Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Journalisme Compétent 20.12.08

En quittant ses fonctions de président de l’UE, Nicolas Sarkozy a remercié les journalistes européens : « C’était un plaisir de travailler avec vous. Il n’est pas forcément plus difficile d’avoir affaire à des journalistes compétents« .

Source : Marianne du 20 décembre 2008.

 

Les mots qui ont fait gagner Sarkozy 04.03.08

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Si les discours de campagne du candidat de l’UMP à la présidence de la République ont convaincu une majorité de Français, c’est parce qu’ils obéissent à des règles de construction bien précises. Un livre, « Les mots de Nicolas Sarkozy », dévoile les secrets de cette rhétorique de la victoire. En exclusivité, BAKCHICH nous a livré les bonnes feuilles de cet ouvrage éclairant.

C’est d’abord un livre utile. Parce qu’après avoir refermé Les mots de Nicolas Sarkozy (Seuil, sortie le 6 mars), on n’écoutera jamais plus un homme politique de la même façon. À commencer par le chef de l’État. Les auteurs, Louis Jean Calvet et Jean Véronis, tous deux linguistes, se sont livrés au patient décryptage des 300 discours prononcés par l’ancien candidat de l’UMP, tout au long de la campagne présidentielle. Un travail dont le résultat est à la fois étonnamment facile à lire et singulièrement instructif. À tel point qu’on peut se demander si, à leur corps défendant, les auteurs n’ont pas écrit là le parfait manuel de rhétorique pour les futurs candidats à l’Élysée.

Les techniques, les pièges, les ruses sont inventoriées. Pour la première fois, on comprend vraiment pourquoi et comment les mots de Nicolas Sarkozy ont fait mouche. Des phrases courtes, des répétitions jusqu’à plus soif, des marqueurs qui instaurent une fausse connivence, un vocabulaire appauvri à dessein…

Et puis le contenu. Une vampirisation systématique du discours des adversaires. Aux socialistes, on dérobe le travail et les travailleurs, au centre l’humanisme, à l’extrême-gauche et à l’extrême-droite, l’anticapitalisme… On réécrit l’histoire, on se pose en victime, on dénonce la pensée unique… Autant d’impressions sinon d’intuitions que les uns où les autres ont pu ressentir à un moment de la campagne. Sans jamais vraiment parvenir à les étayer.

Quantifier l’apport d’Henri Guaino aux discours de Sarkozy.

À grand renfort de tableaux et de graphiques, Louis-Jean Calvet et Jean Véronis viennent combler cette lacune. Plus fort encore, ils sont parvenus à quantifier l’apport d’Henri Guaino, la plume de celui qui n’était encore que candidat à l’élection présidentielle. À tel point qu’on se demande vraiment si Nicolas Sarkozy aurait fait le poids sans ce formidable aspirateur intellectuel. Et si le candidat de l’UMP n’avait été qu’une marionnette aux mains d’un Gepetto de talent ? Les auteurs laissent la question ouverte, mais tout l’ouvrage tend à répondre par l’affirmative. (more…)

 

Conférence de presse du 8 janvier 2007 08.01.08

L’intégralité de la Conférence de presse de Nicolas Sarkozy (08 Janvier 2007) et quelques réactions.

Pour voir les 6 autres fichiers. (more…)

 

Voeux de Nicolas Sarkozy : Mais où est la rupture ? 01.01.08

Henri Guaino, dès son retour du Caire, promettait de faire du nouveau avec les voeux, annonçant sans rire « un discours très personnel » (1). À part une allocution en direct et des changements de plan, on a vu du vieux dans les voeux. Nicolas Sarkozy a commencé par le traditionnel message de solidarité à ses compatriotes, « un message de foi dans la vie et dans l’avenir ». Car « il n’y a pas de fatalité dans la vie ».

Avant de poursuivre sur le style candidat, comme s’il était toujours un peu en campagne. Premier symptôme : tacler ses prédécesseurs. Ce qui attend le nouveau président de la République ? « Une tâche immense tant la France a pris du retard sur la marche du monde. » Second signe : la reprise de ses slogans de campagne. Oui, « tout ce que j’ai dit je le ferai ». Non, « je ne vous trahirai pas ». Bref, « tout pourra devenir possible ».

L’urgence de « réformes qui attendent depuis vingt ou trente ans ».

Et le chef de l’État de parler au passé, comme si ses premiers voeux étaient les derniers. De justifier l’ouverture, sans oublier toutefois d’associer à son action François Fillon, comme il s’y efforce désormais. Puis de revenir sans le dire sur la venue du colonel Kadhafi, en décrétant l’« urgence que la France se remette à parler avec tout le monde ».

Toujours dans l’ambiguïté de la « rupture tranquille », il affirme qu’il ne croit « pas en la brutalité » et entend « tenir compte de l’exigence de dialogue social », tout en confirmant l’urgence des « réformes qui attendent depuis vingt ou trente ans ». Mais son « voeu le plus cher », le plus clair et le plus abstrait à la fois, est « que la France soit l’âme de la renaissance ».

Nicolas Sarkozy n’a donc pas révolutionné le genre très codifié de l’allocution présidentielle pré-réveillon. Rue89, avec l’INA, s’est penché sur les voeux des prédecesseurs du Président. De Pétain (alors chef de l’État) à Chirac, soixante ans de variations autour d’un classique :

1943 Pétain vous aime comme un père. Vidéo
1949 La France se reconstruit, Vincent Auriol roucoule. Vidéo
1956 L’austère René Coty et la fin des colonies. Vidéo
1967 De Gaulle et la France « tranquille ». Vidéo
1971 Pompidou s’emmêle pendant les répétitions. Vidéo
1975 Devant leur cheminée, Giscard et Anne-Aymone bûchent. Vidéo
1994 Mitterrand croit aux « forces de l’esprit ». Vidéo
1997 Chirac et le marathon des voeux. Vidéo

Source : Article de Julien Martin (Rue89) I (1) Le Canard Enchaîné N°4549 du 02 Janvier 2008 I Lire aussi : l’édito de Rue89 : Voeux de Sarkozy, une « politique de civilisation ».

 

Le ridicule ne tue pas 02.11.07

« Chaque fois que quelqu’un est humilié, est persécuté, est opprimé, il devient automatiquement français. »

Nicolas Sarkozy – Jeudi 04 octobre 2007, Sofia.

 

florilège des Citations du chef de l’état 01.09.07

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AMOUR

« Je n’accepte pas qu’on veuille habiter en France sans respecter et sans aimer la France ».

BANLIEUE

« Il faut nettoyer certaines cités. Et quand je dis qu’il faut les nettoyer au Karcher, cela veut dire qu’il faut les nettoyer en profondeur ».

CHANGEMENT

« J’ai changé parce que le pouvoir m’a changé ».

CNE

« Le CNE est un progrès, il ne faut pas y toucher ». Rencontre organisée par des patrons de PME le 24 janvier 2007.

CONCURRENCE

« C’est la vie, la concurrence. Je vais même vous dire mieux, moi, j’ai la concurrence dans les veines ».

CULTURE

« Avec les acteurs, on se comprend. On n’a pas le même métier, mais on a le même public ».

CUMUL

« Cela fait quatre ans que je suis ministre et candidat, qu’est-ce que cela changerait si je l’étais un mois de plus ? »

DÉPENSES PUBLIQUES

« Nous ne pouvons rester le pays d’Europe où la part des dépenses publiques dans la richesse nationale est la plus importante. Il faut donc dépenser mieux et moins ».
« Dans un pays comme le nôtre, où les dépenses des pouvoirs publics représentent 54% de la richesse nationale, l’échec économique et social est garanti si les dépenses sont mal orientées ».
« La France qui se lève tôt le matin, la France qui travaille, la France qui paie ses impôts, elle est aussi attachée à voir que l’argent public soit utilisé avec l’efficacité maximale ».

DROITS DE L’HOMME

« Ma France c’est une nation ouverte, accueillante, c’est la patrie des droits de l’homme ».

FRONT NATIONAL

« Je ne vise pas l’électorat du FN, je l’ai déjà ». Lors d’un trajet à Aurillac, devant des journalistes.

« Je crois que la France traverse une crise d’identité, et je ne veux pas laisser le monopole de la nation à l’extrême droite ».

« Ma France c’est celle des Français qui votent pour les extrêmes non parce qu’ils croient à leurs idées mais parce qu’ils désespèrent de se faire entendre, je veux leur tendre la main ».

« Ma France, ce n’est pas celle de Mr Le Pen, parce que ma France ce n’est pas une race, ce n’est pas une ethnie, ce n’est pas l’exclusion ce n’est pas la détestation de l’autre ».

GÉNOCIDE

« La France doit être fière d’elle-même parce que contrairement à d’autres pays européens, les Français n’ont pas de génocide sur la conscience ».

IDENTITÉ NATIONALE

« Nous sommes le seul pays où une petite intelligentsia considère qu’on n’a pas le droit de parler d’identité nationale. Je suis candidat à la présidence de la République, c’est tout de même normal que je parle de la France et de son identité ! »

JUPPÉ

« Alain Juppé est un homme dont personne ne peut douter de la probité personnelle et de l’honnêteté ».

LIBERTÉ

« Le moment approche, enfin on va pouvoir dire les choses en toute liberté ».

MÉDIAS

« Il faut regrouper la direction des médias, le ministère de la culture et l’Education Nationale sous l’égide d’un seul ministère ». Convention UMP pour un projet populaire, 26 janvier 2006.

« Ce qui est assez curieux c’est que quand il s’agit de journaux qui disent du mal de moi, ça, ça ne gêne pas que ce soit un capitaliste entre guillemets qui en soit propriétaire. Alors quand c’est des journaux plus objectif, là ça devrait devenir gênant ». L’Invité d’Inter (18/04/07)

MÉDIOCRITÉ

« Je veux proposer aux jeunes Français une grande ambition, parce que les petites sont médiocres ».

MODESTE

« On sait parfaitement bien que c’est pas 29 ministres autour d’un premier ministre, que c’est pas un nouveau Président de la République qui changera tout […] Rien ne ressemblera plus à la France d’après l’élection présidentielle que la France d’avant. Et j’aimerais que nous apprenions à avoir la politique modeste ».

« Etre candidat pour le prestige de la fonction ne m’intéresse pas ».

MONARCHIE

« Il faut en finir avec les pratiques monarchiques dans la Vème République ».

OSER

« Je préfère risquer en osant, que regretter de ne pas avoir su saisir l’occasion qui se présentait ».

PÉDOPHILIE

« On naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie ». Philosophie Magazine, Mars 2007.

PERSÉCUTÉ

« Est-ce que vous m’entendez critiquer les autres ? Je suis attaqué matin, midi et soir, et avec quelle violence. Entre monsieur Le Pen qui me conteste le droit d’être candidat parce que je suis immigré, entre monsieur Bayrou qui me conteste pour un tas de raisons les plus absurdes, et madame Royal qui est passé de ignoble (pour qualifier mes propositions), à brutal pour qualifier ma personnalité. Moi j’essaye d’expliquer mon projet ! » L’Invité d’Inter (18/04/07)

POLICE

« La police ce n’est pas du social. Vous êtes là pour arrêter les voyous, pas pour organiser des matchs de foot ». Toulouse, le 4 Février 2003 (le responsable de cette opération a été « muté »).

PRÉSSÉ

A la question « Votre principal défaut ? », il a répondu « Je suis pressé ».

PUDEUR

« Alors ne le répétez pas trop fort, mais j’ai un cœur. Il bat à gauche. Il bat aussi vite que les autres. Mais parfois, peut-être à tort, je pense qu’il faut avoir de la pudeur ». [Emission A Vous de Juger]

RELIGION CATHOLIQUE

« Lorsqu’il y a un prêtre ou un pasteur pour s’occuper des jeunes dans un village, il y a moins de laisser-aller, de désespérance, et finalement de délinquance ». 20 Juin 2005, lors d’une réunion inter-religieuse au Théâtre de Neuilly, organisée par l’association Bible à Neuilly, sur le thème : Dieu peut-il se passer de la République.

REPENTANCE

« Je déteste cette mode de la repentance qui exprime la détestation de la France et de son histoire ».

SALAIRES

« J’accepte tout à fait les grosses rémunérations, je considère normal que celui qui travaille plus que les autres gagne davantage. Que celui qui prenne plus de risque que les autres en ait la juste récompense. C’est normal. Mais je n’accepterai jamais que celui qui a conduit l’entreprise à la ruine […] parte avec un chèque de plusieurs millions d’Euros dans la poche ».

SANTÉ

« Je crois utile qu’un système de franchise soit mis en place comme pour tout processus d’assurance. Ainsi, les premiers 76, 22 € de dépenses de santé annuelle des assurés sociaux ne seraient pas remboursés, afin de responsabiliser ceux-ci ». Libre, Nicolas Sarkozy (2001).

SÉGOLÈNE ROYAL

« Ne réduisez pas Ségolène Royal à son statut de femme, elle mérite mieux que ça ».

SUICIDE

« (les jeunes qui se sont suicidés), génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable ». Philosophie Magazine, Mars 2007.

TRAVAIL

« Les socialistes proposent de travailler moins. Moi, je propose de gagner plus ».

TURQUIE

« La Turquie n’a pas sa place en Europe parce que c’est en Asie Mineure, et si l’Asie Mineure c’était l’Europe ça ce saurait ! »

UNITÉ

« La France n’est forte que lorsqu’elle est unie ». 16 Mai 2007.

VIDÉOSURVEILLANCE

« Je ne vois pas en quoi, et qui peut penser, que mettre des vidéos à certains endroits, ça soit un élément d’une société dictatoriale ».

VOYOUS

« Je ne ferais aucun amalgame entre les jeunes et les voyous ».

« Je veux parler à la France qui ne brûle pas les voitures, et ne bloque pas les trains parce que cette France-là a le droit d’être entendue, respectée, et considérée ».

« Moi je ne serai jamais du côté des fraudeurs, parce que la fraude c’est l’impôt payé par les plus pauvres ».

 

rupture 08.05.07

RUPTURE : FRACTURE D’UNE CHOSE SOLIDE EN DEUX OU PLUSIEURS PARTIES SOUS L’EFFET D’EFFORTS OU DE CONTRAINTES TROP INTENSES. Définition du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

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le soir de son élection à la Présidence de la République 06.05.07

© Christian Antonelli

Mes chers compatriotes.

En m’adressant à vous ce soir, dans ce moment qui est, chacun le comprend, exceptionnel dans la vie d’un homme, je ressens une immense, une sincère, et une profonde émotion J’éprouve depuis mon plus jeune age la fierté indicible d’appartenir à une grande, à une vieille, à une belle nation : la France. J’aime la France comme on aime un être cher qui m’a tout donné. Maintenant, c’est à mon tour de rendre à la France ce que la France m’a donné.

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