Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Mobilisation des lycées : des cas de censure sur le Web 20.04.08

On assiste, autour du mouvement lycéen, à une véritable campagne de désinformation dont Jean-Pierre Pernault notamment, se fait encore et toujours le chantre. Pas ou très peu de relais des initiatives des élèves comme des professeurs, mais un focus systématique sur tous les incidents qui surviennent lors du passage des cortèges. Et ce, côté manifestants, bien sûr ; car pas un mot – évidemment – ne filtre sur la façon dont la police se comporte.

Présentés comme des marionnettes manipulées par les syndicalistes, ou comme des écervelés qui ne cherchent qu’à sécher quelques heures de cours, les lycéens sont caricaturés et méprisés dans leur légitimes indignations et inquiétudes, comme dans leur solidarité et leur engagement.

Il aurait pourtant été aussi novateur qu’intéressant que TF1 diffuse une des vidéos publiées sur le blog du lycée Arsonval à Albi. Intitulée « Sauvons nos options« , elle affiche dores et déjà plus de 150 000 vues sur YouTube :

Rue89 vient de publier un article qui parle de ces vidéos, et plus précisément des « 77-227« . De quoi s’agit-il ? L’idée à germé dans la tête des élèves et des professeurs du lycée Emily-Brontë, de Lognes (Seine-et-Marne). Dans ce département, le 77, la mobilisation a décollé après l’annonce de la suppression de 227 postes.

Prenant le parti de traiter le problème avec humour, les profs et les élèves s’associent pour enfiler leggins et shorts ridicules afin de réaliser une parodie de la publicité pour les renseignements 118-218, au son de « Toutouyoutou ».

L’initiative parvient à faire un peu de bruit : une dépêche AFP et de nombreux articles, notamment dans Le Parisien. Rue89 affiche le clip dans sa rubrique ZapNet, et Libération.fr, dans un article consacré aux nouveaux outils web et sms de la mobilisation dans l’éducation nationale, renvoie sur l’opération « 77-227-Toutouyoutou ».

Puis soudain, Rue89 constate la disparition mystérieuse du clip dans sa colonne ZapNet. Une internaute, qui co-anime le blog d’Emily-Brontë, prend contact avec eux : « L’inspection académique, le rectorat et notre direction nous demandent de supprimer avant lundi la vidéo « 77-227 » de notre blog et de YouTube. » Un enseignant du lycée confie alors, très amer : « Les autorités qui nous liquident ne tiennent certainement pas à ce que le mouvement devienne populaire et sympathique. On préfère parler de corporatisme, de violence et d’hystérie plutôt que de mettre à jour les revendications claires et légitimes des professeurs et des élèves inquiets, non pour leurs statuts, leurs options ou leurs programmes, mais pour l’Ecole républicaine. »

En fait, c’est au nom de la protection des mineurs que l’on a demandé aux auteurs du clip de retirer celui-ci du Web. L’argument ? « Il est interdit de filmer ou de prendre en photo des élèves dans l’enceinte du lycée sans le consentement écrit de leurs parents. »

C’est en effet ce que dit la loi. En principe. Mais celle-ci s’applique-t-elle en période de grève ou de blocus, lorsque le lycée échappe à son fonctionnement ordinaire ? Et cette loi concerne-t-elle une opération similaire menée devant les bâtiments de la préfecture, comme ce fut le cas pour une autre vidéo ?

« Et pourquoi cette règle ne s’applique-t-elle pas, alors, aussi aux rituelles photos de classe ? » s’interroge une des prof du lycée.

Renseignements pris, les enseignants de Lognes décident de réintégrer la vidéo sur le Net : « Seule la direction de l’établissement est allée voir le service juridique du rectorat mais elle n’a pas été en mesure de prouver que des parents s’étaient plaints. »

Source : Article de Chloe Le Prince (Rue89)

 

Lecture en grande section de maternelle : le flop 16.04.08

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Parmi les nombreux reproches formulés à l’encontre de la réforme des programmes du primaire : « primariser la maternelle » et « transformer la grande section de maternelle en petit CP« . Cette affirmation est fondée notamment sur un paragraphe intitulé « comprendre le principe alphabétique » et figurant dans les « repères pour organiser la progressivité des apprentissages« , document annexe au projet de programmes.

Alors que les programmes de 2002, encore en vigueur, ne prescrivent qu’une préparation au principe alphabétique, ce texte va beaucoup plus loin en stipulant qu’en grande section l’enfant doit être « capable de mettre en relation les sons et les lettres« . Il précise qu’il doit « faire correspondre avec exactitude lettre et son, en particulier les voyelles a, e, i, o, u, é et les consonnes f, s, ch, v, z, j, p, t, c (= k), b, d, g (dur), l, m, n et r« . Soit toute la gamme des 96 combinaisons possibles entre six voyelles et seize consonnes.

Dans les pratiques actuelles des écoles, cet apprentissage correspond, grosso modo, au travail réalisé durant le premier trimestre du cours préparatoire, dans la perspective d’un déchiffrage généralement acquis par les élèves en février. Le cœur de l’apprentissage de la lecture se trouverait ainsi transféré du CP à la dernière année de maternelle. Il ne s’agirait plus, en l’occurrence, d’insister sur la pleine assimilation des « fondamentaux » au cours de la scolarité primaire, conformément à la philosophie générale des nouveaux programmes, mais de modifier radicalement l’architecture du début de l’école.

Selon Roland Goigoux, professeur à l’IUFM d’Auvergne et spécialiste de la lecture, le changement proposé serait « une pure folie« , marquant une « rupture totale avec les préconisations antérieures et les pratiques des enseignants d’école maternelle« . L’étude des correspondances citées réclamerait beaucoup de temps, au détriment des activités phonologiques (la conscience des sons) ou d’écriture, et obligerait ainsi les élèves à « forcer la cadence », au risque de faire apparaître avant même le CP une forte minorité « déjà en échec alors qu’ils n’ont pas commencé » leur carrière scolaire. Un autre spécialiste, André Ouzoulias, professeur à l’IUFM de Versailles et à l’université de Cergy-Pontoise, juge qu’il s’agit de « la plus mauvaise idée en pédagogie de la lecture depuis très longtemps« . Ces deux experts, dans la perception actuelle du ministère, sont des figures du « pédagogisme » (les excès ou dérives de la pédagogie) avec lequel le cabinet de M.Darcos a indiqué qu’il voulait « rompre« . Mais telle n’est pas l’étiquette de deux autres spécialistes : pour Michel Fayol, professeur à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, et Jean-Emile Gombert, professeur de psychologie du développement à Rennes-II, cet aspect du projet témoigne d’une « ignorance inquiétante des possibilités d’apprentissage des jeunes enfants« . Le linguiste Alain Bentolila, représentant encore une autre sensibilité dans le débat pédagogique, et réputé avoir inspiré les dispositions concernant la grammaire, estime, quant à lui, que cette proposition est « une erreur tout à fait regrettable« . Les partisans déclarés des nouveaux programmes, comme l’association Sauver les lettres, ne se sont pas exprimés sur ce point précis.

Source : Le Monde

 

Morale à l’école : Ça commence par le Flash-ball 31.03.08

Un lycée débloqué à coup de gaz lacrymogènes.

Samedi, au lycée Gustave Eiffel de Gagny, en Seine Saint-Denis, des lycéens ont organisé un blocus de leur établissement, pour protester contre la suppression de postes de professeurs. Les CRS ont brisé leur action, en recourant à des gaz lacrymogènes. Les lycéens dénoncent d’autres violences. Sur cette vidéo, la personne qui s’interpose les bras écartés devant les Brigades départementales est un professeur :

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Autre vidéo, montrant le tir de lacrymogènes dans le lycée :

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Voici le témoignage d’enseignants présents ce samedi matin, Micheline Desponds et Stéphanie Jourdain :

« Ce matin, vers 7h30, quelques élèves ont démarré un blocus du lycée. Le nombre d’élèves massés chemin de la Renardière a augmenté jusqu’à 8h30. Ce blocus laissait, plus ou moins, passer les professeurs et les élèves souhaitant aller en cours. Des policiers de la ville de Gagny étaient présents. Vers 8h45, des professeurs ont pu discuter avec les élèves, leur proposant la tenue d’une AG lundi.

Vers 9h15, une deuxième brigade est arrivée (brigade départementale de sécurité). Ces policiers étaient casqués, armés (flash-ball et gaz lacrymogène). Ils ont directement chargé, en remontant le chemin de la Renardière afin de dissoudre le blocus ce qui a entraîné un mouvement de panique des élèves refluant vers le lycée. Il y a eu plusieurs allers et retours, plusieurs charges consécutives. De nombreux élèves ont été aspergés de gaz, un professeur a été molesté, des élèves ont reçu des flash-ball. Les pompiers ont dû intervenir. Un élève a été arrêté. (more…)

 

Base Élèves : Familles, se taire. Fonctionnaires, obéir.

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Si vous cherchez des informations précises sur Base élèves, ce n’est pas auprès de l’administration de l’Education nationale que vous les trouverez. Adressez-vous plutôt aux collectifs et associations qui ont fait un travail remarquable de décryptage pour tenter de comprendre le fonctionnement et les finalités d’un système dont l’opacité restera un modèle du genre. Une des meilleures études à ce jour est sans doute le Kit contre base élèves du Cirbe de Grenoble :

Voici un courriel envoyé par des parents d’élèves le 28 mars dernier :

Je vous envoie en copie la lettre que la directrice de l’école primaire de *** m’a fait passer en réponse au droit d’opposition que j’avais signé et donné avec le questionnaire base-eleve non rempli. Qu’en pensez-vous ? La scolarisation de mon enfant serait donc remise en cause si je persistais à refuser de remplir la fiche de renseignements ? J’aimerais avoir quelques éclaircissements sur la question.

En attaché figurait la photocopie de la lettre de la directrice :

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Impressionné par l’assurance qui émane de cette lettre, nous voilà à la recherche de la hiérarchie, plus simplement en quête d’un endroit où ladite hiérarchie se serait exprimée. Le seul lieu accessible par Internet où la hiérarchie énonce l’expression « s’ils souhaitent que leur enfant soit scolarisé » semble être la page suivante du site de l’Inspection académique de Rennes : http://www.ac-rennes.fr/jahia/Jahia…. Page malheureusement bien pauvre en informations. (more…)

 

Scandale contre un nouveau fichier dans les écoles de Pau

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La fiche de renseignements envoyée aux directeurs des écoles des quartiers sensibles de Pau (DR).

Alors que le fichier « base élèves » était déjà vertement critiqué, les directeurs des écoles des quartiers dits « sensibles » de Pau ont reçu début mars une fiche de renseignements nominatifs, envoyée par l’inspection académique.

Ce fichier, dont Rue89 s’est procuré un exemplaire, réclame des « éléments de repérage des signes de fragilité par élève » à travers cinq rubriques : « apprentissages scolaires », « acquis extrascolaires », « situation familiale », « relation enfant-école/comportement », et « santé ».

Il est par exemple demandé aux enseignants de déclarer si « le logement est mal adapté », d’évaluer « l’implication des parents dans l’école », de signaler « l’introversion » des enfants.

« Fichage scandaleux »

Chaque rubrique de la grille comporte un champ libre, qui laisse toute latitude aux rédacteurs de la fiche pour ajouter des renseignements de leur choix, détaille Dominique Rousset. Secrétaire de la Fédération des Conseils des Parents d’Elèves (FCPE) dans les Pyrénées-Atlantiques, il parle de « fichage scandaleux. »

A Pau, plusieurs directeurs d’école ont déjà refusé de remplir le questionnaire et en ont informé les parents, qui y voient « la fiche de la honte ».

Embarras des pouvoirs publics

Côté pouvoirs publics, l’embarras va crescendo à mesure que la polémique enfle. Dany Hoare, qui gère le projet du « Contrat urbain de cohésion sociale » à Pau, s’étonne qu’on parle de « fichage sauvage » pour un outil de prévention qui permet de repérer les enfants présentant des signes de difficulté.

Visiblement mal à l’aise, elle rétorque que la grille a été déclarée à la Commission nationale Informatique et Liberté (CNIL) et qu’elle s’inscrit dans le cadre de la loi Borloo de 2005 sur la politique de la ville. C’est en fait Josy Poueyto, l’ancienne élue paloise en charge de la politique de la ville, qui a rédigé ce questionnaire, avec l’aide de Philippe Carrière, l’inspecteur d’académie. Juste avant les municipales.

Ex-adjointe au maire, la « madame questions sociales » de Pau, était sur la liste MoDem de François Bayrou, évincée au deuxième tour. Or la nouvelle édile (PS) de Pau, Martine Lignières-Cassou, n’apprécie pas le « cadeau empoisonné » de ce nouveau fichier.

Très vite après son élection, elle a demandé un moratoire « d’au moins quinze jours » sur la fiche de renseignements et convoqué préfet, président du conseil général et inspecteur d’académie. Ce dernier, qui avait participé à l’élaboration du questionnaire, n’a pas souhaité réagir à l’occasion de cet article.

Article : Rue89 

 

Shoah : l’idée « insoutenable » 16.02.08

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Hier : tous les enfants devront écouter la lecture de la lettre de Guy Môquet à sa mère.
Aujourd’hui : tous les enfants devront prendre en charge la mémoire d’un enfant (français) victime de la Shoah.
Et demain ? Lèveront-ils le drapeau ? Devront-ils chanter-ils « Vois sur ton chemin, gamins oubliés égarés…? »

Nicolas Sarkozy a une drôle d’approche de la politique éducative. Il décide que les enfants, tous les enfants, feront ceci ou cela. C’est le fait du prince : des mesures normatives, sans aucune réflexion ni concertation. Ainsi, il décide de confier la mémoire d’enfants de la Shoah à des élèves de CM2 : des enfants de 10 ou 11 ans. Il fait cette annonce, qui concerne une question universelle, devant le Crif, qui représente les juifs « communautaires » . Ce faisant, il prend le risque de provoquer des effets de rejet, l’inverse de ce qu’il recherche.

Ensuite, il se place ouvertement sur le registre de l’émotion :

« Rien n’est plus émouvant pour un enfant que l’histoire d’un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui. »

Sait-il que les instituteurs parlent déjà du génocide des juifs à leurs élèves ? Certes, ils ne leur demandent pas de parrainer un mort. Ils se bornent à leur apprendre ce qui s’est passé il y a plus de soixante ans.

Avec tact, ils leur dévoilent l’horreur des horreurs: la solution finale. Ils font leur métier, ils font de l’histoire. Ils prennent, pour cela, le temps qu’il faut.

Nicolas Sarkozy, lui, bouge sans cesse, fait des coups, lance à la va-vite des pétards et des fusées. Au mieux, ceux-ci ne dureront que le temps d’une rentrée. Éditorial de Pascal Riché (Rue 89)

De toutes les réactions hostiles, négatives ou simplement réticentes à la proposition de Nicolas Sarkozy concernant les enfants et la Shoah, il en est une, remarquable par sa violence, qui sort du rang : celle de Simone Veil, ancienne déportée à l’âge de 16 ans, proche du Président et qui était assise à sa droite au dîner du Crif mardi soir.

Elle a jugé que la proposition de Nicolas Sarkozy était « inimaginable, dramatique, injuste ».

Sur L’Express.fr, l’ancienne ministre, dont le ralliement à Nicolas Sarkozy avait été un des temps forts de la campagne présidentielle, raconte que son sang « s’est glacé » en entendant le président de la République proposer que chaque élève de CM2 en France adopte un enfant victime de la Shoah.

« C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste. On ne peut pas infliger cela à des petits de 10 ans ! On ne peut pas demander à un enfant de s’identifier à un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde à porter. Nous mêmes, anciens déportés, avons eu beaucoup de difficultés, après la guerre, à parler de ce que nous avions vécu, même avec nos proches. Et, aujourd’hui encore, nous essayons d’épargner nos enfants et nos petits-enfants. Par ailleurs, beaucoup d’enseignants parlent – très bien – de ces sujets à l’école. »

L’ancienne ministre redoute également que cette idée puisse attiser les antagonismes religieux en France :

« Comment réagira une famille très catholique ou musulmane quand on demandera à leur fils ou à leur fille d’incarner le souvenir d’un petit juif ? »

Cette réaction remarquable s’ajoute au concert de protestations qui a accompagné dans tous les milieux cette proposition surprise de Nicolas Sarkozy. Seules quelques voix se sont exprimées en faveur de la proposition présidentielle, parmi lesquelles celle de François Hollande, le premier secrétaire du PS, et celle de Marek Halter, qui l’a qualifiée d’« initiative formidable ».

La sortie de Simone Veil permet, surtout, de s’interroger, une nouvelle fois, sur la manière de procéder du chef de l’État : comment a-t-il pu lancer une telle idée sans consulter cette femme dont l’histoire personnelle et le positionnement politique en font l’interlocuteur idéal avant de lâcher en pâture à l’opinion une bombe pareille ? Sauf à considérer que les idées de ses conseillers de l’Elysée sont au-dessus de toute contestation.

Quoi qu’il en soit, le jugement sans appel de Simone Veil risque fort de peser suffisamment lourd pour condamner cette initiative présidentielle à finir dans la poubelle, déjà passablement remplie, des fausses bonnes idées de Nicolas Sarkozy.

Article de Pierre Haski Rue89

CE QU’ILS EN PENSENT :

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) Richard Prasquier : « J’ai toujours dit que j’étais nuancé vis-à-vis de cette décision du président de la République », a-t-il souligné sur RTL. Elle « part d’une très très belle idée qui est de mettre en regard un enfant avec un autre enfant. Et on sait que pour influencer un enfant, il n’y a rien d’autre que les histoires d’enfants qui sont efficaces ». « En revanche, s’il s’agit d’en faire uniquement un projet de mémoire, là, j’ai des réticences, car il y a un risque dans la mémoire », elle « peut entraîner une responsabilité pour l’enfant, responsabilité injuste » et « trop lourde à porter », a observé Richard Prasquier. « C’est une très belle initiative mais sur laquelle il faut prendre (…) beaucoup de précautions ». Le président du CRIF a cependant estimé que c’était un « projet d’éducation » à la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, et l’exclusion. « Je pense que c’est en réalité le fond du projet », a-t-il dit, notant que le « travail d’identification » pouvait s’effectuer « au niveau d’une classe » et « s’accompagner d’un travail d’histoire », de « réflexion ». Il s’agit « d’utiliser le passé pour l’avenir », a-t-il remarqué, jugeant qu’il fallait « faire confiance à l’Éducation nationale ». (1)

Sources : (1) Associated Press

 

Xavier Darcos 01.09.07

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MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE.

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> Sa première grande annonce, fin mai 2007 : restaurer le vouvoiement à l’école dans les deux sens. (1) (more…)

 

E 27.05.07

Ecole

Je veux ensuite que l’école soit un lieu de travail, d’autorité et de respect. Je suis pour que les élèves se lèvent quand les professeurs entrent dans les classes. Je souhaite que l’école devienne un lieu sans violence, sans portable, sans casquette, sans cigarette.
Même si elle a de vraies qualités, la situation générale de notre école n’est plus acceptable.20 % de nos jeunes quittent l’école sans qualification, c’est-à-dire sans aucune perspective professionnelle et un avenir personnel très limité. Je ne peux m’y résoudre. Qui peut croire que ce qui était possible hier, apprendre à tous les enfants à lire, écrire, compter, et leur donner un bagage culturel leur permettant de vivre en hommes libres et en citoyens éclairés, ne l’est plus aujourd’hui? Quant au sort fait à nos enseignants, il est inadmissible: leurs rémunérations sont trop basses, les plus jeunes et les moins expérimentés sont envoyés devant les classes les plus difficiles, le respect qui leur est dû n’est pas assuré,ni parfois même leur sécurité.
Il est possible de changer l’école. Il faut d’abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves. Je souhaite que leur autorité et leur liberté pédagogique soient respectées, que leur formation initiale et continue soit assurée, et qu’ils aient la possibilité de travailler plus pour gagner plus. Il faut ensuite que nous nous fixions le seul objectif acceptable : que tous les enfants sortent de l’école avec le bagage nécessaire pour réussir leur vie adulte. Dès qu’un enfant décroche, il devra recevoir un soutien individualisé. Je créerai des études dirigées dans tous les établissements pour que les enfants dont les parents le souhaitent puissent faire leurs devoirs à l’école avec l’aide d’une personne compétente. Je ferai en sorte que l’école consacre plus de temps au sport et à la culture parce que je les crois essentiels à l’épanouissement des enfants et à la force de la société. L’école d’une grande nation doit faire lire de grands textes. Enfin, tout en conservant le caractère national des programmes et des diplômes, je veux mettre plus de diversité dans l’école pour que l’intelligence de chaque enfant soit reconnue. Je donnerai plus d’autonomie aux établissements pour leur permettre de développer leur projet pédagogique spécifique et je donnerai aux familles la possibilité de choisir l’école de leurs enfants.
Je remplacerai la carte scolaire par une obligation de mixité sociale, géographique et scolaire des effectifs, qui pèsera sur les établissements.

Sources(s) : Mon Projet

Ecole des parents

Mais, soyons clairs, les familles ont aussi un rôle fondamental à jouer et je ne serai pas celui qui tiendra un discours déresponsabilisant à leur égard. Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ils doivent, par conséquent, pouvoir être plus impliqués dans l’organisation de la vie scolaire. Ils doivent aussi, lorsqu’ils éprouvent des difficultés passagères, être aidés dans leur rôle. C’est pour cela que je suis favorable aux expérimentations d’ « école des parents ».

Sources(s) : Discours Guadeloupe (23/03/07)

Edition du livre

Le prix unique du livre a été essentiel pour l’édition et a sauvé nombre de libraires (…). Bien sûr, il faut des enseignes puissantes, qui sont des acteurs culturels majeurs. Bien sûr, il est normal et souhaitable que des livres soient vendus dans les grandes surfaces. Mais ne rêvons pas. La littérature de fond, la littérature à risque, celle par exemple des premiers romans, a besoin de ce réseau des passionnés que sont les libraires, qu’il faut soutenir, avec les collectivités locales, notamment contre la spéculation immobilière. Il faut les aider au développement d’une offre numérique, c’est à dire à mettre en ligne leur catalogue, leurs disponibilités, afin que les acheteurs, sûrs de ce qu’ils vont trouver, se rendent dans ces lieux de convivialité. De même qu’il faut aider les éditeurs à prendre le tournant des nouvelles technologies. Dans cet esprit, je souhaite que le Centre National du Livre voie ses missions et ses moyens renforcés.

Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)

Education physique et sportive

Nous devons reconstruire une école où le sport soit considéré comme une discipline fondamentale parce que le sport est une morale de l’effort et une éthique. Parce que le sport c’est le dépassement de soi et le respect des autres.

Sources(s) : Discours Maisons-Alfort (02/02/07)

Egalitarisme

Accepter la logique de l’égalitarisme c’est du socialisme. Et je ne suis pas socialiste. Il faut sortir de cette logique absurde du nivellement qui tire toute la société vers le bas en l’amputant de tous ses talents, en la privant de ses jeunes les mieux formés, les plus entreprenants, les plus imaginatifs, les plus audacieux.
Il faut sortir de cette politique qui consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il faut sortir de cette double impasse de la politique qui punit la réussite et de la politique du chacun pour soi.

Sources(s) : Discours Charleville-Mézières (18/12/06)

Egalité d’accès aux soins

L’égalité d’accès aux soins est menacée par le manque de couverture complémentaire, l’inégale répartition des professionnels et des équipements sur le territoire, les inégalités entre établissements hospitaliers.
Je propose de renforcer l’aide à l’acquisition d’une complémentaire et d’améliorer les remboursements des soins dentaires et optiques. Nous devrons faire le bilan des incitations qui ont été créées pour favoriser l’installation des professionnels de santé dans les zones déficitaires et sans doute les renforcer. Je souhaite surtout permettre aux professionnels de santé d’améliorer leurs conditions de travail en favorisant la constitution de cabinets de groupe et en permettant à ceux qui le souhaitent de salarier un confrère. La question principale est de rompre avec l’isolement et l’épuisement des professionnels. Pour l’hôpital, nous ne devons pas renoncer à la réforme de la carte hospitalière. La sécurité des patients est une priorité absolue.
Mais la mise en réseau des hôpitaux locaux et des hôpitaux plus vastes permet de concilier la sécurité des patients, l’emploi local et l’égalité d’accès aux soins. Pour une totale sécurité dans la prise en charge, il faut concentrer les gestes techniques et dangereux sur les gros centres hospitaliers. Les hôpitaux locaux devront rester en activité et se consacrer aux soins de suite, à la médecine gériatrique, à la permanence des soins ou au long séjour.

Sources(s) : Interview Hôpitaux MAGazine (avril 2007)

Egalité des chances

Je prends l’engagement si je suis élu de créer des écoles de la deuxième chance dans tous les départements et de développer dans toutes les disciplines des cursus qui permettent d’accéder à l’enseignement supérieur sans le bac, comme c’est déjà le cas avec la capacité en droit ou avec le Conservatoire National des Arts et Métiers.
Je veux que toute personne qui n’a pas pu faire les études de son choix puisse les entreprendre plus tard.

Sources(s) : Discours Maisons-Alfort (02/02/07), Discours Nantes (15/03/07)

Egalité professionnelle

Depuis qu’en 1944, le général de Gaulle a fait entrer les femmes de plain-pied dans la République en leur donnant le droit de vote, les progrès ont été bien insuffisants. Je leur dis là encore comme je le pense :
malgré la loi sur la parité, malgré la loi sur l’égalité professionnelle, les femmes ne sont pas encore des citoyennes à part entière dans notre République. Je veux un État exemplaire en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et on est encore bien loin du compte. Je veux que dans les conseils d’administration des entreprises publiques il y ait au moins 50% de femmes. Je veux que le principe de la parité tel qu’il s’applique à la politique s’applique aussi aux représentants du personnel dans les entreprises.

Sources(s) : Discours Périgueux (12/10/06)

Egalité salariale

Un homme gagne 15% de plus qu’une femme. C’est scandaleux. Pour régler le problème, je veux organiser, dès l’été 2007, une conférence sociale réunissant le patronat et les syndicats de salariés. Je veux faire un diagnostic des inégalités, branche par branche. Les entreprises où il y a des inégalités auront deux ans pour régulariser la situation. Celles qui n’aligneront pas les salaires auront affaire à l’inspection du travail. Elles seront donc sanctionnées financièrement et pénalement si nécessaire. Le principe de l’égalité est un principe sacré.
Dès le mois de juin, je réunirai une conférence avec les partenaires sociaux afin que l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes soit totale d’ici 2010. Les femmes subissent plus que les hommes les salaires trop bas, le travail précaire, le sous-emploi, l’absence de formation.

Sources(s) : Interview Femme Actuelle (26/03/07) / Mon Projet

Egalité salariale et professionnelle

Je veux faire de l’égalité salariale et professionnelle entre les hommes et les femmes un axe majeur de mon quinquennat. Je veux que nous visions le même niveau d’égalité et de modernité que celui des pays scandinaves.
Je veux qu’à l’école, on apprenne aux filles que leur désir de faire des études et de réussir n’est pas moins légitime que celui des hommes. Je veux que lorsqu’elles en ont les capacités, on les oriente vers les filières les plus exigeantes, notamment les filières scientifiques.
Je donnerai deux ans aux entreprises pour aligner les salaires des femmes sur ceux des hommes. Une entreprise comme Axa l’a fait. Il n’y a pas de raisons que les autres n’y arrivent pas. Et je le ferai sous peine de sanctions car cela fait cinquante ans que, sans sanction, on n’y arrive pas.
Et je veux que l’Etat soit exemplaire pour la promotion professionnelle des femmes. Pour chaque nomination, j’exigerai que l’on examine autant de candidatures féminines que de candidatures masculines. Je suis pour une démocratie irréprochable. Et une démocratie irréprochable, c’est une démocratie qui donne la même chance aux hommes et aux femmes.

Sources(s) : Rencontre « Femmes et égalité des chances » (6/04/07)

Electorat de gauche

Je me dois être à l’écoute de l’électorat de gauche quand il est à ce point trahi et abandonné dans ses valeurs par les actuels dirigeants socialistes.

Sources(s) : Interview Le Monde (23/01/07)

Emploi

Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le plein-emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. Je veux d’abord vous convaincre que partager le travail n’a jamais été une solution contre le chômage. Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois? Nullement. Avec elles, vous avez plus de temps pour vous, mais vos salaires sont gelés. Vous avez moins de pouvoir d’achat, vous consommez moins. C’est toute l’économie qui s’est artificiellement réduite. Plutôt que de consacrer tant d’argent à payer les Français pour qu’ils travaillent moins, nous devons tout faire pour être plus nombreux à travailler, car l’activité des uns crée le travail des autres. C’est pourquoi, si je suis élu, l’étudiant qui travaille ne paiera pas d’impôt,le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire, notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer. L’ANPE, l’Unedic, les Maisons de l’emploi seront réunies en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Je veux que les femmes, notamment les mères isolées, soient spécialement aidées à retrouver des emplois stables à temps complet. Mais, contre le chômage, il faut aussi que nous changions de politique économique. J’ose même dire: il faut que nous ayons une politique économique qui agit, et non qui subit. J’investirai massivement dans la formation, dans la recherche et l’innovation, dans le développement du commerce, de l’artisanat et des PME. Tout doit être fait pour permettre à nos PME de grandir et pour que notre pays crée les centaines de milliers d’emplois qui peuvent l’être dans les nouveaux segments de l’économie. Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne car il est évident que personne ne viendra créer des emplois chez nous si notre fiscalité continue à être la plus dissuasive d’Europe. Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail. Contre les délocalisations, je mettrai en oeuvre une politique industrielle, en choisissant les secteurs stratégiques sur lesquels concentrer nos efforts. Notre pays doit garder des usines. L’exemple d’Alstom montre qu’il est possible et utile de nous battre pour notre industrie. Je soutiendrai aussi l’agriculture et l’industrie agroalimentaire. Elles sont indispensables à notre indépendance alimentaire et désormais énergétique, et sont une force économique de premier plan. Enfin, je ferai en sorte que l’euro devienne un outil de croissance, d’emploi et de puissance économique. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir. Grâce à ces mesures, en cinq ans, nous pouvons atteindre le plein-emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5 % et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité.
Avec un potentiel d’au moins un demi-point de croissance supplémentaire, l’économie numérique est l’un des moyens que je veux utiliser pour vaincre le chômage. C’est une économie de talents, la France en est très largement dotée, elle ne sait simplement ni les utiliser, ni les retenir. Elle les bride. Je veux les libérer. Il n’y a pas d’économie sans travail. Mes engagements pour vaincre le chômage et réhabiliter le travail sont au coeur des besoins de l’économie numérique. Elle gagnera en compétitivité grâce à l’exonération des heures supplémentaires de charges sociales et fiscales, au contrat de travail unique, à la réforme de l’imposition qui pèse sur le travail et les entreprises. Mais le numérique, ce sont aussi des emplois plus qualifiés, mieux payés. Je veux que l’accès y soit facilité. Pour cela je réformerai les nomenclatures des formations et des métiers pour qu’elles correspondent mieux aux réalités des professions de l’internet et du numérique et prennent en compte les multiples spécialités qu’elles recouvrent, et je ferai du doublement du nombre de télétravailleurs un objectif prioritaire tant celui-ci représente une opportunité d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.

Sources(s) : Mon projet / Tribune journal du net (20/04/07)

Empreintes digitales ou génétiques

Les technologies numériques ont conduit à un développement sans précédent des systèmes automatisés de traitement de l’information et des fichiers informatiques. Je n’ai aucun regret, au contraire, d’avoir encouragé le développement des fichiers d’empreintes digitales ou génétiques. Ces fichiers ont aidé à identifier des coupables, à disculper des innocents et à sauver des vies. Je n’en reste pas moins persuadé qu’il faut en améliorer le contrôle et le suivi, veiller à leur confidentialité absolue et s’interdire toute forme d’interconnexion excessive. Je souhaite par exemple que la consultation de fichiers sensibles (STIC, Judex) à des fins administratives présente les mêmes garanties pour les citoyens que celles prévues pour le fonctionnement du casier judiciaire.

Sources(s) : Tribune « Une démocratie irréprochable » (Le Monde – 9/03/07)

Energie

Notre politique énergétique conciliera l’indépendance et le développement durable. Nous augmenterons la part des énergies renouvelables, isolerons les bâtiments anciens, mais nous renouvellerons aussi le parc nucléaire. Grâce à la clairvoyance de nos prédécesseurs, nous avons la chance de maîtriser cette énergie déterminante pour le futur car elle ne perturbe pas le climat et garantit en partie notre autonomie énergétique.
Ceux qui vous disent qu’ils vont renoncer au nucléaire vous font, au mieux, de fausses promesses, au pire mettent gravement en danger notre indépendance.

Sources(s) : Mon Projet

Energie nucléaire

L’énergie nucléaire confère un véritable avantage comparatif incontestable à notre pays. C’est tout d’abord une filière industrielle d’excellence qui emploie des dizaines de milliers de salariés français. De plus, depuis des décennies, le parc nucléaire français nous garantit une très grande sécurité dans nos approvisionnements énergétiques.
Alors que l’énergie devient rare, il s’agit d’un atout majeur pour la France et ses partenaires européens. Enfin, même si le stockage des déchets nucléaires ultimes est contraignant, c’est grâce à l’énergie nucléaire que la France émet par habitant 21% de gaz à effet de serre de moins que la moyenne mondiale. Pour toutes ces raisons, nous devons maintenir et renouveler notre parc nucléaire. C’est tout l’enjeu de la nouvelle génération de centrales EPR (dits de 3ème génération) qui devront être développées et implantées dans notre pays. Cet engagement est capital pour nous, mais il ne nous empêche pas d’être très exigeants quant au droit à l’information des Français sur les risques nucléaires et sur les politiques destinées à les prévenir.
Confiante dans la place incontournable que tient l’énergie nucléaire dans notre production électrique, la France entend s’engager fortement, dès à présent, dans la recherche sur les réacteurs nucléaires de 4ème génération, avec pour objectif de toujours mieux concilier demain cette énergie avec les exigences du développement durable.

Sources(s) : Interview Le Monde de l’Industrie (janvier 2007)

Enseignants

Quant au sort fait à nos enseignants, il est inadmissible: leurs rémunérations sont trop basses, les plus jeunes et les moins expérimentés sont envoyés devant les classes les plus difficiles, le respect qui leur est dû n’est pas assuré,ni parfois même leur sécurité. Il est possible de changer l’école. Il faut d’abord que nos enseignants exercent leur métier dans de bonnes conditions. Ils sont la clé de la réussite de tous les élèves. Je souhaite que leur autorité et leur liberté pédagogique soient respectées, que leur formation initiale et continue soit assurée, et qu’ils aient la possibilité de travailler plus pour gagner plus.
Je m’engage si je suis élu à leur rendre la considération qui leur est due, à revaloriser leur carrière si dévalorisée depuis un quart de siècle.
Je m’engage à multiplier les passerelles avec les autres administrations publiques de sorte que leurs perspectives de carrière soient élargies.
Je m’engage à ce que ceux qui voudront travailler davantage puissent gagner plus.
Je m’engage à ce que les gains de productivité qui pourraient être réalisés leur soient redistribués pour moitié.
Je m’engage à ce qu’ils soient mieux formés, mieux accompagnés, mieux soutenus et par conséquent moins isolés.
Je m’engage à instaurer un système comparable à celui des IPES, qui jadis permettait aux bons élèves qui se destinaient à l’enseignement de financer leurs études.
Je veux qu’ils sachent que la révolution de l’école que je souhaite sera d’abord la leur. Elle sera fondée sur sept grands principes : la liberté pédagogique, l’autonomie, l’évaluation, la modulation des moyens en fonction des handicaps des élèves, l’orientation, la deuxième chance et la formation tout au long de la vie.
Dès l’été 2007, j’engagerai les négociations nécessaires pour revaloriser la condition enseignante. On ne peut pas prétendre faire de l’éducation une priorité, si l’on n’est pas capable de donner aux enseignants un statut social convenable. Je le ferai sans démagogie. Les enseignants ont compris que la logique permanente des moyens supplémentaires allait contre leur pouvoir d’achat.

Sources(s) : Mon Projet / Discours Nantes (15/03/07) / Discours Maisons-Alfort (02/02/07)

Enseignement artistique

C’est avec les enfants que tout se joue. Si on ne leur donne pas le goût de la lecture, si on ne les rend pas curieux de ce qui est beau, si on ne les met pas en contact avec les grandes oeuvres de la sensibilité et de l’esprit humain, si on ne leur transmet pas une culture commune, alors non seulement on les privera d’un trésor inestimable, mais on préparera le retour d’une forme de barbarie à travers la disparition d’une certaine idée de la grandeur de l’homme et de son universalité. Mais qu’on me comprenne bien : je crois, comme Malraux, qu’il ne suffit pas d’expliquer les oeuvres d’art et d’apprendre leur histoire. Il faut aussi apprendre à les aimer. Ce qui signifie que la transmission de la culture et l’apprentissage du beau n’est pas seulement l’affaire des pédagogues, mais aussi celle des artistes et que l’école doit s’ouvrir à eux comme les grandes institutions culturelles doivent s’ouvrir sur l’école.
La question de la culture aujourd’hui c’est celle de l’enseignement artistique, (…) non plus comme le parent pauvre de l’enseignement général, mais comme le pilier d’une culture générale qui naturellement englobe aussi la culture technique, la culture scientifique, l’histoire, la géographie et la philosophie.
Je veux faire de l’enseignement culturel et artistique la clé de la démocratisation de la culture (…) Mais je suis pour la liberté pédagogique. Et dans un pays où il y a un million d’enseignants, je ne veux plus qu’on dise :
l’éducation artistique, ce sera comme cela et pas autrement ! Si un enseignant est un passionné de musique, très bien, ça passera par la musique, et par la littérature pour un autre si c’est son domaine de passion. (…)
La démocratisation de la culture c’est d’abord qu’un nombre de plus en plus grand de jeunes quitte l’école avec les moyens intellectuels et les qualifications qui leur permettent de trouver leur place dans la société.
C’est qu’un nombre de plus en plus grand de jeunes s’engagent dans la vie avec dans la tête quelques leçons de science et d’humanité qui leur permettent de se comprendre et de comprendre le monde.
C’est qu’un nombre de plus en plus grand de jeunes affrontent l’existence avec l’esprit ouvert pour accueillir toute la beauté du monde et les moyens d’exprimer ce qu’ils éprouvent.

Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07) / Interview Télérama (14/02/07) / Discours Besançon (13/03/07)

Enseignement primaire et secondaire

Je veux que souffle sur lui un vent de liberté et d’évaluation. Liberté pédagogique des enseignants, car rien ne remplace l’expérience de 20 ans d’enseignement. Mais évaluation des enseignants selon les résultats des élèves. Liberté des établissements pour mettre en oeuvre des projets spécifiques. Mais évaluation indépendante et publique de chaque établissement. Liberté de choix des parents de l’école de leur enfant par la suppression progressive de la carte scolaire, mais obligation pour chaque établissement de respecter une mixité sociale et géographique. Je crois dans la mixité scolaire, mais je veux qu’elle pèse sur les établissements, pas sur les familles.
Dès la rentrée de 2007, les établissements pourront recruter 20% de leurs effectifs en dehors du secteur et consacrer 25% de leur budget à leur projet pédagogique. 25% d’un emploi de temps, cela ne remet pas en cause le caractère national des diplômes et des programmes, mais cela permet pour les uns de faire plus de langues, pour les autres plus de sport, pour les troisièmes encore plus de soutien individualisé, en fonction des besoins locaux.

Sources(s) : Discours Nantes (15/03/07)

Enseignement privé

Si je suis élu, je n’opposerai pas l’enseignement privé et l’enseignement public. La guerre scolaire est une guerre vaine, qui ne doit jamais se rouvrir. Chacun, dans le respect des principes de la République, a son rôle à jouer. Je veux que soit reconnue l’utilité sociale de l’enseignement privé.

Sources(s) : Discours Maison-Alfort (02/02/07)

Enseignement religieux

Je suis favorable à l’enseignement de l’histoire des grandes religions. À la différence de Régis Debray, je ne suis pas pour la lecture et le commentaire des textes sacrés à l’école. Le commentaire est subjectif, on entrerait dans une nouvelle guerre de religion. En revanche, j’estime qu’il est plus important de connaître les grandes dates des grandes religions monothéistes que de connaître les divinités grecques !

Sources(s) : Interview La Croix (04/04/07)

Enseignement supérieur

Cela fait quarante ans que nous avons renoncé à conduire une réforme de l’enseignement supérieur. À l’heure de la bataille mondiale de l’intelligence, nous en payons un prix élevé, tandis que nos jeunes sont envoyés par milliers dans des filières sans débouchés. L’enseignement supérieur et la recherche seront pour moi une priorité absolue. Leurs moyens seront portés au même niveau que dans les pays les plus en pointe sur le sujet, mais cela s’accompagnera de réformes de fond. Je donnerai aux universités volontaires une autonomie réelle. Je réformerai notre appareil de recherche pour créer les conditions de travail et de rémunération permettant d’attirer et de garder les meilleurs enseignants et chercheurs. Notre pays a besoin de conduire plus de jeunes vers les études supérieures, mais des études dans lesquelles ils ont une chance de réussir et qui conduisent à l’emploi. Chaque bachelier aura une place à l’université, mais le nombre d’étudiants dans les différentes filières dépendra des réalités du marché du travail. Un service public de l’orientation permettra aux élèves de choisir la voie qui leur correspond le mieux. Enfin, je veux transformer la condition étudiante, en faisant tout pour que l’argent ne soit jamais un obstacle à la poursuite des études, en permettant à nos jeunes d’être autonomes et en créant des campus universitaires de réputation mondiale et européenne.

Sources(s) : Mon Projet

Enseignement technique

Nous devons reconstruire une école où la culture technique soit partie intégrante de la culture générale et où chacun puisse choisir sa voie en fonction de ses goûts et pas seulement à travers la sélection par l’échec.

Sources(s) : Discours Maisons-Alfort (02/02/07)

Entrepreneur

L’entreprise et les entrepreneurs n’ont pas aujourd’hui la place qu’ils méritent dans notre pays. Entreprendre, c’est toujours prendre un risque et l’échec fait partie de l’aventure entrepreneuriale. Il est vital que notre société valorise mieux cette prise de risques. A mes yeux, c’est l’image tout entière du chef d’entreprise qui est ici en question et qu’il convient de réhabiliter.
Nous vivons certes dans une société qui a toujours valorisé l’engagement en faveur de l’intérêt général, le service du public et de la collectivité. Mais, à tous les jeunes de France, je veux dire avec force que l’on sert aussi son pays, en créant son entreprise et en la faisant gagner. On est utile aux autres, en créant des richesses dans son pays. On a droit à l’estime de la Nation quand on participe à sa prospérité.
Or, malgré les risques pris, malgré les emplois créés, malgré les recettes fiscales versées, l’entreprise demeure trop souvent un objet de défiance en France. Il est temps de dépasser les oppositions de classe, de réconcilier les Français avec leurs entreprises et de réconcilier, dans le même mouvement, les entrepreneurs avec l’Etat. Les règles complexes, multiples, instables – vous venez hélas d’en faire l’expérience sur le temps de travail – qu’applique l’Administration française à nos entreprises, constituent aujourd’hui un véritable « impôt réglementaire ». Cet impôt – comble de l’injustice – est d’autant plus lourd que l’entreprise est petite. Je souhaite donc que s’engage une vaste politique de simplification des normes applicables aux PME. Dans ce but, il nous faudra nous fixer dorénavant des objectifs extrêmement concrets : la limitation très stricte du temps nécessaire au renseignement des formulaires, la simplification effective de la feuille de paye des salariés français, et la réorganisation de l’ensemble des relations entre l’Etat et les entreprises dans une logique de « guichet unique ».

Sources(s) : Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06)

Entreprise

Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne car il est évident que personne ne viendra créer des emplois chez nous si notre fiscalité continue à être la plus dissuasive d’Europe. Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail.
L’entreprise et les entrepreneurs n’ont pas aujourd’hui la place qu’ils méritent dans notre pays. Entreprendre, c’est toujours prendre un risque et l’échec fait partie de l’aventure entrepreneuriale. Il est vital que notre société valorise mieux cette prise de risques. A mes yeux, c’est l’image tout entière du chef d’entreprise qui est ici en question et qu’il convient de réhabiliter.
Nous vivons certes dans une société qui a toujours valorisé l’engagement en faveur de l’intérêt général, le service du public et de la collectivité. Mais, à tous les jeunes de France, je veux dire avec force que l’on sert aussi son pays, en créant son entreprise et en la faisant gagner. On est utile aux autres, en créant des richesses dans son pays. On a droit à l’estime de la Nation quand on participe à sa prospérité.
Or, malgré les risques pris, malgré les emplois créés, malgré les recettes fiscales versées, l’entreprise demeure trop souvent un objet de défiance en France. Il est temps de dépasser les oppositions de classe, de réconcilier les Français avec leurs entreprises et de réconcilier, dans le même mouvement, les entrepreneurs avec l’Etat. Les règles complexes, multiples, instables – vous venez hélas d’en faire l’expérience sur le temps de travail – qu’applique l’Administration française à nos entreprises, constituent aujourd’hui un véritable « impôt réglementaire ». Cet impôt – comble de l’injustice – est d’autant plus lourd que l’entreprise est petite. Je souhaite donc que s’engage une vaste politique de simplification des normes applicables aux PME. Dans ce but, il nous faudra nous fixer dorénavant des objectifs extrêmement concrets : la limitation très stricte du temps nécessaire au renseignement des formulaires, la simplification effective de la feuille de paye des salariés français, et la réorganisation de l’ensemble des relations entre l’Etat et les entreprises dans une logique de « guichet unique ».
Internet est une chance pour réhabiliter l’effort, le goût du risque, et augmenter le pouvoir d’achat. Sur internet, chacun peut créer son activité et en vivre. Nous le voyons tous les jours. Au lieu de l’étouffer, je ferai en sorte que l’Etat facilite, incite et soutienne ce foisonnement de micro-initiatives. Pour faire le pendant avec l’exonération de charges fiscales et sociales sur les heures supplémentaires, les revenus tirés d’une activité numérique personnelle seront exonérés de charges sociales et fiscales dans une limite à définir. Au-delà, un statut simplifié de micro-entreprise numérique permettra à ces activités de croître et de se développer.

Sources(s) : Mon Projet / Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06) / Tribune journal du net (20/04/07)

Entreprise patrimoniale

Je suis un très grand partisan de l’entreprise patrimoniale, celle où le chef d’entreprise, le dirigeant, est aussi l’actionnaire principal. Ces entreprises là portent les valeurs de travail, de réussite, de responsabilité auxquelles je suis très attaché. Elles sont aujourd’hui les plus dynamiques en termes de création d’emplois.
Les mesures que je propose, notamment la réforme du bouclier fiscal, la déduction de l’ISF de l’investissement dans une PME, la baisse de l’impôt sur les sociétés, mais également l’exonération des droits de succession pour 95 % des Français, permettront de récompenser tous ceux qui, à la tête d’entreprises patrimoniales, ont pris des risques.

Sources(s) : Réponses CGPME

Environnement

Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique. Ce n’est pas un choix, c’est une urgence, une nécessité. Mais ce que nous pouvons choisir, c’est d’en faire une chance pour la croissance et nos emplois. Je créerai un grand ministère du Développement durable, pour que l’environnement ait les moyens de ses ambitions. Notre politique énergétique conciliera l’indépendance et le développement durable. Nous augmenterons la part des énergies renouvelables, isolerons les bâtiments anciens, mais nous renouvellerons aussi le parc nucléaire. Grâce à la clairvoyance de nos prédécesseurs, nous avons la chance de maîtriser cette énergie déterminante pour le futur car elle ne perturbe pas le climat et garantit en partie notre autonomie énergétique. Ceux qui vous disent qu’ils vont renoncer au nucléaire vous font, au mieux, de fausses promesses, au pire mettent gravement en danger notre indépendance. Je souhaite que la responsabilité de ceux qui polluent puisse être mise en cause de manière illimitée. Je créerai une fiscalité écologique pour inciter les Français à adopter des comportements vertueux, notamment une TVA à taux réduit sur les produits propres. Nous investirons dans la recherche sur les technologies propres.
Nous développerons les transports en commun et les transports alternatifs à la route, tout en aidant les transporteurs routiers à acquérir des véhicules propres. Enfin, nous devons agir au niveau international pour que les grands pays s’engagent dans la réduction des gaz à effet de serre et la protection de la biodiversité.
Une organisation mondiale de l’environnement doit voir le jour et je proposerai que les produits venant de pays qui ne respectent aucun engagement en matière écologique soient pénalisés.

Sources(s) : Mon Projet

Etat

Le premier rôle de la politique, c’est de faire fonctionner l’État. La mondialisation ne disqualifie nullement le rôle des États. Au contraire. Dans la mondialisation, les pays qui échouent sont ceux dont l’État est inefficace, entrave, empêche; ceux qui réussissent sont ceux dans lesquels l’État facilite, incite, soutient. Rien ne se fera donc avec un État qui continue à fonctionner comme aujourd’hui. Je crois dans un État ouvert, équilibré, soucieux de faire agir tout le monde ensemble. Mais je crois aussi dans un État fort, qui fait des choix, mène des politiques et, plus que tout, poursuit l’intérêt général, l’intérêt de notre nation.

Sources(s) : Mon projet

Etat actionnaire

Je propose que l’Etat actionnaire joue son rôle, pas seulement en préparant des privatisations pour desserrer l’étau de la dette mais en n’oubliant pas qu’il doit aussi être un Etat stratège, garant de la préservation de nos intérêts industriels et technologiques fondamentaux.
C’est ce que font les Américains avec l’intelligence économique et avec les dépenses du Pentagone. C’est ce que les Japonais font avec le MITI. C’est ce que les Chinois font avec leur gestion politique de transfert de technologies. C’est ce que la France et avec elle l’Europe ne font plus ou plus suffisamment. C’est ce que nous avons commencé à faire avec les pôles de compétitivité, avec l’agence nationale de la recherche, avec l’agence nationale de l’innovation industrielle. Il faut aller beaucoup plus loin.

Sources(s) : Discours St Etienne (09/11/06)

Etudes surveillées

L’école ne peut se décharger de toute responsabilité quand la classe est finie. C’est la raison pour laquelle je souhaite qu’elle prenne en charge les orphelins de 16h ou de 17h dont les parents travaillent , qu’elle organise des études surveillées où les enfants au lieu d’être livrés à eux-mêmes soient encadrés pour faire leurs devoirs. Je souhaite que les enseignants volontaires pour diriger ces études, comme ceux qui seront volontaires pour faire du soutien scolaire, reçoivent un surcroît de rémunération ».
« Je propose que les enseignants sur la base du volontariat puissent encadrer des études dirigées et être payés davantage ».

Sources(s) : Discours Cormeilles-en-Parisis (06/03/07) / Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)

Etudiant

Enfin, je veux transformer la condition étudiante, en faisant tout pour que l’argent ne soit jamais un obstacle à la poursuite des études, en permettant à nos jeunes d’être autonomes et en créant des campus universitaires de réputation mondiale et européenne.
Si je suis élu, l’étudiant qui travaille ne paiera pas d’impôt.

Sources(s) : Mon Projet

Euro

Je ferai en sorte que l’euro devienne un outil de croissance, d’emploi et de puissance économique. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir.
Je n’accepte plus la façon dont est géré l’euro dans notre pays. Et je veux le poser avec gravité. J’ai voté pour l’euro. Je suis pour l’euro. L’euro est une réussite, mais on n’a pas fait la deuxième monnaie du monde pour ne pas s’en servir. (…) Je demande pourquoi les Américains se servent du dollar comme d’une arme au service de la croissance et de l’emploi ? Les Japonais du yen. Les Chinois du yuan, et les Anglais de la livre sterling. (…) Je veux un gouvernement économique pour l’Europe. C’est-à-dire des ministres des Finances qui gèrent la zone euro pour en faire la première zone de croissance du monde.
L’euro doit être au service de la croissance et de l’emploi, et pas simplement de la lutte contre une inflation qui n’existe plus, pour une raison simple, c’est que la concurrence est telle, la mondialisation est telle, que la lutte contre l’inflation doit être moins grande, pour la raison simple que la concurrence fait baisser les prix.
Nous devons avoir une politique monétaire. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir. J’agirai au sein de l’Eurogroupe pour nous doter d’un gouvernement économique et éviter d’avoir des chocs asymétriques de conjoncture, sortir du flou juridique s’agissant de la politique de change, organiser une vraie concertation entre l’Eurogroupe et la BCE. Modifier le traité serait sans doute très difficile. Un accord me paraît en revanche envisageable.

Sources(s) : Mon Projet / Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007 / Conférence de presse (02/04/07)

Europe

Je suis un Européen convaincu. Je sais jusque dans ma propre histoire ce qu’il en a coûté à l’Europe d’être divisée. Mais je n’ai pas dit oui à la construction européenne tout au long de ces années pour avoir l’Europe que nous avons aujourd’hui. L’Europe ne doit pas être le cheval de Troie d’une mondialisation réduite à la circulation des capitaux et des marchandises, mais doit au contraire protéger ses peuples dans la mondialisation. L’Europe est d’abord une grande culture. Elle doit agir dans le monde pour que les valeurs de la civilisation ne cèdent pas sous la pression des seuls intérêts commerciaux et financiers. Elle doit défendre les droits de l’homme, la démocratie, la protection des plus faibles, la solidarité, la protection de la nature. L’Europe doit ensuite préserver les intérêts de ses peuples. Je réhabiliterai la préférence communautaire, c’est-à-dire le droit pour l’Europe, lorsque c’est son intérêt, notamment à l’OMC, de préférer et donc de protéger ses produits, ses entreprises, ses marchés. L’Europe ne doit pas se résigner aux délocalisations, mais au contraire tout faire pour que l’activité se localise en Europe. C’est ce que nous ont dit ceux qui ont voté non au référendum sur le projet de Constitution. C’est un fait politique. Je veux leur dire que je les ai entendus. Enfin, l’Europe doit nous permettre de faire à plusieurs ce que seuls nous faisons moins bien : notamment la politique migratoire et le développement, la politique industrielle et la recherche, le développement durable. Je soutiendrai la PAC car elle est la condition de l’indépendance alimentaire de toute l’Europe. Nous avons fait l’Europe pour agir, pas pour subir. Nous avons fait l’Europe pour exprimer une volonté commune, pas pour organiser notre renoncement collectif. Pour toutes ces raisons, je veux que l’Europe ait des frontières et je m’opposerai à l’entrée de la Turquie. J’ai proposé à nos partenaires un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles que nul n’a contestées pendant la campagne référendaire, afin que l’Europe se dote rapidement des moyens de fonctionner efficacement à 27 États membres. La question de la réécriture d’un texte plus global, scellant la dimension fondamentalement politique de l’Europe, se posera dans un second temps.

Sources(s) : Mon Projet

Euthanasie / Fin de vie

Je suis pour le respect de la vie, dans la mesure où la souffrance ne rend pas la vie impossible. Il y a des limites à la souffrance humaine. Mais, je ne pense pas que cette question se règle par une loi. Comment voulez-vous qu’un texte recense tous les cas de fin de vie? Cela ne se quantifie pas. Un texte ne peut pas donner une liste exhaustive de situations où les cas de fin de vie peuvent s’appliquer. Je veux que l’on fasse confiance au dialogue. C’est au patient, à sa famille et au corps médical de trouver la solution la plus adaptée. Je pense qu’il faut donc laisser une zone de liberté.
Un tiers seulement des personnes qui y auraient droit bénéficient de soins palliatifs. Il faut donc urgemment les développer.

Sources(s) : Interview Femme Actuelle (26/03/07) / Interview Panorama du médecin (mars 2007)

Evaluation

C’est le corollaire de la liberté pédagogique et de l’autonomie. Refuser l’évaluation de l’école ou du maître c’est mépriser les enseignants, c’est leur dénier leur capacité à être efficaces, à être performants. C’est leur refuser le droit d’être jugés sur leur résultat. Pour moi la culture du résultat est nécessaire à l’école comme ailleurs. Mais l’évaluation ne peut pas se fonder sur des critères purement quantitatifs. Ils doivent être aussi et avant tout qualitatifs, ce qui renvoie à la question de savoir quelle mission on assigne à l’éducation.

Sources(s) : Discours Maisons-Alfort (02/02/07)

Excellence

Contre l’héritage de mai 68, contre le refus de toute autorité, contre le relativisme culturel et moral, contre le nivellement par le bas, contre la dévalorisation des diplômes, contre l’inculture, il n’y a pas d’autre choix que l’excellence.

Sources(s) : Discours Besançon (13/03/07

Exode rural

Rétablir la confiance est plus que jamais nécessaire pour ceux de nos concitoyens qui sont issus du monde rural. Depuis des décennies, certains de nos territoires ruraux les plus fragiles sont gagnés peu à peu par la désertification. Or je veux affirmer, une fois encore, qu’il n’y a pas de fatalité au dépeuplement ni à l’exode rural, pour peu que l’Etat poursuive et amplifie ce qui fut toujours une grande politique, une politique originale dans notre pays, celle de l’aménagement du territoire. Elle n’est d’ailleurs pas pour rien dans la qualité de vie et des services publics que nous reconnaissent les étrangers qui visitent et apprécient notre pays. Aménager le territoire, c’est refuser que l’Etat ne renforce encore les tendances, là, à la concentration, ailleurs, au dépeuplement, plutôt que de rechercher un équilibre dans le développement de nos territoires. Aménager le territoire, c’est finalement garantir une véritable égalité des chances pour chaque Français, en tout point du territoire.

Sources(s) : Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06)

Exploitation agricole

Je suis favorable au maintien des outils d’aide à l’installation. Ces outils ont fait leur preuve, ils sont efficaces. Mais il ne faut pas vivre dans l’illusion : on n’installera pas un agriculteur pour un départ. L’objectif doit être de veiller au renouvellement des générations et de ne pas détourner les jeunes de ce métier. Il faut également veiller à appuyer les démarches des jeunes qui viennent d’autres milieux. (…)
L’aide à l’installation est primordiale, de même que les prêts bonifiés. Un effort pourrait sans doute être fait en direction du stage d’installation, afin de le rapprocher des besoins réels des futurs exploitants.

Sources(s) : Page 50 – UMP – http://www.u-m-p.org/propositions / Interview Le Mag Cultures (février 2007)

 

S 13.05.07

Salaires

Je veux être le Président du pouvoir d’achat. Pour cela, je permettrai d’abord à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Les heures supplémentaires seront toutes payées au moins 25 % de plus que les heures normales, et elles seront exonérées de toute charge sociale et de tout impôt. En travaillant quatre heures de plus par semaine, un salarié rémunéré au Smic gagnera immédiatement 165 euros net de plus par mois. Les salaires sont trop bas dans notre pays. Je demanderai aux entreprises de faire un effort sur les salaires car l’État fait lui-même un effort sur les allégements de charges.
Dès le mois de juin, je réunirai une conférence avec les partenaires sociaux afin que l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes soit totale d’ici 2010. Les femmes subissent plus que les hommes les salaires trop bas, le travail précaire, le sous-emploi, l’absence de formation.
Le problème, c’est non seulement que les salaires sont trop bas, mais encore que la grille des salaires est écrasée avec beaucoup de Français dont les salaires ont été rattrapés par le Smic. C’est pourquoi ma politique sera une politique d’augmentation de tous les salaires, le Smic bien sûr, mais aussi les autres, pour sortir de cet égalitarisme qui dévalorise l’effort et le travail. Et c’est pourquoi aussi je suis opposé au Smic à 1 500 euros brut n’importe quand et dans n’importe quelles conditions. Pour permettre l’augmentation de tous les salaires, je prendrai trois mesures : la rémunération au moins 25 % de plus des heures supplémentaires et leur exonération fiscale et sociale. Cela représentera 165 euros net de plus par mois pour un salarié rémunéré au Smic qui travaillera cinquante minutes de plus par jour ; l’obligation pour les branches d’augmenter la grille des salaires, faute de quoi elles perdront les allégements de charges ; l’investissement dans l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation pour que nos emplois soient plus qualifiés et donc mieux rémunérés.

Sources(s) : Mon Projet / Libération (10/04/07)

Santé

J’engagerai la politique de santé publique et de prévention qui nous fait défaut depuis tant d’années.
J’améliorerai les conditions de travail des professionnels de la santé, leur ferai bien davantage confiance, reconnaîtrai leur mérite par de plus grandes facilités de promotion professionnelle, et libérerai l’hôpital de la contrainte des 35 heures en permettant à tous ceux qui veulent travailler plus pour gagner davantage de le faire. Je souhaite garantir l’égalité et l’équité de l’accès aux soins pour tous sur tout le territoire. Mais je veux également que chacun se sente responsable du financement de notre système de santé.
Je ne pense pas qu’il y ait matière à beaucoup d’économies dans la santé. Compte tenu de l’allongement de la durée de la vie, du progrès médical et de l’aspiration bien naturelle de nos concitoyens à vivre en bonne santé, l’investissement dans la santé sera forcément majeur.
Je veux que nous préservions l’excellence de notre système de santé, qui est l’un des meilleurs du monde.
Au lieu de lutter contre ses gaspillages, nous avons organisé son rationnement, essoufflant nos professionnels sous le poids de la bureaucratie, de l’isolement, des inégalités, sans parler des 35 heures. Pour moi, la santé n’est pas un coût, c’est un investissement, une richesse, des emplois, de la croissance, et surtout un bien-être qui n’a aucun prix. C’est pourquoi tout euro dépensé dans la santé doit être un euro utile, qui serve à guérir ou à soulager la souffrance. Je ferai des sciences du vivant une priorité de notre recherche.
Les remboursements pour les lunettes et les prothèses, les Français ont un remboursement qui ne doit pas être supérieur à 30 %, alors que le problème d’hygiène dentaire, c’est un problème de santé publique, on ne peut pas dire que c’est du confort, on ne peut pas se trimballer avec une dent qui manque, et pareil pour les lunettes, ce n’est pas une question de mode, c’est une question de nécessité. J’ai proposé qu’on porte les remboursements jusqu’à 50 %, mais je veux qu’à l’inverse, on pose le problème des fraudes, des médicaments de confort et des excès en tout genre.

Sources(s) : Mon Projet / Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007

Scolarité

S’agissant de la scolarisation des enfants de deux à trois ans, toutes les études montrent que, telle est pratiquée aujourd’hui, c’est-à-dire dans des classes trop nombreuses, avec du personnel insuffisamment formé et des institutrices qui sont seules à s’occuper d’une trentaine d’enfants, elle n’est pas adaptée à des enfants aussi jeunes. Par conséquent, je ne veux pas développer la scolarisation des enfants de deux à trois ans. Lorsque l’environnement familial des enfants ne leur permet pas d’acquérir le vocabulaire qui leur sera nécessaire pour réussir l’apprentissage de la lecture, de petites structures de prise en charge, avec des personnels qualifiés, devront toutefois être créées.

Sources(s) : Interview à la revue Cotémômes

SDF

S’agissant des sans domicile fixe, je suis pour des centres d’hébergement de petite taille, qui gardent les gens plus qu’une nuit, deux nuits ou une semaine pour les réinsérer.

Sources(s) : J’ai une question à vous poser (5/02/07)

Seconde chance

Je prends l’engagement si je suis élu de créer des écoles de la deuxième chance dans tous les départements et de développer dans toutes les disciplines des cursus qui permettent d’accéder à l’enseignement supérieur sans le bac, comme c’est déjà le cas avec la capacité en droit ou avec le Conservatoire National des Arts et Métiers.
Je veux que toute personne qui n’a pas pu faire les études de son choix puisse les entreprendre plus tard.

Sources(s) : Discours Maisons-Alfort (02/02/07), Discours Nantes (15/03/07)

Sécurité

Je poursuivrai la politique de sécurité que j’ai engagée depuis 2002. Des peines planchers seront instaurées pour les multirécidivistes et le droit pénal des mineurs sera réformé.

Sources(s) : Mon Projet

Sécurité sociale professionnelle

Ceux qui font l’effort de travailler doivent bénéficier d’une vraie protection contre le chômage et contre les aléas de l’économie. Avec les partenaires sociaux, je créerai la sécurité sociale professionnelle. Elle ne supprimera pas le chômage, pas plus que la Sécurité sociale n’a supprimé la maladie. Mais elle permettra à chacun de surmonter au mieux et au plus vite cette difficulté. Une personne licenciée pour des raisons économiques ne perdra pas son contrat de travail: celui-ci sera transféré au service public de l’emploi qui lui garantira 90% de sa rémunération antérieure aussi longtemps que nécessaire, pour suivre une formation qualifiante, trouver un nouvel emploi, essayer un nouveau métier. En revanche, il ne sera plus possible de refuser plus de deux emplois sans justification.

Sources(s) : Mon projet

Seniors

Notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer.
Il nous faudra aussi cesser de mettre de côté les seniors qui pourraient et voudraient poursuivre leur activité.
Il est inouï que nous continuions à dépenser plus de 5 milliards et demi d’euros chaque année pour retirer du marché du travail des personnes qui sont encore dans la force de l’âge. Si, là encore, cela devait permettre aux jeunes de travailler, nous n’aurions pas hélas l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés du monde.

Sources(s) : Mon Projet / Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06)

Service civique

Je donnerai des avantages concrets à ceux qui donnent de leur temps à la société dans les associations, et créerai un service civique obligatoire de six mois.
Si je suis élu, je mettrai en place le service civique de 6 mois. Parce qu’il faut une fois au moins que l’on demande quelque chose à la jeunesse en contrepartie de ce qu’elle reçoit. Elle y trouvera la possibilité de servir de grandes causes, d’élargir son horizon, de rencontrer d’autres gens que ceux qu’elle a l’habitude de voir. (…)
Dans son volet militaire et de sécurité, le service civique pourrait utilement contribuer au renforcement de nos capacités de réaction, via notamment une réserve opérationnelle plus consistante, à même de soulager nos armées déjà fortement sollicitées sur les théâtres extérieurs.

Sources(s) : Mon Projet / Discours Zénith (18/03/07) / Interview Revue Défense & Sécurité internationale (Mars 2007)

Service minimum

Dès l’été, une loi créera un service minimum garanti en cas de grève. En échange des efforts que je leur demanderai, nos fonctionnaires seront plus considérés, mieux payés et leurs carrières seront plus valorisantes.

Sources(s) : Mon Projet

« Le service minimum dans les transports publics est enterré dans des procédures incompréhensibles. » Le Monde 25/01/08

Service public de l’emploi

L’ANPE, l’Unedic, les Maisons de l’emploi seront réunies en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui.

Sources(s) : Mon projet

Services publics

Je crois résolument dans le service public, à son rôle pour l’égalité des chances. C’est pourquoi il est essentiel d’assurer sa présence dans les quartiers en difficulté, en milieu rural, outre-mer. Mais je veux que le service public soit au service du public. Je souhaite que son fonctionnement et ses horaires d’ouverture répondent mieux à vos attentes.

Sources(s) : Mon projet

Services publics en milieu rural

Je n’accepte pas les fermetures de services publics en milieu rural, sans concertation et sans préavis.
Comprenons-nous bien, je suis absolument convaincu que les services publics doivent évoluer, en fonction notamment des besoins exprimés par les habitants et les élus. Mais fermer purement et simplement un service public dans une zone rurale déjà fragilisée, m’a toujours semblé être le degré zéro de la réforme. Je veux prendre un engagement clair : que toute évolution des services publics ne puisse intervenir que pour garantir à tous un service d’une qualité encore supérieure. C’est le principe des « Points Poste » qui sont confiés à des commerces de proximité, ce qui permet d’assurer les mêmes services avec des horaires d’ouverture plus longs. Pour permettre au monde rural français de rebondir, pour garantir la permanence des grands services régaliens, nous avons le devoir d’imaginer, d’utiliser les nouvelles technologies, de jouer sur la polyvalence des agents et de mutualiser, partout où cela est possible, les moyens des acteurs publics ou privés.

Sources(s) : Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06)

SMIC

Le problème de la France, c’est que la SMIC, qui devrait n’être qu’un point de départ, est de plus en plus un point d’arrivée. De plus en plus de Français sont rémunérés au SMIC: 17% contre 1,4% des salariés britanniques, alors même que le SMIC britannique est supérieur de 100 euros au SMIC français. Voilà la triste réalité de notre pays. Les 35 heures ont artificiellement atrophié notre économie et gelé les salaires. Il faut faire repartir la machine économique, et permettre l’augmentation de tous les salaires. Le SMIC, mais aussi les autres.
Porter le Smic à 1500 euros, comme le proposent certains socialistes, ce serait un tout petit effort sur la durée de la législature. En réalité, tout en conservant le SMIC, il faut s’attaquer à l’écrasement des grilles salariales et faire un effort sur l’ensemble des salaires. Eux veulent l’augmentation du seul SMIC ; je préfère l’augmentation de tous les salaires grâce à l’augmentation de la quantité de travail.
La hausse du seul SMIC est un risque parce qu’elle tasserait la grille des salaires. Elle donnerait le sentiment à la classe moyenne que travailler dur ne sert à rien puisqu’on ne gagne pas plus, à l’arrivée, que celui qui est dans l’assistanat ou en bas de l’échelle. Je suis attaché à la justice. Je veux me préoccuper du pouvoir d’achat de tous les Français en « libérant » les 35 heures, donc en leur permettant de faire des heures supplémentaires sur lesquelles il n’y aura ni cotisations ni impôts sur le revenu.

Sources(s) : Le Parisien (23/03/07) / Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007 / Interview Le Parisien (21/02/07)

Société de l’Information

La révolution numérique nous oblige à être imaginatifs autant que pragmatiques, et à cerner les priorités.
Les nouvelles technologies offrent, évidemment, une augmentation sans limites des possibilités de diffusion.
Elles permettent aux nouveaux talents de se faire connaître sans intermédiaires. Elles sont un lieu privilégié pour le dialogue des cultures. Elles sont une réalité qui nous oblige. La France doit améliorer toujours davantage son positionnement et jouer de tous ses atouts. C’est capital en termes économiques, car des milliers et des milliers d’emplois en dépendent. C’est capital en termes politiques et culturels, car, d’une dépendance technologique, peut découler une dépendance culturelle, comme le montre, par exemple, la domination d’un moteur de recherche comme Google.
C’est pourquoi, je souhaite que soit menée une politique de soutien efficace de nos entreprises innovantes dans ce secteur. Dans cet esprit, les universités doivent devenir des zones franches fiscales pour les étudiants, les enseignants, les chercheurs qui déposeraient des brevets et créeraient des entreprises. Je souhaite conforter l’excellence de notre industrie du logiciel et en particulier dans le domaine des jeux vidéos où nos talents fort nombreux ont tendance à s’expatrier de plus en plus souvent.
Je souhaite que l’Europe développe sa propre industrie des dispositifs de protection des oeuvres. Il faut que, parallèlement, les industries culturelles affectées par Internet soient aidées pour réussir leur évolution. Ce qui signifie, pour le disque, qu’il faut aider à la numérisation des oeuvres et développer toutes les formes de diffusion légale. Réfléchir à des aides sociales pour soutenir l’emploi dans la filière musicale. Examiner l’ensemble des règles fiscales applicables à ce secteur, afin de les adapter dans ce contexte de complète mutation. (…)
Je souhaite que la politique culturelle investisse la société de l’information et qu’elle la tire vers le haut, qu’elle lui donne une âme, un contenu, fidèle à un idéal de civilisation que nous avons hérité des Lumières. Je souhaite qu’elle fasse émerger un nouveau modèle économique, viable, qui respecte le droit des auteurs, des créateurs, des artistes, et qui en même temps réponde à l’exigence de permettre que les oeuvres soient accessibles à tous, qu’elles soient le plus largement diffusées. (…)
Internet est un extraordinaire instrument de démocratisation culturelle, qui doit être pleinement utilisé. Je pense, par exemple, à la création de sites publics mettant gratuitement à disposition les oeuvres du patrimoine français tombées dans le domaine public, ou financées par fonds publics. Je pense à la création de sites éducatifs et interactifs mettant les jeunes en contact direct avec les créations contemporaines. Il y a là un gisement infini, qui doit être exploité au profit de tous. (…)
La littérature de fond, la littérature à risque, celle par exemple des premiers romans, a besoin de ce réseau des passionnés que sont les libraires, qu’il faut soutenir, avec les collectivités locales, notamment contre la spéculation immobilière. Il faut les aider au développement d’une offre numérique, c’est à dire à mettre en ligne leur catalogue, leurs disponibilités, afin que les acheteurs, sûrs de ce qu’ils vont trouver, se rendent dans ces lieux de convivialité. De même qu’il faut aider les éditeurs à prendre le tournant des nouvelles technologies. Dans cet esprit, je souhaite que le Centre National du Livre voie ses missions et ses moyens renforcés. (…)

Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)

Soins optiques et dentaires

Je propose un meilleur remboursement par l’assurance-maladie des soins optiques et dentaires. Ces soins, indispensables à une vie digne et de qualité, sont aujourd’hui très mal remboursés.

Sources(s) : Interview Panorama du médecin (mars 2007)

Solidarité

Nos politiques de solidarité méritent mieux que l’avarice et le rationnement. C’est pourtant ce que nous leur faisons subir depuis des années parce que nous ne commençons pas par le commencement: créer des richesses marchandes. Dans la cinquième puissance du monde, le minimum vieillesse et l’allocation pour adulte handicapé ne sont même pas au niveau du seuil de pauvreté. Pouvons-nous l’accepter ? Je veux que nous ayons l’argent nécessaire pour mener de grandes politiques de solidarité. Je veux en citer trois plus particulièrement. La première concerne les personnes handicapées. Elles nous apprennent le courage et c’est pourquoi je veux absolument que nos enfants soient scolarisés dans les mêmes écoles que les enfants handicapés. Elles nous rappellent ce qui est vraiment important dans l’existence. Je veux rendre opposables devant les tribunaux un certain nombre de droits qui les concernent, notamment l’accès aux transports et aux bâtiments publics. Leur insertion dans le monde du travail sera pour moi une priorité et je leur ouvrirai les portes de l’enseignement supérieur. Je souhaite ensuite mettre en oeuvre une grande politique de la fin de vie. Je veux que, dans la manière dont notre société prend en charge les personnes très âgées et lutte contre leur solitude, nous soyons un exemple de civilisation. Je lancerai un plan de prévention et de recherche sur les maladies de la vieillesse, notamment la maladie d’Alzheimer. Je créerai une cinquième branche de la protection sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie et garantir à tous les Français qu’ils pourront rester à domicile s’ils le souhaitent. Je veux enfin
que chacun puisse prendre un congé rémunéré pour pouvoir s’occuper d’un proche en fin de vie. Enfin, je veux que nous préservions l’excellence de notre système de santé, qui est l’un des meilleurs du monde. Au lieu de lutter contre ses gaspillages, nous avons organisé son rationnement, essoufflant nos professionnels sous le poids de la bureaucratie, de l’isolement, des inégalités, sans parler des 35 heures. Pour moi, la santé n’est pas un coût, c’est un investissement, une richesse, des emplois, de la croissance, et surtout un bien-être qui n’a aucun prix. C’est pourquoi tout euro dépensé dans la santé doit être un euro utile, qui serve à guérir ou à soulager la souffrance. Je ferai des sciences du vivant une priorité de notre recherche.
J’engagerai la politique de santé publique et de prévention qui nous fait défaut depuis tant d’années.
J’améliorerai les conditions de travail des professionnels de la santé, leur ferai bien davantage confiance, reconnaîtrai leur mérite par de plus grandes facilités de promotion professionnelle, et libérerai l’hôpital de la contrainte des 35 heures en permettant à tous ceux qui veulent travailler plus pour gagner davantage de le faire. Je souhaite garantir l’égalité et l’équité de l’accès aux soins pour tous sur tout le territoire. Mais je veux également que chacun se sente responsable du financement de notre système de santé.

Sources(s) : Mon Projet

SOLIDARITÉ (Délit de).

La France de 2008 pénalise le « délit de solidarité » alors même que la convention de Schengen du 19 juin 1990, pourtant peu clémente, exonérait de poursuite toute aide humanitaire sans but lucratif.

Source : Communiqué du MRAP

Sport

Je ferai en sorte que l’école consacre plus de temps au sport.
Je veux rendre au sport la place qu’il mérite. Je ne veux que l’on se passionne simplement pour le sport quand il y a une Coupe du monde, qu’elle soit de football ou de rugby, quand il y a un Championnat du monde d’athlétisme ou quand un boxeur fait des exploits.
Je veux rendre sa place au sport dans notre société du 1er janvier au 31 décembre. Comment faire, comment y arriver ?
Je pense que tout passe par l’école. (…) Donc on change la logique de l’école, en doublant le nombre d’heures, en augmentant les coefficients, en permettant aux familles de choisir un mi-temps sportif et en démontrant qu’avec un mi-temps sportif on peut quand même faire de grandes études, que non seulement ce n’est pas un handicap, mais que ça peut être une chance.
On donne les moyens aux fédérations de professionnaliser leur gestion.
On récompense les bénévoles dans tous les clubs amateurs si importants pour notre pays en leur donnant des points de retraite. Le bénévolat, ce n’est pas simplement une question d’argent, mais de considération.
Pour que celui qui a consacré 20 ans à son club de sa région ne se dise à la fin de sa vie qu’en plus on ne lui a pas dit merci.
Mais cela vaut aussi pour les jeunes lors de leurs examens de passage.
J’aimerais vous dire un mot à propos d’un sujet qui vous préoccupe : le ministère des Sports.
Je veux prendre mes responsabilités et j’ai beaucoup réfléchi à cette question.
Naturellement, le mouvement sportif est attaché à un ministère des sports. D’ailleurs, c’est un grand classique français, chacun considère qu’il y a trop de ministres, mais chacun veut le sien…
Le rôle de la politique n’étant pas de nier les contradictions, mais de les surmonter. Il y aura donc un ministère des sports, dédié aux sportifs, mais je veux inscrire ce ministère dans un pôle de compétences où j’y mettrai également la santé.
Car je conteste l’idée que le sport soit associé à la jeunesse. Le sport, ce n’est pas que la jeunesse, c’est toute la France. Lier jeunesse et sports, c’est nier la pratique sportive.
Je veux que celui qui porte le sport puisse également débattre et porter d’autres enjeux comme celui de la santé. Quelle est la signification de mettre le titulaire de la santé d’un côté et celui du sport dans un autre ? À quoi sert le sport, s’il ne sert pas à améliorer, à porter, à développer la santé des Français et pas simplement des jeunes français ?

Sources(s) : Mon Projet / Rencontre avec les sportifs (15/04/07)

Statut de pré-majorité

Je propose de créer, pour les jeunes de 16 à 18 ans, un statut de pré-majorité, leur permettant, par exemple, de prendre des responsabilités dans la vie associative, dans des entreprises ou dans la vie civique.

Sources(s) : Interview Marie-Claire (avril 2007)

Stock Options

Je n’aime pas l’idée de stock options réservées à un petit groupe de cadres dirigeants. Je suis très tenté par l’idée de plans de stock options pour tous ou pour personne.

Sources(s) : Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007

Suicide

Si je suis élu président de la République, je veux donner des moyens à la recherche, je veux spécialiser les services sur ces questions-là et ceux qui sont malades de dépression ou de stress ou de mal-être ou mal-vivre, n’ont pas à être culpabilisés. Ils portent, quand on a une maladie organique, quand on a une fracture, on va chez le médecin pour se faire soigner, quand on est dépressif, parce que la vie est dure, parce qu’il y a de la pression, parce que c’est lourd à porter tout ça. Il faut faire un grand plan national pour aider ces millions de gens à vivre c’est une question d’humanité.

Sources(s) : J’ai une question à vous poser (5/02/07)