Quelques nouvelles de l’initiative Ordinateurs de Vote.org :
Le cap des cent mille signatures de la pétition nationale “Pour le maintien du vote papier” a été franchi ! Continuez ! Cette pétition nous donne du poids.
Grâce aux actions d’Ordinateurs de Vote.org et à celles des associations locales, des mairies ont renoncé à acheter des ordinateurs de vote (Grenoble, Sceaux, Cannes, St Denis…), et d’autres villes qui avaient décidé de les utiliser renoncent totalement ou partiellement (Amiens, Boulogne Billancourt, Mulhouse, Vence, …) Face à nos arguments juridiques que le Conseil Constitutionnel a bien voulu suivre, Reims, Hazebrouck et Wintzenheim ont remis leurs ordinateurs au placard ce printemps.
Le vote électronique est devenu un sujet pour les médias, nombreux à comprendre les problèmes que nous soulevions, et pour la classe politique, qui s’est exprimée globalement contre.
Nous avons réussi à contraindre, par voie de justice, le Ministère de l’Intérieur à dévoiler plusieurs pages du rapport de Bureau Veritas. Leur lecture est stupéfiante : on y apprend que certaines machines ne répondent pas à tous les critères… du Ministère de l’Intérieur.
L’organisation internationale OSCE a demandé à nous rencontrer. Nous lui avons transmis notre analyse et nos preuves des dysfonctionnements des institutions françaises concernant le vote électronique qu’elle a repris dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle.
Le Conseil Constitutionnel, reprenant nos informations, a finalement reconnu que « l’intrusion des machines à voter (…) rend opaque ce qui était visible » et « prive le corps électoral de la surveillance collective des opérations dans lesquelles s’incarne le suffrage universel. »
En décembre 2007, l’ASTI, qui fédère 30 associations scientifiques et professionnelles spécialisées en informatique (plus de 5000 membres), a condamné l’immaturité du vote électronique.
Nous sommes donc passés d’une phase d’information, indispensable avant 2007, à une approche de terrain et juridique qui commence à montrer son efficacité.
Évidemment, il faut continuer : environ 70 villes utilisent encore les ordinateurs. Et le vote électronique est en train d’envahir la sphère civile : prud’hommes à Paris, conseil de l’ordre des infirmiers, comités d’entreprises. Des projets de super machines à voter européennes se profilent. Nous devons rester vigilants.
L’action de chacun est essentielle pour défendre notre droit à des élections transparentes. Sans vous, nous ne pouvons rien. Ensemble, nous devenons forts.