Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Sarkozy, président antiamphigouri 08.01.11

Nicolas Sarkozy « maltraite » la langue française, allant parfois jusqu’à employer des « formulations vulgaires« , a estimé le député PS François Loncle dans une question écrite à M. Chatel publiée au Journal officiel en février 2010.

M. Loncle demandait au ministre de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au président de la République de s’exprimer au niveau de dignité et de correction qu’exige sa fonction« .

« Le président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen« , a répondu début décembre M. Chatel à M. Loncle, dans une lettre révélée lundi par Mediapart.

« Ses paroles relèvent de la spontanéité et, au contraire d’un calcul, sont le signe d’une grande sincérité« , écrit le ministre, qui salue « de grandes qualités rhétoriques, telle que la force expressive, la conviction, l’à-propos, la repartie ou la puissance d’évocation« .

Réponse « aimable, intelligente et travaillée« , estime M. Loncle. Mais « cela ne tient pas la route » selon le député, car « dans cette attitude qui consiste à malmener la langue française, la grammaire, la syntaxe, les accords, etc., il y a un manque de culture et d’éducation qui le caractérise et aussi une stratégie qui s’apparente au populisme« .

Source : L’Express

 

Nos papys font de la résistance 04.01.11

Sarkozy allait détruire les fondements et les fondamentaux du programme du Conseil National de la Résistance. Beaucoup l’ont dit, c’était écrit. Le 4 octobre 2007, dans le journal Challenges(1), en pleine période de décomplexitude, l’ancien numéro deux du Medef, Denis Kessler, se réjouissait de la politique de Nicolas Sarkozy, en étant limpide sur le pourquoi de sa joie : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! ».

À l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire du Programme du Conseil National de la Résistance, adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944, treize résistants de la première heure avaient rédigé un appel aux jeunes générations. Devant le refus de la publication de ce texte par les médias dominants,  alternatives: images! l’avait alors mis en ligne et en image.

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Quelques années plus tard, le 4 novembre 2010, le documentaire de Gilles Perret Walter, Retour en Résistance, sort en salle. À travers l’histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique actuelle, deux questions se posent tout au long du film : « Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? » et « Résister se conjugue-t-il au présent ? ».

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BANDE ANNONCE :

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EXTRAIT : La pathétique visite de Nicolas Sarkozy sur le plateau des Glières.

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Sources : (1) Bakchich

 

Retraites Privilégiées 23.12.10

Grâce au merveilleux procédé d’empilement des retraite, Jacques Chirac touche 30.800€ par mois, talonné par Valérie Giscard d’Estaing et ses 29.000€.
Pour avoir effectué un simple mandat de 5 an, un député aura quant à lui le privilège de toucher 1548€ par mois dès ses 60 ans.

Et le temps venu, Nicolas Sarkozy pourra prétendre lui à 23.250€ par mois, et François Fillon 7973. 33€.

 

Gloire Au Guide Suprême Infaillible 18.12.10

Pourquoi Sarkozy ne veut plus de primaires à l’UMP pour 2012.

« Sarkozy ne veut plus de primaires. C’est ce qu’on appelle une volte-face ! » Une brève du Parisien l’affirme jeudi : le Président, qui louait jusqu’à maintenant les bienfaits d’élections internes pour désigner le candidat de l’UMP voire de la majorité en 2012, entend aujourd’hui faire machine arrière. C’est pourtant lui qui avait initié l’idée dès 2005, au prix d’un bras de fer avec les chiraquiens. A l’époque ministre de l’Intérieur, il déclarait au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI : « Je souhaite que la France devienne une démocratie exemplaire. Et il faut arrêter, me semble-t-il, avec une conception qui consisterait à dire qu’on cherche un guide suprême, infaillible. […] S’il y a un ou plusieurs candidats, il faudra bien que l’UMP décide qui elle soutient. […] C’est difficile de rassembler les Français si on n’est pas capable de rassembler sa famille. »

Une conviction qui ne devait pas valoir uniquement pour 2007 puisque Nicolas Sarkozy, alors également président de l’UMP, allait faire inscrire ce principe dans les statuts du parti. Comme le souligne LeMonde.fr, l’article 14 précise toujours : « Le congrès, […] composé de tous les adhérents à jour de cotisation, […] choisit le candidat soutenu par l’Union à l’élection à la présidence de la République. »

Pour ceux qui doutaient encore de la validité de la disposition et de la volonté du chef de l’Etat, François Fillon est venu les confirmer, pas plus tard que le 3 juin dernier, dans une interview à l’Est Républicain : « Le président de la République a toujours dit qu’il y aurait, le moment venu, des primaires à l’intérieur de l’UMP pour désigner notre candidat. » Le Premier ministre allait ainsi dans le sens du secrétaire général de l’UMP. Xavier Bertrand qui avait clairement affirmé le 29 mars au micro d’Europe 1 : « Ce n’est pas un scoop que je vais vous livrer : il a toujours été dit que pour 2012 le candidat à la présidentielle serait choisi par les militants et quel que soit le statut du candidat, qu’il soit ancien Président ou pas, il passera par le vote des militants. »

C’est malheureusement bien connu en politique : les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Les temps changent et les convictions avec. On retrouve désormais à la tête de l’UMP Jean-François Copé, qui a déclaré le 30 novembre sur France 3 : « Je ne crois pas du tout à l’intérêt des primaires dans une majorité qui a son candidat naturel, en l’occurrence le président de la République qui terminera son premier mandat. » Encore une initiative isolée du franc-tireur Jean-François Copé ? Non, l’ancien président du groupe UMP à l’Assemblée a depuis quelque temps rangé son pistolet. François Fillon lui a emboîté le pas mardi devant les parlementaires de la majorité : « Nous avons pour atout le président de la République. Dans l’attente de son ultime décision, nous ne sommes pas condamnés, nous, à improviser des primaires. »

Source : Extrait de l’article de Julien Martin I Rue89

 

Coincés dans un ascenseur avec Sarkozy 14.04.10

Illustration : Chappatte

Nils Minkmar, correspondant du Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (relayé par Courrier International), pointe l’étrange paradoxe d’un homme qui maitrise les nouvelles technologies de communication et se sent menacé par le plus vieux média du monde, la rumeur.

Dans le cas des rumeurs, la célèbre expression de ­Marshall McLuhan semble particulièrement adaptée : “le médium, c’est le message”. Ironie de l’histoire des médias, Nicolas Sarkozy, ce maître de la télévision en couleur, ce virtuose de l’image électronique qui a fait transformer le site Internet de l’Elysée en un portail vidéo ­entièrement dédié à sa personne, se sent menacé par le plus vieux médium de France : la rumeur. Et il a réagi comme un seigneur des temps anciens qui enverrait ses chevaliers bardés de fer lutter contre une invasion de sauterelles.

C’est un cousin français, que l’on ne peut pas vraiment considérer comme bien informé, qui m’a transmis la rumeur. “Tout le monde” à Paris parlerait d’un adultère parallèle, m’a écrit mon cousin : le président tromperait son épouse avec sa secrétaire d’Etat à l’Environnement, et Carla Bruni, elle, le tromperait avec le chanteur Benjamin Biolay. Mon cousin m’a raconté cela en janvier. A l’époque, personne n’avait couché la rumeur sur papier. A quoi bon ? La rumeur se suffit à elle-même. On la veut toute chaude, livrée personnellement par le bouche à oreille. Le scandale, c’est comme la photo d’une part de tarte : propre, précise, mais bien loin du vrai plaisir. Quant à savoir si la rumeur est effectivement fondée, on finira bien par l’apprendre un de ces quatre. Lancée à pleine puissance, une rumeur parisienne a en tout cas des implications symboliques et politiques qui sont tout sauf inoffensives. Nombre de livres ont été publiés par des spécialistes de l’histoire culturelle comme Robert Darnton et Arlette Farge, qui montrent comment les rumeurs de la capitale ont pu saper la loyauté envers la monarchie longtemps avant la révolution française de 1789. A l’époque moderne, Giscard, en particulier, a souffert de l’histoire des diamants africains. La rumeur a fait basculer l’image que l’opinion publique avait de lui. Brutalement, il a semblé dépassé, son avenir était désormais derrière lui.

Le médium de la rumeur est surtout efficace dans le camp de la droite, où l’on aime les présidents inaccessibles, qui peuvent être admirés tandis qu’ils s’occupent de leurs affaires tout en haut, au sommet de l’Etat, en laissant tranquilles leurs concitoyens. Lesquels ont déjà bien assez d’ennuis comme ça – pas la peine de partager en plus ceux du chef de l’Etat. Quand on s’entretient ces temps-ci avec des policiers et des commerçants en province, ils secouent la tête dès que le nom de Sarkozy est mentionné. Que l’on tombe partout sur des photos de la première dame nue est déjà pénible pour beaucoup de ses partisans. Qu’il ne se maîtrise toujours pas, qu’on le voie tout le temps à la télé, ça énerve aussi. Depuis plusieurs jours, la France a l’impression d’être coincée dans un ascenseur avec Sarkozy.

Le président a une tendance néfaste à confondre la vérité et sa représentation médiatique, ainsi qu’à se tromper de combat. Alain Genestar, ancien rédacteur en chef de Paris Match, a décrit dans un livre comment, en 2006, il avait perdu son poste à la suite de pressions de Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Il avait publié en une de sa revue une photo de Cécilia, épouse de Sarkozy à l’époque, en compagnie de son nouvel ami Richard Attias. “Tu m’as fait beaucoup de mal avec ça”, lui aurait dit Sarkozy au téléphone, comme si le cliché volé du couple était la cause de la liaison, et non sa conséquence. Ne pas publier le cliché n’y aurait rien changé. Pourtant, Genestar a perdu son emploi. Et, Richard Attias, aujourd’hui époux de Cécilia, se plaint que sa société, qui organise des galas et des sommets, ait perdu tous les marchés publics – non seulement avec Paris, mais aussi avec les Etats africains et arabes favorables à la France.

Dans le cas d’une rumeur, ce genre de vengeance est impossible. Cela n’a pas empêché Sarkozy d’essayer, d’où la pire crise de réputation de sa présidence. Ces malheurs sont personnifiés par Pierre Charon, son comparse et conseiller médiatique. Ce dernier a fait part à des journalistes de la fureur du président, le tout en termes belliqueux et cinglants, affirmant entre autres que toute l’affaire masquait un “complot international” de la finance, que la rumeur était considérée comme un “casus belli” et que l’on veillerait à ce que la peur “change de camp”. Un discours digne d’une cour de récréation, au lendemain de la diffusion d’un film sur la mafia à la télévision. Il est inquiétant de constater que l’entourage du président affirme disposer de preuves que Rachida Dati serait à l’origine de la rumeur. Citons Charon à ce sujet : “Voilà ce qui arrive quand on s’attaque à la Firme !” Charon et quelques autres, qui comme lui ne seraient rien sans Sarkozy, aiment se surnommer “la Firme”, ils ont tiré ça du roman de John Grisham [La Firme, 1991]. Puisque Charon parlait de preuve, on a pu penser que “la Firme” détenait plus que des témoignages ou que le téléphone de la politicienne, aujourd’hui députée européenne, avait été mis sur écoute. Sarkozy aurait ainsi suivi les traces de ses prédécesseurs. Cherchant à contrôler les rumeurs parisiennes sur sa fille adultérine, François Mitterrand avait fait placer sur écoute des journalistes, puis des amis au sein de son parti, puis de belles actrices, et pour finir près de la moitié de la ville. Mais il n’avait pas réussi à empêcher que circulent des rumeurs qui reflétaient la vérité.

Pendant que Paris perdait peu à peu la tête, Sarkozy est apparu sur son portail vidéo. Tout en noblesse et en distanciation, sur un plateau enneigé de Savoie où, le 8 avril, il a rendu hommage à Tom Morel, héros de la Résistance. On aurait dit une scène issue d’un rêve étrange. Dans un paysage de neige immaculée, Sarko marchait entouré de sapins, seul, détonnant avec son manteau bleu et ses chaussures de ville. De temps à autre, il haussait les épaules. “Les femmes, ça a toujours été son talon d’Achille. Mais il ne faut pas croire qu’il est fini. Il va reprendre le dessus. Même seul, parce que le spectacle doit continuer”, explique quelqu’un qui le connaît depuis plus de trente ans.

La seule chose que Sarkozy ne puisse pas faire, c’est se tenir à l’écart des médias et s’occuper de son “labyrinthe intérieur”, selon l’expression de son rival Dominique de Villepin, ce qui pourrait pourtant protéger son mandat du ridicule. Sarkozy en est convaincu, ce dont les médias ne parlent pas n’existe pas. Qu’adviendra-t-il de lui si c’est le Premier ministre que l’on voit sur tous les écrans ? Alors, il oscille devant des milliers de ­caméras entre les fantasmes de la ­toute-puissance et les angoisses de l’impuissance, il vocifère toujours plus contre les murmures dans l’opinion publique et pervertit l’Etat et les médias d’une nation pour en faire la thérapie de groupe d’un seul homme.

 

Nicolas et Carla Simpson 30.11.09

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Inclinez-vous devant Kim Il-Sarkozy 07.09.09

Une nouvelle étape est désormais franchie dans la sarkommunication. Désormais, lors des déplacements présidentiels, des bus remplis de figurants triés en fonction de leur taille sont affrêtés sur les lieux de la visite.

L’article de Rue89 :

Un syndicaliste de Faurecia répond à Franck Louvrier qui jugeait « grotesque » de croire que l’Eysée avait exigé un public petit.

José De Sa Moreira est le délégué syndical central CFDT Siège automobile de Faurecia. Il répond à Franck Louvrier, conseiller presse de l’Eysée qui qualifiait ce matin sur France Inter de « ridicules et grotesques » les affirmations du journaliste de la RTBF (radio television belge) selon lesquelles les salariés présents lors des prises de vue dans l’usine Faurecia de Coligny (Orne) avaient été été choisis en fonction de leur taille. (Ecouter le son)

Rue89 : Vous confirmez les dires de la télévision belge ?
José De Sa Moreira : Oui. Il y a eu des négociations avec les Renseignements généraux, la préfecture et le cabinet de l’Elysée sur différents points de la visite du président. Le premier point était l’organisation d’une manifestation la veille. Le deuxième point l’autorisation pour le président, son cabinet et les gardes du corps de pénétrer dans l’usine sans la tenue de protection obligatoire. Et le troisième point, le critère de taille pour figurer sur les prises de vue.
La requête, ou l’ordre, comme vous voulez, a été donné à la direction générale de Faurecia. Nous, syndicalistes, nous nous sommes juste assurés que les personnes sollicitées n’avaient pas été forcées et qu’ils n’avaient pas été choisis en fonction de critère de couleur, d’âge ou autre. Toutes les personnes sollicitées par la DRH étaient d’accord. Nous nous sommes assurés qu’il n’y aurait pas d’incident stupide, du type un salarié qui refuse de serrer la main au président. Ce n’est pas notre intérêt, il y a eu 1215 suppressions d’emploi seulement sur l’activité siège.

Rue89 : Vous n’avez pas trouvé cette requête incongrue ?
José De Sa Moreira : Ça nous a fait sourire, un égo si fort, franchement… Ce qui est triste c’est que du coup on ne retienne que ça de sa visite, alors qu’il a fait des promesses, sur l’emploi, l’industrie la nécessité de garder le savoir en France. Et l’on voit qu’en réalité, il ne vient pas à Faurecia rencontrer les salariés, il vient faire sa publicité, montrer comme il est décontracté, bien reçu.

Rue89 : Peut-on envisager que la direction de Faurecia ait fait du zèle, comme Intermarché prétend l’avoir fait pour la visite de Luc Chatel ?
Je peux vous assurer que nous avons la certitude, de source sûre et fiable, que cette exigence n’est pas sortie de la tête d’un responsable de Faurecia et qu’il s’agit bien d’une requête venant de l’Elysée.

 

Sarkozy, que faisait votre père pendant la Seconde Guerre Mondiale ? 02.08.09

Snut

Illustration : Snut

Ci-dessous, deux articles du Daily Mail/ Mail Online, relatifs à la décision de l’Exécutif français de ne pas inviter la Reine d’Angleterre à l’occasion des commémorations du 65ème anniversaire du Débarquement.

WHAT DID YOUR DAD DO IN THE WAR SARKOZY ? (Article de Peter Allen – 27 Mai 2009)

Sarkozy, que faisait VOTRE père pendant la Seconde Guerre Mondiale ?

Pour certains, il n’est pas impossible que les réticences du président Nicolas Sarkozy à inviter la Famille Royale du Royaume-Uni aux cérémonies du Débarquement proviennent du comportement peu glorieux de sa propre famille et de celle de sa femme Carla Bruni. (more…)

 

Faites place à Nicolas, prince Aztèque 09.03.09

Illustration : Chimulus

Les milliers de touristes qui visitent quotidiennement Teotihuacán, le site aztèque le plus important du Mexique, ont fait les frais du voyage de Nicolas Sarkozy au Mexique. Celui-ci, qui effectuait une visite d’Etat, le 2 mars, a profité du week-end pour prendre des vacances… « Vers 15 heures le 8 mars, sans prévenir, le personnel a commencé à faire évacuer le site, par mégaphone, fermant notamment la célèbre pyramide du Soleil« , rapporte El Universal. Tout cela « pour une visite non officielle et sans protocole de Nicolas et Carla, qui sont arrivés vers 17 h 15 et qui ont arpenté la célèbre cité des Dieux pendant une heure quinze avec le président Calderón et son épouse« .

Cette nouvelle escapade présidentielle ne manque pas de faire polémique. Les médias s’interrogent : qui a bien pu payer le week-end de Nicolas et Carla Sarkozy dans une résidence de luxe du sud-ouest mexicain avant la visite officielle à Mexico? Le socialiste Mario di Constanzo, une figure de l’opposition mexicaine, annonce ce jeudi sur RTL avoir saisi les autorités de son pays pour obtenir des explications.

Ce séjour n’avait pas été révélé à la presse pour «des raisons de sécurité», selon l’Elysée. Mais Carla Bruni a éventé le secret, indiquait lundi le «Daily Telegraph», affirmant lors d’un gala de charité jeudi après-midi qu’elle s’envolait pour le Mexique dans la soirée. Du coup, l’Elysée avait été contrainte de confirmer à l’AFP que le couple était bien arrivé dès le vendredi 6 mars dans la station balnéaire de Manzanillo, un rendez-vous touristique très couru au bord du Pacifique.

Or, selon RTL, le luxueux complexe du Tamarindo dans lequel le chef de l’Etat français et son épouse ont séjourné appartient au banquier milliardaire Roberto Hernandez Ramirez, l’une des plus grosses fortunes mexicaines. La radio affirme d’ailleurs ce mercredi que le couple aurait d’abord séjourné dans l’hacienda du milliardaire, membre du conseil d’administration de Citigroup (une des plus grandes institutions financières de la planète).

Montant de la note, selon «Mediapart» : 50.000 euros. L’Elysée affirme que ce séjour privé s’est déroulé «à l’invitation du président Caldèron». Nicolas et Carla Sarkozy n’ont pourtant rejoint le président mexicain et sa femme que le dimanche midi pour un déjeuner «privé» aux alentours de Mexico. Interrogé par RTL, «un haut diplomate mexicain» affirme ainsi que «ce n’est sûrement pas la présidence du Mexique qui a payé pour un séjour hors d’une résidence de l’Etat mexicain». Le couple a-t-il été invité aux frais de Roberto Hernandez Ramirez ? Lequel serait soupçonné, selon Rue89, de s’être livré à des activités de narcotrafiquant dans les années 1990.

Sources : Courrier International I 20 Minutes

 

Mensonge Présidentiel 25.02.09

mensonge

Pantouflage de Pérol : le gros mensonge de Sarkozy

Contrairement à ce qu’affirme Nicolas Sarkozy, la Commission de déontologie de la fonction publique ne s’est pas prononcée sur la nomination du conseiller de l’Elysée à la tête du futur groupe Banque populaire – Caisse d’épargne.

Nicolas Sarkozy a manifestement quelques soucis avec la déontologie. Depuis Rome, lors du sommet franco-italien, le président de la République a déclaré devant la presse que la future nomination du secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, à la tête du futur groupe Caisse d’épargne — Banque Populaire ne posait pas de «problème» aux yeux de la Commission de déontologie de la fonction publique.

Cette dernière est censée se prononcer en cas de pantouflage, c’est-à-dire de départ d’un fonctionnaire vers le privé pour vérifier qu’il n’existe pas de conflits d’intérêts potentiels.

D’après Sarkozy, la Commission de déontologie «a donné son point de vue, et son point de vue a été communiqué aux deux banques. Il sera rendu public et vous verrez qu’une fois de plus c’est la différence entre une polémique et un problème, de problème il n’y en a pas».

Il semble que le président de la République prenne ses rêves pour la réalité. Car la Commission n’a pas été saisie du cas Pérol. Et ne s’est pas réunie pour en discuter. «On n’a jamais évoqué le cas de François Pérol, assure un membre de la Commission interrogé par Libération, puisque notre prochaine réunion est prévue pour le 11 mars».

A l’Elysée, un porte-parole tente de rattraper le coup en expliquant que «la Commission ne s’est pas encore réunie, mais elle a émis un avis « off », positif, qu’elle a communiqué aux banques. C’est ce qui se passe dans les cas d’urgence» (1). En réalité, il semble bien que cette procédure d’urgence soit totalement inconnue: «Cela fait des années que je siège à cette Commission, et à ma connaissance une telle procédure n’a jamais été convoquée», selon le membre de la Commission interrogé par Libération.

Le président de la Commission de déontologie, Olivier Fouquet, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Quant aux banques, elles refusent de dire si elles ont, ou non, reçu le fameux avis «off» de la commission. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de problème…

Article Grégoire Biseau (Libération) I Illustration : Tignous I (1) L’Elysée a déclaré mardi soir avoir obtenu un courrier de la Commission de déontologie assurant qu’il n’y avait «pas d’inconvénient pénal» à la nomination de François Pérol. L’accord a été obtenu via une lettre du président de la commission Olivier Fouquet, a-t-on précisé de même source.

 

Chute de popularité pour Nicolas Sarkozy 09.02.09

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Deux nouveaux sondages confirment la chute de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy et l’impatience d’une majorité de Français réclamant des résultats concrets face à la crise.

Dans une enquête Ipsos pour Le Point, diffusée lundi soir, le président français perd neuf points avec 36% d’opinions favorables, contre 45% en janvier dernier. Les opinions négatives montent à 61%, soit dix points de plus que le mois dernier. Cette enquête a été effectuée les 6 et 7 février auprès d’un échantillon de 940 personnes.

Dans un sondage LH2 pour nouvelobs.com, le site du Nouvel Observateur, diffusé lundi, le président français perd quatre points avec 44% de satisfaits, contre 52%. De même, seules 30% des personnes interrogées, contre 56%, disent avoir été convaincues par l’intervention télévisée du président français jeudi dernier.

Selon un sondage Viavoice publié le même jour dans Libération, seules 41% des personnes interrogées émettent désormais une opinion positive sur le chef de l’Etat, contre 53% d’un avis contraire, soit un repli de 5 points par rapport au mois dernier, et de 7 points par rapport à novembre. En outre, 53% des Français estiment que le moment est approprié pour lancer des mouvements sociaux.

Dans une enquête OpinionWay pour le quotidien Metro, le président français perd cinq points en un mois d’opinions positives à 41%, et dix points, à 31%, concernant son action contre la crise.

Pour LH2, si l’activisme dont a fait preuve le président de la République à l’automne, en particulier pour coordonner les réponses face à la crise au niveau international, avait rassuré les Français, « ceux-ci semblent aujourd’hui attendre des résultats concrets. » « Or, ils ne semblent pour l’instant pas satisfaits des réponses apportées« , ajoute l’institut.

La baisse de Nicolas Sarkozy est essentiellement le fait des sympathisants de la droite (78% d’opinions positives ; -8 points). Elle est également marquée chez les bas revenus (38% d’opinions positives), soit huit points de moins par rapport à janvier. Le sondage LH2 a été effectué les 6 et 7 février auprès d’un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Article : Le Point I Illustration : Julo

 

Gandrange : Les mensonges de Sarkozy gravés dans le granit 05.02.09

Une stèle en l’honneur des promesses « non tenues » de Nicolas Sarkozy a été érigée, mercredi 4 février, par la CFDT à l’entrée de l’usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle). Sur la stèle en granit gris de 70 cm par 50 cm, le syndicat a fait graver en lettres d’or la phrase suivante :

ICI REPOSENT LES PROMESSES DE N. SARKOZY, FAITES LE 4 FEVRIER 2008 À GANDRANGE :

« AVEC OU SANS MITTAL, L’ETAT INVESTIRA DANS GANDRANGE »

L’an dernier, à l’issue d’une visite très médiatisée de 45 minutes de l’aciérie mosellane, le chef de l’Etat s’était engagé devant quelque 400 sidérurgistes à faire prendre en charge par l’Etat « tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir l’aciérie en activité. « Nous sommes prêts à faire le nécessaire quel que soit le propriétaire (de l’usine), car notre objectif, c’est de garder des usines ouvertes en France parce qu’un pays qui n’a plus d’usines est un pays qui n’a plus d’économie« , avait alors déclaré le président de la République.

Article : Le Monde

 

Nicolas Sarkozy dans le texte : Mensonge, mépris et stigmatisation

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Après bientôt deux ans de mise en service, la machine à broyer Sarkozy est en pleine forme. Justice, santé, éducation, immigration, emploi, culture, et bien d’autres : tous les secteurs, tous les domaines ont été et continuent d’être bousculés et salis. Il devient ardu – si ce n’est impossible – de lister les dégâts, de comptabiliser les reculs, et surtout de recenser les insultes et de mesurer l’étendue du mépris.

Chacun d’entre nous aurait pu s’étouffer en entendant le discours de Nicolas Sarkozy sur la psychiatrie. Michel Guyader, chef de service du 8ème secteur de psychiatrie générale de l’Essonne, a été suffisamment clair dans la lettre qu’il adressera au président par la suite : « Mesurez-vous, Monsieur le Président, l’incalculable portée de vos propos qui va renforcer la stigmatisation des fous, remettre les soignants en position de gardiens et alarmer les braves gens habitant près du lieu de soin de la folie ? Vous donnez consistance à toutes les craintes les moins rationnelles, qui désignant tel ou tel, l’assignent dans les lieux de réclusion. » « Vous venez de finir d’ouvrir la boîte de Pandore et d’achever ce que vous avez commencé à l’occasion de votre réplique aux pêcheurs de Concarneau, de votre insulte au passant du salon de l’agriculture, avilissant votre fonction, vous déprenant ainsi du registre symbolique sans lequel le lien social ne peut que se dissoudre. Vous avez donc, Monsieur le Président, contribué à la  destruction du lien social en désignant des malades à la vindicte, et ce, quelques soient les précautions oratoires dont vous affublez votre discours et dont le miel et l’excès masquent mal la violence qu’il tente de dissimuler. »

Depuis, dans le même registre, mais devant un auditoire différent – les chercheurs, cette fois-ci – le petit homme a réitèré son exercice favori : la production de discours méprisants et mensongers.

« Phrases agrammaticales, tournures d’une vulgarité confondante, raisonnements circulaires, interjections, interpellations grossières de l’auditoire, assertions volontaristes » : dans un article intitulé Nicolas Sarkozy aux assises de la recherche, ou l’horreur absolue d’une communication dévoyée, Le Grand Barnum revient sur cet improbable texte : « Que l’on puisse tenir ce genre de propos atterrants devant un parterre de chercheurs en dit déjà long sur le mépris dans lequel Notre Président tient l’Université et le monde de la recherche. Quoique venant d’un populiste, la haine du savoir et de ceux qui le produisent et le diffusent n’ait rien d’étonnant. » Bonne lecture à vous !

Illustration : Jul

 

Sarkozy en visite à l’isle Adam : interdiction de sortir ! 04.02.09

chvivefrance

Nicolas Sarkozy est actuellement en visite à L’isle Adam où il est « venu donner un «coup de pouce» à la batellerie »(1). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Préfet du Val d’Oise a mis toutes les chances de son côté pour ne pas subir le même sort que celui de Saint-Lo. Sur le répondeur de Là-Bas si j’y suis (France Inter) le 03 février 2009, une auditrice déclare : « J’habite dans un lotissement. J’ai voulu sortir sortir, simplement pour me promener, pour faire mes courses. Et nous avons interdiction formelle de bouger de chez nous de 10 heures à 11 heures du matin. Il y a un gendarme posté à chaque rue, et nous somme tous cloîtrés chez nous : interdiction formelle de bouger ! »

Nicolas Comte, secrétaire général du syndicat général de la police Force Ouvrière détaille le dispositif sur RMC : « Plusieurs centaines de policiers ont été mobilisés ce matin à l’Isle-Adam : 320 CRS sont en place depuis 7h, ainsi que quelques dizaines d’effectifs départementaux, des policiers des brigades anti-criminalité en civil… » C’est tout ?

(1) Le Figaro I Illustration : Gébé

 

La culture comme réponse à la crise ! On croit rêver ! 03.02.09

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Arrêtez-le ! Pitié, arrêtez-le…

Une hypothèse se profile : si Dieu le père prend à ce point son temps pour répondre à une France légitimement en colère, c’est peut-être qu’il est trop occupé avec son conseil pour la création artistique. Mais l’on aurait tort de médire, car il semblerait qu’il y ait en fait un lien entre les deux phénomènes. En effet, Nicolas Sarkozy – comme à son habitude toujours mieux servi par lui-même que par autrui – préside ce conseil pour de grandes raisons : « Je veux que ça bouge, je veux que ça change, je veux que la culture soit notre réponse à la crise économique mondiale (…) et pour que ça soit vrai, il faut que la création soit au cœur de cette politique culturelle que je souhaite impulser« . « Ma parole est plus libre que celui qui produit et qui doit faire attention à ce qu’il dit (…). C’est donc à moi de donner un coup de pied dans la fourmilière, de bousculer les choses« , a-t-il déclaré dans un discours prononcé à l’Elysée devant plus de trois cents représentants du monde de la culture.

Au-delà du fait que l’inquiétante formule « Celui qui produit (…) doit faire attention à ce qu’il dit » mériterait d’être longuement méditée, il fallait y penser ! Des funambules dans les usines, davantage de clowns dans les hôpitaux, des projections de documentaires sur les marchés, des happenings à La Poste, des tableaux accrochés aux réverbères ; et tout le monde va retrouver son pouvoir d’achat et le sourire qui va avec.

Après l’ORTS sur nos écrans, Bigard et Mireille Matthieu sur les scènes des théâtres subventionnés ? Ce qui est certain, c’est que la culture va prendre un nouveau visage : « je crois fondamentalement à la capacité de l’Etat à impulser un changement de culture, pour apprendre à mieux soutenir le processus de création« . On en frissonne d’avance…

Les intermittents du spectacle ont manifesté à plusieurs reprises au mois de décembre. Très gourmands, ils ont remis le couvert ce 29 janvier, certainement en hommage à ce président si soucieux et respectueux de la culture. Après les réformes de leurs statuts en 2003 et en 2006, la question était en effet à nouveau posée : doit-on modifier ce statut ? On était alors loin des propos de campagne du gesticulateur :

« Je mesure pleinement le rôle joué par les intermittents du spectacle, sans lesquels il n’y aurait pas de spectacle vivant, pas de créations cinématographiques, ou audiovisuelles. Il est normal qu’ils bénéficient d’un régime d’indemnisation du chômage particulier, qui est d’ailleurs unique dans le monde. Je suis favorable à une indemnisation généreuse qui permette à ceux qui décident de travailler pour la culture de vivre convenablement quitte à leur demander en contrepartie de contribuer au développement de l’enseignement artistique et à la découverte par les jeunes des métiers de la culture.
Pour l’instant, un nouvel accord vient d’être signé. Je pense qu’il faut le laisser vivre et en faire le bilan dans quelques mois. Mais la vérité, c’est qu’un accord sera toujours insuffisant tant qu’il se fera dans un contexte de pénurie. Or, je suis convaincu que l’emploi culturel est plein de promesses, et qu’il compte parmi les secteurs les plus créateurs, potentiellement, de richesses et de croissance, en particulier du côté du cinéma et de l’audiovisuel. Je ferai tout pour le développement de l’emploi culturel
.
 » (1)

Lorsqu’il parle plus en détail de ce statut, Nicolas Sarkozy – épaulé par la presse, il va sans dire – prend toujours soin de faire passer les intermittents pour des privilégiés. La technique semble d’ailleurs fonctionner, si l’on se fie aux commentaires déposés par des internautes au pied des articles. On peut regretter que jamais un article plus sérieux n’ait été rédigé sur l’intermittence. C’est bien dommage, et dommageable.

Mais ce lundi 2 février 2009, on pourra « simplement » se contenter de regretter que ce soit un inculte notoire qui décide de s’emparer de la question de la création en France. Et de surcroît cette semaine, qui aurait méritée d’être consacrée à autre chose. Parce que si la culture est nécessaire et vitale ; multiple et transversale, elle vaut surtout mieux que d’être brandie par un imbécile dans un contexte de crise. Si le petit Nicolas maîtrise un art, c’est bien celui du détournement allié à la récupération ; mais ni d’images ni d’objets hélas.

Celui qui disait avoir hâte de voir Obama au travail ferait bien de s’y [re]mettre lui aussi. Plutôt que de se perdre dans les dédales de ses commissions et autres conseils, plutôt que de noyer le poisson dans les eaux fétides de ses idées toujours aussi malvenues.

Eilema, pour Le Sarkopithèque I (1) Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07) I Citations de Nicolas Sarkozy extraites du Monde I Illustration : Luz.

 

Nicolas Sarkozy dira lundi s’il veut s’exprimer jeudi 01.02.09

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Ce titre surréaliste, c’est celui (modifié depuis) d’un article du Point, qui en dit long sur la position très condescendante du chef de l’état face à la mobilisation de ce jeudi 29 janvier. Celui qui avait pour habitude de réagir dans la minute aux morsures de chiens dangereux semble avoir besoin de davantage de temps pour savoir quoi rétorquer à une France mécontente…

Le président Nicolas Sarkozy dira lundi s’il participe ou non, jeudi sur TF1 et France 2, à « une émission exclusivement consacrée à la crise économique, ses causes, et les solutions envisagées pour en sortir« . Ce rendez-vous, révélé samedi par Le Figaro , n’a toutefois pas été confirmé par l’Elysée. Outre les deux présentateurs vedettes du 20 heures, Laurence Ferrari et David Pujadas, le président serait interrogé par des journalistes économiques de RTL et France Inter, précise le quotidien.

« Le président s’est donné le week-end pour réfléchir« , affirme un conseiller de M. Sarkozy cité par le journal, qui reconnaît toutefois que la logique voudrait qu’il s’exprime « à chaud« , c’est-à-dire une semaine après la grève massive de jeudi dernier . C’est également le seul soir de la semaine où l’agenda officiel du président de la République ne mentionne aucune activité. Déjà, au soir de cette journée de mobilisation, le chef de l’Etat avait concédé que la crise économique suscite une « inquiétude légitime » et impose aux pouvoirs publics un « devoir d’écoute« , de « dialogue » et « une grande détermination à agir« .

Le président confirmait ainsi a volonté de maintenir le dialogue avec les syndicats, mais sans pour autant apporter la moindre concession à leurs revendications. « La France doit sortir plus forte de cette épreuve« , poursuivait Nicolas Sarkozy, en prenant soin de remercier « les agents du service public qui ont eu à coeur de faire fonctionner le service minimum« . Le locataire de l’Elysée devrait rencontrer courant février les partenaires sociaux « afin de convenir des réformes à conduire en 2009 et des méthodes pour les mener à bien« . Il n’est donc plus question de dire, comme le 5 juillet dernier devant des cadres et des militants de l’UMP : « Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit« .

Illustration : Xavier Gorce

 

Jean-François Copé Mort ? 30.01.09

C’est ce que l’on pourrait déduire suite à l’augmentation de la redevance audiovisuelle, qui n’aurait à priori jamais eu lieu de son vivant. Rappel :

LES PROMESSES :

« Je ne suis pas pour l’augmentation de la redevance télé ». Nicolas Sarkozy (Télérama, 14.02.07)

« Moi vivant, il n’y aura pas d’augmentation de la redevance ». Jean-François Copé, président de la commission sur la réforme de l’audiovisuel et patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale.

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LES FAITS :

1 – L’exonération de la redevance audiovisuelle était jusqu’alors appliquée pour les personnes handicapées et les personnes de plus de 65 ans qui n’étaient pas imposables. Désormais, seules les personnes handicapées conservent cet avantage. Environ 800.000 contribuables devront donc débourser 116€ par an pour s’affranchir de cette taxe. Un gain pour l’État estimé à plus de 90 millions d’euros.

2 – La redevance va passer à 118 € en 2009, puis à 120 € au 1er janvier 2010, a annoncé M. Copé.

 

Sarkozy et la psychiatrie : Lettre ouverte au président 29.12.08

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LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A PROPOS DE SON DISCOURS DU 02 DECEMBRE 2008 A L’HOPITAL ERASME D’ANTONY CONCERNANT UNE REFORME DE L’HOSPITALISATION EN PSYCHIATRIE.

Etampes, le 8 décembre 2008

Monsieur le Président,

Eluard écrit dans Souvenirs de la Maison des Fous « ma souffrance est souillée ».

Après le meurtre de Grenoble, votre impatience à répondre dans l’instant à l’aspiration au pire, qu’il vaudrait mieux laisser dormir en chacun d’entre nous, et que vous avez semble t-il tant de difficulté à contenir, vous a amené dans votre discours du 2 décembre à l’hôpital Erasme  d’Antony à souiller la souffrance de nos patients. Erasme, l’auteur de « L’Eloge de la Folie » eut pu mieux vous inspirer, vous qui en un discours avez montré votre intention d’en finir avec plus
d’un demi siècle de lutte contre le mauvais sort fait à la folie : l’enfermement derrière les hauts murs, lui appliquant les traitements les plus dégradants, leur extermination en premier, quand la barbarie prétendit purifier la race, la stigmatisation au quotidien du fait simplement d’être fou.

Vous avez à Antony insulté la mémoire des Bonnafé, Le Guillant, Lacan, Daumaison et tant d’autres, dont ma génération a hérité du travail magnifique, et qui ont fait de leur pratique, œuvre de libération des fécondités dont la folie est porteuse, œuvre de libération aussi de la pensée de tous, rendant à la population son honneur perdu à maltraiter les plus vulnérables  d’entre nous. Lacan n’écrit-il pas « l’homme moderne est voué à la plus formidable galère sociale  que nous recueillions quand elle vient à nous, c’est à cet être de néant que notre tâche quotidienne est d’ouvrir à nouveau la voie de son sens dans une fraternité discrète, à la mesure  de laquelle nous sommes toujours trop inégaux ».

Et voilà qu’après un drame, certes, mais seulement un drame, vous proposez une fois encore le  dérisoire panégyrique de ceux que vous allez plus tard insulter leur demandant d’accomplir votre  basse besogne, que les portes se referment sur les cohortes de patients.
De ce drame, vous faites une généralité, vous désignez ainsi nos patients comme dangereux, alors que tout le monde s’entend à dire qu’ils sont plus vulnérables que dangereux.

Mesurez-vous, Monsieur le Président, l’incalculable portée de vos propos qui va renforcer la stigmatisation des fous, remettre les soignants en position de gardiens et alarmer les braves gens habitant près du lieu de soin de la folie ? Vous donnez consistance à toutes les craintes les moins rationnelles, qui désignant tel ou tel, l’assignent dans les lieux de réclusion.

Vous venez de finir d’ouvrir la boîte de Pandore et d’achever ce que vous avez commencé à l’occasion de votre réplique aux pêcheurs de Concarneau, de votre insulte au passant du salon de l’agriculture, avilissant votre fonction, vous déprenant ainsi du registre symbolique sans lequel le lien social ne peut que se dissoudre. Vous avez donc, Monsieur le Président, contribué à la  destruction du lien social en désignant des malades à la vindicte, et ce, quelques soient les précautions oratoires dont vous affublez votre discours et dont le miel et l’excès masquent mal la violence qu’il tente de dissimuler.

Vous avez donc, sous l’apparence du discours d’ordre, contribué à créer un désordre majeur, portant ainsi atteinte à la cohésion nationale en désignant à ceux qui ne demandent que cela, des boucs émissaires, dont mes années de pratique m’ont montré que justement, ils ne pouvaient pas se défendre.

Face à votre violence, il ne reste, chacun à sa place, et particulièrement dans mon métier, qu’à  résister autant que possible.

J’affirme ici mon ardente obligation à ne pas mettre en œuvre vos propositions dégradantes d’exclure du paysage social les plus vulnérables.

Il en va des lois comme des pensées, certaines ne sont pas respectables ; je ne respecterai donc  pas celle dont vous nous annoncez la promulgation prochaine.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, la très haute considération que je porte à votre fonction.

Docteur Michael GUYADER, Psychanalyste.
Chef de service du 8ème secteur
De psychiatrie générale de l’Essonne,

Illustration © Jon Roscetti

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Allocution de Nicolas Sarkozy devant le personnel de l’établissement public de santé Erasme d’Antony (Hauts-de-Seine) à l’occasion de son déplacement sur le thème de l’hospitalisation en milieu psychiatrique :

 

Avantage et Handicap 20.12.08

Martin Bouygues, patron du groupe du même nom, jure qu’il est conscient du fait que ses relations très anciennes avec Nicolas Sarkozy « ne doivent pas constituer un avantage pour le groupe Bouygues ». Et d’ajouter immédiatement « Cela ne doit pas être un handicap non plus« .

Source : Marianne 20 décembre 2008 I Illustration : Snut.

 

Journalisme Compétent

En quittant ses fonctions de président de l’UE, Nicolas Sarkozy a remercié les journalistes européens : « C’était un plaisir de travailler avec vous. Il n’est pas forcément plus difficile d’avoir affaire à des journalistes compétents« .

Source : Marianne du 20 décembre 2008.

 

Coup d’état médiatique 16.12.08

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Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP)
Le 11 décembre 2008.

Le pouvoir sarkozien multiplie les initiatives pour resserrer sa mainmise et celle des grands groupes de communication dont il est l’agent sur les médias français. Il s’agit de réorganiser le dispositif permettant tout à la fois d’assurer une rentabilité maximale aux propriétaires de médias, de renforcer la guerre idéologique dont les grands médias sont le vecteur, et de « rendre les cerveaux disponibles » à la pénétration de la publicité. L’offensive se déploie en trois directions : le démantèlement de l’Agence France Presse (AFP), la dilution du service public de l’audiovisuel, la remise en cause de la loi Bichet issue du programme du Conseil national de la Résistance de 1944.

1.- Démantèlement de l’Agence France Presse (AFP)

Une pétition vient d’être lancée pour l’indépendance et la survie de l’Agence France Presse (AFP) ; le M’PEP appelle à la signer en masse. Le législateur, en 1957, dans la continuité des réformes de la Libération, avait doté l’AFP d’un statut particulier lui garantissant son indépendance. D’après l’article 2 de ses statuts, l’AFP « ne doit, en aucune circonstance, passer sous le contrôle de droit ou de fait d’un groupement idéologique, politique ou économique ».

Or, c’est ce qui est remis en question en ce moment. Le PDG, Pierre Louette, aux ordres de Nicolas Sarkozy, ancien conseiller média d’Edouard Balladur, veut « toiletter » les statuts et ouvrir le capital de l’AFP. On reproche en réalité à beaucoup des journalistes de respecter les statuts de l’AFP et de refuser d’être l’agence de presse privée de Nicolas Sarkozy. C’était trop pour le pouvoir qui veut démanteler l’AFP.

2.- Dilution du service public de l’audiovisuel

Le projet de loi sur l’audiovisuel doit être soumis au vote de l’Assemblée nationale le 16 décembre 2008. Il prévoit de supprimer la publicité sur la quasi-totalité des chaines publiques entre 20h et 6h, mesure qui devrait entrer en vigueur le 5 janvier 2009. Tout le problème est de savoir quelle sera la nature, le niveau et la pérennité de la compensation financière pour les chaines publiques, mais il est juste que les chaines publiques soient financées par l’impôt, de préférence direct. La redevance, qui relève de la fiscalité indirecte, est néanmoins injuste. Elle fait payer proportionnellement davantage les classes populaires.

La réduction de la publicité n’est qu’un leurre et une diversion qui vise à masquer le transfert en cours de l’audiovisuel public vers le privé. Et, en attendant que ce processus parvienne à son terme, de le contrôler étroitement dans la perspective des élections présidentielles de 2012. C’est l’objectif de la nomination prévue des présidents de la télévision et de la radio publique par le président de la République.

Il nous faut penser à tous les aspects de l’audiovisuel, à ses rôles politique, social et culturel, et pas simplement à l’audiovisuel public ; c’est sur l’ensemble de l’audiovisuel qu’il faut par exemple réduire la place de la publicité et augmenter la place et l’intervention des citoyens dans la gestion économique et qualitative des programmes et du service.

D’autant que la télévision pose désormais un véritable problème de santé publique. Son emprise sur les esprits, à partir de mécanismes issus du marketing, a parfois des effets proches de l’addiction. Des études scientifiques ont montré un lien entre une consommation précoce de télévision, des troubles de l’attention et une modification des circuits synaptiques (pour se mouvoir et survivre, les animaux et l’homme doivent être informés de l’état du milieu extérieur dans lequel ils sont situés et dans lequel ils doivent organiser leur comportement).

Selon le philosophe Bernard Stiegler (http://www.arsindustrialis.org/), la télévision peut court-circuiter les structures sociales que sont la famille ou l’école et « les différences intergénérationnelles puisqu’elle infantilise les adultes et prive les enfants de leur enfance ». La télévision peut détruire la singularité de la construction individuelle de chacun. Quand on passe 3 heures par jour devant la télé comme en France ou 6 heures comme aux Etats-Unis, on se retrouve avec des gens qui n’ont pas d’autre vie sociale que de regarder la télévision.

Tout au contraire, il faut faire de la télévision un instrument d’émancipation et de connaissance, ce qui implique de l’arracher aux griffes du marché. Pourtant, pendant ce temps, à l’Assemblée nationale, on ne débat pas de l’essentiel.

3.- Remise en cause de la loi Bichet issue du programme du Conseil national de la Résistance de 1944

Avec la loi du 2 avril 1947, dite « loi Bichet », du nom de son rapporteur Robert Bichet, la France devient le seul pays au monde où la liberté de distribution de la presse est inscrite dans la loi. La loi permet à chaque éditeur, quelle que soient sa taille et son influence, d’avoir l’assurance d’être distribué. C’est un système coopératif de distribution de la presse encore en vigueur aujourd’hui malgré les tentatives répétées de remises en cause de ce qui reste le socle mutualiste de la presse française. Cette loi prévoit l’égalité de traitement entre journaux : l’impartialité ; la mise en commun des moyens ; la péréquation des coûts et des tarifs ; la solidarité entre titres rentables et titres moins rentables. Elle assure la liberté de la presse et la formation d’une opinion libre dans un espace public pluraliste et diversifié. Elle édicte un certain nombre de principes fondamentaux : la liberté de diffusion ; l’égalité entre les éditeurs membres d’une coopérative ; l’impartialité de la distribution.

C’est tout cela que le pouvoir veut casser : en finir avec le Syndicat du Livre, avec le système de distribution de la presse, avec les seuils anti-concentration, avec le droit d’auteur des journalistes, avec les clauses de cession et de conscience… En un mot : mettre fin à la loi Bichet, placer les sabots des entreprises de presse dans la cheminée où elles attendent le passage du Père Noel Sarkozy.

Les « Etats généraux de la presse écrite », qui se veulent ceux de toute la presse écrite (quotidienne, périodique et magazine, généraliste, thématique et spécialisée, nationale, régionale et locale, gratuite ou payante, sur papier, sur Internet ou multi-supports, car aujourd’hui presse écrite ne signifie plus forcément presse papier), sont organisés actuellement par Nicolas Sarkozy. Ils ne sont qu’une mascarade, un semblant de consultation avant que le pouvoir n’annonce des décisions déjà prêtes dans les tiroirs de l’Elysée. Alors que les Etats généraux devaient être ceux de toute la société (professionnels, lecteurs, consommateurs, citoyens, responsables publics), ils ont soigneusement tenu à l’écart ceux pour qui la presse doit être faite : les citoyens.

On observe pourtant une baisse tendancielle de la diffusion, un déficit chronique de certains titres, des menaces de disparition de journaux, un vieillissement du lectorat, une contraction des rédactions. Les signes d’une crise profonde de la presse écrite se multiplient et s’aggravent. Confrontés à un effet de ciseaux (hausse des coûts d’un côté, baisse des recettes des ventes, de la publicité, des annonces de l’autre), de nombreux journaux sont dans l’impasse économique ou s’y acheminent.

Cependant, la concentration n’est pas la solution. Ainsi, après avoir fusionné Le Provençal et Le Méridional, la diffusion a reculé de 35 %. Le journal régional qui se porte le mieux, Le Télégramme de Brest, est une entreprise totalement indépendante. En matière de presse, le dynamisme n’a besoin ni du gigantisme ni de l’adossement à de grands groupes industriels.

Certes on ne peut faire l’impasse sur les questions de la distribution comme de la fabrication. Mais il faut redonner de l’attrait à la presse. Personne n’achètera un journal parce qu’il est bien géré, mais parce qu’il est attractif. Or, beaucoup de titres et tous les quotidiens, sauf L’Humanité, portent une voix unique : celle du Traité constitutionnel en 2005, celle du traité de Lisbonne en 2007…

On ne peut vouloir chloroformer les esprits avec la pensée unique néolibérale et européiste et attendre une augmentation des ventes. La police de la pensée est à l’œuvre, elle est liée à la montée de l’autoritarisme dans la société, en France comme dans d’autres pays de l’Union européenne, la Grèce en particulier.

Il faut revenir à l’esprit de la Libération !

Pour en savoir plus sur la prise d’assaut des journaux collaborationnistes à la Libération en août 1944, cliquez ici.

 

Une nouvelle plainte en prévision ? 27.10.08

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Le couple Sarkozy est le héros d’un cahier de jeux.

Ce livret souple de 48 pages contient des « jeux drôles et ludiques« , comme le sudoku ou des rebus. Il doit sortir le 6 novembre alors que le président a saisi la justice pour demander le retrait d’une poupée vaudou à son effigie.

Selon la maison d’édition Pascal Petiot, avec ce cahier, on pourra « s’amuser des péripéties de notre couple présidentiel« . Ce livret souple de 48 pages (8,5 euros en librairie à partir du 6 novembre), contient des « jeux drôles et ludiques« , arrosés d’un humour présenté comme « caustique » par l’éditeur, qui en a distribué des exemplaires lundi à la presse.

Le Nouvel Obs

 

Vaudou : En attendant que la justice tranche… 24.10.08

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Poupée vaudou de Nicolas Sarkozy : la justice tranchera mercredi.

« Vous pensiez élire un homme d’État qui réformerait le pays et ferait rayonner la France de par le monde ? Et pourtant, vous avez toujours autant de mal à boucler vos fins de mois et rêvez d’envoyer balader cette société qui ne profite qu’aux riches pour aller vendre des frites au bord de la mer. Respirez. Car c’est là que le Manuel vaudou Nicolas Sarkozy entre en jeu. »

« Les sortilèges magiques concoctés avec amour par un prêtre vaudou de renommée internationale » pour une maison d’édition, qui propose « de conjurer le mauvais oeil » et « d’empêcher Nicolas Sarkozy de causer davantage de dommages » n’ont pas été du goût du chef de l’État. Si bien que le locataire de l’Élysée a décidé d’assigner en référé les éditions K&B , pour « violation du droit à l’image » dans le but qu’elles retirent les 20.000 poupées vaudou à son effigie vendues avec une douzaine d’aiguilles et un ouvrage de 56 pages. À l’issue de l’audience tenue ce vendredi, le juge des référés a en effet mis sa décision en délibéré au 29 octobre, à 14 heures.

Dans le kit, accessible pour moins de 13 euros, la maison d’édition propose de planter une aiguille dans le buste de la poupée Sarkozy sur un « Casse-toi pauvre con« , dans le ventre sur « Travailler plus pour gagner plus » ou sur les autres parties du corps couvertes de « racaille« , « vol de stylo » et « talonnettes« . Une version Ségolène Royal tirée à 12.000 exemplaires a également été commercialisée il y a trois semaines, avec « Ordre juste » et « Vive le Québec libre » s’affichant sur la poupée. L’ancienne candidate à la présidentielle n’a pas non plus goûté à l’humour des éditeurs. Son avocat Me Jean-Pierre Mignard évoque une « atteinte à la dignité de la personne humaine » et affirme que sa cliente envisage une action en justice.

Article : Le Point

 

Redistribution des richesses : c’est un début 19.10.08

Filed under: Coin Détente — eilema @ 10:37
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On a piraté le compte bancaire du président.

Personne n’est à l’abri, pas même le président de la République ! Des escrocs ont en effet réussi à se procurer les coordonnées bancaires de Nicolas Sarkozy et à effectuer des prélèvements sur son compte personnel. « De petites sommes« , précise une source proche de l’enquête, peu loquace en raison du caractère « sensible » du dossier.

L’Elysée a confirmé samedi au JDD que le Président a effectivement déposé plainte courant septembre. Dans la plus grande discrétion, le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, a aussitôt saisi la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres ainsi que la brigade financière. Bref, la crème de la PJ. Objectif : retrouver les auteurs, pour le moins audacieux, de ce piratage présidentiel. En vain pour l’instant, preuve que les escrocs ne sont pas des amateurs.

Les possibilités de « dérober » les coordonnées bancaires d’un particulier -elles font l’objet d’un trafic juteux sur Internet- sont multiples. Les plus courantes se présentent lors d’un achat en ligne ou au moment de la consultation d’un compte sur le Net, lors du paiement avec une carte de crédit chez un commerçant malhonnête, ou encore à l’occasion d’un vol ou d’une perte de documents. Les escroqueries et infractions économiques et financières constatées sur les douze derniers mois sont d’ailleurs en hausse de près de 9%, selon les derniers chiffres de l’Observatoire national de la délinquance.

« A partir du moment où le voleur dispose du numéro de votre carte de crédit, du cryptogramme [la série de chiffres au dos de la carte], de vos nom et prénom et de la date d’expiration de la carte, il peut s’offrir tout ce qu’il veut via Internet, confirme un expert en sécurité bancaire. Il multiplie alors les « petits » achats, de moins de 200 euros, en espérant que la victime s’en rende compte le plus tard possible… »

Article de Stéphane Joahny, Le Journal du Dimanche.

 

Sarkozy porte [Encore] plainte 17.10.08

Nicolas Sarkozy porte plainte contre l’ancien patron des RG, Yves Bertrand.

Bakchich est en mesure de révéler que le chef de l’Etat vient de porter plainte auprès du Procureur de Paris, le jeudi 16 octobre en début d’après-midi, contre Yves Bertrand, patron des RG sous Chirac.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, vient de décider, jeudi 16 octobre, de porter plainte contre Yves Bertrand, l’ancien patron des Renseignements généraux « pour atteinte à la vie privée », « faux, usage de faux et recel » et « dénonciation calomnieuse ». L’avocat du chef de l’État, Thierry Herzog, a rencontré en début d’après-midi le Procureur de Paris, Jean-Claude Marin, pour lui signifier cette plainte.

Cette action en justice exceptionnelle fait suite à la publication dans l’hebdomadaire Le Point du 9 octobre des « Carnets noirs de la République », les écrits que l’ancien patron des RG notait, jour après jour, lorsqu’il était encore en fonction.

Les extraits que nous reproduisons ci-dessous montrent qu’Yves Bertrand s’était intéressé de près à la vie privée supposée du chef de l’État, ainsi qu’à des dessous de table qu’il aurait prétendument touchés. À coup de ragots, de pseudos confidences et de rumeurs.

Voici les extraits des Carnets de Bertrand reproduits par Le Point qui ont amené le chef d’Etat à porter plainte :

– « Sarkozy fait construire une villa à côté de Sartrouville, fait venir des entreprises de Neuilly. Tout au black. »

– Trois mois plus tard, le directeur des RG indique à propos de Nicolas Sarkozy qu’il « couche » avec la femme d’un député, lequel est aujourd’hui ministre…

– Lundi 27 janvier 2003, YB remplit deux pages sur le mariage de Nicolas Sarkozy avec sa première femme et leur séparation. Des renseignements qui semblent tirés d’une note blanche. Y figure le détail d’une conversation téléphonique entre l’épouse et la meilleure amie de celle-ci, où il est question d’adultère. Tout porte à croire qu’il s’agit de la retranscription d’une ancienne écoute téléphonique. Les deux amies parlent entre autres de Cécilia. Plus loin, Bertrand rapporte des informations sur la future épouse de Sarkozy, « une fêtarde », sur le fait que ses parents avaient « un immeuble rue Marbeuf à Paris face au restaurant Chez Edgar », et sur les conditions de sa séparation d’avec Jacques Martin. Enfin, on y apprend que « N.S. » a acheté pour sa première femme un appartement au château de Madrid à Neuilly.

– Pourtant, dans les carnets saisis, on lit à la fin mai 2002, à propos de Nicolas Sarkozy, que Bertrand désigne par « Sarko » ou sous l’abréviation « N.S » : « Sarko : un mec le tient. Tassez [Jean-Noël Tassez, l’un des prévenus de l’Angolagate, NDLR]. » Dès lors, le nom de l’ex-patron de Radio Monte-Carlo va revenir plusieurs fois sous la plume d’Yves Bertrand, comme ce mois de juin 2002 : « Tassez a reçu du fric de Falcone pour Sarko, de Jean-Christophe et de chefs d’Etat africains. » Le 2 juillet 2003, il est encore question de gros sous. Le patron des RG : « Sarko 150 000 francs en liquide dans son cabinet. »

Article de Marion Mourgue, Bakchich.

 

Nicolas Le Couard 04.10.08

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Comme nous l’apprend Sarkostique, ce vendredi 3 octobre, Nicolas Sarkozy devait prononcer un discours devant 10 000 jeunes européens réunis au palais omnisport de Bercy. Informé que l’idée ne semblait pas enchanter les dits jeunes, le courageux a préféré annuler le déplacement.

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Afrique : Sarkozy jaloux de son rival chinois 24.09.08

Dans son discours à l’ONU le 23 septembre, le président français s’est fait le porte-parole des Occidentaux inquiets de perdre pied sur le continent noir au profit de la Chine.

Du haut de sa chaire, au siège de l’ONU, Nicolas Sarkozy a interpellé la communauté internationale, de la manière franche, directe et sans détour qu’on lui connaît. Mais le plaidoyer qu’il a délivré pour l’Afrique n’a convaincu personne. Pire, il suscite des interrogations qui conduisent au doute et même à la suspicion. Car la rhétorique sonne faux. Outre qu’elle infantilise, elle laisse transparaître une bonne dose de paternalisme suranné qui peine à se cacher. Tout président qu’il est, Nicolas Sarkozy n’a pas mandat pour commander aux Africains la conduite qu’il leur faut tenir. Il n’a pas le droit de se moquer de façon si ostentatoire de l’ensemble du continent africain. Pas plus qu’il n’a le droit de s’attaquer aussi vertement à la Chine (même sans la nommer) alors que, elle aussi, vient offrir ses services.

Derrière l’argumentaire utilisé se laisse deviner sans peine la conviction du président français. Voici des Africains pour lesquels nous avons tout fait, sommes prêts à faire davantage, et qui nous font cependant l’injure (l’infidélité ?) d’accepter de nouveaux amis qui feront bien moins que nous. Autant arrêter le massacre avant qu’il ne commence. La préoccupation de Sarkozy, la vraie, celle qui ne dit pas son nom mais que tout le monde voit, tant elle peine à se dissimuler, est celle de nombreux Occidentaux qui s’effarouchent à la seule pensée que le continent africain puisse basculer et tomber dans l’escarcelle des Chinois. Pour des raisons à la fois idéologiques et économiques. Inquiétude somme toute légitime, car il est indéniable que ce pays prend de plus en plus pied en terre africaine.

Il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître, la Chine, elle au moins, ne fait pas de chichis. Et tant pis pour ceux qui disent qu’elle n’est pas désintéressée. Qui, en la matière, l’est tout à fait ? Avec elle, au moins, c’est plus simple, plus clair, plus vrai. C’est cela aussi qui la rend populaire. Et c’est sans doute parce qu’elle a multiplié les financements à hauteur de milliards de dollars ces dernières années, en Afrique, dans des projets d’infrastructures et dans bien d’autres domaines, que les Européens constatent, s’inquiètent et s’agitent. Ils trouvent en Sarkozy un illustre porte-parole. Lorsque Sarkozy s’en prend aux « nouveaux bailleurs, qui sont par ailleurs les bienvenus » et qui multiplient l’aide sous forme de projet, il a tout faux. Et il n’est pas loin de penser de l’Afrique qu’elle demeure la chasse gardée d’une Europe qui est prête à tout pour conserver jalousement son bien. Une idée de l’Afrique qui n’est plus de mise, il faut en convenir. L’intention n’est pas de dire ici que le continent n’a pas bénéficié des aides des Européens. Mais l’honnêteté commande aussi de reconnaître que certaines de ces aides fonctionnent à la manière des perfusions qui tiennent le patient tout juste en vie. On évite de le guérir, ainsi on a l’assurance qu’il aura toujours besoin de vous. Même en politique, cela relève du malsain.

Ce n’est sans doute pas une simple coïncidence si l’appel du président français intervient à un moment où le cataclysme subi par les marchés financiers suscite inquiétude et incertitude sur l’avenir économique mondial. L’Europe a-t-elle peur de perdre l’Afrique ? Des « erreurs du passé », il y en a certes eu, mais pas forcément du côté de ceux qu’on croit. L’Europe ne fait pas de cadeaux. Une contrepartie est toujours attendue, visible ou non. Des chefs d’Etat du continent africain bénéficient même à ce jour de la confiance de leur ancienne métropole. A quelles fins ?

L’adage populaire relève du truisme, mais l’occasion sied pour le rappeler : « Il vaut mieux un puits peu profond avec de l’eau qu’un puits profond sans eau« . Si la Chine devenait pour l’Afrique un puits peu profond et avec beaucoup d’eau, il serait irraisonnable que ce continent s’en prive.

Source : Article paru dans Le Pays (Burkina Faso), relayé par Courrier International.

 

Affaire Laporte : perquisition au ministère de l’intérieur 18.09.08

Une juge d’instruction du pôle financier de Paris, Françoise Desset, accompagnée des policiers de la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), a procédé à une perquisition, mercredi 17 septembre, dans les bureaux de la direction des libertés publiques, au ministère de l’intérieur. Elle agissait dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en 2007, pour « favoritisme », relative au marché des jeux, dans le sud-ouest de la France.

En mars 2007, une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée à Paris. Elle dénonçait le refus opposé le 13 mars 2007 par le ministère de l’intérieur à la demande d’augmentation du nombre de machines à sous souhaitée par la société du casino du lac de la Magdeleine, installée à Gujan-Mestras (Gironde).

La plainte citait le nom de Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, place Beauvau, comme ayant signé une lettre à un parlementaire expliquant les raisons du refus. Frédérique Ruggieri, la partie civile, avait assuré que ce refus était lié à la perte de profit du casino concurrent, Partouche, installé à Bordeaux. Elle estimait être victime d’un traitement discriminatoire. Elle avançait en outre que les réponses négatives apportées à ses demandes d’extension étaient liées aux tentatives d’approche de Bernard Laporte, alors gérant de plusieurs casinos et campings dans la région. Elle déclarait même que lors d’un dîner au restaurant d’un camping de M. Laporte, en 2004, réunissant Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Yves Foulon [le maire d’Arcachon], il aurait été décidé de « gêner » le plus possible les visées du casino de Gujan-Mestras.

Par ailleurs, toujours selon Mme Ruggieri, lors d’un deuxième dîner en août 2005, M. Laporte aurait dit à la propriétaire du casino de Gujan-Mestras qu’il pouvait intervenir auprès de M. Sarkozy, moyennant une prise de participation à hauteur de 50 % dans son établissement. L’actuel secrétaire d’État aux sports a confirmé ces propos, tout en indiquant qu’il s’agissait à ses yeux d’une plaisanterie. Les autres convives présents lors de ce dîner d’août 2005 n’ont pu se prononcer devant les policiers sur la réalité de cette discussion.

Le parquet de Paris avait estimé que le délit de favoritisme n’était pas constitué, mais la chambre de l’instruction avait, en avril 2008, autorisé la poursuite de l’instruction, sur les faits postérieurs à mai 2005. Mme Ruggieri, entendue une nouvelle fois en juillet 2008, a maintenu que que Bernard Laporte, en 2002, avait indiqué à deux reprises à Marie-Hélène des Esgaulx, députée UMP et maire de Gujan-Mestras, qu’il était intéressé par son casino.

Article de Gérard Davet, Le Monde I Illustration © Jul.

 

Le nom de Nicolas Sarkozy cité dans un rapport de police 13.09.08

Le nom de Nicolas Sarkozy a été cité, le 5 mars 2007, dans un rapport rédigé par des policiers de la division nationale des investigations financières (DNIF), à propos de l’affaire de la DCNS (révélée par Le Monde) – leader français de l’industrie navale –, un dossier judiciaire de corruption sur lequel investiguent deux juges parisiens.

Comme l’indique le site Bakchich, Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget, aurait donné son aval en 1994 à la mise en place d’une société nommée Heine, située au Luxembourg, qui permettait à la direction des chantiers navals (devenue DCNS) de faire transiter ses commissions destinées aux intermédiaires étrangers, en toute discrétion.

C’était avant la mise en place de la convention OCDE, effective en France en 2000, qui interdit aujourd’hui tout versement de commission à des agents étrangers dans le but d’obtenir des marchés à l’export.

Ces enquêteurs font le lien chronologique avec le financement de la campagne présidentielle de 1995 d’Edouard Balladur, que soutenait M. Sarkozy. Pourtant, rien, dans le dossier, ne vient pour l’heure prouver l’existence de quelconques rétrocommissions au profit de décideurs politiques français.

Source : Article de Gérard Davet, Le Monde.fr 12.09.08 I Illustration © Cabu

 

Tuer le Père 05.09.08

En 2005, Marianne avait publié un dossier intitulé LES PSYS FACE À SARKOZY (Ses adversaires le disent fou, Les psys analysent le cas Sarkozy). Le diagnostic de Gertrude Dillinger, éclairé par le Dictionnaire de la psychanalyse d’Élisabeth Roudinesco (Fayard) :

Il y a au moins deux Nicolas Sarkozy. Le second tend à venger le premier. Le premier est l’enfant blessé par l’absence d’un père originaire de Hongrie, aristocrate proclamé dont le cadet mal aimé, obligé de vendre des fleurs et des glaces à Neuilly pour payer ses études, se vengera plus tard en proclamant avoir cherché en vain le prétendu château de famille.

Jacques Lacan, le psychanalyste français, a longtemps étudié la psychose à travers ce qu’il nommait « la forclusion du nom du père ». Selon lui, c’est le père qui nomme, qui incarne la loi, qui donne naissance à l’idéal du moi. Ce père-là, Nicolas Sarkozy l’a cherché en se mettant systématiquement à l’ombre et au service d’aînés puissants, Achille Peretti, Jacques Chirac, Édouard Balladur, Charles Pasqua.

Peretti meurt trop vite pour recevoir les coups de bec du pauvre petit canard de Neuilly. Les autres verront tous, à un moment ou un autre, ce « fils idéal » se transformer en carnassier.

Lacan enseignait que l’absence de père chamboule les structures du ça, du moi, du surmoi et du préconscient. Parfois jusqu’au délire de la névrose obsessionnelle. Il y a quelque chose de ce délire dans le soin que met Sarkozy à organiser ses meetings comme autant de sacres à sa gloire – la démesure du dernier congrès de l’UMP restera dans les annales.

Il y a aussi une once de délire et de folie des grandeurs dans son insolence à organiser une conférence de presse le jour du 14 juillet, presque à la même heure que la traditionnelle interview du président de la République.

On dira : il est jeune, fringuant, impatient, sans doute. Mais ce galop permanent peut être aussi le symptôme de son impuissance à situer son idéal de moi.

L’absence de père qui donne le nom, « le signifiant du nom du père » (Lacan), revient en boomerang, sous la forme d’un délire contre Dieu, qui incarne toutes les formes haïes de la paternité. Freud avait déjà souligné le caractère religieux de la névrose obsessionnelle, avatar pathologique de la religion judéo-chrétienne qui sous-tend toute la société occidentale.

Pour Sarkozy, tous ceux qui lui rappellent sa relation d’amour-haine au père et lui barrent le passage sont autant de dieux à dévorer. C’est l’enfer de Nicolas Sarkozy.

Source : Marianne N°434, du 13 au 19 août 2005 I Illustration © Catherine.