Radars
L’installation des radars, c’est moi qui l’ait eu, l’idée. Le président de la République nous avait fixé comme une obligation d’avoir des résultats en matière de sécurité routière, et la demande d’installation des radars, je l’assume. Regardez les résultats, 10 000 tués en moins, c’est 10 000 familles à qui on ne vient pas un matin glauque expliquer que le fils ou la fille est mort. 50 % des tués sur la route n’ont commis qu’un seul crime, croiser un assassin de la route. Ils n’y sont pour rien, ils sont avec leur famille au volant de leur voiture, ils ne demandaient rien à personne, et ils croisent un dingue.
Sources(s) : J’ai une question à vous poser (TF1 – 5/02/07)
Rayonnement culturel
Mon rêve, aujourd’hui, c’est que la France compte hors de l’hexagone. Que ses créateurs, écrivains, artistes soient connus et reconnus, que notre création soit vivante dans les universités étrangères, les colloques, les grandes collections, les musées phares, les grands projets architecturaux, au sein du marché de l’art comme de celui du cinéma. Non pas que nous soyons absents. Mais nous ne sommes pas assez présents, assez influents. On le sent bien, c’est un élan, une volonté, une confiance que nous devons retrouver pour peser vraiment.
Je souhaite que nous nous dotions des relais les plus performants pour porter cet esprit de conquête. Je souhaite que le réseau de nos centres culturels à l’étranger, soit plus présent et plus actif au coeur des nouvelles puissances, des pays émergents, notamment du côté de l’Asie.
De même, il est urgent de mieux fédérer notre paysage audiovisuel extérieur, qui, là encore, est éclaté en de multiples chaînes, au lieu de rassembler ses moyens et ses talents pour porter de façon moderne et crédible la voix de la France. Et puis, il faut que nos grandes expositions circulent davantage. Que nos galeries, nos artistes soient plus présents dans les grandes foires internationales, ce qui est l’une des conditions pour que la place de Paris redevienne l’une des plaques tournantes du marché de l’art. Tout est lié. Il faut, enfin, exporter partout dans le monde notre savoir-faire, notre ingénierie culturelle et faire connaître nos chefs d’oeuvre en tous lieux. Pour accroître notre rayonnement, pour renforcer nos positions, nous devons aussi jouer avec force la carte européenne. Il y a un système d’éducation européen à inventer, dont ERASMUS ne contient que les prémices, avec des parcours universitaires effectués dans différents pays, et cela dans toutes les disciplines.
Avec des écoles européennes. Par exemple, une école européenne du patrimoine. Par exemple, une école européenne du cinéma, parce que cela a du sens. Et il y a, bien sûr, une culture européenne à faire vivre, avec le développement des coproductions cinématographiques et audiovisuelles, avec la circulation des oeuvres et des artistes, des aides massives à la traduction, des grandes manifestations et expositions itinérantes et la multiplication d’institutions comme la Villa Médicis ou la Casa Vélasquez dans les grandes nations d’Europe.
Sources(s) : Discours devant les acteurs de la Culture (04/04/07)
Recherche
Je ferai des sciences du vivant une priorité de notre recherche. (…) J’investirai massivement dans la formation, dans la recherche (…) Nous investirons dans la recherche sur les technologies propres.
(…) L’enseignement supérieur et la recherche seront pour moi une priorité absolue. Leurs moyens seront portés au même niveau que dans les pays les plus en pointe sur le sujet, mais cela s’accompagnera de réformes de fond. Je donnerai aux universités volontaires une autonomie réelle. Je réformerai notre appareil de recherche pour créer les conditions de travail et de rémunération permettant d’attirer et de garder les meilleurs enseignants et chercheurs.
La recherche française, parce qu’elle n’a pas su faire évoluer son organisation depuis 60 ans, est en situation de décrochage. La loi de programme du 18 avril 2006 a constitué un premier sursaut, en introduisant deux éléments indispensables à un renouveau de notre système de recherche : une évaluation indépendante (par le biais de L’AERES) et un financement selon une logique de projet (grâce à l’ANR). J’entends poursuivre cet effort et même aller plus loin durant les cinq prochaines années, avec la généralisation du financement par projet (l’ANR ne concerne que 6 % des crédits publics de la recherche] et la mise en place d’une évaluation systématique dans l’ensemble du système.
Nous n’avons pas aujourd’hui les moyens financiers de relever le défi de la bataille mondiale de l’intelligence. Pendant les cinq prochaines années, je ferai donc de l’augmentation des dépenses consacrées à l’enseignement supérieur [5 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2012) et à [a recherche (15 milliards d’euros supplémentaires, pour atteindre l’objectif de 3 % du PIB en 2012) une priorité. Avec ces nouveaux financements, accompagnés des réformes structurelles indispensables, j’entends notamment revaloriser les carrières des enseignants et des chercheurs, grâce à des rémunérations plus élevées et davantage modulées selon le mérite, des responsabilités supplémentaires pour les chercheurs, même jeunes, qui ont fait leurs preuves, et des moyens plus importants pour travailler (laboratoires bien équipés].
Le secteur privé ne représente que la moitié des dépenses nationales de recherche. Mon objectif est qu’il en atteigne les deux tiers d’ici 2012. J’encouragerai notamment l’innovation dans les PME, dont l’effort de recherche est proportionnellement le plus faible, en renforçant le crédit impôt-recherche, en leur réservant une partie des crédits publics de recherche et en ratifiant le protocole de Londres sur le brevet européen.
Dans La continuité de La politique des pôles de compétitivité, je favoriserai les liens entre le secteur privé et les autres acteurs de l’innovation afin d accroître la circulation du savoir et de multiplier les créations d’entreprises issues du monde de la recherche (en considérant par exemple comme zone franche fiscale les incubateurs d’entreprise dans les universités).
L’évotution de notre société exige plus de transparence, plus de participation et plus de responsabilité dans la définition et la conduite des politiques publiques, y compris ce Iles relatives à l’enseignement supérieur et à la recherche. Je veux renforcer le rôle du Parlement, notamment pour le contrôle de la mise en oeuvre des politiques gouvernementales. J’entends consulter, avant toute réforme importante, les citoyens et les personnes intéressées par la réforme. Cela vaudra notamment pour la réforme de l’enseignement supérieur et de La recherche. Je souhaite la création d’un comité erwironnemental d’éthique, ayant la même crédibilité, la même notoriété, la même indépendance, que le Comité national d’éthique afin que Les citoyens puissent être éclairés sur les grandes questions posées par la recherche scientifique en matière environ-nementale.
C’est ainsi que nous pourrons concilier le principe de précaution et l’idéal de progrès. À l’université, [es scientifiques auront également un rôle central une fois la réforme de la gouveerrance achevée : les chercheurs et les enseignants-chercheurs auront une place beaucoup plus importante dans les conseils d’administration.
Nous persistons dans le financement récurrent des structures de recherche, alors que les pays les plus dynamiques fonctionnent selon une logique de projets. Nous persistons à laisser nos universités à la périphérie de l’effort de recherche, alors que nos partenaires placent les leurs au centre. Nous continuons à enfermer nos universités dans un carcan centralisé pendant que les universités de tous nos concurrents fonctionnent de manière autonome et libre. Face au risque de décrochage scientifique et technologique, les réformes sont une priorité. Je transformerai donc nos grands organismes de recherche en agences de moyens, chargées de sélectionner et financer des équipes de recherche pour des projets à durée déterminée. Je renforcerai la gouvernance des universités et je donnerai à celles qui le souhaitent un statut d’autonomie réelle afin qu’elles disposent de tous les moyens nécessaires pour se développer et réussir.
Le défi, c’est de mettre notre pays en situation de tirer le meilleur parti des multiples nouveaux services et usages que le très haut débit et l’internet mobile rendront possibles. Il est majeur. La recherche et l’innovation en sont le coeur. En augmentant le budget de l’enseignement supérieur de 50% en cinq ans et l’effort de recherche de 40%, j’ai l’ambition de leur en donner les moyens. Je ferai d’internet l’une des quatre ou cinq priorités de la recherche nationale et je favoriserai la création d’incubateurs d’entreprises dans les universités, qui seront alors considérées comme des zones franches.
Sources(s) : Mon Projet / VRS (02-03/07) / tribune journal du net (20/04/07)
Recherche médicale
Dans le cadre de l’augmentation générale de l’effort de recherche, je souhaite doubler les moyens de la recherche médicale au cours des cinq prochaines années. Il me paraît nécessaire de construire, à partir de l’INSERM, une agence unique de la recherche médicale qui procédera à des appels d’offres et des financements sur projet ainsi qu’à l’évaluation des résultats. Il faut favoriser le développement des jeunes entreprises innovantes en biotechnologies, en dynamisant l’environnement fiscal et financier dans lequel elles évoluent. Il faut enfin tout faire pour garder nos meilleurs chercheurs en France et attirer leurs homologues étrangers.
Sources(s) : Interview Pharmaceutiques (mars 2007)
Récidive
Je souhaite qu’on créé des peines planchers pour les multirécidivistes, parce que 50 % des délits, c’est 5 % des délinquants. Et celui qui ne comprend pas qu’on ne doit pas revenir 25 fois devant le même tribunal pour la même chose, je souhaite qu’il soit puni sévèrement avec la certitude de la sanction.
Je veux des peines doublées pour les multirécidivistes. Je veux résoudre enfin le problème des mineurs. Le mineur multirécidiviste de 16 à 18 ans sera puni comme un majeur.
Sources(s) : Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
REDEVANCE AUDIOVISUELLE
LES PROMESSES :
« Je ne suis pas pour l’augmentation de la redevance télé ». Nicolas Sarkozy (Télérama, 14.02.07)
« Moi vivant, il n’y aura pas d’augmentation de la redevance ». Jean-François Copé, président de la commission sur la réforme de l’audiovisuel et patron du groupe UMP à l’Assemblée nationale.
LES FAITS :
1 – L’exonération de la redevance audiovisuelle était jusqu’alors appliquée pour les personnes handicapées et les personnes de plus de 65 ans qui n’étaient pas imposables. Désormais, seules les personnes handicapées conservent cet avantage. Environ 800.000 contribuables devront donc débourser 116€ par an pour s’affranchir de cette taxe. Un gain pour l’État estimé à plus de 90 millions d’euros.
2 – La redevance va passer à 118 € en 2009, puis à 120 € au 1er janvier 2010, a annoncé M. Copé.
Réduction des émissions de gaz à effet de serre
Le changement climatique constitue un défi majeur de notre siècle. Si nous ne prenons pas rapidement les décisions qui s’imposent pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, c’est notre propre survie qui est menacée. Or, le secteur du bâtiment absorbe à lui seul près de 40% de la consommation française d’énergie, loin devant les transports et l’industrie. L’utilisation des matériaux écologiques constitue, par conséquent, l’un des moyens les plus sûrs pour réduire notre consommation et maîtriser nos émissions de gaz à effet de serre.
Sources(s) : Interview Architecture Bois (avril 2007)
Réformes
Je vous associerai au choix des réformes. Je crois que l’on prend de meilleures décisions si l’on prend le temps d’écouter ceux qui sont concernés sur le terrain, et que les réformes sont mieux appliquées si chacun a pu au préalable les comprendre et les accepter. 10% du corps électoral pourront demander au Parlement de se prononcer sur un texte de loi.
Sources(s) : Mon projet
Régimes spéciaux
J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite.
Je ferai la réforme des régimes spéciaux de retraite. Je n’accepte pas cette idée que tous les Français du public et du privé doivent cotiser 40 ans et que dans les régimes spéciaux, je ne leur reproche pas, on doit cotiser 37 années et demi.
Sources : Mon Projet I Émission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
« Les régimes spéciaux de retraite sont toujours en négociation. » Le Monde.fr 25/01/08
Regroupement familial
Le regroupement familial ne sera possible que si la personne a un logement et un travail lui permettant de faire vivre sa famille sans prise en compte des allocations familiales.
Il y aura trois conditions à poser pour qu’un étranger en France puisse faire venir sa famille : qu’il ait un logement pour la loger, pour qu’il n’y ait plus de squats ; qu’il ait les revenus de son travail pour la faire vivre, (…); et troisièmement qu’on apprenne le français, en tout cas des rudiments de français, avant de venir en France, parce que si on ne le fait pas, on ne peut pas s’intégrer.
Sources(s) : Mon Projet I Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
Régularisation
En régularisant tous les sans-papiers on incite une masse croissante de malheureux à immigrer clandestinement dans l’espoir d’être régularisés un jour et l’on fait monter le ressentiment chez ceux qu’on accueille si mal et chez ceux qui se sentent de plus en plus étrangers dans leur propre pays. Si je suis élu président de la République, il n’y aura pas de régularisation globale.
Sources(s) : Discours de Caen (09/03/07)
Réinsertion
Je veux augmenter les revenus du travail et faire du travail la voie de la réinsertion.
Sources(s) : Discours Nantes (15/03/07)
Relations entre les Etats
Nous devrons rendre les relations entre les Etats plus transparentes. Il nous faut les débarrasser des réseaux d’un autre temps, des émissaires officieux qui n’ont d’autre mandat que celui qu’ils s’inventent. Le fonctionnement normal des institutions politiques et diplomatiques doit prévaloir sur les circuits officieux qui ont fait tant de mal par le passé. Il faut définitivement tourner la page des complaisances, des secrets et des ambiguïtés, notamment avec nos partenaires africains et arabes. Nous ne devons pas non plus nous contenter de la seule personnalisation de nos relations. Les relations entre des Etats modernes ne doivent pas seulement dépendre de la qualité des relations personnelles entre les chefs d’Etat, mais d’un dialogue franc et objectif, d’une confrontation des exigences respectives, du respect des engagements pris et de la construction d’une communauté d’intérêts à long terme.
Sources(s) : Conférence de presse sur la politique internationale (28/02/07)
Religion
La religion est évidemment d’abord une affaire privée. Nul ne doit être contraint ni de croire, ni de révéler sa croyance ou son incroyance. Chacun doit être libre de transmettre ou non sa foi. Nous vivons dans un pays qui, depuis plus d’une centaine d’années, a fait le choix de laisser la religion dans le registre de la vie privée.
C’est notre tradition, et désormais une condition absolue de notre équilibre social. Je l’estime essentielle et je ferai tout pour la respecter et la conforter.
Pour lutter contre l’intégrisme et le communautarisme, il faut que toutes celles et tous ceux qui ont la foi, puissent la vivre et la pratiquer en toute égalité. Oui, il n’y a que des Français, égaux devant la loi, également respectables, également dignes de croire ou de ne pas croire, de pratiquer leur foi s’ils le souhaitent, à la seule condition de respecter l’ordre public.
La première question est celle du financement de la construction des lieux de culte. Je suis d’accord sur le constat. Il n’est pas juste que les fidèles des confessions en expansion récente sur notre territoire, l’islam sunnite et le christianisme évangélique, rencontrent des difficultés pour pratiquer leur culte. La loi de 1905 a organisé, en réalité, le financement public de l’immobilier affecté aux cultes qui étaient présents en France à l’époque du vote de la loi – et c’est très bien ainsi. Mais les cultes les plus récemment installés en France ne bénéficient pas, eux, d’un tel effort national. Et ils sont contraints, trop souvent, de recourir à des montages juridiques hasardeux et à un financement venant de l’étranger. Cela n’est satisfaisant ni pour les cultes, ni pour l’ordre public.
Sources(s) : Interview La Vie (5/04/07) / Tribune La Croix (21/09/06)
Repentance
La mode de la repentance est une mode exécrable.
Je n’accepte pas que l’on demande aux fils d’expier les fautes des pères, surtout quand ils ne les ont pas commises.
Je n’accepte pas que l’on juge toujours le passé avec les préjugés du présent. Je n’accepte pas cette bonne conscience moralisatrice qui réécrit l’histoire dans le seul but de mettre la nation en accusation. Je n’accepte pas ce changement systématique de la nation qui est la forme ultime de la détestation de soi. Car pour un français, haïr la France c’est se haïr lui-même. Je n’accepte pas que l’on veuille vivre en France en
professant la haine de la France. Je veux que le racisme et l’antisémitisme soient poursuivis et condamnés avec la plus grande sévérité. Mais je ne veux pas que l’on dise que tous les Français sont racistes ou antisémites, parce que c’est faux. Je ne veux pas que l’on dise que la France est le pays le plus raciste et le plus antisémite au monde, parce que ce n’est pas vrai, parce que la France c’est exactement le contraire, c’est le pays des droits de l’homme, c’est le pays qui récuse le plus le communautarisme qui renvoie chacun à ses origines ethniques et religieuses, c’est le pays de la République, qui s’est toujours battu depuis deux cents ans pour la liberté, l’égalité et la fraternité de tous les hommes .
Sources(s) : Discours de Caen (09/03/07)
République
Je souhaite une République en tout point exemplaire : exemplaire au niveau de l’organisation de ses pouvoirs constitutionnels, exemplaire au regard du juste équilibre qui doit nécessairement exister entre eux, exemplaire du point de vue de la protection des libertés.
Je ne crois pas à la République sans un minimum d’ordre, l’ordre républicain, je ne crois pas qu’on peut tout faire, je crois à la justice voyez-vous, mais je crois aussi à la fermeté. Je crois aux droits, mais je crois aussi aux devoirs.
Sources(s) : Tribune « Une démocratie irréprochable » (Le Monde – 9/03/07) / Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)
Réquisition
Je suis contre la réquisition pour une raison assez simple, c’est que la réquisition, ça conduira à ce que les propriétaires ne loueront plus leurs appartements.
Sources(s) : J’ai une question à vous poser (5/02/07)
Respect
Au fonctionnaire de police, au professeur, à l’agent hospitalier, au chauffeur de bus, au contrôleur de la SNCF qui se font insulter, agresser, menacer, je dis que cette violence dont ils sont les victimes est inacceptable, parce qu’ils ont droit à leur dignité et parce qu’à travers eux c’est à l’autorité de l’Etat qu’on porte atteinte, c’est la République qu’on offense.
Sources(s) : Discours Cormeilles-en-Parisis (06/03/07)
Responsabilité des entrepreneurs
Je sais que les chefs d’entreprise ressentent aujourd’hui une pression croissante en faveur de la mise en cause de leur responsabilité, notamment sur le terrain pénal. La facilité avec laquelle ils peuvent être mis en cause et condamnés est vécue par beaucoup, à juste titre, comme une très profonde injustice. Si je suis élu, je souhaite qu’une commission composée de juristes, d’économistes, de représentants des salariés et de chefs d’entreprise réexamine le régime complet de responsabilité des dirigeants d’entreprise, dans tous les domaines de la gestion, et à identifier les changements nécessaires.
Sources(s) : Réponses CGPME
Restauration
Je n’ai jamais compris que la fixation des taux de TVA pour des prestations locales doive relever d’une directive négociée à l’unanimité des Etats membres de l’UE. Autant je suis attaché aux progrès de l’harmonisation fiscale européenne pour l’impôt sur les sociétés ou pour les droits sur les alcools, l’essence, les cigarettes, qui manifestement impactent les échanges au sein de l’Union, autant je souhaite que la TVA sur les prestations locales, telles que la restauration ou la rénovation de logements, revienne entièrement dans le champ de notre compétence nationale, aussi tôt que possible.
J’entreprendrai ce combat si je suis élu, j’en prends l’engagement. Cette modification permettra alors à la France d’harmoniser à la baisse ses taux de TVA en matière de restauration, dans le cadre d’un accord global qui est à définir. Mais pour moi, l’objectif sera très clair : que la réduction de la pression fiscale ait un impact global, sur les prix pratiqués, sur le nombre d’emplois dans le secteur – nous savons qu’il constitue un gisement potentiel considérable – et sur le niveau des rémunérations pratiquées dans l’hôtellerie. A mes yeux, si l’Etat accepte de se priver d’une recette fiscale importante, c’est à la condition d’un accord gagnant-gagnant avec la profession, les salariés et les consommateurs. Nous avons déjà négocié ensemble un tel accord. Nous pouvons aller plus loin.
Sources(s) : Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06)
Retraites
Le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire,
J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite.
J’allouerai des droits sociaux et des droits à la retraite à ceux qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants ou qui s’occupent d’une personne handicapée.
Les droits des femmes sont fragiles et incomplets au moment de la retraite. Je veux parler de la pauvreté des femmes âgées. Parce que derrière la pudeur et la réticence à en parler, se cachent d’immenses injustices. L’injustice faite à celles qui ont travaillé toute leur vie aux côtés de leur mari et dont on a accepté pendant des années qu’elles n’acquièrent aucun droit propre à la retraite. L’injustice faite à celles qui subissent, dans le montant de leur retraite, les conséquences de carrières entrecoupées par les grossesses et l’éducation des enfants. Si nous devons réformer les régimes spéciaux de retraite, c’est pour pouvoir revaloriser ces petites retraites.
L’injustice faite aux veuves, dont les pensions de réversion, si ce n’était l’intervention du minimum vieillesse, sont inférieures à 300 euros en moyenne. Quand un homme a travaillé toute sa vie, il doit pouvoir mourir dans la certitude que sa femme aura un minimum décent pour vivre. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ce n’est pas une juste récompense du travail. J’augmenterai le taux des pensions de réversion. Quand un homme et une femme vivent ensemble, les cotisations retraites de l’un ne sont pas les siennes, mais celles du couple. L’injustice faites aux femmes qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants, qui n’ont pas recours aux crèches et aux services d’accueil de l’enfance, mais qui n’ont droit ni à une pension de retraite, ni même à une sécurité sociale indépendante de leur mari. Je donnerai des droits sociaux et des droits à la retraite aux mères de famille qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants.
Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien. Ce que je n’accepte pas est que cela soit aussi un maximum. Quelle drôle d’idée que d’interdire aux Français de travailler plus pour gagner plus. (…) La retraite, ce n’est pas un problème d’épargne mais de travail. Si cela vous intéresse de travailler jusqu’à 70 ans et de partir ensuite en vacances plutôt qu’acheter un appartement pour vos petits-enfants, c’est votre droit. Mais en travaillant davantage, vous contribuez à résoudre le problème de l’équilibre des retraites.
Sources(s) : Mon Projet / Rencontre « Femmes et égalité des chances » (06/04/07) / Interview au journal Le Monde du 23 janvier 2007
En 2008, le montant des retraites est augmenté de 1,1% seulement. C’est moins que les plus optimistes estimations de l’inflation pour la même année.
Revalorisation du travail manuel
Le travail manuel et l’« intelligence de la main » sont encore trop dévalorisés. Il en résulte une désaffection des jeunes, alors que plusieurs de ces secteurs sont des gisements importants d’emplois stables, durables et profondément utiles à la collectivité. Je souhaite engager une vaste démarche de revalorisation des métiers manuels et techniques. L’orientation des élèves sera renforcée à tous les niveaux du cursus scolaire, par la création d’un véritable service public de l’orientation. Il devra contribuer notamment à valoriser l’entreprise et les métiers auprès des élèves, afin de poursuivre le développement de l’enseignement professionnel et technique, mais aussi des cursus fondés sur l’alternance. Parallèlement, je souhaite créer des universités des métiers, c’est-à-dire des établissements d’excellence dans des secteurs plus manuels ou plus techniques, mais qui jouent aussi un rôle déterminant dans notre économie : par exemple, le jeu vidéo, les métiers d’art ou la gastronomie. S’agissant du pouvoir d’achat, comme pour tous les emplois, les emplois plus manuels bénéficieront de l’exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires. Ils pourront travailler plus pour gagner plus. Dans le même temps, l’introduction d’une contrepartie à la perception de revenus minimaux achèvera de revaloriser le travail, y compris manuel.
Sources(s) : Réponses CGPME
Revenu de solidarité active
S’agissant des personnes pauvres, je mettrai en place la réforme proposée par Martin Hirsch, président d’Emmaüs France : la création d’un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi.
Sources(s) : Interview dans La Croix (13/03/07)
RMI
L’assistanat est, pour moi, la plus insidieuse des aliénations. Parfois, j’entends que l’on prétend que je voudrais supprimer le RMI ! Non, il n’en a jamais été question ! En revanche, je n’accepte pas que l’on bénéficie de la solidarité nationale sans obligation réciproque, sans effort. Les minima sociaux attribués à des personnes en âge de travailler sont là pour les aider à franchir une étape difficile. Cela peut arriver à chacun mais cela ne peut pas et ne doit pas devenir un moyen de subsistance à vie. C’est aussi une question de dignité ! Je veux que tout bénéficiaire d’un minimum social en âge de travailler ait une activité adaptée à sa situation, qu’il s’agisse de formation ou de travail d’intérêt général. Le but de cette activité doit être de retrouver un emploi car c’est en travaillant que les hommes et les femmes peuvent concevoir des projets et donner le meilleur à leurs enfants. C’est en travaillant que l’on peut vivre debout !
Sources(s) : Discours Guadeloupe (23/03/07)
Ruralité
Il faut restaurer l’égalité des chances entre les territoires et garantir la qualité de vie des campagnes. Je n’ignore pas les problèmes de logement, d’accès aux soins, de prise en charge des jeunes enfants et des personnes âgées, de transport, de présence des services publics et des services au public dans les territoires ruraux. Ces problèmes doivent recevoir des réponses.
Rétablir la confiance est plus que jamais nécessaire pour ceux de nos concitoyens qui sont issus du monde rural. Depuis des décennies, certains de nos territoires ruraux les plus fragiles sont gagnés peu à peu par la désertification. Or je veux affirmer, une fois encore, qu’il n’y a pas de fatalité au dépeuplement ni à l’exode rural, pour peu que l’Etat poursuive et amplifie ce qui fut toujours une grande politique, une politique originale dans notre pays, celle de l’aménagement du territoire. Elle n’est d’ailleurs pas pour rien dans la qualité de vie et des services publics que nous reconnaissent les étrangers qui visitent et apprécient notre pays. Aménager le territoire, c’est refuser que l’Etat ne renforce encore les tendances, là, à la concentration, ailleurs, au dépeuplement, plutôt que de rechercher un équilibre dans le développement de nos territoires. Aménager le territoire, c’est finalement garantir une véritable égalité des chances pour chaque Français, en tout point du territoire.
Je n’accepte pas les fermetures de services publics en milieu rural, sans concertation et sans préavis.
Comprenons-nous bien, je suis absolument convaincu que les services publics doivent évoluer, en fonction notamment des besoins exprimés par les habitants et les élus. Mais fermer purement et simplement un service public dans une zone rurale déjà fragilisée, m’a toujours semblé être le degré zéro de la réforme. Je veux prendre un engagement clair : que toute évolution des services publics ne puisse intervenir que pour garantir à tous un service d’une qualité encore supérieure. C’est le principe des « Points Poste » qui sont confiés à des commerces de proximité, ce qui permet d’assurer les mêmes services avec des horaires d’ouverture plus longs. Pour permettre au monde rural français de rebondir, pour garantir la permanence des grands services régaliens, nous avons le devoir d’imaginer, d’utiliser les nouvelles technologies, de jouer sur la polyvalence des agents et de mutualiser, partout où cela est possible, les moyens des acteurs publics ou privés.
La nouvelle politique de développement rural européenne, telle qu’appliquée en France, va se traduire par un certain degré de régionalisation. Certains pays choisissent d’aller plus loin. Ce sont des pays avec des traditions décentralisées fortes. Je ne suis pas hostile à ce que la France renforce le rôle de l’échelon régional. Je pense cependant que l’urgence réside dans la clarification des objectifs des aides du second
pilier. Nous devons fixer quelques objectifs clairs, dotés de moyens importants, pour éviter le saupoudrage.
Le développement rural est un enjeu majeur, qui mérite des moyens à la hauteur et un haut degré d’efficience des politiques publiques, communautaire comme française.
Sources(s) : Interview L’Echo Républicain (10/04/07) / Discours Congrès de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (01/12/06) / Interview Le Mag Cultures (février 2007)