Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

M. Guéant, en Martinique vous ne serez pas le bienvenu 08.02.12

Lire sur le site de Mediapart la lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur par Serge Letchimy, député et président du Conseil régional de la Martinique ICI.

Ainsi que celle de messieurs Victorin Lurel et Jacques Gillot, présidents du Conseil régional et du Conseil général de la Guadeloupe ICI.

 

Travailleurs sociaux : Au Trou ! 23.11.07

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Communiqué de France Terre d’Asile. 21-11-2007

Garde à vue !

Arrestation à domicile, perquisition et transfert menotté vers Calais : deux intervenantes sociales de l’association France Terre d’Asile arrêtées pour complicité d’aide au séjour irrégulier en bande organisée.

La pénalisation du travail social n’est pas acceptable !

Chaque soir, sur la place du colonel Fabien dans le 19ème arrondissement à Paris et à proximité, apparaissent quelques centaines de personnes principalement originaires d’Afghanistan, d’Iran et d’Irak.

Elles viennent chercher quelques nourritures de subsistance et un hébergement d’urgence, en attendant pour la plupart de trouver une route qui les amène enfin en Angleterre. C’est comme cela depuis la fermeture de Sangatte en 2002, et particulièrement depuis plus d’un an.

Dans cette cour des miracles d’un autre siècle, village éphémère quotidien de deux heures, l’action des équipes de France Terre d’Asile, en plein accord avec les services de l’Etat, consiste à repérer les probables mineurs ou personnes en état d’extrême vulnérabilité, à les mettre en urgence à l’abri, à leur donner une information sur le droit d’asile et à les mettre en garde sur les risques du passage vers l’Angleterre.

Une gageure dans la plupart des cas, mais qui permet à un cinquième de cette population de s’inscrire dans une démarche de protection en France.

Les autres, les acteurs institutionnels et associatifs le savent, repartent par le biais de multiples réseaux, où les plus forts font régner la loi des seigneurs de la misère.

En somme, le travail social réalisé à cet endroit est un pis allé à la définition cohérente d’une politique publique d’accueil et de protection, voire, si l’on épouse ce point de vue, de sécurité publique. Mais nous l’assumons.

Ainsi, quelques milliers de personnes ont transité par cette place depuis l’hiver dernier. Elles ont passé des dizaines de frontières, séjourné pour certaines d’entre elles dans les madrasas au Pakistan ou ailleurs, servi d’interprètes aux forces françaises stationnées en Afghanistan, été interpellées par la plupart des polices d’Europe, ont parfois été détenues dans les prisons européennes, iraniennes, turques. La plupart vivent dans des conditions inhumaines d’expédients divers. Sans autorisation de séjour, sans droits. Et cela dure, et rien ne change.

C’est dans ce contexte que le Parquet de Boulogne-sur-Mer a décidé, le lundi 19 novembre 2007, d’interpeller, au petit matin à Paris, deux de nos intervenantes sociales. Comme dans les fictions, pour juguler le crime, il fallait bien une arrestation à domicile, une perquisition et un transfert menotté vers Calais. (more…)

 

Il fait bon vivre en France 29.08.07

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7 millions de français vivent sous le seuil de pauvreté.

1/3 des français ne part jamais en vacances. [L’Humanité 22.08.07]

 

Gitans 21.06.07

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© Les jeunes Manouches et Gitans de Perpignan

Petite piqûre de rappel, dans l’émission 2000 Ans d’Histoire du 21.06.2007, en compagnie de Marc Bordigoni (Ethnologue, chercheur au CNRS à l’Institut d’ethnographie méditerranéenne et comparative, à la Maison des sciences de l’Homme à Aix-en-Provence), sur le statut juridique des Gitans envers qui, encore, « les préjugés ont la vie dure ».

De 1912 à 1969, une loi « absolument abominable quand on y songe » passée par Georges Clémenceau, qui visait au recensement des Gitans, leur a imposé de posséder un carnet anthropométrique. Les Gitans sont « la première part de la population française à qui l’on a imposé un papier d’identité. Et pas simplement une carte d’identité, mais un énorme carnet dans lequel figuraient les empreintes digitales des dix doigts, les photos de face, de profil. En fait, c’était une grande fiche de police, et ça contraignait les gens qui avaient ce statut de nomades à faire viser leur carnet chaque fois qu’ils se déplaçaient dans une commune. Ce qui était une manière d’organiser une sorte de contrôle judiciaire permanent sur une part de cette population. »

Aujourd’hui, « il y a des familles qui vivent de manière tout à fait sédentaire », « mais pour ceux qui voyagent, il y a cette loi de 1969 qui fait que vous êtes détenteur d’un titre de circulation, qui fait que vous avez un papier différent de l’ensemble des citoyens français. Et dans un certain nombre de cas, il est très difficile pour les voyageurs d’obtenir la carte nationale d’identité alors qu’ils peuvent obtenir un passeport et caetera. On va leur demander de porter en permanence ce carnet avec eux, carnet qu’il faut quand même faire viser, selon le statut, tous les 3 mois ou tous les deux ans auprès de la gendarmerie. Donc pareil : une population qui est toujours extrêmement sous surveillance des autorités de police. »

« La situation pour les gens du voyage en France est une situation qui ne s’améliore pas. Autrefois il était facile de s’approcher d’une ville, de trouver un délaissé industriel, de trouver un coin où se mettre à 3-4 caravanes et puis de pouvoir faire les marchés le temps qu’on était là. Maintenant dans les villes, il n’y a plus d’espaces, et donc ces lois dites Loi Besson ont prévu dès 1990 la création d’aires de stationnement. Mais 10 ans après la loi n’était toujours pas appliqué donc on refait une même loi et actuellement on a encore qu’un quart des terrains qui sont ouverts. Effectivement ça pose un problème. En France, on dit qu’on a le droit de circuler mais on n’a pas le droit de stationner ».

A la question « est-ce qu’avec la fin du nomadisme ce ne serait pas la fin des Gitans, Marc Bordigoni ? » : « Eh bien écoutez je crois que c’est le fantasme d’un certain nombre de nos autorités politiques, depuis Georges Clémenceau, et puis l’actuel Président de la République qui emplie le même type d’arguments à un siècle d’écart. On a effectivement une volonté de faire disparaître ce mode de vie, mais les familles et les individus y sont très attachés ».

Marc Bordigoni se dit « plus optimiste » que les journalistes qui enterrent déjà la population Gitane. « Eux ont cette capacité d’invention et ce désir de vivre ».

Livres : Marc Bordigoni « Les gitans » (Le cavalier bleu) / Henriette Asséo « Les tsiganes » (Gallimard) / Michèle Barbier « Laissez pleurer les chiens » (Wallada) / Vania de Gila et Claudine Suret-Canale « La prière des loups » (Wallada)

 

Honte 09.05.07

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Philippe Val (Directeur de Charlie Hebdo), au micro de « Nicolas Poincaré et ses Polémistes », sur RTL, le 9 mai 2007 :

« C’est une femme, éminente chercheuse en médecine, spécialisée dans la recherche contre le sida. Elle est venue à un colloque en France la semaine dernière. Elle est malienne, elle est noire, et elle a passé 30 heures en garde-à-vue à Roissy. Et j’ai vraiment eu honte. J’espère que je ne vais pas avoir honte comme ça pendant 5 ans ».

 

Les marcheuses de belleville 10.03.07

On les appelle les « Marcheuses de Belleville». Elles sont chinoises, entre trente-cinq et cinquante ans, elles ont l’air de se promener et pourtant elle sont prostituées. Originaires du Nord-Est de la Chine, les prostituées chinoises sont apparues sur les trottoirs de Belleville au début des années 2000. Victimes des restructurations de l’industrie et des usines d’Etats, ces anciennes cadres ou employées ont payé très cher pour venir en France dans l’espoir d’une vie meilleure.

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Avec Marie Debrus, responsable du Lotus Bus, un programme de prévention et d’accès au droit a été mis en place par Médecins du Monde.
La prostitution des femmes chinoises est un phénomène récent apparu dans les années 2000. « Ce sont les associations qui travaillent dans les rues qui ont commencé à voir des femmes chinoises, ce qui était plutôt inhabituel jusqu’alors » explique Marie Debrus. Mais elles ne ressemblent en rien aux autres prostituées parisiennes. Plutôt discrètes, elles arpentent les trottoirs et n’ont pas de souteneur. Ces femmes, entre trente-cinq et cinquante ans, sont pour la plupart originaires du Dongbei, la région du Nord-Est sinistrée après les restructurations et les fermetures d’usines d’état. Elles sont venues en France, souvent avec un visa touriste ou d’affaires, pensant travailler sur place ignorant les difficultés administratives. Elles se retrouvent alors dans la rue, souvent après l’échec de petits boulots effectués chez les Chinois, comme la garde d’enfants par exemple. Une fois dans la rue, ces femmes sont des proies faciles pour différents réseaux, sujettes aux violences de la rue, des clients mais aussi de la police « qui leur supprime parfois leurs préservatifs, ce qui est totalement inadmissible puisqu’àprès elles hésitent à prendre des préservatifs » (Marie Debrus).

Afin de venir en aide à ces « marcheuses », Médecins du Monde a mis en place la mission Lotus Bus, en 2004, qui allie travail de rue (distribution de préservatifs et de gel lubrifiant, prise de contact, prévention), permanences en chinois au Centre d’accueil (permanence de Médecins du Monde) avec des ateliers de discussion (autour des accès aux soins, des droits, de la santé, information autour de la garde à vue) et accompagnement physiques des personnes dans leurs démarches administratives. Si l’institution est aujourd’hui bien connue des Chinoises, gagner leur confiance n’est pourtant pas si facile. « Ces femmes vivent toutes dans une peur permanente ». « Il y en a qui ont un autre travail à côté, qui gardent des enfants par exemple, et qui en plus se prostituent ».
Elles dorment chez des marchands de sommeil, ou « dans le meilleur des cas » elles vivent à plusieurs dans un appartement
Quel est l’avenir pour ces femmes ? « Beaucoup souhaitent repartir mais l’urgence aujourd’hui est de gagner leur vie » explique Marie Debrus.

Sources : Article de Marion Zipfel sur le site de Radio 86 I BFM Chine Hebdo du 10 Mars 2007.