Cannabis
Sur la drogue, guerre totale parce que nous sommes de tous les pays d’Europe celui où les jeunes fument le plus de cannabis. L’idéologie héritée de 68 qui a consisté à supprimer l’interdit social sur la drogue est une catastrophe. La notion même de drogue douce est une absurdité, si c’est une drogue, elle n’est pas douce.
(..) Partout où la drogue a été légalisée, demandez donc aux Pays-Bas et en Espagne, ce fut une catastrophe. En tout cas que les choses soient claires, si je suis élu président de la République, je ne légaliserai pas la drogue, je la combattrai.
Sources(s) : J’ai une question à vous poser (5/02/07)
Capitalisme
Je crois dans la force créatrice du capitalisme mais je suis convaincu que le capitalisme ne peut pas survivre sans une éthique, sans le respect d’un certain nombre de valeurs spirituelles, de valeurs morales, sans l’humanisme, sans la culture. (…) Il faut remettre le capitalisme au service d’une certaine idée de l’homme.
Je crois dans l’éthique du capitalisme. Je n’accepte pas, et des milliers d’entrepreneurs avec moi, que le travail salarié et l’esprit d’entreprise soient bafoués par les rémunérations et les privilèges excessifs que s’octroie une toute petite minorité de patrons. Je n’accepte pas qu’au niveau mondial, pour des raisons de pur profit, on joue avec les salariés et avec les usines comme on déplace des pions sur un jeu de société. Je proposerai à nos partenaires de l’Union européenne d’édicter des règles pour que ceux qui veulent investir en Europe soient les bienvenus, mais qu’ils se comportent humainement, en respectant les hommes et les femmes, en respectant le travail, conformément à notre culture qui place l’être humain au sommet de toute chose. Je renforcerai le capitalisme familial.
Sources(s) : Discours Besançon (13/03/07) / Mon Projet
Capitalisme financier
L’Europe doit protéger et pour cela elle doit contribuer à la moralisation du capitalisme financier. Si je suis élu, je proposerai que la moralisation du capitalisme financier soit l’un des principaux objectifs de la zone euro. Le capitalisme c’est la création de richesse pas la spéculation.
Sources(s) : Discours Cormeilles-en-Parisis (06/03/07)
Carte judiciaire
Je m’engage à augmenter les moyens de la justice, mais si nous ne changeons pas nos méthodes, nous n’aurons pas de meilleurs résultats.
Je propose d’abord une réforme de la carte judiciaire permettant d’avoir des tribunaux plus gros, mieux organisés, et des magistrats moins isolés, pouvant discuter entre eux des dossiers.
Sources(s) : Interview Marie-Claire (avril 2007)
Carte scolaire
Je remplacerai la carte scolaire par une obligation de mixité sociale, géographique et scolaire des effectifs, qui pèsera sur les établissements.
Nous ne pouvons nous résoudre à obliger des enfants méritants, qui n’ont ni les moyens, ni les relations pour s’affranchir de la carte scolaire, à fréquenter des établissements médiocres pour afficher un semblant de mixité sociale et scolaire.
Je propose que chaque famille ait le choix de l’établissement scolaire de son enfant. C’est la conséquence logique de l’autonomie et de la diversification des établissements. La carte scolaire a été créée en 1963.
Est-il si inconvenant en 2007 de vouloir s’en affranchir, alors que plus aucun pays en Europe ne la pratique ?
Je propose que chaque établissement ait progressivement la liberté de recruter des enfants en dehors de son secteur. Mais qu’il ait aussi le devoir de veiller à respecter une diversité sociale et géographique dans ses effectifs.
Sources(s) : Mon Projet / Discours Angers (01/12/07)
Caution
Je faciliterai la location en supprimant l’obligation de caution et de dépôt de garantie. En contrepartie, les propriétaires seront protégés contre les risques d’impayés de loyers. Je réformerai l’hébergement d’urgence, pour qu’il soit digne et permette la réinsertion.
L’Etat doit mettre sa signature au service de celui qui n’a pas de caution – je suis pour un service public de caution.
Sources : Mon Projet ; Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007
Chambres d’agriculture
Les chambres d’agriculture doivent être des structures d’accompagnement de l’évolution des exploitations. Elles doivent, pour ce faire, se tourner davantage vers les actions de terrain.
Sources(s) : Interview Le Mag Cultures (février 2007)
Changement
Les Français ne redoutent pas le changement, ils l’attendent. Les Français savent que notre pays est sur la ligne de crête, entre un décrochage possible qui pourrait être irréversible, et un avenir plein de promesses qu’il ne tient qu’à nous d’embrasser. (…)
Dans ce monde qui change à toute vitesse, la France doit changer de rythme. Cela ne signifie pas qu’elle doit balayer ses traditions, ses valeurs d’un revers de main, s’aligner sur le modèle le plus répandu, sur les prédictions du dernier penseur à la mode. Cela ne signifie pas qu’elle doit renoncer à être elle-même, bien au contraire.
Mais elle n’en doit pas moins changer profondément. Justement pour rester fidèle à elle-même. « La France a besoin de changement profond. La France peut faire aussi bien que les autres. (…) Je veux porter ce changement. Je m’y suis préparé ».
Sources(s) : Discours Nantes (15/03/07) / Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
Charges sociales
Je conditionnerai les allègements de charges aux entreprises à la politique salariale de ces mêmes entreprises (…).Je ne donnerai pas les mêmes allègements de charges aux entreprises qui augmentent les salaires et à celles qui ne les augmentent pas.
Sources(s) : Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
Charte du dialogue social
Je souhaite que les cinq prochaines années soient celles d’une revitalisation profonde du dialogue social, parce que je suis convaincu que le temps de la démocratie sociale n’est pas un temps perdu, mais peut être du temps gagné si tout le monde joue le jeu. Je souhaite pour cette raison qu’une Charte du dialogue social, inscrite dans une loi organique, prévoit qu’avant toute réforme intervenant en matière de droit du travail, droit syndical, retraites, assurance-chômage, accidents du travail et formation professionnelle, le gouvernement laisse obligatoirement sa chance à la négociation entre les partenaires sociaux.
Sources(s) : Réponses CGPME
Charte européenne des langues régionales
Si je suis élu, je ne serai pas favorable à la Charte européenne des langues régionales. Je ne veux pas que demain un juge européen ayant une expérience historique du problème des minorités différente de la nôtre, décide qu’une langue régionale doit être considérée comme langue de la République au même titre que le Français.
Car au-delà de la lettre des textes il y a la dynamique des interprétations et des jurisprudences qui peut aller très loin. J’ai la conviction qu’en France, terre de liberté, aucune minorité n’est opprimée et qu’il n’est donc pas nécessaire de donner à des juges européens le droit de se prononcer sur un sujet qui est consubstantiel à notre identité nationale et n’a absolument rien à voir avec la construction de l’Europe.
Sources(s) : Discours Besançon (13/03/07)
Chasse
Il n’est pas question de réformer une nouvelle fois l’organisation française de la chasse. (…)
Je suis naturellement favorable à ce que la redevance pour les premiers permis soit diminuée et que nous encouragions la chasse accompagnée. (…)
Quelle politique de contrôle de la chasse pouvons-nous définir lorsque tant d’acteurs interviennent ? Toutes les polices, toutes les structures de contrôle seront regroupées au sein d’un seul et même ministère de la Sécurité. Sur le terrain, le préfet sera là pour veiller au respect de la loi et de la police de la chasse. (…)
Je sais que la chasse et surtout les chasseurs souffrent des lourdeurs administratives et des incertitudes. Je peux m’engager à ce que l’Union européenne ne soit pas une source de complications. L’Europe a vocation à protéger. Elle a vocation à définir des règles pour les oiseaux migrateurs qui traversent ses frontières. Mais il appartient aux seuls Etats de déterminer les conditions de chasse sur leur territoire. Et, c’est d’abord au niveau départemental, c’est-à-dire au plus près du terrain, que la chasse doit être gérée.
Sources(s) : Intervention de la Fédération nationale des Chasseurs (20/02/07)
Chercheurs
Je réformerai notre appareil de recherche pour créer les conditions de travail et de rémunération permettant d’attirer et de garder les meilleurs enseignants et chercheurs.
Nous ne pouvons plus nous résigner à perdre chaque année 15 à 20% de nos jeunes chercheurs, qui préfèrent partir à l’étranger. Je veux que les carrières des chercheurs soient plus attractives afin d’attirer ou de retenir les meilleurs; que leurs rémunérations soient plus élevées, mais aussi fondées, comme la promotion, sur le mérite; que des moyens plus importants leur soient donnés pour travailler. Pour éviter cette fuite, je mettrai également fin à la situation indigne de nos post-doctorants et jeunes chercheurs, dont le montant des bourses et des salaires sera revalorisé, avec de vrais contrats de recherche, d’une durée minimale de cinq ans.
Sources(s) : Mon Projet / Le Parisien (23/03/07)
Choc des civilisations
Je refuse l’idée d’un « choc des civilisations » conçu comme quelque chose d’inéluctable, ainsi que l’ont dépeint certains universitaires aux Etats-Unis ou ailleurs. Pour autant, je n’ignore pas que le risque est bien réel de voir les lignes de fractures culturelles et religieuses se creuser à travers le monde. Mais ce danger a beaucoup moins à voir avec les cultures elles-mêmes, qu’avec l’instrumentalisation qui en est faite. Prenez l’exemple de cette grande religion qu’est l’Islam. Qui ne voit que, contrairement à ce que l’on entend parfois, la rupture n’est pas entre l’Occident et l’Islam, mais bien plutôt au sein même de l’Islam: entre un islam moderne et modéré et cet islam fondamentaliste et obscurantiste, dans lequel si peu de musulmans se reconnaissent. Pour faire face à la menace du choc des cultures, je ne connais pas de meilleure arme que le dialogue des civilisations, si cher à Jacques Chirac qui a, d’ailleurs, tant fait pour le promouvoir. Cette action, je veux la poursuivre, car je crois comme lui que c’est dans le dialogue et dans l’échange que se construisent
le respect et la compréhension mutuelle.
Sources(s) : La Revue du Liban (7-14/04/07)
Chômage
J’ai voulu vous parler en premier de l’État et de nos institutions parce que sans un État fort, dans lequel vous avez pleinement confiance, nous ne pourrons rien faire. Mais je sais que le chômage et, plus largement, la précarité du travail, sont votre principale préoccupation. Depuis vingt-cinq ans, on vous dit que le pleinemploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux. Je veux d’abord vous convaincre que partager le travail n’a jamais été une solution contre le chômage. Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois? Nullement. Avec elles, vous avez plus de temps pour vous, mais vos salaires sont gelés. Vous avez moins de pouvoir d’achat, vous consommez moins. C’est toute l’économie qui s’est artificiellement réduite.
Plutôt que de consacrer tant d’argent à payer les Français pour qu’ils travaillent moins,nous devons tout faire pour être plus nombreux à travailler, car l’activité des uns crée le travail des autres. C’est pourquoi, si je suis élu, l’étudiant qui travaille ne paiera pas d’impôt,le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire, notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer. L’ANPE, l’Unedic, les Maisons de l’emploi seront réunies en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Je veux que les femmes, notamment les mères isolées, soient spécialement aidées à retrouver des emplois stables à temps complet.
Mais, contre le chômage, il faut aussi que nous changions de politique économique. J’ose même dire: il faut que nous ayons une politique économique qui agit, et non qui subit. J’investirai massivement dans la formation, dans la recherche et l’innovation, dans le développement du commerce, de l’artisanat et des PME.
Tout doit être fait pour permettre à nos PME de grandir et pour que notre pays crée les centaines de milliers d’emplois qui peuvent l’être dans les nouveaux segments de l’économie. Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne car il est évident que personne ne viendra créer des emplois chez nous si notre fiscalité continue à être la plus dissuasive d’Europe. Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail. Contre les délocalisations, je mettrai en oeuvre une politique industrielle, en choisissant les secteurs stratégiques sur lesquels concentrer nos efforts. Notre pays doit garder des usines. L’exemple d’Alstom montre qu’il est possible et utile de nous battre pour notre industrie. Je soutiendrai aussi l’agriculture et l’industrie agroalimentaire. Elles sont indispensables à notre indépendance alimentaire et désormais énergétique, et sont une force économique de premier plan. Enfin, je ferai en sorte que l’euro devienne un outil de croissance, d’emploi et de puissance économique. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir.
Grâce à ces mesures, en cinq ans, nous pouvons atteindre le plein-emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5 % et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité.
Notre seul objectif est de le ramener sous la barre des 5%, vers le plein emploi. C’est possible si l’on rompt avec la politique de partage du travail. Au lieu de payer les Français à moins travailler (préretraites, dispense de recherche d’emploi, 35 heures), il faut les inciter à travailler plus. L’activité des uns crée le travail des autres.
Comme souvent en France, en matière de chômage ou en matière de minima sociaux, on indemnise chichement, mais longtemps. Alors qu’il faudrait indemniser fortement, mais brièvement pour que chacun soit incité à reprendre rapidement un emploi.
Je propose que l’allocation chômage ne puisse pas être inférieure au salaire minimum, mais que nul ne puisse refuser plus de trois offres d’emploi correspondant à ses compétences.
Sources(s) : Mon Projet / Le Parisien (23/03/07) / Discours Nantes (15/03/07) / Discours Charleville-Mézières (18/12/06)
Cinéma
Dans le domaine du cinéma, décisifs sont les dispositifs qui ont été mis en place, via les contributions des chaînes de télévision, les taxes sur les tickets d’entrée en salles, l’avance sur recette, les SOFICAS. Ils ont permis à notre cinéma de résister brillamment à la concurrence américaine. De s’affirmer par rapport aux autres cinémas européens, trop souvent marginaux sur leur propre marché, alors que notre production nationale a représenté en 2006 45 % du marché français, avec plus de 84 millions d’entrées. Je me réjouis que ces dispositifs, portés par le Centre National de la Cinématographie, aient été validés par la Commission européenne, ce qui consolide un système d’aide à la création unique, et envié dans le monde entier. Je suis fier, aussi, d’avoir oeuvré pour que soient adoptés les crédits d’impôts pour l’industrie cinématographique audiovisuelle, avec l’objectif de relocaliser en France les tournages, et donc de développer l’emploi, et d’avoir conforté les SOFICAS, indispensables au financement des films indépendants.
Des problèmes demeurent. Celui de l’écriture des films, qui doit être aidée davantage. Celui de la distribution, si l’on songe que fréquemment, un très petit nombre de productions occupe l’immense majorité des écrans, ce qui impose de mieux soutenir les salles qui portent la diversité cinématographique, et aussi, de trouver le moyen, via les contrats de distribution des oeuvres, d’assurer à tous les films une durée d’exposition équitable. C’est possible, puisque cela existe ailleurs ! Problème, aussi, du formatage de beaucoup de films, conçus et financés pour être des produits télévisuels, ce qui pose la question de ce que l’on peut attendre de l’audiovisuel, notamment public. Problème, enfin, des nouvelles technologies et de tout ce qu’elles permettent, en matière de téléchargement sauvage.
Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)
Cinquième République
La Ve République a été créée à un moment où la France traversait l’une des plus graves crises de son Histoire. Ce n’est pas en la démolissant, en inventant une nouvelle République sur laquelle on ne sait rien, que l’on répondra aux difficultés qui sont les nôtres aujourd’hui. C’est pourquoi je défendrai la Ve République, tout en changeant la pratique, les comportements, les mentalités.
Sources(s) : Mon projet
Class action
Il y a des progrès à faire en matière de respect des droits des consommateurs à l’égard de certains services. J’entends bien y concourir. Il nous faut encore du temps de concertation pour y aboutir. Mais il faudra que
nous parvenions à instaurer une formule d’actions de groupe.
Sources(s) : Interview dans le magazine L’Ordinateur individuel (mars 2007)
Classes
Dans les quartiers où s’accumulent tous les problèmes de l’exclusion et du chômage, je propose de créer des classes de quinze élèves dans les collèges et les lycées.
Sources(s) : Discours Agen (22/06/06)
Clônage thérapeutique
Le clonage thérapeutique reste pour le moment une théorie. Ne créons pas de faux espoirs à partir de prouesses scientifiques non réalisées à ce jour. La loi de 2004 permet concrètement la recherche sur les cellules souches embryonnaires à partir d’embryons surnuméraires. Il n’y a pas d’urgence – à ce jour – à modifier cette loi avant l’échéance de 2009. La recherche sur les cellules souches adultes doit par ailleurs être fortement encouragée.
Elle est prometteuse et constitue une vraie alternative au clonage thérapeutique et à l’utilisation d’embryons surnuméraires, car elle ne soulève pas les mêmes questions éthiques.
Sources(s) : Interview Hôpitaux MAGazine (avril 2007)
CNIL
Sans protection des libertés, il n’y a pas de liberté. L’univers du numérique ne doit pas perdre en atteintes aux libertés ce qu’il gagne en intelligence, en innovation, en accès de tous au savoir. Le problème de la régulation numérique ne sera pas réglé en quelques années tant il doit désormais se penser à l’échelle mondiale, mais encore faut-il que la France soit en bonne place dans ces réflexions. Je ferai de la participation française aux débats européens et internationaux un enjeu déterminant et je moderniserai la CNIL qui est en première ligne de défense des libertés. Ses membres seront auditionnés publiquement par le Parlement avant d’être désignés, et celui-ci pourra mettre son veto à leur nomination. La Représentation nationale pourra ainsi s’assurer de la compétence et de la hauteur de vue des personnes désignées. Je garantirai l’indépendance de la CNIL en la dotant d’un financement plus important et autonome, voté par le Parlement. J’ouvrirai le débat de l’extension de ses missions et de ses pouvoirs afin de mieux garantir les libertés numériques et la protection des données personnelles.
Sources(s) : Tribune Journal du net (20/04/07)
Co-développement
Pour se développer, l’Afrique (…) a d’abord besoin de se nourrir. Elle a d’abord besoin de l’autosuffisance alimentaire. Elle a besoin d’une agriculture vivrière davantage que d’une agriculture spéculative. Elle a besoin d’éducation, de santé, d’administration, de droit, de sécurité et d’infrastructures essentielles.
Le co-développement, c’est le développement solidaire.
C’est la reconnaissance d’un intérêt commun.
C’est le partage de la technologie, de la connaissance, des compétences, des médicaments.
C’est le libre échange négocié et régulé.
C’est une immigration choisie, c’est-à-dire concertée, décidée ensemble, organisée ensemble, maîtrisée ensemble.
C’est la compréhension, le respect, la coopération.
Il suppose que le monde accepte de se préoccuper du sort des générations futures et pas seulement de la rentabilité à court terme.
Sources(s) : Discours St Etienne (09/11/06)
Collectivités locales
Je proposerai aux collectivités locales un contrat de stabilité interne afin qu’elles participent à l’objectif de maîtrise des finances publiques. En échange, elles seront plus libres dans la mise en oeuvre des compétences qui leur sont confiées.
Sources(s) : Conférence de presse (02/04/07)
Communautarisme
Si je suis président de la République je combattrai le communautarisme parce que c’est la négation de la République. Je le combattrai en défendant la promotion d’une culture commune : celle de la France avec son identité, ses valeurs, ses convictions.
Sources(s) : Discours Zénith (18/03/07)
Compte individuel d’épargne de formation
Pour garantir l’égalité des chances et permettre à chacun de s’adapter aux évolutions de l’économie, nous créerons un compte individuel d’épargne de formation, afin que chacun puisse, à tout moment de sa carrière, suivre une formation vraiment qualifiante lui permettant de changer de métier, de secteur ou d’atteindre une qualification supérieure.
Sources(s) : Mon projet
Conflit israélo-palestinien
Nous devons, impérativement, trouver une issue au conflit israélo-palestinien qui a déjà causé trop de souffrances. Le rôle de la France c’est de permettre l’émergence d’une solution mutuellement acceptable, d’une paix juste fondée sur l’établissement de deux Etats viables, démocratiques, indépendants, vivant côte à côte dans la sécurité et dans des frontières sûres et reconnues. La France et l’Europe doivent aider les Palestiniens à se doter d’un Etat, parce qu’il y ont droit. Mais en aucun cas nous ne devons transiger avec nos valeurs et céder devant la violence et la haine. C’est pourquoi, je considère que la communauté internationale est parfaitement fondée à exiger du gouvernement palestinien qu’il respecte les trois conditions posées par le Quartette: la reconnaissance d’Israël, le renoncement à la violence et le respect des engagements passés. Mais je crois qu’il est important d’en finir avec ce mythe qui consiste à croire qu’en réglant le conflit israélo-palestinien, on aura réglé tous les problèmes de la région. Autant il est nécessaire et urgent de trouver une issue à ce conflit, autant ce serait une grave erreur de sous-estimer les dangers que recèlent les autres crises dans la région, à commencer par le Liban.
Le règlement du conflit israélo-palestinien (…) passera par une solution négociée, mutuellement acceptable. Personne ne saurait perdre de vue cette réalité fondamentale: un peuple occupé ne renoncera jamais, quoi qu’il endure. C’est pourquoi, il importe d’adopter une position équilibrée envers les deux parties. Jamais je n’accepterai le terrorisme, que rien ne peut justifier et jamais je ne transigerai avec la sécurité de l’Etat d’Israël. En même temps, je veux dire à nos amis israéliens que la politique de fait accompli sur le terrain hypothèque lourdement les chances de paix.
Sources(s) : La Revue du Liban (7-14/04/07)
Conseil supérieur de la magistrature
Je veillerai rigoureusement à l’indépendance de la justice, notamment en lui donnant les moyens nécessaires à sa mission. Mais la justice ne peut pas être un pouvoir à côté des autres, sans aucun contrôle, ni contre-pouvoir. Rendue en votre nom, elle doit vous rendre des comptes. C’est pourquoi je veux que le Conseil supérieur de la magistrature soit composé majoritairement de non-magistrats, que vous puissiez le saisir si vous vous estimez victimes de la négligence ou de la faute d’un magistrat et que vous participiez aux jugements des affaires délictuelles les plus graves.
Je demande, pour éviter toute confusion des pouvoirs, que le chef de l’Etat cesse de présider le CSM et que son président soit choisi parmi ses membres. Les pouvoirs doivent être clairement séparés, la justice pleinement indépendante, et il ne peut y avoir de pouvoirs sans responsabilité effective.
Sources(s) : Mon projet / Tribune « Une démocratie irréprochable » (Le Monde – 9/03/07)
Contenus en ligne
J’engagerai une politique volontariste de soutien à la création, la production et la diffusion de contenus en ligne. Je mettrai en oeuvre les moyens nécessaires pour accompagner la mutation des métiers de la création, de la production et de l’information, et pour garantir le respect de leurs droits. Je ferai de l’interopérabilité une priorité industrielle européenne tant elle détermine la liberté d’usage de chacun, quelle que soit sa condition. Enfin, les contenus culturels ou éducatifs du domaine public seront gratuitement mis en ligne et je soutiendrai les sites d’intelligence collective et ceux qui y contribuent.
Sources(s) : Tribune Journal du net (20/04/07)
Continuité territoriale
Le développement économique ne peut se concevoir, dans le monde ouvert qui est le nôtre, sans que ne soit garantie la mobilité des personnes et des biens. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours pensé que la continuité territoriale entre l’outre-mer et la métropole est une priorité majeure. Dire que l’outre-mer, c’est la France, ne doit pas rester « une parole en bouche ».
Concrètement, pour moi, la baisse des tarifs est une nécessité absolue. Mais, de grâce, arrêtons les clichés sur l’économie administrée ! Si l’on veut que les prix baissent, il ne suffit pas de se contenter de dire que l’on va obliger les compagnies aériennes, qui sont des sociétés de droit privé, à le faire. Ce n’est juridiquement pas possible.
Aujourd’hui, les prix trop élevés résultent, en partie, de la régulation du marché aérien. C’est la raison pour laquelle je viens de faire modifier les règles restreignant la concurrence. Dorénavant, les compagnies charters pourront vendre des vols « charters secs » sur l’Outre-mer, ce qui leur était interdit jusqu’à présent.
C’est une première étape, même si d’autres mesures devront être prises un jour, telle que l’assouplissement des modalités de prise de congés bonifiés afin d’éviter l’engorgement des périodes de pointe.
Sources(s) : Discours Guadeloupe (23/03/07)
Contrat de Transition Professionnelle
L’idée que l’on a eue avec Jean-Louis Borloo [ …], c’est que toute personne qui a subi un licenciement économique ne passe pas par la case chômage mais signe un contrat avec le service public de l’emploi [ …] qui [ …] lui permet de garder le même salaire. [ …] La proposition que j’ai faite est qu’on généralise le Contrat de Transition Professionnelle.
Sources(s) : Table ronde à l’usine Bridor (Servon-sur-Vilaine – département de l’Ille et Vilaine – 2/04/07)
Contrat de travail
Pour les futures embauches, nous créerons un contrat de travail unique, plus souple pour les entreprises pour qu’elles soient incitées à embaucher, plus sécurisant pour les salariés car il sera à durée indéterminée pour tous.
Sources(s) : Mon projet
Contrat de travail unique
Pour les futures embauches, nous créerons un contrat de travail unique, plus souple pour les entreprises pour qu’elles soient incitées à embaucher, plus sécurisant pour les salariés car il sera à durée indéterminée pour tous.
Sources(s) : Mon projet
Couple de même sexe
Je suis le ministre des Finances qui a garanti par le PACS l’égalité fiscale entre les couples homosexuels et les couples hétérosexuels. (…) « L’amour homosexuel est aussi sincère que l’amour hétérosexuel et il n’y en a pas un qui est plus important que l’autre, naturellement. Mais la famille, c’est fait pour protéger et pour élever des enfants et si je suis élu président de la République, je veux que les choses soient très claires de ce côté-là, c’est cette idée de la famille que je défendrais en reconnaissant aux homosexuels de notre pays, les mêmes droits fiscaux, sociaux et patrimoniaux ».(…) J’ai proposé un contrat d’union civile, avec une cérémonie monsieur en mairie, ce qui est quand même autre chose que le PACS au greffe sinistre du Tribunal d’Instance, puisque comme vous le savez, peut-être êtes-vous pacsé, le PACS est un papier qu’on signe pas du tout en mairie, au greffe du Tribunal d’Instance.
Sources(s) : J’ai une question à vous poser (5/02/07)
Créateurs
Nous ne préserverons notre identité, nous ne regagnerons notre prospérité, notre influence dans le monde qu’à proportion de notre force créatrice. Notre avenir est entre les mains des créateurs. C’est l’investissement d’aujourd’hui dans la création et dans l’innovation qui fera la prospérité de demain.
Je veux donner à chaque Français les moyens de réaliser ses projets et tout particulièrement à la jeunesse parce qu’elle porte en elle le monde de demain.
Je vous une propose de construire une société de créateurs et d’entrepreneurs.
Je vous propose que chaque université soit dotée d’un dispositif d’aide à la création.
Je vous propose que les projets à buts non lucratifs soient autant soutenus que les projets à buts lucratifs.
Je propose que des écoles de projets soient créées.
Je propose de développer le micro crédit pour financer les micros projets.
Je vous propose des prêts aux jeunes créateurs à taux zéro, parce que l’intérêt c’est le prix du temps, parce qu’un taux zéro c’est un acte de foi dans l’avenir.
Je propose de créer partout des Maisons des créateurs où se retrouveront tous ceux qui aspirent à inventer, à créer, à entreprendre dans tous les domaines, où ils pourront trouver des soutiens, des conseils, des formations, des aides, mais aussi où ils échangeront, où ils croiseront leurs expériences, leurs idées, leurs projets, où ils formeront des projets communs, où ils inventeront ensemble l’avenir.
Sources(s) : Discours Besançon (13/03/07)
Création
Je stimulerai la création et je rendrai la culture accessible au plus grand nombre parce que c’est une source de liberté, d’épanouissement et de paix sociale.
Une grande ambition de la politique culturelle, c’est le soutien à la création d’aujourd’hui. Bien sûr, l’innovation, le talent, la capacité à faire bouger les lignes, ou simplement à divertir -car ce n’est pas honteux- avec exigence et qualité, ne se décrètent pas dans les bureaux. Mais la création a besoin d’aide si l’on ne veut pas que la loi du profit à court terme décide de tout.
Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)
Crédit d’impôt environnement
Mon objectif, c’est que l’adoption de comportements respectueux de l’environnement ne coûte jamais plus cher aux ménages et aux entreprises, mais au contraire qu’elle leur coûte moins cher. C’est pour cette raison que je propose la mise en place d’un crédit d’impôt environnement, allant bien au-delà des dispositifs existants, au profit des ménages, des entreprises et de tous les autres organismes qui investissent dans la recherche, dans la formation et dans des équipements permettant de réduire la consommation énergétique et de favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables.
Sources(s) : Réponses CGPME
Crédit hypothécaire
Les ménages français sont aujourd’hui les moins endet¬tés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le cré¬dit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal inter¬vienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.
Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.
Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.
Sources(s) : Interview Revue Banque (avril 2007) / Interview à la revue Cotémômes / Interview dans la revue La Vie Immobilière (octobre 2006)
Crédit d’impôt
La fiscalité doit être adaptée pour encourager l’accession à la propriété. Cela passe par la création d’un crédit d’impôt sur les intérêts des prêts immobiliers pour l’achat de la résidence principale.
Sources(s) : interview dans la revue La Vie Immobilière (octobre 2006)
Croissance
Ma stratégie économique, c’est de libérer les forces de travail en France pour créer ce point de croissance qui nous permettra de résoudre les questions de déficit.
Sources(s) : Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
CSM (Conseil supérieur de la Magistrature)
Je demande, pour éviter toute confusion des pouvoirs, que le chef de l’Etat cesse de présider le CSM et que son président soit choisi parmi ses membres. Les pouvoirs doivent être clairement séparés, la justice pleinement indépendante, et il ne peut y avoir de pouvoirs sans responsabilité effective.
Pour garantir aux Français une protection absolue de leurs droits et de leurs libertés, je demande aussi qu’ils puissent directement saisir l’instance disciplinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et que leur requête soit examinée par une majorité de non-magistrats.
Sources(s) : Tribune « Une démocratie irréprochable » (Le Monde – 9/03/07)
Culture
Je veux que la culture soit faite pour le peuple. Je stimulerai la création et je rendrai la culture accessible au plus grand nombre parce que c’est une source de liberté, d’épanouissement et de paix sociale.
Si je suis élu, j’assignerai pour les 5 ans à venir, cinq priorités à la politique culturelle.
La première priorité, ce sera de défendre la diversité culturelle non seulement en soutenant et en encourageant la francophonie et la création française mais aussi en agissant au sein de l’Union européenne pour que les activités culturelles se voient reconnaître un statut dérogatoire par rapport aux droits de la concurrence. Je demanderai à nos partenaires que la spécificité des activités culturelles soit consacrée dans les traités de sorte que les aides publiques à la culture ne puissent plus faire l’objet d’aucune contestation.
La deuxième priorité ce sera la valorisation du patrimoine. Je veux que le patrimoine soit entretenu. Je veux qu’il soit accessible à tous, ouvert à tous, et non refermé sur lui-même. Je veux qu’il soit remis au coeur de la vie sociale, que des liens soient tissés entre les sites, les monuments, et les établissements scolaires. Je veux que les citoyens se réapproprient le patrimoine et qu’à travers lui ils retrouvent leur identité et leur héritage commun et qu’il puisse les faire vivre.
La troisième priorité, ce sera l’enseignement artistique. Car c’est avec les enfants que tout se joue. Si on ne leur donne pas le goût de la lecture, si on ne les rend pas curieux de ce qui est beau, si on ne les met pas en contact avec les grandes oeuvres de la sensibilité et de l’esprit humain, si on ne leur transmet pas une culture commune, alors non seulement on les privera d’un trésor inestimable, mais on préparera le retour d’une forme de barbarie à travers la disparition d’une certaine idée de la grandeur de l’homme et de son universalité. Mais qu’on me comprenne bien : je crois, comme Malraux, qu’il ne suffit pas d’expliquer les oeuvres d’art et d’apprendre leur histoire. Il faut aussi apprendre à les aimer. Ce qui signifie que la transmission de la culture et l’apprentissage du beau n’est pas seulement l’affaire des pédagogues, mais aussi celle des artistes et que l’école doit s’ouvrir à eux comme les grandes institutions culturelles doivent s’ouvrir sur l’école.
La quatrième priorité, ce sera de faire entrer la culture et l’art dans les quartiers. Ce que Jean Vilar voulait faire avec le TNP et ce que Malraux voulait faire avec les maisons de la culture, je voudrais que nous le fassions dans les banlieues. Je voudrais que dans les quartiers comme dans les collèges, les lycées comme dans les universités, il y ait des lieux de rencontre avec les artistes, de pratique artistique, de création. Je voudrais que toutes les institutions culturelles soient impliquées dans cette démarche. Je souhaite que cette démarche soit soutenue et encouragée par l’Etat, et contractualisées avec les villes, les départements et les régions.
La cinquième priorité, ce sera de faire se rencontrer le monde de la culture et de l’art avec celui des technologies de l’information. Ce sera de faire du monde virtuel qui émerge avec la révolution numérique un nouveau champ de création et de diffusion des oeuvres. Je souhaite que la politique culturelle investisse la société de l’information et qu’elle la tire vers le haut, qu’elle lui donne une âme, un contenu, fidèle à un idéal de civilisation que nous avons hérité des Lumières.
Je souhaite qu’elle fasse émerger un nouveau modèle économique, viable, qui respecte le droit des auteurs, des créateurs, des artistes, et qui en même temps réponde à l’exigence de permettre que les oeuvres soient accessibles à tous, qu’elles soient le plus largement diffusées. Encore cette accessibilité n’a-t-elle de sens que si le besoin d’art et de culture est dans les esprits, que si le goût de ce qui est beau et ce qui est grand a été transmis.
Sources(s) : Mon Projet / Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)
Cybercriminalité
La cybercriminalité peut être financière, mais elle concerne aussi la pédophilie ou l’incitation des mineurs à la violence… La première ligne de défense, c’est l’utilisateur. D’où l’importance d’un très large effort de formation à l’usage d’Internet. Dans le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance que j’ai présenté au Parlement, il est prévu également la création de « cyber-patrouilles » pour enquêter sur de tels délits. Les moyens existent, mais leur organisation actuelle souffre de dispersion et d’absence de coordination. Cette coordination doit avoir lieu, tant au niveau national qu’international.
Je protégerai aussi les biens et les personnes car internet ne doit pas devenir un espace de non-droit. Je renforcerai les moyens de défense face aux agressions numériques, je ferai de la sécurité des systèmes d’information un sujet prioritaire des politiques publiques, j’ouvrirai le débat de l’indépendance technologique européenne et je protégerai le respect de la vie privée.
Sources(s) : Interview au magazine Internautes Micro (mars 2007) / Tribune journal du net (20/04/07)