Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

M. Guéant, en Martinique vous ne serez pas le bienvenu 08.02.12

Lire sur le site de Mediapart la lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur par Serge Letchimy, député et président du Conseil régional de la Martinique ICI.

Ainsi que celle de messieurs Victorin Lurel et Jacques Gillot, présidents du Conseil régional et du Conseil général de la Guadeloupe ICI.

 

Composition du Gouvernement 14.11.10

 

M. Sarkozy a précisé les critères qui seraient retenus pour compléter le gouvernement. Ils devront :

« répondre à des critères de diversité […] par leurs origines territoriales, leurs origines politiques et être représentatifs de la France multiple ».

Illustration : Luz

 

GOUVERNEMENT FILLON III

[14 NOVEMBRE 2010]

Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a nommé, le 14 novembre 2010, neuf nouveaux ministres. Quinze ministres quittent le Gouvernement. La nouvelle équipe gouvernementale se compose de 31 membres : le Premier ministre, 2 ministres d’État, 13 ministres de plein exercice, 7 ministres auprès d’un ministre et 8 secrétaires d’État.

François FILLON Premier ministre.

M. Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants ;

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes ;

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ;

M. Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ;

M. Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration ;

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie ;

M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé ;

M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ;

M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement ;

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

M. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire ;

M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication ;

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Maurice Leroy, ministre de la ville ;

Mme Chantal Jouanno, ministre des sports ;

M. Patrick Ollier, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;

M. Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique

M. Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération ;

M. Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales ;

M. Laurent Wauquiez, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes ;

Mme Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle.

Mme Marie-Luce Penchard, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer ;

M. Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce extérieur ;

Mme Nora Berra, secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé ;

M. Benoist Apparu, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement ;

M. Georges Tron, secrétaire d’Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé de la fonction publique ;

Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Thierry Mariani, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports ;

M. Frédéric Lefèbvre, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation ;

Mme Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative.

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Nicolas Sarkozy recadre la communication gouvernementale 16.04.08

De la « loyauté » et de la « solidarité » : c’est ce qu’a réclamé Nicolas Sarkozy aux membres de l’équipe gouvernementale, mercredi 16 avril, au cours du conseil des ministres, selon le compte rendu qu’en a fait le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, assurant que cette mise au point du chef de l’Etat « n’est pas liée » aux cafouillages de ces dernières semaines dans la majorité.

Le président a reconnu qu' »il peut y avoir des désaccords sur un certain nombre de sujets« , a indiqué M. Chatel, mais « il souhaite pour l’efficacité de l’action du gouvernement qu’il y ait de la loyauté et de la solidarité, et qu’une fois les arbitrages rendus, le gouvernement soit uni derrière les décisions qui sont prises et qui sont arbitrées par lui-même ou par le premier ministre« .

Décidément au cœur de ce conseil des ministres, la communication gouvernementale a fait l’objet d’une autre décision importante : la création d’un poste délégué interministériel à la communication auprès du premier ministre, attribuée à Thierry Saussez, spécialiste de la communication politique et proche de Nicolas Sarkozy. M. Saussez cumulera ces fonctions avec la direction du service d’information gouvernementale, vacant depuis septembre 2007.

Sa feuille de route précise qu’il doit « coordonner l’ensemble des actions de communication« . Là encore, aucun lien avec les couacs qui ont opposé ces dernières semaines les membres du gouvernement sur différents dossiers, a assuré Luc Chatel. « C’est un sujet évoqué depuis plusieurs semaines, la nécessité de faire davantage de pédagogie vis-à-vis de nos concitoyens, partager notre politique, les réformes qui sont mises en œuvre, expliquer l’action du gouvernement. »

Inventeur du concept de « démocratie cathodique« , Thierry Saussez, 59 ans, revendique plus de 500 campagnes électorales, toutes à droite, dans l’Hexagone, et jusqu’en Afrique. Membre du premier cercle sarkozyste, Thierry Saussez a activement travaillé à la montée en puissance du ministre de l’intérieur puis à la campagne présidentielle du candidat UMP. Il a été élu en mars sur la liste UMP conduite par Patrick Ollier à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

Source : Le Monde

 

Rachida Dati, nouvelle ministre de l’intérieur 28.03.08

C’est beau, un micro qui reste ouvert. Ça en dit tellement long sur les liens qui unissent les journalistes et les politiques. Et c’est tellement instructif sur les motivations profondes de certains…
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Nouveaux remous au cabinet de Rachida Dati 18.03.08

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Officiellement, il ne s’agit que d’un contrat de six mois non renouvelé. Mais selon les informations parvenues à Rue89, il s’agit surtout d’un nouveau départ du cabinet de la garde des Sceaux Rachida Dati pour cause de ras-le-bol. Gaël Tchakaloff, une journaliste, auteur d’un portrait de Rachida Dati intitulé « Psychanalyse d’un conte de fée », avait été recrutée en octobre 2007 au cabinet de la ministre afin de « coordonner sa communication ». Partie en vacances il y a un mois, elle a décidé de ne plus reprendre son poste.

Selon nos informations, dont se fait également l’écho le site du Nouvel Obs, deux autres membres du cabinet sont en instance de départ. En fait, ils espèrent un remaniement ministériel qui verrait Rachida Dati changer de portefeuille, ce qui leur éviterait une rupture dans la douleur. Ces deux membres du cabinet se plaignent de relations de travail insupportables, à base de hurlements et de reproches permanents. L’un d’eux serait en dépression.

Ces soubresauts au sein du cabinet de la Garde des Sceaux évoquent la série de départs qui avait secoué l’équipe de Rachida Dati quelques semaines seulement après son arrivée au ministère de la Justice. On avait alors enregistré pas moins de huit départs dans l’entourage de la ministre, un record ! Huit mois plus tard, l’épidémie de départs semble sur le point de connaître une nouvelle poussée de fièvre.

 

Remaniement : et 3 sarko-promesses envolées, 3 !

GOUVERNEMENT RESSERRÉ

PARITÉ HOMME-FEMME

OUVERTURE

21 membres le 18 mai, 33 au lendemain des législatives de juin, 38 depuis ce mardi. La promesse d’un gouvernement resserré, faite par le candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle, est bien loin. Et que dire de la parité : on ne compte que 13 femmes, soit à peine un tiers. Oubliée aussi l’ouverture chère au Président.

En temps de crise, le chef de l’Etat entend mobiliser. Peu importe donc le nombre, le sexe ou le parti des appelés. Une chute de la popularité, un style qui déplaît et une claque aux municipales ont inspiré à Nicolas Sarkozy une liste de six nouveaux entrants au gouvernement :

Hubert Falco, précédemmment sénateur UMP, est nommé secrétaire d’Etat à l’Aménagement du territoire.
Christian Blanc, précédemment député du Nouveau Centre, est nommé secrétaire d’Etat au Développement de la « Région Capitale ».
Anne-Marie Idrac, précédemment présidente de la SNCF, est nommée secrétaire d’Etat au Commerce extérieur.
Yves Jégo, précédemment député et porte-parole de l’UMP, est nommé secrétaire d’Etat à l’Outre-mer.
Nadine Morano, précédemment députée et porte-parole de l’UMP, est nommée secrétaire d’Etat à la Famille.
Alain Joyandet, précédemment député et secrétaire national de l’UMP chargé des fédérations, est nommé secrétaire d’Etat à la Coopération et la Francophonie.

Pour parfaire le dispositif, les attributions de cinq autres membres du gouvernement sont modifiées. Toujours pour éviter que le remaniement ne soit trop ostensible, aucun ministre ne bouge (seuls ceux qui se voient adjoindre un secrétaire d’Etat observent une modification de leurs compétences). Ne sont là encore concernés que des secrétariats d’Etat :

Laurent Wauquiez, précédemment porte-parole du gouvernement, est nommé secrétaire d’Etat à l’Emploi.
Luc Chatel, précédemment secrétaire d’Etat au Tourisme et à la Consommation, est nommé porte-parole du gouvernement et secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation.
Alain Marleix, précédemment secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, est nommé secrétaire d’Etat aux Collectivités territoriales.
Jean-Marie Bockel, précédemment secrétaire d’Etat à la Coopération, est nommé secrétaire d’Etat aux Anciens combattants.
Eric Besson, secrétaire d’Etat à la Prospective et à l’évaluation des politiques publiques, voit son portefeuille être augmenté par l’Economie numérique.

Au final, au moment de décompter ministres et secrétaires d’Etat, les engagements de Nicolas Sarkozy paraissent avoir fait long feu en matière d’exemplarité gouvernementale :

« Je veux un Etat exemplaire en matière d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et on est encore bien loin du compte. » (discours de Périgueux du 12 octobre 2006)

« Je gouvernerai avec un gouvernement resserré, de quinze ministres, selon une architecture ministérielle totalement renouvelée. » (projet présidentiel du candidat Sarkozy)

Mise de côté également la politique de l’ouverture, dont se targuait le chef de l’Etat pour vanter la « rupture ». Seul un léger pas vers le centre est opéré de nouveau. Avec Anne-Marie Idrac, ancienne députée UDF (1997-2002) des Yvelines. Et Christian Blanc, député du Nouveau Centre, formation qui fait toutefois partie intégrante de la majorité présidentielle.

Pour répondre aux résultats du scrutin municipal (le PS a remporté 34 villes de plus de 30000 habitants supplémentaires par rapport à 2001), Nicolas Sarkozy n’a pas récompensé que les heureux élus (Laurent Wauquiez et Luc Chatel en tête), il a aussi honoré des responsables de la débâcle de l’UMP (Nadine Morano défaite à Toul, ou encore Alain Marleix, pourtant secrétaire national aux élections du parti). Une manière, en tout cas, de calmer les bancs de la majorité à l’Assemblée nationale, échaudés par la surabondance de textes imposés depuis mai dernier et la récente défaite électorale. D’autant qu’il vont devoir bientôt examiner les délicates questions de la réforme des institutions et des propositions de la commission Attali.

Hostiles à l’ouverture et à l’affaiblissement de leur prérogatives, ils ont été été triplement récompensés : aucun socialiste ne fait son entrée au gouvernement, les six entrants ont tous déjà siégé au Palais Bourbon, et François Fillon a promis ce mardi après-midi aux députés d’oeuvrer pour une « coproduction législative ».

Article : Rue89

 

Xavier Bertrand et la maçonnerie : le faux aveu 05.03.08

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Par un habile tour de passe passe, Xavier Bertrand a réussi à faire passer la Une de « L’Express » révélant son appartenance à la franc-maçonnerie comme une opération de transparence dont il était l’initiateur. Faux ! plaide le journaliste auteur de l’enquête.

Le 21 février, L’Express fait sa une sur « Les francs-maçons et le pouvoir », avec pour premier titre « Xavier Bertrand : révélations sur un ministre « frère » ». Dans ce dossier de 9 pages, figure une petite interview du ministre du Travail, où il confirme le scoop de L’Express. Pourtant, avant même la mise en kiosques, une singulière dépêche de l’AFP travestit malicieusement la réalité en titrant : « Xavier Bertrand annonce qu’il est franc-maçon ! » Le mardi suivant, Le Monde parvient dans le même article à parler de l’« outing » de Bertrand par L’Express (ce qui est exact) et, quelques lignes plus loin, du fait que c’est le ministre qui a demandé à s’exprimer dans nos colonnes (ce qui est faux) ! Pour le quotidien du soir, le calendrier de cette révélation ne doit donc rien au hasard. (more…)

 

Philippe de Villiers au gouvernement ? 23.02.08

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Selon Le Parisien, le réchauffement des relations entre l’UMP et le MPF serait tel que Nicolas Sarkozy n’exclurait pas de faire entrer Philippe de Villiers au gouvernement à la faveur d’un prochain remaniement. Plus certainement, un candidat commun devrait être désigné pour la prochaine législative partielle de la cinquième circonscription de Vendée.

Sarkozy invite De Villiers au gouvernement ? Jamais ! : Signer la Pétition

Sources : Jdd I Torapamavoa I Illustration © Loïc Bonhomme

 

Xavier Bertrand : « Oui, je suis franc-maçon » 20.02.08

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Sollicité par L’Express, le ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité, l’un des plus en vue du gouvernement, a accepté de jouer la transparence et d’expliciter les raisons de son engagement. Une première.

Pourquoi avez-vous intégré la franc- maçonnerie ?

Je vous réponds parce que vous me posez la question et que je n’ai pas l’intention de me dérober. On ne peut mentir quand on est un responsable politique et qu’on représente les Français. De moi-même, je n’aurais pas pris l’initiative de parler, mais certains l’ont fait pour moi.

J’ai effectivement adhéré, en 1995, attiré par le travail sur soi et sur les idées des autres que permet la franc-maçonnerie. Cela a développé en moi le sens de l’écoute, j’en avais bien besoin, et on en a toujours besoin ! Dès 2004, lors de mon entrée au gouvernement, j’ai souhaité me mettre en retrait. (more…)

 

Christine Lagarde, entre Bercy et la sortie 08.02.08

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Article de Michel Despratx, publié le vendredi 8 février 2008 sur Bakchich.

La colère de Nicolas Sarkozy, lors du dernier conseil des ministres, a impressionné tous les participants. Selon plusieurs témoins consultés par « Bakchich », le savon passé par le président à son gouvernement a dépassé le seuil des décibels autorisés.

En substance, Sarko a reproché à ses ministres d’être des nuls et de devoir s’occuper de tout. Plus fort encore : les ministres qui critiquent ses conseillers Claude Guéant et Henri Guaino ont été priés de quitter le gouvernement ou de la fermer. Et les autres ne perdent rien pour attendre. Le règlement des comptes aura lieu après les élections municipales.

Ce rappel musclé du professeur Sarkozy n’a pas été apprécié par tous les élèves réunis à l’Elysée. Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, par exemple, s’est sentie particulièrement ciblée. Selon la radio BFM, elle aurait donné sa démission dans la foulée. Démission refusée par le président de la République. Sur le thème : ce n’est pas encore le moment. L’information a été démentie par Bercy vendredi 8 février.

Il faut dire que Christine Lagarde est plutôt critique sur les dernières initiatives de l’Elysée, notamment celle qui visent à soutenir la sidérurgie ou à éjecter Daniel Bouton, le président de la Société générale. Et elle n’est pas du genre à se laisser contrer trop longtemps.

Car elle a du caractère, dame Lagarde ! Et même des ambitions très grandes. Dans son livre sur « Les Dames du Président » (Editions du Rocher), l’ex-RPR Jean-François Probst, s’interroge sur le mystère Christine Lagarde.

Elle avait un poste en or. Elle dirigeait à Chicago l’un des plus importants cabinets d’avocats du monde, Baker McKenzie. Elle touchait 50 000 euros par mois ! Et voilà que d’un coup, en 2005, elle abandonne son rêve américain pour un petit traitement de ministre du commerce extérieur dans le gouvernement Villepin…

Selon Probst, qui a navigué trente ans dans l’arène des Rastignac politiques auprès de Chirac, Pasqua, et Tibéri, il n’y a qu’une seule explication :

 

Amnésique Rachida 12.12.07

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Quand Rachida Dati écrivait à Jeune Afrique. Par François Soudan, lundi 19 novembre 2007.

En fouillant, l’autre jour, dans les archives de Jeune Afrique, mon collègue Samir Gharbi est tombé sur de vraies pépites.

Une douzaine de lettres qu’une jeune lectrice nommée… Rachida Dati – oui, l’actuelle ministre française de la Justice ! – nous a écrites, il y a plus de vingt ans, et que nous avions alors publiées dans notre rubrique « BP 250 ».

En voici une. Elle date de 1982, Rachida avait alors 17 ans et elle était lycéenne à Chalon-sur-Saône.

« C’est avec un grand plaisir que j’écris à J.A. car il est devenu une source d’exposés en classe et c’est pour cela que je vous serais bien obligée de publier ma lettre.
Si je parle ainsi, c’est en connaissance de cause, en étrangère malgré ma naissance et toute ma vie passée en France.

Dans J.A. n° 1144, un article a particulièrement attiré mon attention, celui des travailleurs « clandestins ». Le problème s’accentue sous toutes ses formes. Avec ces régularisations des « sans-papiers », avec ceux qui font la grève de la faim pour être enfin assimilés à leurs compatriotes étrangers en règle.

Le résultat est hausse de tension, racisme et même xénophobie envers ces étrangers dont la plupart ne le méritent pas, quelle que soit leur situation. Ces réactions sont fortement ressenties à tous les niveaux et particulièrement dans les endroits publics (écoles, bureaux).

Est-ce la faute de ces étrangers, qui sont venus pendant la prospérité et qui, dorénavant, sont remis en cause quotidiennement ? Alors, je tiens à dire aux Français qui disent aux étrangers : « Si tu n’es pas content, retourne dans ton pays où on crève de faim » qu’ils sont ridicules.

Ils ne s’imaginent pas la crise qui pourrait atteindre « leur » pays avec le départ de « ces bougnoules ». Quant au slogan des employeurs, c’est : « Tais-toi ou pars ! »

Excusez-moi pour l’écriture, mais je vous ai écrit en étude. »

Vingt-cinq ans plus tard, cette lettre n’a pas pris une ride – ou si peu. Elle pourrait même être écrite aujourd’hui par une autre jeune fille en colère et qui protesterait contre les tests ADN et les quotas d’expulsions mis en œuvre par… l’actuel gouvernement français.

Article original : http://www.betapolitique.fr/+Quand-Rachida-Dati-ecrivait-a-01689+.html

 

Conseil des ministres en Corse 07.11.07

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Déploiement de force en Corse : Une certaine vision de la volonté du gouvernement d’aller à la « rencontre » des Français…

 

Rama Yade ou la « Minorité symbolique » 31.10.07

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Minorités symboliques : Rama Yade, de Dakar à Aubervilliers. Par Éric Fassin.

Peu après avoir rejoint le gouvernement de François Fillon, dont (avec Rachida Dati et Fadela Amara) elle symbolise la « diversité », Rama Yade accompagne Nicolas Sarkozy lors de son premier voyage africain, fin juillet.
Pour la nouvelle secrétaire d’État aux Affaires étrangères et aux Droits de l’Homme, c’est un retour au pays natal. Dans la presse sénégalaise, cette immigrée fait part de son émotion : « Je me suis revue en train de faire le même chemin pour aller à l’aéroport, il y a vingt ans, dans l’autre sens, et c’est vrai que c’est assez bouleversant. »

Or le président prononce à Dakar, en sa présence, un discours controversé. Sans doute reconnaît-il l’esclavage comme un « crime », et la colonisation comme une « faute ». Il insiste toutefois sur la responsabilité des Africains dans leurs malheurs présents : la colonisation ne saurait être tenue responsable de la pollution, des dictateurs, de la corruption, des guerres et des génocides. Certes, Rama Yade a coutume de critiquer la tentation victimaire des Noirs ; mais Nicolas Sarkozy va beaucoup plus loin : pour lui, « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » et, « dans un univers où la nature commande tout », il serait condamné à un « éternel recommencement » qui ne laisse aucune place à « l’idée de progrès ». Si les colons « ont eu tort » de croire « qu’ils étaient le progrès, qu’ils étaient la civilisation », le président français n’en invite pas moins les Africains à écouter en eux « la part d’Europe » ­ soit « l’appel à la raison et à la conscience universelles ».

Beaucoup ont protesté contre le retour d’un culturalisme qu’on croyait d’un autre âge. Mais pour sa part, Rama Yade ne s’est pas fait entendre ; elle s’est laissé oublier. On la créditait pourtant d’avoir conquis le futur président, dès leur première rencontre, début 2007, par la franchise de ses critiques. Aussitôt appelée à prendre la parole lors du congrès d’investiture de l’UMP, si elle choisit la droite et son « respect » méritocratique contre la « pitié » misérabiliste de la gauche, elle ne craint pourtant pas de mettre en garde contre la brutalité du langage : « il est toujours plus efficace de mettre les formes, notamment à l’égard de populations issues de civilisations de l’oral, pour qui les mots sont importants. »

A Dakar, la voici pourtant réduite au silence : pas un mot, même pour la forme. Serait-ce que Nicolas Sarkozy y parle aussi d’immigration ? La « jeunesse africaine », il le reconnaît, « doit pouvoir acquérir hors d’Afrique la compétence et le savoir qu’elle ne trouverait pas chez elle » ; mais il lui faut ensuite rentrer au pays, « revenir bâtir l’Afrique ». Car, sans parler de l’immigration subie de ceux qui tentent de « fuir la misère », « il faut mettre un terme au pillage des élites africaines ». Que penser alors de l’histoire personnelle de Rama Yade, qui contribue à sa récente légitimité ? (more…)