Le Sarkopithèque

LE SARKOPITHÈQUE A POUR BUT D’ARCHIVER PUIS DE RECOUPER LES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS RELATIVES AU CHEF DE L’ÉTAT, À SON GOUVERNEMENT ET À LEURS [MÉ]FAITS. Nicolas Sarkozy a été élu Président de la République le 6 Mai 2007, jour de la Sainte-Prudence. Voyons-y un signe, et non un hasard.

Total + Françafrique = Monsieur K. 06.02.09

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On aurait pu espérer que le cas KOUCHNER se limite à l’AFFAIRE TOTAL. Résumé : en 2002, six birmans portent plainte contre TOTAL pour “crimes et séquestrations”, ce qui est la traduction juridique de la notion de travail forcé. Pour se défendre, TOTAL utilise alors largement les conclusions d’un rapport de BK Conseil (comprendre Bernard Kouchner Conseil), pondu après 4 jours passés sur place par le French Doctor encadré par des personnes reconnues pour leur grande objectivité, puisque affiliées à la dite société.

Mais non. Bernard, personnage riche en couleur a bien plus d’envergure que cela. C’est ce qu’aura tenté de dépeindre Péan dans son dernier ouvrage. C’est aussi ce que tend à démontrer son procès en réhabilitation, fin novembre 2008. Laissons donc la parole à Bakchich :

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Deux mois avant le scandale de l’affaire Bernard Kouchner qui éclate ces jours-ci avec la sortie du livre de Pierre Péan, Le monde selon K. (Fayard), le TCA (Tribunal des condamnés d’avance) faisait le procès de Bernard Kouchner. Dans deux séances, les 25 novembre et 1er décembre 2008, au théâtre Dejazet, et devant une foule en délire, malgré l’absence regrettée du ministre des Affaires étrangères. Bernard K. était accusé notamment de « détournement de l’humanitaire et de l’abbé Pierre avec préméditation, opportunisme et retournement de veste avec précipitation, bidonages lucratifs et trafic d’influence médiatique en réunion ». Les bidonages lucratifs faisant référence à plusieurs rapports concoctés par Bernard Kouchner. L’un pour l’entreprise pétrolière Total, en Birmanie, les deux autres pour les comptes des gouvernements gabonais et congolais.

Jugé par l’auguste présidence de Daniel Mermet (France Inter), il a été défendu avec panache par les avocats Jacques Vergès puis Christophe Clerc. Et évalué in fine par le procureur Philippe Cohen (Vendredi).

Se sont succédés à la barre des témoins : Jean Bricmont (enseignant chercheur), Francis Christophe (journaliste), Jean-Marc Daniel (économiste, ex diplomate), Xavier Harel (La Tribune), Lime (écrivain), Jean-Baptiste Naudet (Le Nouvel Obs), Frédéric Pagès (Le Canard Enchaîné), Marc-Antoine Pérouse de Montclos (enseignant chercheur en sciences-politiques) Bertrand Rothé (prof et Bakchich), François Ruffin (journaliste), Daniel Schneidermann (Arrêt sur images), Sylvie Thienot (Actrice) et Anaëlle Verzaux (Bakchich).

Bakchich diffuse, en exclusivité, deux extraits vidéo du procès. En première partie, le témoignage de Xavier Harel, journaliste à La Tribune et spécialiste du continent africain, sur les petites affaires de Kouchner en Afrique, à savourer… et en deuxième partie, la plaidoirie de Maître Jacques Vergès, à déguster.

Le procès de Bernard Kouchner au tribunal des condamnés d’avance est une production Bakchich, Daniel Mermet et Les Mutins de Pangée.

Préparation : Bakchich et Daniel Mermet

A la caméra, au montage : Les Mutins de Pangée.

Bernard Kouchner, le fric et l’Afrique : Extrait 01

Le 1er décembre, Bakchich n’avait pas encore dégoté la facture de 817 000 euros d’Africa Steps et Imeda, adressée à la Trésorerie Générale du Gabon. Elle est publiée sur notre site internet depuis le 13 janvier 2009.

La plaidoirie de Maître Jacques Vergès : Extrait 02

Pour écouter ou réécouter le procès, rendez-vous sur le site non officiel de Là-bas si j’y suis.

Pour écouter ou réécouter Pierre Péan et Xavier Monnier interviewés par Daniel Mermet le jeudi 5 février 2009 dans Là-bas si j’y suis, sur France Inter, cliquez ici.

Article : Bakchich (Anaëlle Verzaux), vendredi 6 février 2009.