Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Nicolas n’aime pas les salons. C’est réciproque 16.03.08

Même scénario qu’au salon de l’agriculture, mais au salon de beauté cette fois-ci. Avec pour l’occasion un Nicolas Sarkozy « contrarié mais pas vindicatif ».

 

« Depuis que tu es à l’Elysée, je suis inquiet » 13.03.08

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François Léotard publie « Ça va mal finir », livre plein d’ironie et de sévérité envers le nouveau président. L’ancien ministre a voté Bayrou au premier tour, Sarkozy au second. Il y croyait. Mais il avoue qu’il dort moins bien depuis.

Ils étaient deux ministres…

Ils ne sont pas de la même droite, mais ils gouvernèrent un temps ensemble. L’un aux armées de la France, l’autre aux bourses de l’Etat. Il y a quinze ans. Entre 1993 et 1995.

A cette époque ministre du Budget du gouvernement Balladur, Sarkozy fait ses classes. Bientôt, il saura trahir tout seul. A cette époque, c’est l’anti-bling bling. Ça ne l’empêche pas de commencer à rêver d’un destin glamour et présidentiel. Un rêve que François Léotard, ministre de la Défense du même gouvernement, a longtemps caressé. Mais la roue a tourné pour ce golden boy de la classe politique eighties : il sera pris dans la tourmente du financement des partis (dix mois de prison avec sursis pour blanchiment dans l’affaire du financement occulte du Parti Républicain), dans les turpitudes de l’intervention au Rwanda, et dans les affres occultes de la politique sauce PACA (avec Marchiani aux commandes). Politiquement, Léotard est fini.

François Léotard a toujours dit que la guerre et la Shoah avaient fondé les bases de son engagement politique. Aussi, il n‘est pas illogique qu’en ce début 2008, il soit un des « opposants de droite » à Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui, celui qui est à présent écrivain (treize livres dont quatre romans) publie « Ça va mal finir« , livre plein d’ironie et de sévérité envers la nouveau président. Léotard a voté Bayrou au premier tour, Sarkozy au second. Il y croyait. Mais doit aujourd’hui avouer : « J’ai voté Nicolas Sarkozy, mais dors mal depuis. » (more…)

 

Sarkozy, ce grand malade 23.02.08

La censure va bon train en Sarkozie. La couverture de Courrier International a ainsi été boudée par deux voix. Celle de Metrobus – la régie publicitaire de la RATP – dans un premier temps, qui a tout bonnement refusé d’afficher l’objet du courroux. Puis par Lagardère ensuite, qui a demandé à tous les gérants des enseignes Relay de replier le haut de l’affiche pour cacher le malheureux titre qui fâche : Sarkozy, ce grand malade.

Le méchant criminel : le directeur adjoint d’El País, Lluís Bassets, auteur d’une charge violente contre un Sarkozy atteint d’une « incurable hypertrophie de l’ego ». L’article :

Les Français ont un problème. Ils croyaient avoir un superprésident, un hyper­dirigeant capable de les sortir de la dépression et de la décadence, et voilà qu’ils ont écopé d’un président comme ils en ont déjà connu beaucoup d’autres : à savoir malade, limité, qu’il faut dorloter et protéger tout en s’organisant pour que la France tourne et que le gouvernement et les institutions fassent leur devoir. La situation n’a rien d’inédit : Pompidou et Mitterrand étaient déjà des présidents malades et diminués. Le premier est même mort avant la fin de son mandat. Quant à Chirac, il fut un obstacle paralysant pendant une bonne partie de sa présidence. La maladie dont souffre Sarkozy n’a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle touche un organe vital s’il en est : l’ego. Celui du président est d’évidence atteint d’une hypertrophie probablement incurable.

Plus on s’approche du 9 mars, date du premier tour des élections municipales, plus la nervosité des candidats du parti présidentiel augmente et plus on redoute les interventions de Sarkozy, susceptibles de faire perdre des voix à l’UMP. Le parti du chef de l’Etat est divisé à cause de tensions qu’il a lui-même créées. Le traitement qu’il a infligé en public aux uns et aux autres, y compris à certains de ses collaborateurs les plus proches, est digne du comportement d’un monarque bilieux et capricieux avec ses laquais. Même son actuelle impopularité est extravagante : elle ne s’explique pas par un train de réformes puisque ces dernières sont encore largement inappliquées. Elle s’explique uniquement par son comportement public.

Un triomphe de sultan, seigneur en son sérail.

Le trône qu’occupe Nicolas Sarkozy a été imaginé par de Gaulle pour lui permettre d’être le troisième larron d’un monde bipolaire. Le président français voulait être un fier contrepoids occidental dans l’affrontement entre Washington et Moscou. Or Sarkozy, arrière-petit-fils libéral et proaméricain de De Gaulle (après le petit-fils, Chirac, et le fils, Pompidou), s’est installé sur le trône élyséen porté par son ambition personnelle et sa conception égotique de la présidence : il a par le fait encore accru les pouvoirs de la présidence. Et, une fois parvenu à ses fins, il s’est consacré à lui-même, comme un ado narcissique obnubilé par ses sentiments et ses plaisirs. Certes, le pouvoir peut en apporter beaucoup, mais la prudence conseille de ne pas trop en faire étalage. Sarkozy le téméraire fait tout le contraire et se vautre dans l’exhibitionnisme.

C’est sur trois points précis qu’est venu se briser le personnage : l’économie, qui n’a pas enregistré la moindre amélioration depuis son arrivée ; son idéologie plus néocons, voire “théocons”, que gaulliste – en témoignent des prises de position sur la laïcité contraires à la culture de la République ; et sa vie privée, étalée dans les médias. En monarque thaumaturge qui par une simple imposition des mains devait augmenter le pouvoir d’achat, il a échoué au point de prononcer la formule maudite qui rompt les sortilèges : « Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? » En monarque philosophe, il a manifesté les plus fortes réserves vis-à-vis des traditions républicaines, en exprimant avec désinvolture son affinité intellectuelle avec le pape. Il n’a pleinement triomphé que dans le rôle de sultan, seigneur en son sérail, paré des atours qui passionnent un certain public – et manifestement aussi ses pairs. Le voilà fasciné par son propre pouvoir de séduction, son goût exquis et sa désinvolture. Mais ce triomphe-là a le don de déprimer beaucoup de Français car il rabaisse la République au niveau de la principauté de Monaco.

Source : Article de Lluís Bassets (El País) in Courrier International

 

L’homme qui ne savait pas être président

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Les Français sont trop sérieux ou trop convenables pour pardonner à Nicolas Sarkozy ses caprices. Ils ont le sentiment que leur pays en sort diminué.

L’effondrement de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy n’est pas irréversible. Mais cette chute n’en témoigne pas moins, et à plus d’un titre, de l’image qu’ont les Français de leur propre pays. En surface, le problème de Sarkozy semble être que son hyperactivité n’a pas produit grand-chose. Soyons justes, il a tout de même réussi à désamorcer d’importants conflits sociaux qui avaient anéanti la volonté réformatrice du dernier mandat de Jacques Chirac.
Mais le président français est aussi coutumier des annonces tonitruantes et des promesses à l’emporte-pièce que ses ministres sont ensuite chargés d’analyser pour les trouver au bout du compte inappropriées ou inapplicables. Et l’imbroglio Cécilia-Carla n’a rien fait pour arranger les choses, au contraire. (more…)

 

La Barbarie Sarkozienne 28.01.08

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Article de Rue89

Auteur d’un pamphlet contre Sarkozy, le philosophe Alain Badiou refuse de remiser l’utopie communiste et raille la « politique de civilisation ».

Son éditeur n’en revient pas : plus de 20 000 exemplaires écoulés, des libraires enthousiastes et des lecteurs qui d’habitude n’ouvrent jamais un livre de philo. Alain Badiou, vieux mao sur le retour, a tapé juste. En 155 pages, son pamphlet, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, aussi brutal que bien écrit, étrille sans concession celui qu’il surnomme « l’Homme aux rats » – allusion à la fable du Joueur de flûte de Hamelin, et au titre de l’une des Cinq psychanalyses de Freud, qui présente un personnage obsessionnel. (more…)

 

Le fils légitime de Chirac en panne 23.01.08

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Extraits de l’article d’Antoine Guiral [Libération – 18/01/08]

Nicolas Sarkozy redoutait ces interminables cérémonies de vœux (aux forces vives de la nation hier matin, puis aux autorités religieuses dans la soirée ; au corps diplomatique, cet après-midi) qui le figent dans un cadre solennel avec des allocutions creuses. Mais faute d’avoir su renouveler l’exercice, le président de la République se retrouve, depuis le 31 décembre, date de ses premiers vœux télévisés, à multiplier incantations, promesses de lendemains meilleurs, autojustification des mesures prises… C’était sa hantise : se chiraquiser. Mais en ce début d’année, son prédécesseur, érigé en antimodèle, semble l’avoir rattrapé.

Au fil de ses discours, Nicolas Sarkozy s’est transformé, tel l’ancien locataire de l’Elysée, en analyste des maux de la société française. Pour masquer son impuissance, il a dégainé gadgets (le nouveau mode de calcul du PIB), rapports et commissions. Illustration de cette politique du verbe : « Tout est aujourd’hui en place pour permettre le retour à l’équilibre de nos finances publiques », a lancé hier Sarkozy depuis le grand salon de l’Elysée. Le parterre de syndicalistes, associatifs et grands patrons auquel il s’adressait en rit encore… De même, il en a remis une couche sur le pouvoir d’achat avec encore et toujours des principeslibérer l’activité des Français ») et non des actes concrets pour l’améliorer. La semaine dernière, il s’était interrogé à haute voix face à la presse: « Qu’attendez-vous de moi ? Que je vide des caisses déjà vides ? » Rude constat d’impuissance pour celui qui se présentait comme le « Président de pouvoir d’achat ».

Cette absence de résultats depuis huit mois se traduit aujourd’hui par une grande panne du sarkozysme. L’incessante musique sur le volontarisme et l’énergie présidentiels sonne comme un disque rayé. Lassant pour ceux qui l’écoutent, frustrant pour ceux qui espère voir surgir le morceau suivant. Les ficelles du Sarkoshow, qui commencent à être connues de tous, ne suffisent plus à dissimuler une réalité ténue. S’ajoute à cela l’étalage d’une vie privée qui révèle d’abord une immense aisance financière et un goût ostentatoire la luxe version nabab. Le résultat n’a pas tardé : une vertigineuse chute dans les sondages, avec l’apparition de cotes de popularité négatives. Une telle dégringolade est pour lui une première. Depuis 2002, ses trous d’air dans les enquêtes d’opinion n’ont jamais duré. Nicolas Sarkozy a toujours su rebondir, surprendre, se renouveler. Mais sur fond de croissance en berne et de retour de l’inflation, le contexte est bien différent.

Que faire ? Comment relancer la machine Sarkozy ? A l’Elysée, les conseillers du chef de l’Etat rasent les murs. Rien de ce qui lui est proposé ne trouve grâce à ses yeux. Ses colères, toujours plus fréquentes et violentes, fichent la trouille à tout le monde. Le voyage en Inde programmé pour la semaine prochaine est, par exemple, en train de mettre la cellule diplomatique sur les nerfs. La venue ou non de Carla Bruni change au fil des heures. Personne n’ose demander au Président de rallonger une visite officielle qu’il a déjà bien écourtée pour se rendre en visite privée au Taj Mahal, où sa compagne le rejoindrait.

Pour montrer qu’il ne lâche rien, Nicolas Sarkozy va renouer ce matin avec ce qui lui avait si bien réussi durant sa campagne : la virée en province, avec rencontre avec des ouvriers, table ronde sur « le thème des conditions de la libération de la croissance » et discours à la mairie. Le chiraquisme élyséen aussi avait ses rituels en province quand tout allait mal.

 

Sarkozy : Plus bidochon que flaubertien

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Le jeu de massacre va crescendo…

Au laminage en règle du Der Spiegel, et du pourtant très conservateur Daily Telegraph vient désormais s’ajouter celui non moins sanglant du non moins conservateur Times :

« Depuis sa conférence de presse du 8 Janvier, Nicolas Sarkozy est devenu le lauréat incontesté du prix Silvio Berlusconi de l’homme politique européen le plus embarassant du moment. […] Le problème de son histoire d’amour, c’est qu’on la juge en France assez minableun soap-opéra mortifiant » écrit plus loin le quotidien), plus Bidochon que Flaubertienne ». Puis : « De ce côté-ci de la Manche, les maladresses du chef de l’État français, son côté nouveau riche et ses faux pas nous paraissent tout bonnement comiques. »

Le Corriere della Serra, lui, profite de l’affligeant spectacle que donne à voir Nicolas Sarkozy pour se venger : « Vous vous êtes beaucoup gaussés de nous du temps de Berlusconi, chacun son tour ! ».

Et le coup de grâce est porté par l’éditorialiste du magazine web argentin Terra Magazine « Comme Sarkozy est à la fois un ploutocrate et un démocrate, pour lui, qui dit plus de pouvoir dit plus de femmes. […] Seule compte la première place. La seule qui vaille pour un homme qui s’agite comme une marionnette, avance comme un char d’assault et aime certainement comme une machine à sous. »

[Sources : Courrier International 17/01/07 – Canard Enchâiné 23/01/07]

 

L’érotisme du pouvoir 22.01.08

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Cette semaine, décidément, la presse étrangère est bien acide avec notre monarque. Après le Daily Telegraph, c’est au tour de Der Spiegel de s’en prendre au tout puissant. Extrait :

Nulle part ailleurs que dans le pays fondateur de la démocratie moderne, l’action du gouvernement ne s’est métamorphosée avec une telle perfection en soap opera. La France fait part, ces jours-ci, de plusieurs mariages et d’un enterrement : se marient, comme jamais dans l’histoire du pays, le sexe et la politique, la célébrité de star et l’honneur présidentiel, le soap opera et les affaires de l’Etat. L’image à la fois sérieuse, digne et flatteuse que toute une nation avait d’elle-même reçoit le coup de grâce.

Rappelant les fréquentations, escapades et autres voyages en jet privé de Sarkozy, le magazine de Hambourg s’interroge :

Si on noircissait les noms [des Bouygues, Bolloré, Dassault, etc.], si quelqu’un lisait cela sans savoir qu’il s’agit de la France, à quel pays penserait-il ? Une démocratie ? Imaginons une seconde que la chancelière allemande en fasse autant. Que ne lirait-on pas dans les journaux ?! Et combien de temps Angela Merkel resterait-elle en place ? En Allemagne, dans une République comparativement beaucoup plus jeune ?

 

Sarkozy : Quelque chose en lui de Britney Spears 18.01.08

En parallèle d’une presse française de plus en plus timide ou révérencieuse, on trouve une presse étrangère de plus en plus remontée contre Nicolas Sarkozy. Sur le site de Courrier International, c’est aujourd’hui Bryony Gordon, du Daily Telegraph, qui dresse un portrait sanglant et cinglant du chef de l’État.

Il n’y a pire imbécile qu’un vieil imbécile mais rien ne surpasse un vieil imbécile français, surtout quand il dirige le pays. Regardez Nicolas Sarkozy qui, transi d’amour, rêvasse dans Paris en faisant les yeux doux à Carla Bruni pendant que le reste du pays brûle des voitures ou se met en grève. Il suffit de voir Sarkozy sortir des eaux avec son top-model-devenu-chanteuse de treize ans sa cadette pour en avoir le rouge* aux joues. Cela me rappelle le jour où mon père m’a annoncé que sa nouvelle copine avait à peu près mon âge. Ou encore la fois où une fille de ma classe m’a assuré que Peter, un gros plouc aux cheveux gras, était l’amour de sa vie. Comme preuve de cet amour éternel, il lui avait offert une bague de fiançailles passablement kitsch qu’elle balança au fond de la salle de classe deux semaines plus tard quand elle comprit qu’en fait, c’était James l’amour de sa vie. En d’autres termes, la France a réussi à élire un ado attardé à la présidence. Très bien*, les gars, très bien*. (more…)

 

Élève Sarkozy : peut mieux faire 14.01.08

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Le président de la République va remettre prochainement à ses ministres un bulletin de notes censé évaluer leur action. L’édito du Financial Times fait de même avec lui.

Communication : 9 sur 10. Nicolas Sarkozy dispose d’un incroyable talent pour faire passer ses idées auprès d’un public sceptique. C’est un communicateur né, à la hauteur d’un Bill Clinton ou d’un Tony Blair. Il a transformé les termes du débat politique.

Intelligence tactique : 8 sur 10. Nicolas Sarkozy est parvenu à damer le pion à ses opposants. Il a rallié à lui les poids lourds du Parti socialiste et il fait preuve d’une grande habileté avec les syndicats. Il lui faut maintenant mettre cet avantage tactique au service d’une stratégie.

Vision stratégique : 7 sur 10. Nicolas Sarkozy a identifié les principaux problèmes de la France et a exposé un projet de réforme particulièrement séduisant. Il a raison d’insister sur une réforme des marchés du travail et des biens et services. Mais il doit aussi s’attaquer aux excès de corporatisme et d’étatisme. Que recouvre sa « politique de civilisation » ?

Diplomatie : 6 sur 10. Nicolas Sarkozy s’est raccommodé avec Washington, ce dont on ne peut que se féliciter. Il a également joué un rôle important dans la résolution de la crise institutionnelle européenne. Toutefois, sa position sur la question des droits de l’homme a été affaiblie par sa recherche constante d’avantages commerciaux.

Cohérence intellectuelle : 4 sur 10. La cohérence n’est pas le fort de Nicolas Sarkozy. Par exemple, il accuse des fonds souverains étrangers d’investir dans un but autre qu’économique tout en demandant au fonds souverain français de faire la même chose. Nicolas Sarkozy ferait bien de se replonger dans un manuel de théorie des échanges commerciaux.

Discipline budgétaire : 4 sur 10. La décision de baisse d’impôts de Nicolas Sarkozy paraît plus avisée aujourd’hui que l’été dernier. Mais le président s’est privé de toute marge de manœuvre en cas de détérioration de la conjoncture.

Résultats : 3 sur 10. Nicolas Sarkozy n’en est encore qu’au début de son quinquennat, mais ses efforts n’ont pas donné pour l’heure beaucoup de résultats. Le ralentissement de l’économie mondiale n’arrange rien. Nicolas Sarkozy possède un goût immodéré pour les solutions gadget aux problèmes complexes. Il aurait tout intérêt à leur préférer plus souvent l’application de principes de bon sens.

Esprit d’équipe : 2 sur 10. Nicolas Sarkozy a constitué une équipe talentueuse. Mais il veut jouer à tous les postes et marquer tous les points. Au niveau européen aussi, Nicolas Sarkozy monopolise le ballon.

Retour sur investissement final : 6 sur 10. Nicolas Sarkozy possède une énergie phénoménale et un très fort potentiel. Il a créé le climat le plus propice à une réforme de la France depuis une génération. Mais il est vite surexcité et se laisse trop facilement distraire par les feux des projecteurs. Il est temps pour Nicolas Sarkozy de quitter ses habits de candidat pour endosser le costume de président et se préoccuper moins de la communication et plus de l’essentiel.

Courrier International (11 Janvier 2008)

 

Saga Nicolas 23.12.07

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Nicolas Sarkozy passe de la 25è à la 32è place dans le classement annuel des personnalités préférées des Français.

Yannick Noah, qui arrive à la première place, en profite pour lui tailler un costume de noël sur mesure : « L’attitude, le ton, l’arrogance me choquent. Le déballage de richesse, le cynisme me choquent. La désinformation me choque ». « Je n’ai pas encore rencontré quelqu’un qui m’a dit ce qu’il avait vraiment fait, ajoute-t-il. Qu’est-ce qu’il y a eu à part un brouhaha et de la godille ? Quels problèmes ont été réglés? ». « Je ne veux même pas parler du côté diversion avec la mise en scène de sa vie privée, et tous les médias qui suivent. C’est le roi avec sa cour, et les courtisans se mettent à genoux ».

 

l’amitié, ça ne suffit pas pour nommer un ministre 02.11.07

Dominique Gerbaud, rédacteur en chef de La Croix :

« Je n’arrive pas à me faire à la nomination de Bernard Laporte à ce poste. Pour être ministre il faut susciter le respect, il faut donner l’exemple, il faut avoir des capacités de négociation en France, mais aussi à l’étranger. Et je trouve qu’autour de cet homme-là, il y a trop de doutes, des doutes que Nicolas Sarkozy connaissait. Son dossier personnel était connu de Nicolas Sarkozy car les perquisitions qui ont été faites chez Bernard Laporte ont été faites avec l’assentiment de Nicolas Sarkozy, et je trouve que l’amitié ça ne suffit pas pour nommer un ministre. Il vient de commettre une faute qui me semble importante parce que la politique c’est quelque chose d’important ».

[Nicolas Poincaré et ses polémistes : On refait le Monde – RTL, 24/10/07]

 

Le New York Times Lamine Sarkozy 22.10.07

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Agir en homme d’Etat pour être considéré comme un homme d’Etat.

C’est le conseil que le New York Times adresse à Nicolas Sarkozy, au terme d’un éditorial particulièrement sévère où le quotidien américain n’hésite pas à faire un rapprochement entre une « loi abjecte » – le projet de loi relatif à la maîtrise de l’immigration, et notamment la mise en place de tests ADN – et certaines lois de la France de Vichy.

Bigoterie pseudo-scientifique en France

Editorial du New York Times du 21 octobre 2007 (Traduction : Ligue des Droits de L’homme de Toulon)

Les questions d’immigration font ressortir les pires instincts des hommes politiques qui devraient se montrer plus avisés. Le Congrès américain l’a prouvé au début de l’année. Maintenant c’est au tour du Parlement français. Il s’apprête à adopter une nouvelle loi abjecte qui introduit les tests ADN comme fondement possible du rejet d’une demande de regroupement familial présentée par des étrangers dont une partie de la famille est déjà installée en France.

Les tests ADN peuvent être utiles pour établir la culpabilité ou l’innocence dans une affaire criminelle. Mais ils n’ont rien à faire dans une loi sur l’immigration. De nos jours, les familles françaises, comme les familles américaines, se constituent sur des bases qui ne se limitent pas à la filiation biologique. C’est un fait dont la plupart des politiciens et des électeurs français devraient être conscients.

La France aurait dû retenir les leçons de son histoire récente. C’est sous l’occupation nazi et le régime de Vichy que la notion pseudo-scientifique de pureté de la race a été introduite dans le droit français avec les conséquences tragiques que l’on sait.

Le recours à l’ADN, proposé par un député proche du Président Nicolas Sarkozy, a été vivement dénoncé par l’opposition de centre-gauche, par des membres de la majorité de centre-droit qui ont encore des principes, ainsi que par un membre du cabinet de M. Sarkozy. Cela s’est traduit par une certaine prudence – mais insuffisante – dans la rédaction de cette innovation législative. M. Sarkozy aurait pu intervenir à tout moment pour arrêter le processus législatif, il le peut encore, il ne l’a pas fait et il ne le fera sans doute pas.

C’est en fustigeant la dernière génération d’immigrés, en particulier ceux qui sont originaires d’Afrique du Nord, que M. Sarkozy, lui-même fils d’un immigré hongrois, s’est fait un nom en politique. Ce racolage lui a permis de récupérer les voix qui se portaient habituellement à l’extrême droite, sur Jean-Marie Le Pen, éternel candidat à l’élection présidentielle.

Casser de l’immigré est un moyen efficace de gagner des suffrages. Malheureusement, cela conduit à de mauvaises lois, à une mauvaise politique et à des souffrances inutiles pour les personnes et leurs familles que cette stratégie vise et instrumentalise.

M. Sarkozy veut être considéré comme un homme d’Etat.
Qu’il agisse en homme d’Etat !

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Réfutations 18.09.07

L’Autre campagne présente « Réfutations ». Un film de Thomas Lacoste (66’)

« 26 avril 2007 (entre les deux tours) : Seize chercheurs et militants, seize regards acérés sur le monde que nous prépare Nicolas Sarkozy. Ni haine, ni diabolisation, mais la réalité d’une droite décomplexée au pouvoir. Une déconstruction implacable de la rhétorique sarkozyste, dont il y a fort à parier que la pertinence soit d’actualité pendant quelques années. A voir d’urgence… »

Pour soutenir cette action, qui en appelle de nouvelles, vous pouvez acheter le DVD du film « Réfutations » sur le site www.lautrecampagne.org, ou par chèque (10 euros) à l’ordre de l’Autre association : 3 rue des Petites Ecuries, 75010 Paris.

Avec la participation de Jeanne Balibar (comédienne), Monique Chemillier-Gendreau (juriste), Anne Debrégeas (Fédération Sud-Energie), Éric Fassin (sociologue), Hélène Franco (Syndicat de la magistrature), Susan George (économiste), Michel Husson (économiste), Bruno Julliard (Unef), Christian Lehmann (médecin), Nacira Guenif-Souilamas (sociologue), Thomas Heams (Convention pour la 6ème République), Richard Moyon (Réseau Éducation Sans Frontière), Thomas Piketty (économiste), Emmanuel Terray (ethnologue), Louis-Georges Tin (maître de conférence, CRAN), Alain Trautmann (Sauvons la Recherche !).

Avec le soutien de Alterdoc, Bastamag.org, Charlie Hebdo, Confluences, Editions La découverte, Les Inrocks, L’Humanité, Le Passant Ordinaire, Marianne, Politis, Mouvements, Regards, Témoignage chrétien, Vacarme…

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Réfutations. Chapitre 01 : Une Menace pour la Démocratie.
Interview d’Éric Fassin (Sociologue)

Réfutations. Chapitre 02 : Fiscalité et Redistribution.
Interview de Thomas Piketty (Économiste)

Réfutations. Chapitre 03 : Travail et Retraite.
Interview de Michel Husson (Économiste)

Réfutations. Chapitre 04 : Services Publics.
Anne Debrégeas (Fédération Sud-Energie)

Réfutations. Chapitre 05 : Santé.
Interview de Christian Lehmann (Médecin)

Réfutations. Chapitre 06 : L’école.
Interview de Bruno Julliard (Unef)

Réfutations. Chapitre 07 : La Recherche.
Interview d’Alain Trautmann (Sauvons la Recherche !)

Réfutations. Chapitre 08 : La Culture.
Interview de Jeanne Balibar (Comédienne)

Réfutations. Chapitre 09 : Nicolas, une vision néocolonialiste.
Interview de Louis-Georges Tin (Maître de conférence, CRAN)

Réfutations. Chapitre 10 : L’expérience de RESF (Réseau Éducation Sans Frontières)
Interview de Richard Moyon (Porte-Parole de RESF)

Réfutations. Chapitre 11 : Immigration.
Interview de Emmanuel Terray (Ethnologue)

Réfutations. Chapitre 12 : L’instrumentalisation des Femmes et du Féminisme.
Interview de Nacira Guenif-Souilamas (Sociologue)

Réfutations. Chapitre 13 : La Justice.
Interview d’Hélène Franco (Syndicat de la magistrature)

Réfutations. Chapitre 14 : Institutions : Le Mensonge d’une Présidence responsable ».
Interview de Thomas Heams (Convention pour la 6ème République)

Réfutations. Chapitre 15 : L’atlantisme.
Interview de Susan George (Économiste)

Réfutations. Chapitre 16 : Politiques Internationales.
Interview de Monique Chemillier-Gendreau (Juriste)

 

Les Inquiétantes Ruptures de M. Sarkozy 16.09.07

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Quelques mois avant d’être nommé « secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques », Éric Besson signait un ouvrage très critique à l’égard de Nicolas Sarkozy : « Les Inquiétantes Ruptures de M. Sarkozy ».

Télécharger l’intégralité du livre.

Extraits choisis de la seule introduction :

› Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels. Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un mot, une image, un clin d’œil, une provocation pour le sacro-saint 20 heures. Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour.

› Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants. Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué. En cas de nécessité, si provocation et écran de fumée ne suffisent pas, Nicolas Sarkozy actionne le parachute de secours, celui de la défausse. Car celui qui se décrit comme un pieux catholique n’aime rien tant que battre sa coulpe sur la poitrine des autres : il n’est, par essence, jamais responsable. Ses erreurs, ses échecs ? C’est toujours la faute des autres.

Le vernis ne tiendra pas. Car l’homme qui se dit pragmatique est d’abord un idéologue.

(more…)

 

Badinter dénonce une « présidence impériale » 22.07.07

Dans une interview donnée au Parisien le 22 juillet 2007, le sénateur socialiste des Hauts-de-Seine, ancien responsable du Conseil constitutionnel, Robert Badinter déclare que « Le problème fondamental de la Vème république, c’est sa constante dérive, non pas vers un régime présidentiel, mais vers une présidence impériale ». « Les pratiques du nouveau président ne font qu’accentuer cette dérive », ajoute-t-il.
On a affaire à un premier ministre qui « n’est que le chef d’état-major politique du président de la République » et à des ministres « exécutant des décisions présidentielles, étroitement contrôlés par l’Elysée », estime-t-il par ailleurs.
« Le Parlement n’exerce plus ni sa fonction de contrôle, ni sa fonction législative. Il n’est plus pour l’essentiel que la chambre d’enregistrement de la volonté du président », regrette-t-il, jugeant que la priorité, désormais, « doit être d’instaurer un réel équilibre des pouvoirs dans la République ».
« Il faut d’abord redonner au Parlement souffle et vigueur dans le contrôle de l’action du gouvernement et l’initiative des lois », souligne-t-il, estimant que donner un statut à l’opposition « n’y suffira pas ».
Le sénateur critique aussi le choix de Nicolas Sarkozy de recourir à une commission de réflexion nommée par ses soins pour préparer la réforme des institutions. « Mieux aurait valu créer au Parlement une commission paritaire majorité-opposition », juge-t-il.

 

Feu d’artifice 17.05.07

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Julien Dray au micro de Jean-Michel Aphatie le 17 Mai 2007 : « Dans un feu d’artifice, il y a ce qu’on appelle le bouquet final. A la fin. Ça flambe de partout. Nicolas Sarkozy il a inventé une technique qui est très simple : le bouquet final c’est au début. En général d’ailleurs il y a toujours un sondage après qui dit que le bouquet final est très beau. Derrière, en général ça ne suit pas. […] Je sais que dans ses premières semaines et dans ses premiers mois on va avoir droit au bouquet final avec une multiplication de sondages qui vont nous dire que tout change, que tout bouge ».

 

Leur NON au candidat de la peur 01.05.07

Dans le Nouvel Observateur de la semaine du 3 mars 2007, plus d’une centaine d’intellectuels dont Laure Adler, Jean-Pierre Azéma, Marc Ferro, Michel Piccoli, Benjamin Stora, Patrice Chéreau, Philippe Torreton, Julia Christeva et Philippe Solers, ont lancé une pétition pour défendre Ségolène Royal devant Nicolas Sarkozy, dont ils disent qu’il est « le candidat du pouvoir financier », du « désordre mondial », qu’il « incarne la tentation du césarisme contre l’appauvrissement de la démocratie », « le choc des cultures », « l’affrontement des peuples », et qu’il est « le candidat de la peur ».

 

Pourquoi ils ne voteront pas Sarkozy 01.04.07

À la demande du site AntiSarko, de nombreux scientifiques, journalistes, artistes, professeurs, économistes, ont accepté d’expliquer leur choix de ne pas voter Sarkozy. Dans ces interviews, ils expriment leurs inquiétudes et exposent leurs convictions.

Interview de Jean-Pierre Azema. Historien, Enseignant à Sciences-Po Paris. Autour des thèmes : Clivage gauche-droite I Valeurs de la République I Atlantisme I Pseudo rupture.

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Interview de Florence Bellivier. Professeur de droit, Secrétaire générale adjointe de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. Autour des thèmes : Autonomie des universités I Vision répressive de la société I Loi Perben I Justice I Rhétorique de Sarkozy I Laïcité I Alternance.

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Interview de Philippe Besson. Ecrivain. Autour des thèmes : Libéralisme I Marketing Politique I Politique étrangère I Fichage I Le Pen

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Interview de Patrice Chéreau. Réalisateur et metteur en scène. Autour des thèmes : Rhétorique de Sarkozy I Fracture sociale I Culture

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Interview de Françoise Cotta. Avocate. Autour des thèmes : Fracture sociale I Libertés bafouées

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Interview d’Erell Delesvaux. Militante syndicale. Autour des thèmes : Bilan I Expulsions I Répression des manifestations anti-CPE I Immigration

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Interview de Marie Dosé. Avocate. Autour des thèmes : Le Tout-répressif I Montée de la violence dans les prisons I Populisme pénal I Jouer sur la peur

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Interview de Guillaume Duval. Rédacteur en chef d’Alternatives économiques. Autour des thèmes : Démagogie I Fracture sociale I Libéralisme autoritaire I Répression I Fiscalité

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Interview de Christophe Grébert. Blogueur (monputeaux.com). Autour des thèmes : Hauts-de-Seine I Services publics I Logements sociaux

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Interview de Michel Konitz. Avocat. Autour des thèmes : Démagogie I Communication I Illusionnisme I Égoïsme I Solidarité I Libéralisme

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Interview de Christine Lazerges. Professeur de droit pénal à l’Université de Paris I. Autour des thèmes : Prostitution I Loi Perben I Libertés Individuelles I Immigration I Pauvreté I Bilan

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Interview d’Ariane Mnouchkine. Metteur en scène, réalisatrice et scénariste. Autour des thèmes : Alternance I Droite sombre I Immigration I Gestuelle

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Interview de Sibeth N’Diaye, Militante mutualiste. Autour des thèmes : Division I Double discours I Discrimination I Division

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Interview de Thierry Pech, Secrétaire général de La République des Idées. Autour des thèmes : Démocratie I Cohésion sociale I Institutions I Indépendance de la justice I Bourgeoisie I Double discours I Soif de pouvoir I Césarisme

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Interview de Thomas Piketty, Economiste. Autour des thèmes : Revanchardise I Soif de pouvoir I Thatcherisme I Rupture I Fiscalité

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Interview d’Alain Piriou, Porte-parole de l’inter-LGBT (Lesbiennes Gay Bi Trans). Autour des thèmes : Revanchardise I Pensée unique I Stigmatisation I Laïcité I Communautarisme I Homosexualité I Discrimination

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Interview d’Edwy Plenel, Journaliste – ancien directeur de la rédaction du Monde. Autour des thèmes : Communautarisme I Cohésion sociale I Politique internationale I Liberté et indépendance de la presse I Mensonge

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Interview de Poul Nyrup Rasmussen, Président du Parti Socialiste Européen. Autour des thèmes : Exclusion I Nationalisme I Immigration I Compétitivité entre états. Note : Problème de qualité de son sur ce fichier.

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Interview d’Agnès Salvadori, Association d’éducation populaire. Autour des thèmes : Exclusion I Banlieues I Méritocratie I Expulsions

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Interview de Loic Wacquant, Sociologue – Professeur à l’Université de Californie à Berkeley. Autour des thèmes : Paquet fiscal I Inégalités I Atlantisme I Répression I Mineurs et justice

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Interview de Patrick Weil, Chercheur. Autour des thèmes : Immigration I Droit d’asile I Regroupement familial I Institutions

 

l’affaire thuram : sarkozy dément 02.01.07

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Nicolas Sarkozy, candidat à l’élection présidentielle, dément formellement les propos qui lui sont attribués par le footballeur Lilian Thuram.
Nicolas Sarkozy dément formellement avoir tenu les propos qui lui ont été attribués par Lilian Thuram dans un entretien diffusé mercredi sur France Culture.
Il regrette que le footballeur français, qui se prépare à apporter son soutien à la candidate du PS, lui fasse un procès d’intention dénué de tout fondement, sous prétexte de prétendues révélations sur le contenu d’un entretien en tête-à-tête qui s’est tenu il y a plus d’un an. Il rappelle que lors des violences urbaines de l’automne 2005, il n’a cessé de plaider pour qu’on nomme les auteurs de ces violences pour ce qu’ils sont, des délinquants, et qu’on évite les amalgames liés à l’emploi de termes inappropriés et injustes pour les populations concernées. Il se réjouit que Lilian Thuram le rejoigne aujourd’hui sur ce point.

De plus, si Nicolas Sarkozy a bien nommé un préfet musulman, il l’a fait dans une optique de diversification du corps préfectoral, afin qu’il soit davantage à l’image de la population française et de ses différentes facettes. Il souhaitait avant tout promouvoir une personnalité méritante originaire d’Afrique du Nord. C’est dans le même esprit qu’a d’ailleurs été nommé aujourd’hui en Conseil des ministres un préfet originaire d’Afrique noire.

Source : Communiqué de Presse officiel publié le 2007-02-01 à 09:34

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La version de Lilian Thuram sur le plateau d’En Aparté (Canal+) :