Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Coincés dans un ascenseur avec Sarkozy 14.04.10

Illustration : Chappatte

Nils Minkmar, correspondant du Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (relayé par Courrier International), pointe l’étrange paradoxe d’un homme qui maitrise les nouvelles technologies de communication et se sent menacé par le plus vieux média du monde, la rumeur.

Dans le cas des rumeurs, la célèbre expression de ­Marshall McLuhan semble particulièrement adaptée : “le médium, c’est le message”. Ironie de l’histoire des médias, Nicolas Sarkozy, ce maître de la télévision en couleur, ce virtuose de l’image électronique qui a fait transformer le site Internet de l’Elysée en un portail vidéo ­entièrement dédié à sa personne, se sent menacé par le plus vieux médium de France : la rumeur. Et il a réagi comme un seigneur des temps anciens qui enverrait ses chevaliers bardés de fer lutter contre une invasion de sauterelles.

C’est un cousin français, que l’on ne peut pas vraiment considérer comme bien informé, qui m’a transmis la rumeur. “Tout le monde” à Paris parlerait d’un adultère parallèle, m’a écrit mon cousin : le président tromperait son épouse avec sa secrétaire d’Etat à l’Environnement, et Carla Bruni, elle, le tromperait avec le chanteur Benjamin Biolay. Mon cousin m’a raconté cela en janvier. A l’époque, personne n’avait couché la rumeur sur papier. A quoi bon ? La rumeur se suffit à elle-même. On la veut toute chaude, livrée personnellement par le bouche à oreille. Le scandale, c’est comme la photo d’une part de tarte : propre, précise, mais bien loin du vrai plaisir. Quant à savoir si la rumeur est effectivement fondée, on finira bien par l’apprendre un de ces quatre. Lancée à pleine puissance, une rumeur parisienne a en tout cas des implications symboliques et politiques qui sont tout sauf inoffensives. Nombre de livres ont été publiés par des spécialistes de l’histoire culturelle comme Robert Darnton et Arlette Farge, qui montrent comment les rumeurs de la capitale ont pu saper la loyauté envers la monarchie longtemps avant la révolution française de 1789. A l’époque moderne, Giscard, en particulier, a souffert de l’histoire des diamants africains. La rumeur a fait basculer l’image que l’opinion publique avait de lui. Brutalement, il a semblé dépassé, son avenir était désormais derrière lui.

Le médium de la rumeur est surtout efficace dans le camp de la droite, où l’on aime les présidents inaccessibles, qui peuvent être admirés tandis qu’ils s’occupent de leurs affaires tout en haut, au sommet de l’Etat, en laissant tranquilles leurs concitoyens. Lesquels ont déjà bien assez d’ennuis comme ça – pas la peine de partager en plus ceux du chef de l’Etat. Quand on s’entretient ces temps-ci avec des policiers et des commerçants en province, ils secouent la tête dès que le nom de Sarkozy est mentionné. Que l’on tombe partout sur des photos de la première dame nue est déjà pénible pour beaucoup de ses partisans. Qu’il ne se maîtrise toujours pas, qu’on le voie tout le temps à la télé, ça énerve aussi. Depuis plusieurs jours, la France a l’impression d’être coincée dans un ascenseur avec Sarkozy.

Le président a une tendance néfaste à confondre la vérité et sa représentation médiatique, ainsi qu’à se tromper de combat. Alain Genestar, ancien rédacteur en chef de Paris Match, a décrit dans un livre comment, en 2006, il avait perdu son poste à la suite de pressions de Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Il avait publié en une de sa revue une photo de Cécilia, épouse de Sarkozy à l’époque, en compagnie de son nouvel ami Richard Attias. “Tu m’as fait beaucoup de mal avec ça”, lui aurait dit Sarkozy au téléphone, comme si le cliché volé du couple était la cause de la liaison, et non sa conséquence. Ne pas publier le cliché n’y aurait rien changé. Pourtant, Genestar a perdu son emploi. Et, Richard Attias, aujourd’hui époux de Cécilia, se plaint que sa société, qui organise des galas et des sommets, ait perdu tous les marchés publics – non seulement avec Paris, mais aussi avec les Etats africains et arabes favorables à la France.

Dans le cas d’une rumeur, ce genre de vengeance est impossible. Cela n’a pas empêché Sarkozy d’essayer, d’où la pire crise de réputation de sa présidence. Ces malheurs sont personnifiés par Pierre Charon, son comparse et conseiller médiatique. Ce dernier a fait part à des journalistes de la fureur du président, le tout en termes belliqueux et cinglants, affirmant entre autres que toute l’affaire masquait un “complot international” de la finance, que la rumeur était considérée comme un “casus belli” et que l’on veillerait à ce que la peur “change de camp”. Un discours digne d’une cour de récréation, au lendemain de la diffusion d’un film sur la mafia à la télévision. Il est inquiétant de constater que l’entourage du président affirme disposer de preuves que Rachida Dati serait à l’origine de la rumeur. Citons Charon à ce sujet : “Voilà ce qui arrive quand on s’attaque à la Firme !” Charon et quelques autres, qui comme lui ne seraient rien sans Sarkozy, aiment se surnommer “la Firme”, ils ont tiré ça du roman de John Grisham [La Firme, 1991]. Puisque Charon parlait de preuve, on a pu penser que “la Firme” détenait plus que des témoignages ou que le téléphone de la politicienne, aujourd’hui députée européenne, avait été mis sur écoute. Sarkozy aurait ainsi suivi les traces de ses prédécesseurs. Cherchant à contrôler les rumeurs parisiennes sur sa fille adultérine, François Mitterrand avait fait placer sur écoute des journalistes, puis des amis au sein de son parti, puis de belles actrices, et pour finir près de la moitié de la ville. Mais il n’avait pas réussi à empêcher que circulent des rumeurs qui reflétaient la vérité.

Pendant que Paris perdait peu à peu la tête, Sarkozy est apparu sur son portail vidéo. Tout en noblesse et en distanciation, sur un plateau enneigé de Savoie où, le 8 avril, il a rendu hommage à Tom Morel, héros de la Résistance. On aurait dit une scène issue d’un rêve étrange. Dans un paysage de neige immaculée, Sarko marchait entouré de sapins, seul, détonnant avec son manteau bleu et ses chaussures de ville. De temps à autre, il haussait les épaules. “Les femmes, ça a toujours été son talon d’Achille. Mais il ne faut pas croire qu’il est fini. Il va reprendre le dessus. Même seul, parce que le spectacle doit continuer”, explique quelqu’un qui le connaît depuis plus de trente ans.

La seule chose que Sarkozy ne puisse pas faire, c’est se tenir à l’écart des médias et s’occuper de son “labyrinthe intérieur”, selon l’expression de son rival Dominique de Villepin, ce qui pourrait pourtant protéger son mandat du ridicule. Sarkozy en est convaincu, ce dont les médias ne parlent pas n’existe pas. Qu’adviendra-t-il de lui si c’est le Premier ministre que l’on voit sur tous les écrans ? Alors, il oscille devant des milliers de ­caméras entre les fantasmes de la ­toute-puissance et les angoisses de l’impuissance, il vocifère toujours plus contre les murmures dans l’opinion publique et pervertit l’Etat et les médias d’une nation pour en faire la thérapie de groupe d’un seul homme.

 

Nicolas et Carla Simpson 30.11.09

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Sarkozy, que faisait votre père pendant la Seconde Guerre Mondiale ? 02.08.09

Snut

Illustration : Snut

Ci-dessous, deux articles du Daily Mail/ Mail Online, relatifs à la décision de l’Exécutif français de ne pas inviter la Reine d’Angleterre à l’occasion des commémorations du 65ème anniversaire du Débarquement.

WHAT DID YOUR DAD DO IN THE WAR SARKOZY ? (Article de Peter Allen – 27 Mai 2009)

Sarkozy, que faisait VOTRE père pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

Pour certains, il n’est pas impossible que les réticences du président Nicolas Sarkozy à inviter la Famille Royale du Royaume-Uni aux cérémonies du Débarquement proviennent du comportement peu glorieux de sa propre famille et de celle de sa femme Carla Bruni. (more…)

 

Faites place à Nicolas, prince Aztèque 09.03.09

Illustration : Chimulus

Les milliers de touristes qui visitent quotidiennement Teotihuacán, le site aztèque le plus important du Mexique, ont fait les frais du voyage de Nicolas Sarkozy au Mexique. Celui-ci, qui effectuait une visite d’Etat, le 2 mars, a profité du week-end pour prendre des vacances… « Vers 15 heures le 8 mars, sans prévenir, le personnel a commencé à faire évacuer le site, par mégaphone, fermant notamment la célèbre pyramide du Soleil« , rapporte El Universal. Tout cela « pour une visite non officielle et sans protocole de Nicolas et Carla, qui sont arrivés vers 17 h 15 et qui ont arpenté la célèbre cité des Dieux pendant une heure quinze avec le président Calderón et son épouse« .

Cette nouvelle escapade présidentielle ne manque pas de faire polémique. Les médias s’interrogent : qui a bien pu payer le week-end de Nicolas et Carla Sarkozy dans une résidence de luxe du sud-ouest mexicain avant la visite officielle à Mexico? Le socialiste Mario di Constanzo, une figure de l’opposition mexicaine, annonce ce jeudi sur RTL avoir saisi les autorités de son pays pour obtenir des explications.

Ce séjour n’avait pas été révélé à la presse pour «des raisons de sécurité», selon l’Elysée. Mais Carla Bruni a éventé le secret, indiquait lundi le «Daily Telegraph», affirmant lors d’un gala de charité jeudi après-midi qu’elle s’envolait pour le Mexique dans la soirée. Du coup, l’Elysée avait été contrainte de confirmer à l’AFP que le couple était bien arrivé dès le vendredi 6 mars dans la station balnéaire de Manzanillo, un rendez-vous touristique très couru au bord du Pacifique.

Or, selon RTL, le luxueux complexe du Tamarindo dans lequel le chef de l’Etat français et son épouse ont séjourné appartient au banquier milliardaire Roberto Hernandez Ramirez, l’une des plus grosses fortunes mexicaines. La radio affirme d’ailleurs ce mercredi que le couple aurait d’abord séjourné dans l’hacienda du milliardaire, membre du conseil d’administration de Citigroup (une des plus grandes institutions financières de la planète).

Montant de la note, selon «Mediapart» : 50.000 euros. L’Elysée affirme que ce séjour privé s’est déroulé «à l’invitation du président Caldèron». Nicolas et Carla Sarkozy n’ont pourtant rejoint le président mexicain et sa femme que le dimanche midi pour un déjeuner «privé» aux alentours de Mexico. Interrogé par RTL, «un haut diplomate mexicain» affirme ainsi que «ce n’est sûrement pas la présidence du Mexique qui a payé pour un séjour hors d’une résidence de l’Etat mexicain». Le couple a-t-il été invité aux frais de Roberto Hernandez Ramirez ? Lequel serait soupçonné, selon Rue89, de s’être livré à des activités de narcotrafiquant dans les années 1990.

Sources : Courrier International I 20 Minutes

 

Carla ? Absente ! 11.12.08

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Le 1er décembre dernier, l’épouse du Président de la République a présenté sa mission auprès du Fonds Mondial de lutte contre le sida à l’Hôtel de Marigny, en face du Palais de l’Elysée.

Lors de son discours, Carla Bruni-Sarkozy a souhaité s’engager pour l’éducation : « Je voudrais multiplier, développer les projets d’éducation dans les pays les plus touchés, aider à dédiaboliser cette maladie« . Autre projet de l’ambassadrice, son futur déplacement auprès des victimes du Sida: « C’est mon intention d’aller sur le terrain« .

Carla Bruni-Sarkozy insiste : « J’aurais plus d’impact » et la première dame de France souhaite donner plus de « substance » à ses déplacements officiels.

Un beau discours, de beaux projets… Mais voilà, comme toujours il y a les discours et les actes…

Ainsi Carla Bruni-Sarkozy devait participer le 4 décembre à Dakar à une table ronde intitulée : « Les premières dames de l’Afrique et le VIH. » Cette table ronde était organisée, sous l’égide de l’ONU, dans le cadre de la XVe conférence internationale sur le sida en Afrique.La participation de Carla Bruni-Sarkozy était annoncée, en présence notamment des épouses des présidents du Sénégal, du Cameroun, du Mali, du Rwanda…

Mais voilà, Carla Bruni-Sarkozy ne s’est pas rendue à Dakar ! Serait-ce le premier faux-pas de madame l’ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le sida ? Sans compter que son absence a provoqué une énorme déception à Dakar, dans les rangs des participants à la table ronde…

(Article : Le Post. Source : Le Parisien.fr, AOL)

 

Une nouvelle plainte en prévision ? 27.10.08

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Le couple Sarkozy est le héros d’un cahier de jeux.

Ce livret souple de 48 pages contient des « jeux drôles et ludiques« , comme le sudoku ou des rebus. Il doit sortir le 6 novembre alors que le président a saisi la justice pour demander le retrait d’une poupée vaudou à son effigie.

Selon la maison d’édition Pascal Petiot, avec ce cahier, on pourra « s’amuser des péripéties de notre couple présidentiel« . Ce livret souple de 48 pages (8,5 euros en librairie à partir du 6 novembre), contient des « jeux drôles et ludiques« , arrosés d’un humour présenté comme « caustique » par l’éditeur, qui en a distribué des exemplaires lundi à la presse.

Le Nouvel Obs

 

L’état, c’est Carla et Valéria 14.10.08

L’Etat, c’est Carla et Valeria.
Pour le quotidien de centre gauche romain Il Riformista, le rôle des sœurs Bruni dans le refus de Nicolas Sarkozy d’extrader l’ancienne terroriste Marina Petrella relève de l’absolutisme.

Article du journal Il Reformista, relayé dans Courrier International :

Depuis trois lustres, la vulgate antiberlusconienne attribue au Cavaliere et à sa cour les pires dérives, y compris celle d’un népotisme élargi aux maîtresses présumées hissées au pouvoir. Et pourtant, dans la galerie des lieux communs à l’encontre le chef du gouvernement italien, les critiques du berlusconisme ne trouveront jamais une scène qui puisse rappeler, même de loin, celle à laquelle on a assisté dimanche dernier en France lorsque la femme d’un président de la République rend visite à une terroriste malade pour lui annoncer joyeusement : « J’ai un message de la part de mon mari, vous ne serez pas extradée. » Oui, il s’agit de la soudaine volte-face transalpine au sujet de l’extradition de Marina Petrella, membre des Brigades rouges, dû aux pressions exercées sur Nicolas Sarkozy par son épouse Carla Bruni et sa belle-sœur Valeria. Un revirement sans précédent dans les relations entre les deux pays, voire dans l’ensemble du droit international, et qui autorise dorénavant les sœurs Bruni – pardon, la famille Bruni, y compris la maman qui suit sa fille dans les voyages officiels – à prononcer solennellement : L’Etat, c’est nous*. La reine Carla ou le Roi-Soleil.

Pour convaincre Nicolas Sarkozy, la famille Bruni a utilisé des raisons humanitaires. « On ne pouvait pas laisser mourir cette femme« , a-t-on pu entendre. Olga D’Antona, veuve d’un juriste assassiné par les Brigades rouges en 1999 et militante de gauche, a répondu justement que c’est « une décision d’autant plus inacceptable que l’Etat italien ne torture personne« . Certes, les pressions morales de la famille italienne arrivée à l’Elysée trouvent leurs racines dans la doctrine Mitterrand. [En 1985, le président François Mitterrand s’engagea à ne pas extrader les anciens activistes et terroristes italiens d’extrême gauche ayant rompu avec leurs engagements pris lors des « années de plomb ».] Mais ce qui s’est passé le 12 octobre va au-delà. Une décision prise entre deux Etats souverains (l’extradition de Marina Petrella) a été remise en cause par la femme du président. Où est donc la grandeur* française ? Avec cette volte-face, la France se précipite dans une petitesse digne d’une monarchie absolue. En définitive, Nicolas Sarkozy, au lieu de se comporter en président, s’est comporté en mari.

* En français dans le texte.

 

Carla, Valéria et Marina

Il suffit de lire les Appels à soutien du Réseau Éducation Sans Frontières pour constater que chaque jour sont expulsés de France des personnes menacées de mort ou de représailles dans leur pays d’origine. Le devenir de ceux-là importe peu à notre dirigeant, à sa femme « de gauche », et au ministre de la rafle et du drapeau. Ce ne fut pas le cas en ce qui concerne Marina Petrella, comme nous le révèle Libération.

Carla Bruni-Sarkozy raconte à Libération qu’accompagnée de sa soeur la réalisatrice Valéria Bruni-Tedeschi, elle est allée prévenir dès mercredi après-midi Marina Petrella qu’elle ne serait pas extradée.

Carla Bruni-Sarkozy parle « d’un message de la part de mon mari », celui qu’elle est allée porter avec sa soeur, l’actrice et réalisatrice Valéria Bruni-Tedeschi, à Marina Petrella, à l’hôpital Sainte-Anne, mercredi dernier vers 16h30. Le message est simple mais lourd de sens : « Vous ne serez pas extradée vers l’Italie », sont venues dire la première dame et sa soeur, à l’ancienne activiste italienne, « très affaiblie, mais très calme », confie Carla Bruni à Libération.

Le rendez-vous aurait duré une demi-heure. « A la fin de notre entrevue, je lui ai demandé d’essayer de se réalimenter, au moins d’essayer de recommencer à boire », raconte Carla Bruni-Sarkozy, qui se dit « contente » de la décision officialisée aujourd’hui par l’Elysée. « On ne pouvait pas laisser cette femme mourir, ajoute-t-elle. La situation était devenue intolérable, dangereuse ». Et Carla Bruni-Sarkozy de préciser que la décision de Nicolas Sarkozy, prise en vertue de la clause humanitaire de la convention d’extradition européenne de 1957, « ne se soustrait pas à la justice italienne ».

Selon le récit de Carla Bruni-Sarkozy, le chef de l’Etat, qui a à plusieurs reprises rencontré le médecin psychiatre et l’avocate de Marina Petrella, a pris sa décision après s’être aperçu que même sortie de prison, « elle ne guérissait pas ». La dernière rencontre entre le chef de l’Etat et le médecin de Marina Petrella remonterait selon Carla Bruni-Sarkozy à « une dizaine de jours ».

A part ce rôle de messagère de bonne nouvelle, la première dame de France, dont la famille avait quitté l’Italie à l’époque « des années de plomb », confie avoir eu au téléphone une des filles de l’ex-activiste, il y a une dizaine de jours et hier samedi pour lui confirmer l’annulation de la procédure d’extradition. Mais c’est « à la pugnacité » de sa soeur Valeria, qui « tout au long de ces deux derniers mois a fréquemment parlé de ce sujet avec mon mari », qu’elle attribue le rôle « d’alerte » joué auprès du Président.

Article : Libération

 

Caisses vides, sauf pour les protégés de Carlita 16.04.08

Grâce à « Carlita », Pierre Charon, membre du Conseil économique et social et élu de Paris, fait son grand retour à l’Élysée comme conseiller de Nicolas Sarkozy. Bénéficiant de l’amitié du couple présidentiel et de quelques… privilèges, qui font grincer quelques dents.

Charon ne figure pas dans l’organigramme officiel de la présidence de la République : membre du Conseil économique et social et élu de Paris, il ne peut juridiquement cumuler toutes les fonctions. Il dispose toutefois d’un bureau au Château, juste à côté de sa protectrice « Carlita », et d’un strapontin à la réunion quotidienne de 8h30, celle qui réunit les douze conseillers les plus influents autour de Sarko Ier. C’est dans cette enceinte que la plupart des grandes décisions se prennent.

Sarkozyste historique, banni du premier cercle par Cécilia (qui le trouvait trop intriguant), avant de revenir triomphalement dans les bagages de Carla Bruni, trait d’union de Sarkozy avec les milieux du showbiz et des médias, maniant avec facilité l’info et l’intox, Pierre Charon est, avec Carla et ses amis, comme un poisson dans l’eau.

Question com’, la Première dame ne jure que par lui et renvoie toutes les demandes de rendez-vous et d’interview à ce nouveau conseiller élyséen, qu’elle a rencontré dans sa période showbiz. « Vous voulez me voir ? Passez par Pierre », serine-t-elle. Un spectaculaire retour en grâce pour celui qui était tricard il y encore quelques semaines !

Longtemps frustré des petits à-côtés du pouvoir, l’ancien balladurien n’a pas hésité à pousser son avantage en réclamant quelques gratifications supplémentaires. D’abord l’octroi d’une Velsatis avec chauffeur et gyrophare (vanité, quand tu nous tiens…). Ensuite la possibilité de faire appel ponctuellement à un maître d’hôtel pour son usage personnel à l’Élysée. Avantages accordés !

Source : Bakchich

 

Fillon baisse, Nicolas monte, Carlita a chaud 31.03.08

La côte de popularité d’un président, c’est aussi fluctuant qu’une courbe d’audimat. Et les remèdes pour palier à un éventuel effondrement sont parfois similaires.

31 Mars 2008 : Pour la première fois cette année, la cote de confiance de Sarkozy remonte de trois points (40%), selon un sondage LH2-Libération. Fillon perd 3 points (50%).

 

Encore une Première dame qui ne vote pas ! 09.03.08

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La nouvelle femme de Nicolas Sarkozy, l’Italienne Carla Bruni, ne votera ni au premier ni au second tour des municipales. Et pour cause : la demande de naturalisation qu’elle a déposé au lendemain de leur mariage, début février 2008, n’est toujours pas arrivée à son terme et ne devrait pas l’être avant dimanche prochain 16 mars, jour du second tour. Les délais de procédure, semblable à ceux qui s’appliquent à tout citoyen, empêchent la naturalisation-express. Après Cécilia, qui n’avait pas souhaité voter au second tour de la présidentielle en mai 2007, Carla Sarkozy ne se rendra donc pas aux urnes.

Source : Bakchich I Illustration © Jul

 

Nicolas et Carla à Buckingham : Le malaise 23.02.08

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Le président, la reine et le cadeau de mariage.

A Buckingham, Carla Bruni chantera-t-elle une chanson ? Et quel présent offrir à ce « jeune couple » tellement kitsch ?
Les 26, 27 et 28 mars prochain [selon Buckingham Palace], lors de la visite d’État de Nicolas Sarkozy et de sa nouvelle épouse, Carla, en Grande-Bretagne, il faudra à Sa Gracieuse Majesté tous ses talents de diplomate pour les accueillir avec le sourire. Selon un proche de la cour, leur séjour chez les Windsor n’est pas sans inquiéter la famille royale. « Sa Majesté jouera à la perfection son rôle d’hôtesse, comme toujours, mais il est indubitable que certains craignent que nous ne soyons utilisés comme décor d’exception pour le prochain épisode du soap opera du président français », me dit-on. Car les informations venues de France agacent de plus en plus Buckingham.

Dans une interview donnée récemment, Mme Sarkozy a trouvé « grisante » l’idée de sa prochaine rencontre avec la reine, avant de décrire le couple qu’elle forme avec le président français comme vivant « up tempo » [« Les amoureux, on le sait, ont leur propre temps. Le nôtre est up tempo », interview dans L’Express du 13 février 2008].

Dans une autre publication, on apprend par ailleurs qu’elle souhaiterait emporter sa guitare pour jouer à la souveraine une chanson qui dit notamment « Mon monde est meilleur quand tu es avec moi parce que tu es ma reine » . Selon mon informateur, Elisabeth II n’est pas particulièrement enthousiasmée par la récente union de Nicolas Sarkozy et a décidé de ne pas envoyer de cadeau de mariage, ce qui pourrait bien être jugé méprisant, surtout à la veille d’une visite officielle.

Dans le monde de la symbolique royale, on cogite aussi intensément sur ce que pourrait être le cadeau de bienvenue offert au président français. Comme l’explique un porte-parole, « il n’est pas dans les habitudes de la reine d’offrir des cadeaux de mariage lorsqu’elle ne connaît pas personnellement les mariés. Et nous n’avons pas encore décidé de ce que nous offririons au couple présidentiel à son arrivée à Londres. » Le premier jour sera le moment le plus délicat de la visite, la reine devant recevoir le président et la première dame pour un déjeuner privé. Ensuite, le protocole reprendra ses droits pour régir plus strictement le déroulé des événements. Et puis, si Carla finit vraiment par sortir sa guitare, au moins sait-on que Sa Majesté est passée maîtresse dans l’art d’accueillir avec courtoisie les spectacles les plus incongrus.

[Source : Article d’Olivier Marre paru dans The Observer (in Courrier International) I Illustration © Dave Brown / The Independent]

 

Sarkozy et la Shoah : analyse d’une manipulation 18.02.08

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Au-delà du tollé, totalement justifié, provoqué par la déclaration de Sarkozy sur la charge aux élèves de CM2 de perpétuer la mémoire des enfants juifs assassinés pendant la Shoah, il est nécessaire de tenter de comprendre les raisons de cette étrange proposition, qui en effet « glace le sang » comme l’a dit Simone Veil.

Il y a bien sûr la recherche d’annonces spectaculaires et « émouvantes » selon l’expression de Sarkozy, particulièrement dans le contexte de la réunion du CRIF et au lendemain du dérapage de son épouse comparant un article du Nouvel Observateur à la dénonciation des Juifs sous Vichy.

Mais au-delà de cette agitation à visée médiatique, les trois éléments de fond qui peuvent expliquer la succession de dérapages du chef de l’Etat sont :

1) Son refus de la « repentance » politique concernant la participation des autorités françaises à la déportation le conduit à se placer par substitution sur le terrain plus avantageux de l’émotion. C’était déjà le cas pour la lecture de la lettre de Guy Moquet. Le refoulement de la responsabilité politique et de la simple reconnaissance de la vérité historique débouche ainsi sur la « responsabilisation » morale d’enfants de 10 ans.

2) Sa légèreté d’analyse sur ce fut le nazisme, apocalypse ultra-réactionnaire et exterminatrice assimilé à une « folie »,
doublé d’un mépris affiché pour l’effort de compréhension de l’antisémitisme. Sarkozy a ainsi jugé que les recherches sur les différentes variantes idéologiques de l’antisémitisme « aboutissent parfois à le banaliser ».

3) Sa remise en cause constante de la laïcité de l’Etat et une orientation délibérément communautariste.

Sur le refus de la repentance, il faut se référer au fameux discours de Sarkozy à Nice le 30 mars 2007, en plein durcissement de la campagne électorale présidentielle, quelques jours après les incidents de la Gare du Nord : « Je veux redonner à tous les Français la fierté d’être Français. Je veux leur dire qu’ils auront à choisir entre ceux qui assument toute l’Histoire de France et les adeptes de la repentance qui veulent ressusciter les haines du passé en exigeant des fils qu’ils expient les fautes supposées de leur père et de leurs aïeux. Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’Homme et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté… Je veux dire que dans les colonies, tous les colons n’étaient pas des exploiteurs… Je veux dire aux Français que le 22 avril et le 6 mai, ils auront à choisir entre ceux qui sont attachés à l’identité nationale et qui veulent la défendre et ceux qui pensent que la France a si peu d’existence qu’elle n’a même pas d’identité… »

Si Sarkozy voulait réellement s’attacher à défendre la mémoire de la Shoah en France, il commencerait par désavouer et retirer ce discours qui refusait explicitement de reconnaître une quelconque responsabilité des autorités françaises (et non des Français individuellement) dans la mise en œuvre de la déportation.

Ce refus est d’autant plus choquant que dans le cas des enfants ce sont les dirigeants de l’Etat français qui ont demandé aux autorités nazies de les déporter. En mai 1942, Laval ordonne à la police française d’arrêter les juifs de France afin de les déporter. Alors même que les Allemands ne demandaient pas l’inclusion des enfants de moins de 16 ans dans les convois, il insiste pour les ajouter aux trains de déportation. Sollicité de revenir sur cette décision, notamment par le pasteur Boegner, chef des protestants de France, il refuse et répond : « Pas un seul de ces enfants ne doit rester en France. »

Ce sont les gendarmes et les policiers français qui ont raflé les enfants juifs. D’ailleurs dans le discours au CRIF, Sarkozy accumule les contradictions sur ce point ; il commence par déclarer « À l’heure où s’abattaient en Europe les idéologies les plus criminelles, c’est un fait que la République d’alors vous a trahis… » puis quelques phrases plus loin « Même en 1940, quand Vichy édictait l’immonde statut des Juifs, vous saviez que la République n’était pas dans ce crime et que la France éternelle était plus grande que sa faute du moment… »
Cette confusion contraste avec la clarté de la position officielle du discours présidentiel de 1995 :
« Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l’État français. La France, patrie des Lumières, patrie des Droits de l’homme, terre d’accueil, terre d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable… »

Dans l’esprit de Sarkozy, le nazisme est cantonné au « mystère allemand ». Dans son fameux dialogue philosophique avec Michel Onfray (paru dans Philosophie- Magazine n° 8 de mars 2007), il insiste :
« Qu’un grand peuple démocratique participe par son vote à la folie nazie, c’est une énigme. Il y a beaucoup de nations à travers le monde qui traversent des crises sociales, monétaires, politiques, et qui n’inventent pas la solution finale ni ne décrètent l’extermination d’une race. Mieux vaut admettre qu’il y a là une part de mystère irréductible plutôt que de rechercher des causes rationnelles. »
Dans son discours au CRIF, Sarkozy a même explicitement rendu hommage à la « repentance », en l’occurrence celle de l’allemand Willy Brandt s’agenouillant devant le monument du Ghetto de Varsovie. Notons que Willy Brandt qui a été déchu de sa nationalité allemande par le régime nazi dès 1938 et ne s’est pas extrait pour autant de la nécessité d’un
retour authentique sur la mémoire.
La repentance est donc pour Sarkozy une bonne démarche mais à usage exclusivement allemand. Le nazisme est pour lui, de manière répétée, placé au même plan que le communisme et constitue une « folie » uniquement germanique due à « la redoutable absence de l’idée de Dieu… » (discours au CRIF).

A cette confusion à visée nationaliste, s’ajoute une imposture répétée dans laquelle Sarkozy et ses proches exploitent le sort des Juifs dans des comparaisons choquantes.

C’est Sarkozy lui-même qui pour défendre la « dépénalisation du droit des affaires » le 30 août dernier devant le Medef, a recours à la formule suivante : « A quoi sert-il d’expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c’est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux sur une dénonciation anonyme, ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? »

C’est Madame Sarkozy-Bruni déjà citée (voir plus haut). C’est aujourd’hui même le ministre Karoutchi qui, dans le 4eme arrondissement à deux pas du Mémorial de la Shoah compare les critiques envers Sarkozy à du « fascisme rampant » et évoque la mémoire de jean Zay « mi-juif, mi-protestant » attaqué par la presse de Vichy puis assassiné par la Milice en 1944.

Ces gens sont dangereux ; on ne peut pas laisser Sarkozy continuer à manipuler la Shoah et à tenter de dicter le contenu de l’Histoire.

Source : Mémorial98 (memorial98@noos.fr)

 

Carla Sarkozy Bruni Dérape À Propos Des Juifs Et De La Shoah 13.02.08

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La très sérieuse association Mémorial 98, qui combat contre le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme a été créée en janvier 1998, lors du centenaire de l’affaire Dreyfus. Peu encline à s’épancher sur l’actualité matrimoniale du chef de l’état, elle en a pourtant été contrainte, devant les propos de la toute nouvelle Première Dame de France.

Encore une banalisation de la persécution des juifs.

Interrogée par l’Express de cette semaine sur la plainte déposée par Nicolas Sarkozy contre le site Internet du Nouvel Obs – qu’il accuse de « faux », Mme Bruni Sarkozy déclare : « La plainte justifiée de mon mari n’est pas contre un organe de presse, bien sûr, mais contre les « nouveaux moyens de désinformation ». Internet peut être la pire et la meilleure des choses. A travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs ?… »
Cette déclaration pourrait n’être qu’une démonstration de narcissisme exacerbé ou une manifestation de l’absence totale du sens de la mesure ainsi qu’un signe de la confusion des esprits car elle ne provoque aucun réaction du journaliste qui réalise l’interview.

Mais il se trouve que Nicolas Sarkozy a commis il y a quelques mois un dérapage semblable, tendant à banaliser la délation envers les juifs sous le régime de Vichy, comparée et assimilée à la dénonciation de délits fiscaux.

Pour défendre la « dépénalisation du droit des affaires » (terme pudique pour l’impunité garantie aux patrons, mêmes voyous) lors de l’université d’été du Medef le 30 août dernier, il avait utilisé la formule suivante :
« A quoi sert-il d’expliquer à nos enfants que Vichy, la collaboration, c’est une page sombre de notre histoire, et de tolérer des contrôles fiscaux sur une dénonciation anonyme, ou des enquêtes sur une dénonciation anonyme ? ». Il avait été applaudi frénétiquement par son auditoire, ravi de cette scabreuse comparaison. (Voir notre article précédent Sarkozy révise l’histoire de Vichy : nouveau dérapage)

Mémorial 98.

 

Carla Bruni et Nicolas Sarkozy : Mariés ! 02.02.08

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Carla Bruni est devenue officiellement samedi la nouvelle première dame de France. « Mme Carla Bruni-Tedeschi et M. Nicolas Sarkozy annoncent qu’ils se sont mariés ce matin en présence de leurs familles dans la plus stricte intimité », a fait savoir l’Elysée dans un bref communiqué.

Les témoins ? Pour Nicolas Sarkozy : Nicolas Bazire, actuel n°2 du groupe de luxe LVMH. Pour Carla Bruni : Mathilde Agostinelli, responsable de la communication chez Prada.

Ce soir, une grande fête sera donnée par le nouveau couple à la résidence de la Lanterne, à Versailles. Aux frais de qui ?

 

Nicolas Bazire 15.05.07

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« Ils ont été les deux Nicolas de Balladur, l’un à Matignon, comme directeur de cabinet, l’autre à Bercy, comme ministre du Budget. Depuis, Bazire et Sarkozy n’ont jamais cessé de se voir. Bazire est devenu l’un des proches collaborateurs de Bernard Arnault, un autre ami de Sarkozy. Les deux Nicolas partagent toujours la même complicité, la même ambition vorace(1)

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> Nicolas Bazire était le témoin de Nicolas Sarkozy lors de son mariage avec Carla Bruni le 02 Février 2008. (more…)