Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Gloire Au Guide Suprême Infaillible 18.12.10

Pourquoi Sarkozy ne veut plus de primaires à l’UMP pour 2012.

« Sarkozy ne veut plus de primaires. C’est ce qu’on appelle une volte-face ! » Une brève du Parisien l’affirme jeudi : le Président, qui louait jusqu’à maintenant les bienfaits d’élections internes pour désigner le candidat de l’UMP voire de la majorité en 2012, entend aujourd’hui faire machine arrière. C’est pourtant lui qui avait initié l’idée dès 2005, au prix d’un bras de fer avec les chiraquiens. A l’époque ministre de l’Intérieur, il déclarait au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI : « Je souhaite que la France devienne une démocratie exemplaire. Et il faut arrêter, me semble-t-il, avec une conception qui consisterait à dire qu’on cherche un guide suprême, infaillible. […] S’il y a un ou plusieurs candidats, il faudra bien que l’UMP décide qui elle soutient. […] C’est difficile de rassembler les Français si on n’est pas capable de rassembler sa famille. »

Une conviction qui ne devait pas valoir uniquement pour 2007 puisque Nicolas Sarkozy, alors également président de l’UMP, allait faire inscrire ce principe dans les statuts du parti. Comme le souligne LeMonde.fr, l’article 14 précise toujours : « Le congrès, […] composé de tous les adhérents à jour de cotisation, […] choisit le candidat soutenu par l’Union à l’élection à la présidence de la République. »

Pour ceux qui doutaient encore de la validité de la disposition et de la volonté du chef de l’Etat, François Fillon est venu les confirmer, pas plus tard que le 3 juin dernier, dans une interview à l’Est Républicain : « Le président de la République a toujours dit qu’il y aurait, le moment venu, des primaires à l’intérieur de l’UMP pour désigner notre candidat. » Le Premier ministre allait ainsi dans le sens du secrétaire général de l’UMP. Xavier Bertrand qui avait clairement affirmé le 29 mars au micro d’Europe 1 : « Ce n’est pas un scoop que je vais vous livrer : il a toujours été dit que pour 2012 le candidat à la présidentielle serait choisi par les militants et quel que soit le statut du candidat, qu’il soit ancien Président ou pas, il passera par le vote des militants. »

C’est malheureusement bien connu en politique : les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Les temps changent et les convictions avec. On retrouve désormais à la tête de l’UMP Jean-François Copé, qui a déclaré le 30 novembre sur France 3 : « Je ne crois pas du tout à l’intérêt des primaires dans une majorité qui a son candidat naturel, en l’occurrence le président de la République qui terminera son premier mandat. » Encore une initiative isolée du franc-tireur Jean-François Copé ? Non, l’ancien président du groupe UMP à l’Assemblée a depuis quelque temps rangé son pistolet. François Fillon lui a emboîté le pas mardi devant les parlementaires de la majorité : « Nous avons pour atout le président de la République. Dans l’attente de son ultime décision, nous ne sommes pas condamnés, nous, à improviser des primaires. »

Source : Extrait de l’article de Julien Martin I Rue89

 

Le chômage des jeunes en chiffres frelatés 26.04.09

chtravailjeunes Illustration : Gébé

« Le Président de la République avait cependant une bonne raison de présenter un tableau très noir… et, comme il le dit, « structurel ». Il lui fallait faire oublier que toute sa politique depuis l’été 2007 a consisté à freiner l’embauche des jeunes, que le papy-boom impliquait. » C’est sur DéCHRIFFRAGE, le blog de « ré-information » économique de Jean-François Couvrat : un petit article très didactique à lire ICI.

 

Mensonge Présidentiel 25.02.09

mensonge

Pantouflage de Pérol : le gros mensonge de Sarkozy

Contrairement à ce qu’affirme Nicolas Sarkozy, la Commission de déontologie de la fonction publique ne s’est pas prononcée sur la nomination du conseiller de l’Elysée à la tête du futur groupe Banque populaire – Caisse d’épargne.

Nicolas Sarkozy a manifestement quelques soucis avec la déontologie. Depuis Rome, lors du sommet franco-italien, le président de la République a déclaré devant la presse que la future nomination du secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, à la tête du futur groupe Caisse d’épargne — Banque Populaire ne posait pas de «problème» aux yeux de la Commission de déontologie de la fonction publique.

Cette dernière est censée se prononcer en cas de pantouflage, c’est-à-dire de départ d’un fonctionnaire vers le privé pour vérifier qu’il n’existe pas de conflits d’intérêts potentiels.

D’après Sarkozy, la Commission de déontologie «a donné son point de vue, et son point de vue a été communiqué aux deux banques. Il sera rendu public et vous verrez qu’une fois de plus c’est la différence entre une polémique et un problème, de problème il n’y en a pas».

Il semble que le président de la République prenne ses rêves pour la réalité. Car la Commission n’a pas été saisie du cas Pérol. Et ne s’est pas réunie pour en discuter. «On n’a jamais évoqué le cas de François Pérol, assure un membre de la Commission interrogé par Libération, puisque notre prochaine réunion est prévue pour le 11 mars».

A l’Elysée, un porte-parole tente de rattraper le coup en expliquant que «la Commission ne s’est pas encore réunie, mais elle a émis un avis « off », positif, qu’elle a communiqué aux banques. C’est ce qui se passe dans les cas d’urgence» (1). En réalité, il semble bien que cette procédure d’urgence soit totalement inconnue: «Cela fait des années que je siège à cette Commission, et à ma connaissance une telle procédure n’a jamais été convoquée», selon le membre de la Commission interrogé par Libération.

Le président de la Commission de déontologie, Olivier Fouquet, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Quant aux banques, elles refusent de dire si elles ont, ou non, reçu le fameux avis «off» de la commission. Mais puisqu’on vous dit qu’il n’y a pas de problème…

Article Grégoire Biseau (Libération) I Illustration : Tignous I (1) L’Elysée a déclaré mardi soir avoir obtenu un courrier de la Commission de déontologie assurant qu’il n’y avait «pas d’inconvénient pénal» à la nomination de François Pérol. L’accord a été obtenu via une lettre du président de la commission Olivier Fouquet, a-t-on précisé de même source.

 

Gandrange : Les mensonges de Sarkozy gravés dans le granit 05.02.09

Une stèle en l’honneur des promesses « non tenues » de Nicolas Sarkozy a été érigée, mercredi 4 février, par la CFDT à l’entrée de l’usine ArcelorMittal de Gandrange (Moselle). Sur la stèle en granit gris de 70 cm par 50 cm, le syndicat a fait graver en lettres d’or la phrase suivante :

ICI REPOSENT LES PROMESSES DE N. SARKOZY, FAITES LE 4 FEVRIER 2008 À GANDRANGE :

« AVEC OU SANS MITTAL, L’ETAT INVESTIRA DANS GANDRANGE »

L’an dernier, à l’issue d’une visite très médiatisée de 45 minutes de l’aciérie mosellane, le chef de l’Etat s’était engagé devant quelque 400 sidérurgistes à faire prendre en charge par l’Etat « tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir l’aciérie en activité. « Nous sommes prêts à faire le nécessaire quel que soit le propriétaire (de l’usine), car notre objectif, c’est de garder des usines ouvertes en France parce qu’un pays qui n’a plus d’usines est un pays qui n’a plus d’économie« , avait alors déclaré le président de la République.

Article : Le Monde

 

Jean-François Copé Mort ? 30.01.09

C’est ce que l’on pourrait déduire suite à l’augmentation de la redevance audiovisuelle, qui n’aurait à priori jamais eu lieu de son vivant. Rappel :

LES PROMESSES :

« Je ne suis pas pour l’augmentation de la redevance télé ». Nicolas Sarkozy (Télérama, 14.02.07)

« Moi vivant, il n’y aura pas d’augmentation de la redevance ». Jean-François Copé, président de la commission sur la réforme de l’audiovisuel et patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale.

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LES FAITS :

1 – L’exonération de la redevance audiovisuelle était jusqu’alors appliquée pour les personnes handicapées et les personnes de plus de 65 ans qui n’étaient pas imposables. Désormais, seules les personnes handicapées conservent cet avantage. Environ 800.000 contribuables devront donc débourser 116€ par an pour s’affranchir de cette taxe. Un gain pour l’État estimé à plus de 90 millions d’euros.

2 – La redevance va passer à 118 € en 2009, puis à 120 € au 1er janvier 2010, a annoncé M. Copé.

 

Patrons, Attention ! 17.01.09

baisseimpots

Au lendemain de son élection, Nicolas Sarkozy s’empresse de mettre en application son paquet fiscal, très généreux avec les plus aisés. Certaines autres mesures, pourtant annoncées pendant la campagne, trainent en revanche à être mise à exécution. L’une d’entre elle : le glas des parachutes dorés, pourtant annoncé, n’a toujours pas sonné.

Rappel :

« Je veux dire au grand patron dont la gestion est un échec, et qui négocie une prime d’éviction en forme de parachute en or, qu’il est légitime que la réussite paye, mais qu’il est scandaleux que l’échec enrichisse (…).
La moindre des choses, c’est que les dirigeants des grands groupes cotés assument leur rémunération devant leurs salariés, leurs actionnaires, et que, par conséquent, la rémunération de chaque dirigeant ne soit pas secrètement fixée dans le huis-clos du conseil d’administration, mais publiquement approuvée pour chacun d’entre eux par l’assemblée générale des actionnaires et, bien sûr, publiée nominativement dans le rapport annuel. Je propose qu’il en soit de même pour toutes les primes exceptionnelles, les parachutes et les retraites chapeau.
Si je suis élu président de la République, je ferai voter dès l’été 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden parachutes, parce que c’est contraire aux valeurs qui sont les miennes
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[Sources(s) : Discours Agen (22/06/06) / Réunion publique Marseille (19/04/07)]

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Plus de 2 ans après ses premières déclarations à ce sujet, on peut lire dans Le Monde du 15 janvier :

Nicolas Sarkozy menace de légiférer sur les « parachutes dorés ».

Le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, a menacé de légiférer si les recommandations du Medef et de l’Association française des entreprises privées (AFEP), encadrant les rémunérations des dirigeants d’entreprises, ne sont pas appliquées « à la fin du premier trimestre« . « Il faut mettre un terme à des pratiques qui ont suscité, à raison, l’indignation des Français« , a déclaré Nicolas Sarkozy, lors de ses vœux aux forces économiques, jeudi 15 janvier, à Vesoul (Haute-Saône), en faisant allusion aux « parachutes dorés », ces fameuses indemnités de départ versées aux patrons des grandes sociétés cotées. « C’est très simple : soit les recommandations des organisations patronales sont appliquées, et c’est parfait, soit elles ne le sont pas et le gouvernement préparera une loi rendant ces recommandations juridiquement contraignantes« , a-t-il ajouté avant de préciser : « Le rendez-vous, ce n’est pas la fin de cette année, c’est la fin du premier trimestre. »

A ce jour, la plupart des entreprises cotées en Bourse se sont engagées à respecter le code éthique élaboré par l’AFEP et le Medef, à l’invite des pouvoirs publics, afin de mettre fin aux abus du passé. « Au 7 janvier 2009, 94 % des plus fortes capitalisations françaises de la Bourse de Paris ont adhéré à ce code« , a précisé l’Autorité des marchés financiers (AMF), dans un communiqué publié mardi 13 janvier. Mais le gouvernement ne se satisfait pas de ces engagements. Il demande que ces derniers se traduisent dans la pratique, c’est-à-dire que de nouvelles règles de rémunération soient votées sans délai par les conseils d’administration, afin d’être entérinées par les assemblées générales d’actionnaires au printemps. A ce titre, les politiques de rémunération des dirigeants restent souvent opaques et permettent, dans bon nombre d’entreprises, un empilement d’indemnités autorisant des excès. Selon la photographie la plus récente dont on dispose, une étude du cabinet de conseil international Hewitt Associates, datée de novembre 2008, les grandes entreprises ont du chemin à faire pour se mettre en conformité avec les nouvelles normes fixées par le Medef et l’AFEP.

Selon cette étude, qui se fonde sur l’examen des documents de référence des sociétés de 2007 parus en 2008, mais également sur une enquête conduite par Hewitt à l’été 2008, « les pratiques de 80 % des entreprises du SBF 120 [les 120 plus grandes entreprises cotées] ne sont pas conformes aux recommandations de l’AFEP/Medef, qui déconseillent le cumul d’un mandat social et d’un contrat de travail pour les CEO [les dirigeants]« . « Cet empilement d’indemnités, poursuit l’étude, entraîne dans 27 % des cas le plafond de rémunération préconisé par l’AFEP/Medef. »

Bien sûr, cette étude ne préjuge pas des changements que pourront décider les entreprises pour l’année 2009. Elle signifie que les 80 % d’entreprises qui n’étaient pas aux normes en 2008 – soit quatre entreprises sur cinq – vont devoir réformer leurs pratiques. Dans le secret des conseils d’administration, certains dirigeants d’entreprises (Henri de Castries chez AXA, Frédédic Oudéa à la Société générale, Louis Gallois chez EADS, etc.) se seraient déjà engagés à montrer l’exemple. Ils seront jugés sur les faits.

Article : Le Monde 15.01.09 I Illustration © Plantu

 

La baisse des impôts promise par M. Sarkozy n’aura pas lieu 24.03.08

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Le gouvernement ne tiendra pas les engagements de Nicolas Sarkozy sur la diminution des impôts et des cotisations sociales. Contrairement à ce qu’avait souhaité le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle, le taux de prélèvements obligatoires français ne sera pas ramené à celui de la moyenne de la zone euro. Il eût fallu, pour ce faire, le réduire de quatre points de PIB et trouver les 68 milliards d’euros annoncés.

L’exercice est devenu impossible : le ralentissement de la croissance risque de compromettre les chances de la France de tenir ses engagements européens de réduction du déficit public et de la dette. Vendredi 21 mars, dans un communiqué sur « les mécomptes de la droite« , le Parti socialiste a souligné que « le projet de budget 2008 adopté à l’automne dernier était fondé sur des paramètres économiques et financiers aujourd’hui totalement erronés » et que la détérioration de la situation économique « aura de graves conséquences sur les recettes« . (more…)

 

Le calme sarkozyen 26.02.08

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Merci Bakchich…
 

Pouvoir d’achat : tu l’veux ou tu l’veux pas ? 01.02.08

Dire l’inverse et son contraire à 8 mois d’intervalle, c’est possible ; et ce de manière totalement décomplexée. Les déclarations du président Nicolas Sarkozy à propos de la question du pouvoir d’achat en sont un exemple éloquent :

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Sarkozy ou l’art du retournement de veste 24.01.08

Nicolas Sarkozy à Sens le 18 janvier (Antoine Gyori/Reuters)

Nicolas Sarkozy, conférence de presse du 8 janvier 2008 : « Je m’engagerai à la place qui est celle du président de la République, le gouvernement s’engagera pour mobiliser notre électorat, (…) parce que le concept d’élection dépolitisée est absurde. »

Nicolas Sarkozy, Pau, 14 jours après : « Je ne veux pas me mêler du détail des municipales dans chacune des villes de France, ce n’est pas mon travail. »

Celui qui ne craint plus rien : ni le ridicule, ni la contradiction, ni les volte-face à répétition fait des heureux. Nombre de maires se passeront en effet bien volontiers d’un soutien actif du Président, dont la côte de popularité connaît un trou d’air. Alain Juppé lui-même, candidat à sa propre succession à Bordeaux, a choisi de ne pas faire figurer le logo de l’UMP sur ses affiches.

Le revirement de Nicolas Sarkozy n’arrive pas au hasard. Celui qui adapte les contours de sa politique aux publications de sondages change son fusil d’épaule quelques jours seulement après la publication par Le Figaro d’un sondage Opinion Way révélant que pour 73% des personnes interrogées, les enjeux locaux prédominaient aux municipales.

[D’après l’article de Julien Martin (Rue89)]

 

Perdu ! 10.01.08

Article du Canard Enchaîné du Mercredi 09 Janvier 2008 :

Sarko a mis au défi la presse, mardi, de trouver où il avait dit que Fillon est un « collaborateur ». Trop facile ! Le 21 août dernier, il recevait la presse régionale en son palais de l’Élysée, et lâchait alors : « Le premier ministre est un collaborateur, le patron, c’est moi (…). Je suis payé pour décider, je décide. » Et j’oublie quand ça m’arrange.

Au passage, l’hebdomadaire relève que celui qui avait sermonné Fillon en raison de ses propos sur la France en faillite a prononcé cette phrase lors de la conférence de presse : « Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? »

 

Nicolas Sarkozy hospitalisé : Silence ! 09.01.08

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Lors de la campagne présidentielle, celui qui voulait incarner la rupture sur tous les fronts nous l’avait promis : POUR ROMPRE AVEC LA PRATIQUE DE SES PRÉDÉCESSEURS, NICOLAS SARKOZY S’ÉTAIT ENGAGÉ À LA PLUS GRANDE TRANSPARENCE SUR SA SANTÉ, EN PUBLIANT RÉGULIÈREMENT SON BULLETIN DE SANTÉ. « Je ferai de mon médecin une vedette », plaisantait-il le 2 mars 2007.

C’est donc étrange – et anormal – que ce soient les journalistes Denis Demonpion et Laurent Léger, auteurs de « Cécilia. La face cachée de l’ex-première dame », sur le point de paraître, qui nous apprennent que Nicolas Sarkozy aurait effectué un bref séjour à l’hôpital du Val-de-Grâce le 21 octobre dernier dans le plus grand secret, pour y subir une intervention visant à traiter un abcès à la gorge. L’intervention qualifiée de « bénigne » par Le Parisien/Aujourd’hui en France (qui publie des extraits de l’ouvrage), aurait consisté à résorber un « phlegmon avec staphylocoques dorés » consécutif à l’infection d’une angine mal soignée. Un « cathéter pour favoriser l’action des antibiotiques par voie intraveineuse » aurait été posé. Le chef de l’Etat, affaibli par ce souci de santé, s’était envolé quelques heures après sa sortie de l’hôpital pour une visite d’Etat au Maroc. « Pendant le voyage, Bernard Kouchner, l’ex-French doctor passé ministre des Affaires étrangères, s’improvise infirmier. Il veille à la prise des antibiotiques du président », écrivent les auteurs.

Aucun texte n’oblige le président à communiquer sur ce thème. C’est de sa propre initiative que Nicolas Sarkozy avait décidé de lever le silence autour de la santé du chef de l’État. Il n’a pas tenu son engagement, une fois de plus.

Celui qui a passé la totalité d’une imbuvable conférence de presse à vanter les mérites de la sincérité, de l’honnêteté et de la transparence. Celui qui a passé tant de temps à cracher sur ses prédécesseurs pour se défendre et se mettre en valeur, ne vaut juste pas mieux qu’eux. En plus d’être pire.

Mise à jour : Mercredi, dans la journée, Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a confirmé que le président a été brièvement hospitalisé le 21 octobre « pour une angine », assurant que « la transparence » n’a pas « souffert de quoi que ce soit » concernant cette opération gardée jusque-là secrète.

 

anthologie 01.09.07

megaloman.jpg © Soph – Rue89

> France Europe Express : « S’agissant de l’immigration, je veux aussi que les choses soient claires. Je n’ai jamais été, Christine Ockrent, pour l’immigration zéro ».
En 1991, pourtant : « Il faut déclarer comme objectif le quota zéro de l’immigration. Et cela sans que nous ayons de leçon de racisme à recevoir de personne ».

> Sur un plateau de télévision, il affirme fermement : « La jurisprudence du Conseil d’État est précise : pas de signe ostentatoire ». Pourtant, comme le montrera un reportage de Lundi investigation, sur Canal+, Nicolas Sarkozy fera néanmoins – dans le cadre de ses fonctions – un signe de croix lors de la bénédiction d’un bateau par un prêtre. Un signe religieux qu’un ministre d’état devait se dispenser de faire.

> Fin 2005, 330 salariés sont en colère. Ils viennent d’apprendre que le Ministère de l’Intérieur a choisi Oberthur, une société privée pour fabriquer les nouveaux passeports français. Ce fait est rappelé sur le plateau du 19/20 par le biais d’un sujet de France 3 Nord-Pas-de-Calais. Nicolas Sarkozy, invité, répond « Alors j’ai déjà vu des reportages malhonnêtes, mais de cette nature, c’est assez rare. Je vous félicite. […] Il y a eu un appel d’offres, Madame ». Sur le plateau d’Arrêt sur Images, on signale que « c’est justement cet appel d’offre qui n’avait pas lieu d’être. Le Conseil d’état a en effet confirmé le monopole de l’Imprimerie Nationale sur la fabrication des documents officiels sécurisés, dont les passeports électroniques. Et ceci selon une loi de 93 qui, ironie du sort, avait été signée par Nicolas Sarkozy ministre du budget à l’époque ».

> Journal de 20h, TF1, 14 mars 2007, Nicolas Sarkozy se défend au sujet de son ministère sulfureux : « sur les 15 pays de l’Union avant l’élargissement, il y en a 14 qui ont un ministère de l’intégration, un seul qui n’en a pas, c’est nous ». Un mois plus tard, le 18.04.2007, dans « L’invité d’Inter », Nicolas Sarkozy affirme la même chose. Rectification sur le plateau d’Arrêt sur Images « Parmi les 14 pays, 6 n’ont aucun ministère ou secrétariat d’état spécifique. Il y en a un seul qui se rapproche un peu de ce que Monsieur Sarkozy propose, ce sont les Anglais ».

> « Le CPE est une bonne chose pour l’emploi des jeunes ».(25/01/06). 6 mois plus tard : « J’étais persuadé que le CPE serait vécu comme injuste pour la simple raison qu’il l’était ».

> Jean-Jacques Bourdin, journaliste, suite à une interview avec Nicolas Sarkozy : « Il s’est trompé sur le nombre de sous-marins nucléaires d’attaque […] Et je lui ai surtout demandé, plus grave à mon sens, si les combattants d’Al-Qaeda étaient des sunnites ou des chiites. Il m’a répondu que cela dépendait des circonstances. Al-Qaeda se sont des combattants sunnites, il faut le savoir. C’est dommage pour un ministre de l’intérieur qui est censé combattre le terrorisme ».
La vidéo de cette interview.

> 18/20, France 3. La journaliste « Il nous reste peu de temps. D’un mot, Nicolas Sarkozy. L’an dernier, votre couple a connu des difficultés et à cette occasion vous aviez dit – vous aviez promis en quelque sorte – que vous protégeriez énormément votre vie privée. Là apparemment les choses s’arrangent, et on vous voit de nouveau en couverture, dans les magazines, en week-end à Londres, en week-end à Venise, donc est-ce que vous recommencez à exposer votre vie privée. ». Réponse « Non mais c’est extraordinaire, vous me posez cette question au lieu de me poser une question sur mon texte de loi. Hein ? C’est quand même pas moi qui vous l’ai soufflée ! On est suivi par des photographes, c’est comme ça, je ne m’en plains pas, mais ces photos ont été volées ». La Vidéo.

> 90 Minutes (Canal+) Commentaire « Etudiant en droit, Nicolas Sarkozy trouve des petits boulots. Un épisode que ces amis politiques adorent mettre en avant ». Patrick Balkany (Maire UMP de Levallois-Perret) « Tous les mômes de Neuilly vont pas bosser chez le fleuriste le week-end ou chez le glacier pour se payer leurs études ». Commentaire « Aujourd’hui, ce mythe de Nicolas Sarkozy travaillant pour payer ses études fait un peu sourire sa maman ». Sa mère « On vivait dans un hôtel particulier dans le 17e avec un grand-père chirurgien et une mère avocat, c’était tout de même pas l’horreur. Dans le cour le plus chic de Paris, c’était pas vraiment le drame, faut pas exagérer ».

 

Fusion Gdf-Suez : promesse non tenue 08.05.07

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Extrait du Monde Diplomatique de septembre 2006 :« Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie en 2004, M. Sarkozy s’engage solennellement à ce que la part de l’Etat ne descende jamais en dessous de 70 % dans GDF. En 2006, il se prononce cependant en faveur de la fusion de l’entité publique avec le groupe privé, ce qui rendra minoritaire la part de l’Etat dans la nouvelle entité. »

Le 06 Avril 2004, Nicolas Sarkozy dit à l’adresse d’un employé d’Edf-Gdf : « On ne viendra pas à la privatisation, c’est clair, simple et net. Il n’y aura pas de privatisation d’Edf et de Gaz de France. C’est clair, c’est simple et c’est net ».
A peine deux mois plus tard, à l’Assemblée Nationale (le 15 juin 2004), le même Nicolas Sarkozy : « Il est en effet clair qu’Edf et Gaz de France doivent pouvoir lutter à armes égales avec leurs concurrents […] Pour cela, nous devons les transformer d’établissements publics en sociétés anonymes ».

 

nicolas sarkozy stoppe le nuage de tchernobyl

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En 1987, Nicolas Sarkozy est chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l’Intérieur de Charles Pasqua, dans le Gouvernement de Jacques Chirac.

Lors de la catastrophe de Tchernobyl, c’est lui qui mettra en place la campagne de désinformation, prétendant que le nuage s’est arrêté aux frontières de la France. Cet épisode de sa vie politique a été retiré de sa biographie officielle sur le site internet du Ministère de l’Intérieur.

Les Verts Rue89

 

Démenti de Denis Olivennes 04.05.07

https://i0.wp.com/www.editionsdutroubadour.com/images/logo_fnac.pngLe 4 mai, sur BFM, dans l’émission Good Morning Business, Denis Olivennes, Président de la Fnac, dément formellement une information du Figaro publiée le matin même et largement récupérée par certains représentants de l’UMP, qui affirmait qu’il « s’apprêtait à appeler à voter pour Nicolas Sarkozy ». Il déclare : La Fnac « doit être accueillante pour tous ; et neutre, et son Président n’a pas à exprimer son opinion politique quelle qu’elle soit ».

 

Fausses informations autour des émeutes de Gare du nord 28.03.07

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Angelo Hoekelet avait été arrêté Gare du Nord sans titre de transport, c’est suite à cet évènement que s’était déclenchées les très médiatiques « émeutes de Gare du Nord ». Dans un article de Vox Populi, Me Bruno-Albert Boccara, l’avocat d’Angelo Hoekelet précise que son client était « entré régulièrement en France », démentant les informations données par l’ex-ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, et son successeur, François Baroin.

Me Boccara a également informé la justice que son client avait sept et non pas vingt-deux condamnations – toujours selon les affirmations de Nicolas Sarkozy – à son casier.
Entre autres exemples de forfaits qui sont reprochés au fraudeur, une condamnation à trois mois de prison pour « outrage » en 2003, son dernier délit. Les autres faits réprimés sont antérieurs à 1997 pour port d’armes (en l’occurrence un Opinel de 6 cms) et des vols de vêtements ou d’ustensiles de cuisine dans des grandes surfaces.