Villepin, ce qui pourrait pourtant protéger son mandat du ridicule. Sarkozy en est convaincu, ce dont les médias ne parlent pas n’existe pas. Qu’adviendra-t-il de lui si c’est le Premier ministre que l’on voit sur tous les écrans ? Alors, il oscille devant des milliers de ­caméras entre les fantasmes de la ­toute-puissance et les angoisses de l’impuissance, il vocifère toujours plus contre les murmures dans l’opinion publique et pervertit l’Etat et les médias d’une nation pour en faire la thérapie de groupe d’un seul homme.

 

Censurer plus pour exposer moins 15.02.10

L’installation de l’artiste chinoise Ko Siu Lan, dont le vernissage était programmé vendredi, a été démontée quelques heures après leur affichage sur la façade de l’École des beaux-arts, quai Malaquais. « Censure politique », dénonce l’artiste.

« Un week-end de sept jours », une exposition collective à la connotation délibérément utopique, devait présenter du 13 au 21 février des œuvres d’étudiants du Royal College of Art de Londres, et de Lasalle College of the Arts de Singapour. Ko Siu Lan, qui connaît bien les Beaux-Arts de Paris pour y avoir passé deux ans en résidence, avait imaginé deux bannières réversibles de 7 mètres de haut sur 1,2 m de large, visibles depuis les quais de la Seine et incluant simplement quatre mots. Selon le chemin que l’on empruntait, on pouvait lire les mots ci-dessous.

photomontage des bannières de l'expo /Siu Lan Ko

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L’artiste explique avoir cherché à évoquer « à la fois la question du travail et de la propagande, dans un esprit universel » et s’être « bien sûr inspirée du slogan du candidat Sarkozy. »

Mercredi à 10h30, comme prévu, les bannières ont été montées sur la façade située à deux pas de l’actuelle résidence de Jacques Chirac, quai Voltaire. Mais dans l’après-midi, elles ont été retirées alors que l’artiste n’a été officiellement avertie que par un mail reçu dans la soirée de sa commissaire d’exposition, Clare Carolin, du Royal College of Art de Londres. « Le pire est que tout était calé depuis un an, le catalogue imprimé, ils n’ont pas découvert ça hier ».

D’après les informations recueillies, la direction de l’école aurait jugé cette œuvre trop dérangeante et aurait argué qu’elle avait choqué certains membres du personnel de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et du ministère de l’Éducation. Le directeur aurait ajouté que la période était particulièrement sensible alors que l’école était en train de renouveler sa convention de financement avec les ministères. À la commissaire d’exposition Clare Carolin, on a simplement proposé de rapatrier les bannières à l’intérieur de l’école, mais elle ne pouvait prendre une telle décision sans prévenir l’artiste. Elle n’a pas eu le temps de le faire puisque lorsqu’elle est sortie de la réunion, l’œuvre était déjà démontée.

L’Ecole des beaux-arts de Paris, dans un communiqué, a déclaré que l’artiste avait accroché son oeuvre à l’extérieur « sans que la direction de l’établissement en soit informée » : « Sans titre, sans nom d’auteur, sans mention relative à l’exposition, le caractère de l’oeuvre se réfère explicitement à un contexte politique. Son auteur a souhaité, par la présentation sur la voie publique, utiliser spectaculairement comme médiation de son message un bâtiment de l’Etat voué à l’enseignement », a poursuivi l’école. La direction de l’école a considéré que « cette présentation non concertée de l’oeuvre, sans explicitation à l’attention du public, pouvait constituer une atteinte à la neutralité du service public et instrumentaliser l’établissement », selon le communiqué.

Mise à jour du 13 février 2010 : Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a demandé à l’Ecole des beaux-arts de raccrocher l’oeuvre de l’artiste chinoise Ko Siu Lan.

Sources : Rue89 I Libération.

 

Non à l’ouverture d’un camp d’internement des étrangers 03.02.10

ADDE – Comede – ELENA-France – Emmaüs – Gisti – La Cimade – Ligue des droits de l’homme – Migreurop – MRAP – Réseau Education Sans Frontières – Secours Catholique – Syndicat des Avocats de France – Syndicat de la Magistrature

Centre de rétention du Mesnil 2 :
non à l’ouverture d’un camp d’internement des étrangers !

Alors que les audiences du procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent, l’administration s’apprête à créer à nouveau les conditions d’un drame.

La construction du nouveau centre de rétention du Mesnil-Amelot (77) est achevée. L’ouverture est prévue dans quelques semaines. Avec 240 places de rétention, ce centre sera le plus grand de France. Il s’ajoutera au premier centre de rétention du Mesnil-Amelot qui compte déjà 140 places.

L’entrée en fonction de ce véritable camp marque une nouvelle étape de ce que les associations de défense des droits des migrants ont qualifié depuis 2004 d’industrialisation de la rétention. D’exceptionnel, l’enfermement des personnes en situation irrégulière devient peu à peu un outil banal de la politique migratoire.

Le centre de rétention comptera 240 places dont 40 places réservées aux familles. Il est organisé en 6 unités de vie de 40 places autour de deux bâtiments administratifs jumeaux eux-mêmes reliés par une passerelle de commandement. Une double enceinte grillagée et barbelée entoure l’ensemble du camp. Des dizaines de caméras, des détecteurs de mouvements s’ajoutent à cet univers carcéral.

Comme pour le CRA de Vincennes, l’Administration utilise la fiction de deux centres de rétention mitoyens pour contourner la réglementation : celle-ci limite à 140 places la capacité d’un centre de rétention.

La construction envisagée de deux salles d’audiences à proximité immédiate du camp instituera une justice d’exception éloignée de tout regard de la société civile.

Un centre de 240 places représente une moyenne de 40 arrivées par jour (c’était le cas au CRA de Vincennes avant l’incendie du 22 juin 2008). Comme l’a montré la situation de Vincennes, ce type d’univers déshumanisé favorise, encore plus qu’ailleurs, le non-droit, les violences, les auto-mutilations et les tentatives de suicide.

Les associations signataires s’opposent à l’ouverture du futur centre de rétention du Mesnil Amelot. Elles dénoncent la criminalisation des migrants et appellent les citoyens et les élus à se mobiliser contre l’internement administratif des étrangers.

Premiers signataires :
ADDE, Comede, ELENA-France, Emmaüs, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l’homme, Migreurop, MRAP, Réseau Education Sans Frontières, Secours Catholique, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature

Contact  : contrecramesnil@placeauxdroits.net

 

Les dangereux délires d’Ubu Besson 29.01.10

Le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a proposé, le 15 janvier, de faire signer à tous les jeunes Français, à leur majorité, une « charte des droits et des devoirs ». L’idée, aussi aberrante qu’elle soit, ne fait que refléter les dérives xénophobes d’une partie de la droite européenne, en pleine crise économique.

Un peu d’imagination, voyons ! Le stade Charléty est politiquement trop connoté, depuis qu’en 1968 la gauche y a rêvé à des lendemains qui chantent. Pourquoi pas la place de la Concorde ou l’esplanade des Invalides ? Les Françaises et les Français âgés de 18 ans, dûment authentifiés comme tels, y seraient alignés au cordeau face à une tribune où le président de la République, flanqué de son ministre de l’Immigration, leur remettrait en les priant de la signer une « charte des droits et devoirs du citoyen« . Pour éviter les couacs, un texte de La Marseillaise aurait été au préalable distribué à chaque participant. Vrai, une sorte de première communion civique.
Peut-être la nouvelle a-t-elle échappé à l’attention du lecteur bouleversé par les images venues d’Haïti? Eric Besson, chef d’orchestre du débat sur l’identité française, envisage de saisir Nicolas Sarkozy d’une idée de son cru : souder la communauté nationale en couchant sur le papier des principes « moraux et politiques » censément partagés par tous les enfants de la patrie. La proposition est de la même farine que si le Père Ubu l’avait rédigée lui-même. Demander aux jeunes Français de parapher ces tables de la loi avant d’être admis à approcher l’autel du local de vote est une aberration. On ne s’étonne pas de l’entendre dans la bouche d’un personnage déjà dépeint dans Napoléon-le petit par Victor Hugo quand il y parle de tous ces hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que de la honte.
Il reste que cette énormité a été avancée par un membre actuellement très en vue du gouvernement et qu’elle n’a pas suscité l’ombre d’une indignation dans les rangs de la majorité. C’est qu’elle correspond à une résurgence dans la droite européenne – mais pas dans la droite seulement – de thèmes qui firent les turbulentes années du nationalisme préfasciste. Peur du terrorisme, de la grippe, du réchauffement climatique, du chômage, d’une rechute dans les folies boursières. Peur, surtout, de l’autre, cet étranger attiré par le Vieux Continent quand l’agriculture manquait de bras et que la machine industrielle tournait à plein. Qu’il s’en aille maintenant !
Des individus, des associations que l’on croyait immunisés contre la xénophobie tiennent soudain d’étranges propos. La crise laisse décidément derrière elle de vilaines traces. Ni l’approche d’élections régionales en France, ni une situation économique labile ne justifient la traque de boucs émissaires sans défense quand sont, dans le même temps, épargnés par la justice ceux qui ont bouté le feu à la planète.

Source : Article de François Gross publié dans Le Temps, relayé par Courrier International.

 

Arrêtez ce débat, Monsieur le Président ! 23.12.09


SIGNER LA PÉTITION : ICI

Depuis le 2 novembre 2009, la France a été entraînée, malgré elle, dans les tourments d’un débat sur l’identité nationale. De nombreuses voix s’étaient pourtant élevées pour avertir que le lien posé d’emblée entre l’immigration et l’identité nationale était de nature à libérer une parole au « mieux » stigmatisante, au pire raciste.

Malheureusement, ces prédictions apparaissent aujourd’hui se situer bien en-deçà d’une réalité inquiétante et nauséabonde. En effet, depuis plusieurs semaines, les débats sur l’identité nationale sont apparus comme des espaces de libération d’une parole raciste, prompte à remettre en cause, de façon insidieuse ou explicite, la légitimité de la présence sur le sol national de catégories entières de la population.

Un nombre substantiel de réunions nous font honte tant les propos qui y sont tenus heurtent nos consciences de républicains et de démocrates, attachés aux valeurs du vivre ensemble. Propos violents envers les immigrés et leurs enfants, vision caricaturale des « jeunes de banlieue », obsession autour de la figure du musulman comme euphémisation d’un racisme anti-arabe qui n’ose plus s’exprimer en ces termes : voilà quelles semblent être les principales réflexions qui émergent des réunions tenues sur le territoire.

Pire, des responsables politiques de premier plan ont cédé au tropisme de la stigmatisation. Ainsi, il y a quelques jours, une Ministre de la République, Nadine Morano, livrait en creux sa vision du musulman, essentialisé dans la position de celui qui refuse de s’intégrer à la Nation, fût-il français.

La technique consistant, face aux tollés soulevés par de tels propos, à expliquer que ces derniers ont été mal compris ne doit pas faire illusion. La preuve n’est plus à faire que le débat sur l’identité nationale, bien loin de renforcer l’adhésion aux valeurs de la République, est un facteur de haine et de désunion, là où notre pays devrait s’atteler à cultiver le vivre ensemble. Un vivre ensemble trop fragile pour qu’il soit affaibli à travers un débat qui, posé en ces termes, ne pouvait finalement rien produire d’autre.

Face à cette réalité qu’il est inutile de vouloir camoufler, il est tout aussi inutile de sortir la carte du « peuple dont l’expression est légitime ». Car, dans notre pays comme dans toutes les grandes démocraties, le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. À cet égard, les propos racistes tenus dans des réunions organisées par les préfectures sont d’autant plus graves que l’Etat vient apposer sa légitimité à l’expression de pensées qui n’ont pas lieu d’être dans l’espace public.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président de la République, de mettre un terme à ces réunions, sans quoi la République française que vous représentez aura fait le choix de laisser se tenir en son sein et avec son assentiment un débat de nature à briser durablement les fondements de notre vivre ensemble.

 

LipDub UMP : No Comment 12.12.09

 

Nicolas et Carla Simpson 30.11.09

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« Cette main d’œuvre étrangère que j’aime beaucoup » 25.11.09

« Cette main d’œuvre étrangère est une main d’œuvre que j’aime beaucoup. 
Parce qu’il y a vingt ans que je travaille avec une majorité d’étrangers, donc je les connais bien.
 Les étrangers sont des gens qui ont beaucoup de qualités, et ils ont une qualité fondamentale pour moi employeur, c’est qu’ils viennent chez nous pour travailler. […] Alors, ça c’est à leur actif.
 Mais par contre, ils ne parlent pas notre langue, ils ne sont pas tellement qualifiés.
 Et puis ils viennent avec une idée en tête, c’est d’amasser un pécule et de nous quitter quand ils auront amassé un pécule suffisant. »

Francis Bouygues [1970]

Alors que Xavier Darcos annonce un renforcement des sanctions contre les entreprises employant des sans-papiers, pourquoi ne pas réécouter l’émission « Leurs bras nous sont soumis » (Là-Bas Si J’y Suis – France Inter), à l’occasion de laquelle la journaliste Pascale Pascariello pose la question : Oui ou non, y a-t-il des sans papiers sur les chantiers Bouygues ? [1ère Partie de l’émission ICI I 2ème Partie de l’émission ICI]

 

Stop aux violences policières : Rassemblement le 11 septembre 2009 à Argenteuil 07.09.09

Action Collective.
Collectif Vérité et justice pour Ali Ziri
Stop aux violences policières !
Rassemblement le 11 septembre 2009 à Argenteuil

AS_Sarko

Ali Ziri, 69 ans, est mort le 11 juin 2009 suite à une interpellation par la police d’Argenteuil. Il était retraité, après avoir vécu 50 ans en France et travaillé 36 ans comme ouvrier dans la même entreprise. Son ami, Arezki Kerfali, 61 ans et invalide à 60%, s’en est sorti avec une fracture au poignet et des hématomes sur tout le corps.

Dans un premier temps, après une enquête bâclée menée entre autres par le commissariat de police lui-même, l’affaire a été juridiquement classée. Il aura fallu toute la détermination de leurs familles respectives ainsi que de leur avocat, du collectif « Justice et vérité pour Ali Ziri » avec la manifestation du 24 juin, pour que la vérité commence à éclater. La contre-expertise médicale a montré qu’Ali Ziri, menotté, a reçu plusieurs coups de la police. Il a été constaté 27 hématomes s’étendant jusqu’à 17 centimètres sur son corps et sa mort par anoxie (absence d’oxygène) en lien avec une asphyxie pulmonaire de type mécanique.

Plus aucun doute : Ali Ziri a été tué, et les trois policiers au moins impliqués dans sa mort sont toujours en fonction au commissariat d’Argenteuil.
Son corps est toujours retenu à la morgue 3 mois après, et sa famille ne peut faire son deuil qu’au rythme d’une justice toujours trop lente quand la police est en cause.

Jusqu’à quand l’impunité pour les auteurs de violences policières ?

Comme l’affaire Ziad et Bouna à Clichy-sous-Bois, l’affaire Mouhsin et Laramy à Villiers-le-Bel, comme l’affaire Hakim Ajimi mort par l’utilisation de la clef d‘étranglement (une pratique d’interpellation policière condamnée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme), comme les affaires de tous ceux qui ont perdu un œil ou l’audition suite à des tirs de flash-balls : Dominique et Bruno à Villiers le bel, Joachim à Montreuil, Sékou aux Mureaux, Samir à Neuilly-sur-Marne… comme les affaires d’outrage à agent dont monsieur Arezki Kerfali, par exemple, est accusé et pour laquelle il doit comparaître au tribunal le 17 septembre, alors même que c’est lui qui a eu un arrêt de travail de 8 jours.

Toutes ces violences ne sont pas de simples bavures qui s’accumulent, elles sont le résultat de tout un système de répression, pensé et structuré qui s’attaque aux plus pauvres quel que soit leur âge, et tout particulièrement lorsqu’ils sont arabes ou noirs.
Face à ces violences policières, mettons un coup d’arrêt. Face à l’impunité, exigeons la justice.
Le courage, ce n’est pas tant de contenir la colère que de faire exploser la vérité. Notre colère ne pourra s’apaiser que dans la justice. Nous exigeons la suspension et la mise en examen des policiers impliqués.

Nous vous appelons à nous retrouver, trois mois après la mort de monsieur Ziri,
Vendredi 11 septembre 2009 à 18 heures, sur la dalle d’Argenteuil
(à côté de la gare du Val d’Argenteuil), où seront présentes d’autres victimes de violences policières, leurs familles et leurs avocats pour témoigner et exiger justice.
18h30 : Témoignage des victimes, des avocats et interventions des associations 
20h30 : Repas solidaire, gratuit sera partagé.
Les membres du collectif (premiers signataires) : 
ATMF, SDAE, AMABVO, CIVIC , MIR, FTCR, AC lefeu, MQJS, MIB, GISTI, FSQP, Les Résidents du Foyer les Remparts, AL 95, NPA, PCF, PG, PCOF, LO, Les verts, Etre de Gauche, UL CGT, Les proches et amis du défunt Ali Ziri…

Source : GISTI (Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés).

 

Inclinez-vous devant Kim Il-Sarkozy

Une nouvelle étape est désormais franchie dans la sarkommunication. Désormais, lors des déplacements présidentiels, des bus remplis de figurants triés en fonction de leur taille sont affrêtés sur les lieux de la visite.

L’article de Rue89 :

Un syndicaliste de Faurecia répond à Franck Louvrier qui jugeait « grotesque » de croire que l’Eysée avait exigé un public petit.

José De Sa Moreira est le délégué syndical central CFDT Siège automobile de Faurecia. Il répond à Franck Louvrier, conseiller presse de l’Eysée qui qualifiait ce matin sur France Inter de « ridicules et grotesques » les affirmations du journaliste de la RTBF (radio television belge) selon lesquelles les salariés présents lors des prises de vue dans l’usine Faurecia de Coligny (Orne) avaient été été choisis en fonction de leur taille. (Ecouter le son)

Rue89 : Vous confirmez les dires de la télévision belge ?
José De Sa Moreira : Oui. Il y a eu des négociations avec les Renseignements généraux, la préfecture et le cabinet de l’Elysée sur différents points de la visite du président. Le premier point était l’organisation d’une manifestation la veille. Le deuxième point l’autorisation pour le président, son cabinet et les gardes du corps de pénétrer dans l’usine sans la tenue de protection obligatoire. Et le troisième point, le critère de taille pour figurer sur les prises de vue.
La requête, ou l’ordre, comme vous voulez, a été donné à la direction générale de Faurecia. Nous, syndicalistes, nous nous sommes juste assurés que les personnes sollicitées n’avaient pas été forcées et qu’ils n’avaient pas été choisis en fonction de critère de couleur, d’âge ou autre. Toutes les personnes sollicitées par la DRH étaient d’accord. Nous nous sommes assurés qu’il n’y aurait pas d’incident stupide, du type un salarié qui refuse de serrer la main au président. Ce n’est pas notre intérêt, il y a eu 1215 suppressions d’emploi seulement sur l’activité siège.

Rue89 : Vous n’avez pas trouvé cette requête incongrue ?
José De Sa Moreira : Ça nous a fait sourire, un égo si fort, franchement… Ce qui est triste c’est que du coup on ne retienne que ça de sa visite, alors qu’il a fait des promesses, sur l’emploi, l’industrie la nécessité de garder le savoir en France. Et l’on voit qu’en réalité, il ne vient pas à Faurecia rencontrer les salariés, il vient faire sa publicité, montrer comme il est décontracté, bien reçu.

Rue89 : Peut-on envisager que la direction de Faurecia ait fait du zèle, comme Intermarché prétend l’avoir fait pour la visite de Luc Chatel ?
Je peux vous assurer que nous avons la certitude, de source sûre et fiable, que cette exigence n’est pas sortie de la tête d’un responsable de Faurecia et qu’il s’agit bien d’une requête venant de l’Elysée.

 

Taser : Amnesty International France salue la décision du Conseil d’Etat 05.09.09

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Illustration : Nardo


Paris, le 2 septembre 2009 – Amnesty International France (AIF) salue la décision du Conseil d’Etat annulant le décret du 22 septembre 2008 autorisant l’emploi par les agents de la police municipale de pistolets à impulsion électrique (PIE).

A l’occasion de la publication de ce décret, AIF avait appelé à la suspension de l’usage du PIE par la police municipale mettant notamment en avant l’inadéquation de la formation au regard des principes de la nécessité et de la proportionnalité, à la fois dans l’usage de la force et des matériels de sécurité et de police. AIF avait d’ailleurs interpellé les pouvoirs publics à plusieurs reprises afin que cette formation soit adaptée à l’emploi de ce nouveau type d’arme et qu’un rapport sur son utilisation en France soit rendu public chaque année.

AIF se félicite dès lors que le Conseil d’Etat fonde notamment sa décision sur le fait que le « décret du 22 septembre 2008 ne prescrit ni la délivrance d’une formation spécifique à l’usage de cette arme préalablement à l’autorisation donnée aux agents de police municipale de la porter, ni de procédure d’évaluation et de contrôle périodique, ni de précautions d’emploi ».
AIF note avec satisfaction que le Conseil d’Etat précise qu’il ressort des pièces du dossier que « l’emploi du PIE comporte des dangers sérieux pour la santé… [et] que ces dangers sont susceptibles de provoquer directement ou indirectement la mort… »
AIF recommande de nouveau que le PIE ne soit employé par la police nationale que dans le cadre du strict respect de la légitime défense.

Malgré l’avancée que représente cette décision du Conseil d’Etat, AIF demande néanmoins que la question de l’harmonisation de la formation des polices nationale et municipales soit examinée quelque soit le type d’arme utilisé.

Pour en savoir plus :
http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/campagnes/armes/ai_et_transferts_msp/le_taser

 

Polémique sur la pratique des tirs tendus 02.08.09

En Corse, polémique sur la pratique des tirs tendus par les forces de l’ordre.

Les gendarmes mobiles ont-ils délibérément effectué des tirs tendus de grenades lacrymogènes sur un adolescent de 14 ans, à Bastia, au cours d’une manifestation de soutien à Yvan Colonna lundi 30 mars ? Le jeune homme, grièvement blessé au visage, a été plongé dans le coma pendant trois jours, la mâchoire fracturée en plusieurs endroits. De source médicale, son état serait désormais stable et le pronostic vital ne serait plus engagé. Selon ses proches et plusieurs témoins, Xavier O., 14 ans, aurait été touché de plein fouet, à une distance très courte, par un tir tendu de projectile au cours des heurts qui ont suivi une manifestation lycéenne de protestation après le verdict rendu à l’encontre d’Yvan Colonna.

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Source : Article de Antoine Albertini, Le Monde, 06 Avril 2009.

 

Sarkozy, que faisait votre père pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

Snut

Illustration : Snut

Ci-dessous, deux articles du Daily Mail/ Mail Online, relatifs à la décision de l’Exécutif français de ne pas inviter la Reine d’Angleterre à l’occasion des commémorations du 65ème anniversaire du Débarquement.

WHAT DID YOUR DAD DO IN THE WAR SARKOZY ? (Article de Peter Allen – 27 Mai 2009)

Sarkozy, que faisait VOTRE père pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

Pour certains, il n’est pas impossible que les réticences du président Nicolas Sarkozy à inviter la Famille Royale du Royaume-Uni aux cérémonies du Débarquement proviennent du comportement peu glorieux de sa propre famille et de celle de sa femme Carla Bruni. (more…)

 

Petite leçon d’Espéranto

Filed under: Coin Détente — eilema @ 11:41

Le 2 janvier 2007, sur France Inter, un auditeur nous signalait qu’en Espéranto, « requin » se dit Sarko. Certaines coïncidences sont décidément troublantes…

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Source : Wikiversité I Illustration © Granthunter

 

23 Mai : Journée de Solidarité avec les sans-papiers 10.05.09

Filed under: < Immigration et Sans-Papiers — eilema @ 6:44
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Affiche_2009

 

Les Amoureux au ban public 26.04.09

Vidéo envoyée par comcimade

Parce qu’on ne légifère pas sur l’amour.